Prise en main

Prise en main de l’enceinte Bluetooth Marshall Middleton : puissance et bon son

20 février 2023
Par Christian Ferreol
Prise en main de l'enceinte Bluetooth Marshall Middleton : puissance et bon son
©dr

Nous avons pu essayer la toute nouvelle enceinte Bluetooth de Marshall, la Middleton. Adoptant un design typiquement Marshall, cette version bodybuildée de la fameuse Emberton nous a séduit. On vous dit pourquoi.

Pas de doute, cette Middleton est bien une Marshall

Proposée en coloris crème ou noir, la Middleton adopte tous les codes du style Marshall, largement inspiré des amplificateurs pour guitare qui ont fait la renommée de la marque. La Middleton est une enceinte à mi-chemin entre le portable et le portatif. Elle mesure en effet 10,9 x 23 x 9,5 cm pour un poids de 1,8 Kg. Vous pourrez donc la transporter sans problème pour une écoute dans le jardin ou au bord de la piscine si vous avez la chance d’en posséder une, mais pour se glisser dans un sac de randonnée ou de camping la petite Emberton II et ses 692 grammes sera bien plus indiquée.

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Comme de coutume avec la marque, la fabrication respire le sérieux, avec une sensation de robustesse évidente et le sentiment d’en avoir pour son argent pour ce qui concerne la finition. La Middleton se présente comme un bloc rectangle doté de 4 surfaces perforées à l’avant, à l’arrière et sur les côtés, pour laisser passer le son.

La face avant arbore l’iconique logo Marshall, tandis que la face arrière propose une prise jack pour brancher une source filaire et un port USB type C destiné à la recharge de l’enceinte mais aussi à celle de vos appareils nomades, la Middleton proposant une fonction de powerbank. Le morceaux de choix se trouve sur la face supérieure, qui donne accès à tous les réglages.

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Le revêtement de l’enceinte, qui se rapproche du silicone, est plutôt agréable et semble promettre une bonne tenue dans le temps. Comme on peut le voir sur les visuels, deux coloris sont proposés. Le coloris crème, même s’il évoque un peu moins le style Marshall que le coloris noir, m’a paru moins salissant et plus élégant, mais chacun ses gouts. Pour l’aspect RSE, la marque précise que l’enceinte est composée à 55 % de plastique recyclé à partir d’appareils électroniques usagés, de bouteilles d’eau et de feux automobiles, mais aussi qu’elle est garantie sans PVC.

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Un joli travail sur l’ergonomie

L’ergonomie est excellente, notamment grâce au bouton de contrôle multifonctionnel qui permet de faire varier le volume, de lancer la lecture de la musique ou de la mettre en pause et de naviguer parmi les pistes. On trouve par ailleurs deux touches de réglage des basses et des aigus, une spécialité Marshall qu’on ne trouve hélas plus guère chez la concurrence et qui présente pourtant de vrais atouts pour régler le son selon ses gouts.

Une touche permet de connaitre le niveau de batterie et de visualiser celui du volume, ces derniers étant alors visibles sur un indicateur lumineux à 10 niveaux pour la batterie et à 30 niveaux pour le volume. La dernière touche est dévolue à l’appairage Bluetooth et à l’activation du mode Stack. Ce mode permet d’envoyer le son de votre enceinte Marshall sur d’autres enceintes compatibles de la marque.

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La Middleton est livrée avec un câble de charge USB-A vers USB-C, un mode d’emploi -dont on n’aura finalement guère l’usage tant son utilisation est évidente- et d’une sangle -amovible donc- d’aspect robuste et qui permettra de la transporter plus facilement.

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Autre point positif, la Middleton bénéficie de la norme IP67. Comprenez qu’elle résistera à la poussière et à l’immersion à 1 m pendant 30 minutes. Aucun problème donc pour l’écouter dans une pièce d’eau ou en extérieur. Elle propose par ailleurs la connectivité Bluetooth multipoint (ici Bluetooth 5.1), elle pourra donc aisément se connecter à deux dispositifs distincts. On regrette en revanche l’absence de la prise en charge des communications téléphoniques, pourtant bien pratique. La Middleton ne propose pas non plus les codecs Bluetooth audiophiles que sont l’aptX, l’aptX HD ou l’aptX Adaptative.

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Fiche technique : du solide sur le papier

Avec la Middleton, Marshall a visuellement voulu proposer une enceinte encore nomade mais dotée d’une vraie puissance de feu et d’une autonomie confortable. Pour ce faire, elle est équipée de 2 woofers de 3″ de diamètre dévolus au registre médium-grave et de 2 tweeters de 3/5″ pour les aigus. Ils sont assistés de 2 radiateurs passifs, lesquels permettent d’étendre la réponse dans les fréquences basses. La pression est annoncée à 87 dB SPL à 1 m. Côté alimentation, la Middleton est équipée de 2 amplificateurs numériques en classe D de 20 w pour les graves et de 2 autres amplificateurs de 10 watts -toujours en en classe D- pour les tweeters, soit un total de 60 watts.

L’autonomie est elle aussi très solide puisque la Middleton propose 20 heures d’écoute sur une seule charge (à niveau moyen on suppose, même si Marshall ne le précise pas). La charge complète se fait en 4,5 heures et elle propose une fonction de recharge rapide qui permet de retrouver 2 heures d’autonomie en seulement 20 minutes.

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Mise en route ultra simple, application qui va à l’essentiel

Le moins qu’on puisse dire c’est que la Middleton est une enceinte facile à vivre. On a tous connu ces modèles d’enceintes Bluetooth annoncées comme Plug and Play et qui en réalité prenaient des plombes à être reconnues par l’application dédiée. Rien de tel ici, la configuration de la Middleton se fait en quelques petites minutes et ne présente aucune difficulté.

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Une fois l’application Marshall Bluetooth installée, il vous est demandé de vous connecter à l’enceinte via le Bluetooth de votre smartphone, ce qui ne prend que quelques secondes. Lors de l’installation, une nouvelle version du firmware était disponible, je l’ai donc installée, sans la moindre difficulté.

MAJ Firmware

L’application a le mérite d’être légère et simple. Elle reprend le réglage des aigus et des graves du tableau de commande, donne des informations sur le niveau de batterie, permet d’ajouter d’autres enceintes avec le mode Stack, de faire les mises à jour comme vu précédemment, d’installer d’autres enceintes ou casques Marshall, de visionner le titre en cours d’écoute, et c’est à peu près tout.

Stack

Du bon gros son !

Pour bien cerner les possibilités de cette enceinte, je l’ai soumise à une playlist qui comprend des titres d’artistes et de groupes allant des Black Keys à Curtis Harding en passant par James Blake avec le titre « Covers », et les filles de Wet Leg avec leur hit « Chaise Longue ». Le tout sous forme de fichiers en haute définition audio.  

La Marshall Middleton propose une restitution relativement musclée, comme souvent avec les enceintes de la marque. Le médium-aigu se montre étonnamment défini sur un titre comme More Pressure de Kate Tempest. A l’autre bout de la bande passante, on profite de basses très soutenues, basses dont vous pouvez très efficacement régler l’intensité avec le correcteur de tonalité dédié aux graves.

Le noise rock énergique de Heavy Lungs sur le titre « (A bit of a) Brithday » passe très bien et moins brouillon que sur de nombreuses enceintes Bluetooth portables. Point fort de la Middleton, vous pouvez pousser le volume – dans des proportions raisonnables – sans que ça tourne à la bouillie inaudible. On en a rapidement la confirmation avec le rap mélodique de Ghetts sur « Little Bo Peep », j’ai pu pousser le volume à un niveau relativement élevé -dixit mon voisin- avant que le grave ne commence à « talonner ».

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En passant au folk de Sean Rowe, on obtient sur le titre « To Leave Something Behind » de l’album éponyme une belle restitution de la guitare et de la voix en jouant un peu avec le réglage de grave pour le domestiquer.

On constate en revanche une certaine directivité du son, lequel change sensiblement selon votre position vis à vis de l’enceinte mais aussi selon la position de l’enceinte. L’écoute de « You Look Good To Me » d’Oscar Peterson sur le légendaire almum « We Get Requests » dévoile des aigus mis en avant lorsqu’on écoute à partir de la face arrière, et un son plus brouillon sur les côtés. Le meilleur moyen pour profiter d’un effet stéréo crédible et d’une restitution équilibrée reste de diriger la face avant vers l’auditeur. Tout se met en alors en place et la Middleton retrouve son équilibre.

Notons qu’elle a été écoutée dans une salle de 35 m² environ, qu’elle parvenait à remplir. Il n’est pas recommandé de la placer dans une encoignure, sous peine de se retrouver avec un grave brouillon et surexposé. Là encore, jouer avec le réglage des graves permet de remettre les choses dans l’ordre, comme j’ai pu le vérifier avec le titre « Sahara » (avec Iggy Pop) sur le toujours excellent album Resistance de Songhoy Blues. 

Les écoutes du « The Beat Goes On » de Patricia Barber puis du « Africa » de Christian McBride achèvent de me convaincre que la Middleton est une vraie bonne enceinte Bluetooth, offrant une restitution à la fois ample et plus raffinée qu’attendue. Mais elle montre aussi une belle polyvalence puisqu’on passe d’un style musical à un autre avec un égal plaisir. 

Mode Stack bien cool, autonomie moins bonne que prévu

Disposant de deux Marshall Middleton pour ce teste, ne pas tester le mode Stack aurait presque relevé de la faute professionnelle. Dison-le tout de suite, ça fonctionne du tonnerre ! Sans aucune configuration autre qu’un triple appui sur la touche Bluetooth de l’enceinte « maitresse » et double appui sur la touche Bluetooth de la deuxième enceinte, elle se connecte à l’enceinte Middleton configurée sur mon smartphone pour les besoins de ce test et elle en reprend le signal.

On gagne alors en ampleur et en puissance du son si l’on conserve les deux enceintes dans la même pièce. Mais on peut également parfaitement l’utiliser dans deux pièces distinctes, pour peu que le signal passe, pour se créer un véritable multiroom en Bluetooth. Dans le cadre de ce test j’ai testé cette dernière configuration avec une enceinte dans le salon et l’autre dans mon bureau (les deux communiquent) et le son est parfaitement passé. J’ai renouvelé l’expérience avec toujours une enceinte dans le salon mais cette fois-ci l’autre était positionnée dans une chambre plus éloignée (et avec la porte fermée), avec le même succès. Et pour sortir du mode Stack, il suffit d’un autre double appui sur la touche Bluetooth.

Concernant l’autonomie, les 20 h annoncées ne valent qu’à niveau mesuré, ce qui correspond à celui que vous utiliserez le plus souvent. En ne dépassant pas le tiers du volume disponible, ce qui est déjà suffisant, vous vous rapprocherez de l’autonomie promise. Mais à niveau sonore bien plus élevé, comme cela a été le cas la plupart du temps pendant ce test, comptez plutôt sur une petite dizaine d’heures. 

Conclusion

Les points positifs

– Conception soignée

– Etanchéité IP67

– Facilité d’utilisation

– Son de qualité et polyvalent

– Puissance confortable

– Correcteurs de tonalité

– Design toujours délicieusement rétro

– Mode Stack bien sympa

Les points négatifs

– Basses parfois imprécises

– Autonomie moins bonne que promis

– Directivité du son 

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Avec cette Middleton bien née, Marshall comble un trou dans sa gamme et propose une enceinte à la fois puissante, équilibrée, pratique, facile d’utilisation, design et d’une conception soignée. Avec l’arrivée des beaux jours, elle sera parfaite pour écouter sa musique dans le jardin ou pour s’amuser entres amis. Une belle enceinte Bluetooth Marshall Middleton, qui a comme un air de printemps qui s’annonce.

La Marshall Middleton est déjà en précommande en coloris Cream ou Noir au tarif de 299,99 €, pour une disponibilté dès le 28 février.

Article rédigé par
Christian Ferreol
Christian Ferreol
Conseiller fnac.com high tech
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