Une connexion à haut débit partout. Grâce à ses milliers de satellites, Starlink entend permettre à tous d’accéder à internet, y compris en pleine mer.
Fondée par le milliardaire Elon Musk, l’entreprise Starlink propose la fourniture d’un accès à internet par satellite. Un service disponible depuis 2021 en France, qui a rencontré quelques complications administratives en début d’année. L’ARCEP n’avait pas respecté les procédures avant de donner son autorisation pour l’exploitation de certaines bandes de fréquences et, plus précisément, n’avait pas mené de consultation publique. Le service était alors menacé de fermeture dans l’Hexagone, jusqu’au 9 mai, date à laquelle l’Arcep a corrigé ce manquement.
Alors que la véritable force de ce service est de pouvoir apporter internet à tous, y compris aux utilisateurs basés dans les zones blanches les plus reculées, Starlink annonce élargir encore plus ses prestations et s’attaque désormais à la connectivité en haute mer.
Grâce à son vaste réseau d’environ 2000 satellites placés en basse orbite autour de la Terre, les bateaux pourront, eux aussi, accéder à internet. La firme américaine promet un haut débit pouvant atteindre 350 Mbps. Une manière de satisfaire les exigences des propriétaires de yachts notamment sachant que le coût d’une telle solution est particulièrement élevé. Starlink annonce 10 000 dollars de frais d’installation et 5 000 dollars par mois d’abonnement. Un service réservé aux plus riches, mais qui repousse aussi les limites des installations terrestres traditionnelles.
Un complément aux offres sédentaires et nomades
L’offre Starlink est récente et encore peu connue en France. Elle a vu le jour aux États-Unis fin 2020 et a rapidement évolué. Au-delà de la couverture sédentaire classique dédiée aux ménages et aux entreprises, Starlink propose une solution pour les camping-cars notamment. Contrairement au service maritime qui s’avère très coûteux, celui-ci reste accessible, avec un tarif fixé à 124 euros par mois, soit à peine 25 euros de plus que pour l’abonnement résidentiel classique. Il faut bien entendu prévoir des frais supplémentaires d’équipement (634 euros).
Cette offre a été lancée en début d’année Outre-Atlantique suite à l’autorisation de la FCC, le gendarme des télécommunications américain. Il a rapidement été déployé en Europe.
Avec ces deux projets majeurs, il est facile d’imaginer un futur avec une connexion internet à haut débit partout, dans les avions, les navires, à bord des bus et peut-être même de sa propre voiture, même si pour l’heure Elon Musk indique que le matériel est trop imposant pour ce type de véhicule.