Après le test du MoGo Pro + qui nous avait beaucoup plu, XGIMI nous propose un nouveau vidéoprojecteur portable Halo+ qui se veut encore plus performant tout en conservant un format compact. Y parvient-il ? Découvrons ça ensemble.
Un air de famille, sans le moindre doute
Du point de vue du design, on retrouve sur le XGIMI Halo+ tout ce qui nous avait plu chez le MoGo Pro+. Hormis le format plus imposant du Halo+, ils se ressemblent d’ailleurs beaucoup comme on peut le voir sur le visuel ci-dessous. On retrouve donc le mélange harmonieux de noir et de gris ainsi que la grille perforée qui fait quasiment le tour du projecteur.
Ici aussi, la face supérieure accueille des touches tactiles pour le réglage du volume (+ et -) et la mise en pause/marche ainsi qu’un indicateur lumineux d’état.
En face arrière on retrouve la connectique, qui se compose de gauche à droite du connecteur d’alimentation, d’une prise casque, d’un port hdmi, d’un port USB et du bouton d’allumage/extinction du projecteur.
La face avant, elle, accueille la lentille, bien entendu, mais aussi le capteur en charge de l’Auto Keystone.
Sur les deux cotés figure un logo de bon augure, celui d’Harman Kardon, qui est donc toujours en charge de la partie audio. Le XGIMI Halo+ dispose aussi d’un filetage sur sa face inférieure, lequel permettra de le positionner sur un trépied, ainsi que d’une béquille intégrée qui permet de l’incliner.
Le XGIMI Halo+ reprend une bonne part de la fiche technique du MoGo Pro+. Il propose donc :
- Technologie DLP
- Résolution 1080p en natif
- HDR
- Système d’exploitation Android TV
- Correction trapézoïdale automatique
- Chromecast intégré
- Google Assistant
- Batterie intégrée
- Système audio Harman-Kardon
- Connectivité sans fil Bluetooth
- Prise en charge de la 3D (avec lunettes 3D XGIMI)
Il diffère cependant de son petit frère sur plusieurs points. D’abord, celui qui saute aux yeux, son format. Le Halo+ mesure 11,35 x 14,5 x 17,15 cm pour 1,6 kg , tandis que le MoGo Pro+ affichait 14,5 cm x 9,5 cm x 10,5 cm pour un poids de 916 grammes. Bien que plus grand et plus lourd, il reste tout à fait transportable et se glissera dans un bon sac à dos.
Ce format plus imposant se justifie par plusieurs améliorations :
- L’autonomie : le Halo+ dispose maintenant d’une batterie de 59,454 Wh contre 44, 64 Wh sur le MoGo Pro+.
- La luminosité : il offre 800 lumens ANSI, contre 300 pour son petit frère. Sur le papier, il devrait apporter un meilleur confort de visionnage, notamment si les conditions ne permettent pas un noir complet.
- Le système d’exploitation : on passe d’Android TV 9 à Android TV 10.
- Le système audio : il est toujours d’origine Harman Kardon mais on passe de 2×3 watts à 2×5 watts.
- La connectivité, ici du Bluetooth 5.0 et du wifi AC, contre du Bluetooth 4.0 et du wifi n sur le MoGo Pro+
Concernant le packaging, il est toujours aussi qualitatif. Le XGIMI Halo+ est livré avec son câble de charge, un manuel d’utilisation, une petite foire aux questions, le livret de garantie et avec sa télécommande (la même que celle du MoGo Pro) mais toujours sans les piles qu’il vous faudra donc prévoir (2xAAA). On trouve également un livret d’installation de Netflix, mais nous y reviendrons.
Installation : on prend les mêmes …
L’installation du XGIMI Halo+ est assez simple dans l’ensemble. On peut préalablement le charger avant de lancer la configuration, mais il me parait plus sûr de le faire avec le projecteur branché sur secteur. Une fois allumé, on suit les instructions à l’écran pour appairer la télécommande. On dispose certes de quelques touches tactiles sur le projecteur, mais l’utilisation de la télécommande est incontournable et finalement bien plus pratique.
Une fois la télécommande connectée, il vous est proposé une configuration rapide en passant par votre smartphone. J’ai personnellement préféré la configuration manuelle. Il suffit de rentrer les identifiants de votre compte Google pour accéder à tout l’écosystème d’Android TV. Vous avez accès à toutes les applis, soit préinstallées soit en passant par le Google Store.
Toutes ? Pas exactement, comme sur le MoGo Pro+, Netflix manque à l’appel. Rassurez-vous, cela ne signifie pas que vous serez privé de votre service de streaming vidéo favori. Il faut simplement passer par une manipulation qui prendra à peine quelques minutes :
- On installe les dernières mises à jour du système d’exploitation si elles sont disponibles (le projecteur doit être chargé au minimum à 50% et branché au secteur).
- On télécharge application Desktop Manager sur Google Play et on l’installe. Au cours de l’installation, il nous est demandé d’autoriser l’installation d’applications venant de sources externes (Allow Desktop Manager…device), il faut l’autoriser.
- Une fois Desktop Manager installé et ouvert, vous cliquez sur « INSTALL pour NETFLIX (Recommend) » et vous installez Netflix.
- Vous revenez à votre écran d’accueil et vous ouvrez Netflix pour renseigner vos identifiants et profiter de vos contenus.
Pour le reste, on retrouve exactement la même interface que sur le MoGo Pro+, je vous invite donc à consulter le test que nous lui avons consacré pour en savoir plus :
Une image plus riche que celle du MoGo Pro+…
Une fois allumé ou si vous le déplacez, le projecteur lance une correction trapézoïdale automatique. Découverte avec le MoGo Pro+, cette dernière m’a paru plutôt efficace. Notons que si le résultat ne vous satisfait pas, vous pouvez l’affiner manuellement :
Vous pouvez aussi jouer avec le focus à partir de la télécommande. Pour cela il suffit de faire glisser vers la droite un petit bouton situé à la base de la télécommande :
Vous pourrez alors régler le focus avec les touches qui servent habituellement à régler le volume. Pour revenir à leur fonction première, il suffira de tirer de nouveau le bouton vers la gauche.
J’ai d’abord testé le Halo+ avec des images en provenance de YouTube, et plus précisément des images 4K, que le projecteur sait gérer, même si sa définition reste limitée à du 1080p. Le résultat est très satisfaisant, surtout pour un projecteur de cette taille.
Même ressenti en visionnant un extrait de Jumanji : Next Level sur Netflix, avec une image grand format de très belle facture, image à laquelle les prises de vue ci-dessous ne rendent pas totalement justice d’ailleurs, faute d’un noir complet :
On apprécie tout particulièrement une très nette amélioration de la gestion des couleurs, qui fait son petit effet sur les documentaires animaliers.
Le bruit de fond est un peu plus important que sur le MoGo Pro+, qui était, il est vrai, particulièrement performant sur ce point. Mais il reste très discret pour un vidéoprojecteur et surtout, ce bruit devient quasiment inaudible lorsque vous lancez un contenu.
Le surcroît de puissance, lui, se fait bien sentir, et la restitution sonore du XGIMI Halo+ est très réussie selon moi. En regardant la bande annonce de Top Gun : Maverick, on ne ressent pas ce décalage entre la qualité de son et la qualité d’image qui est le point faible de la plupart des projecteurs de ce format.
Je ne prétends pas qu’il remplacera une bonne barre de son ou un système home-cinéma, mais il suffit très largement pour regarder un bon film ou une série dans une chambre, une pièce de taille raisonnable ou un studio.
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Une luminosité toujours à la peine
J’avoue avoir été un peu déçu de la luminosité du XGIMI Halo+. Elle est clairement meilleure que sur le MoGo Pro+, mais elle peine à offrir une image exploitable en plein jour. C’est souvent le cas sur ce type de projecteur, mais on en espérait un peu plus vu les chiffres annoncés.
Comme on peut le voir sur les images ci-dessous prises par une après-midi pluvieuse, la luminosité est insuffisante pour bien profiter de ses vidéos.
Précisons tout de même, pour être juste, que nous sommes dans une situation extrême, avec la lumière du jour qui entre directement dans la pièce. Une fois les stores baissés, ça n’est plus la même histoire et le XGIMI prouve qu’il ne manque pas de qualité même quand le noir complet n’est pas possible.
L’autonomie est effectivement revue à la hausse, mais pas dans des proportions énormes. Vous pourrez regarder un film ou deux ou 3 épisodes de votre série, mais n’en attendez pas plus de sa batterie, d’autant que le XGIMI Halo+ baisse automatiquement la luminosité pour prolonger son autonomie, ce qui a un impact non négligeable sur la qualité d’image.
Le vidéoprojecteur XGIMI Halo+ reprend les points forts de son petit frère le MoGo Pro+, en proposant sous un format plus imposant une autonomie supérieure, une meilleure gestion des couleurs, un son de très bonne qualité, une bonne maitrise du bruit de fond et une finition toujours aussi qualitative. S’il brille dans le noir complet, il manque cependant encore de luminosité même si on note des progrès. Un bon vidéoprojecteur portable qui se rapproche encore un peu plus de l’excellence.