Critique

Complet et réaliste, F1 22 file vers le titre de champion du monde

01 juillet 2022
Par Alexandre Manceau
Toujours développée par Codemasters, la saga revient faire vrombir les moteurs dans un opus complet et réaliste.
Toujours développée par Codemasters, la saga revient faire vrombir les moteurs dans un opus complet et réaliste. ©Electronic Arts

La licence désormais pilotée par Electronic Arts et Codemasters semble se bonifier avec le temps et ce cru 2022 confirme la tendance.

La saga vidéoludique F1 se renouvelle pour une édition 2022 qui promet de révolutionner la licence. Racheté il y a maintenant deux ans par EA Sports, le titre de Codemasters a déjà opéré un premier changement significatif, en optant désormais pour le nom de F1 22 plutôt que F1 2022. Une manière d’épurer l’appellation, rappelant ainsi l’autre grande licence sportive d’EA Sports : FIFA (dont le nom changera bientôt). Mais le changement s’opère-t-il aussi bien sur le fond que sur la forme ?

Un titre exigeant pour la bonne cause

Dès le premier virage, les sensations de la Formule 1 se font très vite ressentir. Si tout cela est évidemment réglable dans les paramètres, on sent tout de suite qu’un tel bolide ne se conduit pas comme toutes les voitures de course. La manette offre une certaine résistance, qu’on ressent notamment dans les virages. Comme dans la vraie vie, la moindre erreur peut être fatale et un simple contact de pneu avec un concurrent peut très vite nous faire sortir de la piste, et permettre à nos adversaires de prendre les devants.

Dès les premiers virages, la sensation de piloter une bête lancée à plus de 300 km/h se fait ressentir.©Electronic Arts

Pour doubler les pilotes, il ne faut pas non plus essayer de couper un virage, car chaque écart sera automatiquement scruté par la FIA (Fédération internationale d’automobile). Accumuler plusieurs manquements ou erreurs, c’est prendre le risque d’être puni et rétrogradé de quelques places au classement final. Le ton est donné : F1 22 est un jeu exigeant, mais justement pensé pour être le plus réaliste possible. Devenir champion de Formule 1 demande des efforts et de la concentration, et le jeu d’EA Sports est une passionnante immersion dans cet univers aussi fascinant que redouté.

Une immersion réaliste et poussée dans le monde de la F1

Force est de constater que de nombreux efforts ont été faits par le studio pour apporter du réalisme au gameplay. Cela commence par une refonte de l’arrêt au stand en course. Moment crucial en compétition, il faut désormais appuyer au bon moment sur le bouton croix de la PlayStation (A sur Xbox) pour que l’arrêt soit plus court afin de repartir rapidement sur la piste après avoir changé ses pneus ou corrigé un problème technique. Bien entendu, il y a toujours une part d’aléatoire dans la vitesse d’arrêt et cela dépend de la puissance de l’écurie que l’on représente, mais cela renforce la sensation d’être un pilote. D’autant plus que les animations des techniciens ont également été retravaillées. Sur ce point-là, le titre de Codemasters fait mieux que certains cadors du jeu de course, comme Gran Turismo.

Un seul objectif désormais : devenir la nouvelle référence de la discipline.©Electronic Arts

Circuits, pilotes, supercars… L’offre ultracomplète de F1 22

Côté contenu, le titre est loin d’être avare. Tous les pilotes de la saison sont bien présents et relativement bien modélisés, tandis que Julien Fébreau et Jean-Eric Vergne animent le tout aux commentaires. Qui dit Formule 1, dit circuits internationaux et, pour cette année, le tour du monde est complet. Tous les circuits de la saison sont bel et bien là (y compris le petit nouveau, Miami) et ils sont parfaitement retranscrits. Pour en connaître les moindres recoins, il est d’ailleurs possible de se faire son propre Championnat du monde en mode Solo. En effet, on peut respecter le calendrier et faire chaque circuit dans l’ordre ou sélectionner soi-même ceux que l’on veut arpenter, et le cumul des points se fait au fur et à mesure.

Monaco, sans doute le circuit le plus connu au monde, mais également le plus difficile.©Electronic Arts

Les allées étroites de Monaco, les grandes étendues de Spa-Francorchamps ou encore les légendaires virages de Monza : tous les fans retrouveront avec bonheur les différentes pistes emblématiques d’une saison de F1. De plus, neuf pilotes historiques – dont Schumacher, Prost ou Senna – sont également disponibles dans le mode Mon écurie, à condition d’opter pour le contenu additionnel. Outre les monoplaces, les supercars sont également à l’honneur dans ce cru 2022. En plus de pouvoir les collectionner dans son espace virtuel, il est surtout possible d’en piloter quelques-unes, comme la Mercedes AMG GT ou la McLaren 720S, grâce à un mode spécial dans lequel il faut relever des défis.

Un opus qui mise aussi sur l’aspect multijoueur et communautaire

Bien entendu, F1 22 ne renie pas son histoire et propose un mode Carrière. Comme dans FIFA, le concept est simple : incarner un jeune pilote et gravir les échelons pour devenir la nouvelle star de la Formule 1. On peut directement signer en F1, ou passer par la case de la Formule 2 – on apprécie d’ailleurs la modélisation des pilotes de cette catégorie, souvent dans l’ombre de sa prestigieuse grande sœur. Sans oublier le mode Multijoueur, l’autre grande nouveauté de cet opus est la présence de Vie F1. Pas vraiment un mode, il s’agit plutôt d’un espace communautaire. Chaque joueur dispose d’une résidence de pilote, avec un salon à la déco personnalisable, où il peut exposer ses différentes Supercars.

Vie F1, un mode plus anecdotique qu’autre chose, qui aurait gagné à être plus fourni.©Electronic Arts

Il est ensuite possible d’inviter des amis à admirer les différents véhicules, profiter du Showroom virtuel pour en savoir plus sur les monoplaces présentes dans le jeu ou encore revisionner des ralentis. On peut aussi personnaliser son accoutrement en débloquant des éléments cosmétiques avec le Podium Pass (sorte de pass de combat) ou dans la boutique avec la monnaie virtuelle. Plus amusant qu’enrichissant, cet espace devient très vite optionnel, encore plus dans un jeu qui donne envie de pousser l’accélérateur à fond.

À lire aussi

À lire aussi

Article rédigé par
Alexandre Manceau
Alexandre Manceau
Journaliste
Pour aller plus loin