Marque historique de l’audio-vidéo, JVC propose avec son système Exofield de retrouver la magie du son cinématographique sur un casque à la maison. Déjà primé et compatible Dolby Atmos comme DTS : X, le JVC Exofield est passé entre nos mains pour un petit test. Voici ce que nous en avons pensé.
L’Exofield ça sert à quoi ?
Vous avez inévitablement entendu parler du Dolby Atmos. Présent sur certaines barres de son, sur des systèmes home-cinéma et même sur certains smartphones, cette technologie ajoute à la perception horizontale du son que nous connaissions sur nos matériels audio vidéo une dimension verticale qui se rapproche de l’effet cinéma. Le Dolby Atmos apporte notamment une perception plus réaliste des objets en mouvement.
Proposé par les laboratoires Dolby, cette technologie a vu arriver un rival en la personne du DTS:X. Il s’agit tout simplement de la réponse de la société DTS au format multicanal de son rival Dolby. Que vient faire le JVC Exofield là-dedans ? Il s’agit d’une technologie propriétaire qui permet de recréer l’effet multidimensionnel du DTS:X comme du Dolby Atmos, mais sur un casque. Avantages ? Cela évite de multiplier les enceintes dans son intérieur, que ce soit pour des raisons esthétiques, d’espace ou tout simplement de moyens. Mais il permet aussi de profiter de toute la puissance et de tout le réalisme d’un son multicanal sans déranger ses voisins ou son conjoint.
Comment ça marche ?
Le système Exofield se présente en deux parties : un casque Bluetooth et un boîtier qui renferme l’électronique. Le casque, de type fermé et circum aural, arbore un design classique mais élégant, avec de larges coussinets aussi doux au toucher que confortables, un arceau rembourré et des branches dont la construction inspire confiance. Les coussinets sont amovibles, un bon point puisqu’ils seront ainsi facilement remplaçables en cas de besoin.
Le casque est doté de touches physiques et de touches tactiles. L’oreillette gauche accueille une touche physique pour l’allumage / extinction ainsi qu’un port au format micro-USB pour la charge du casque. Le côté droit accueille une prise jack, deux touches physiques pour la sélection de la source et pour l’activation / désactivation du système Exofield, et enfin des touches tactiles pour le réglage du volume.
Le boîtier relativement léger (543 gr) et compact s’intercale entre les sources et le téléviseur ou le moniteur. Un pavé situé sur la face supérieure accueille les touches de configuration ainsi que la sélection des sources et des préréglages. La connectique, déportée à l’arrière, est riche avec 3 entrées HDMI pour les sources, une sortie HDMI eArc pour le moniteur/TV, une entrée analogique RCA, une entrée numérique optique, une sortie au même format et le connecteur de charge secteur.
La mise en route nécessite l’installation de l’application Exofield sur un smartphone. Contrairement à ce que peut laisser penser la lecture de la notice, l’installation n’est pas très compliquée. On connecte le boîtier entre la TV ou le moniteur et la source, qu’il s’agisse d’une console de jeu, d’un lecteur Blu-ray ou encore d’un ordinateur.
Il faut passer par une phase de configuration du casque, qui se connecte en Bluetooth au smartphone et en filaire au boîtier. Le système procède alors à une adaptation acoustique tenant compte de votre morphologie. Une fois la correction acoustique effectuée, on peut utiliser son casque en mode sans fil. L’application permet de nombreux réglages dont la sélection de la source, l’activation désactivation du système Exofield, le choix du mode son (musique, cinéma, jeu vidéo ou réglage personnalisé), etc.
Convaincant ou pas ?
Premier point très positif, le confort. Le JVC Exofield est un casque très agréable à porter et dont le poids se fait très peu sentir. La pression est juste comme il faut, ni trop forte ni trop lâche, les oreillettes sont comme dit plus haut très douces et le rembourrage de l’arceau, sans être énorme, suffit à assurer un contact sans dureté.
Pour les besoins de ce test, j’ai connecté le boîtier Exofield entre une console Xbox One S et un téléviseur Philips Ultra HD. Le premier contact a été relativement décevant. Le casque était bien configuré, la source était bien compatible Dolby Atmos, et pourtant le résultat sonore restait plat, à tel point que la désactivation du système Exofield se montrait bien plus convaincante.
J’ai fini par comprendre (oui je sais, j’ai mis le temps !) que le son par défaut de la Xbox One S n’était pas configuré pour du Dolby Atmos. Il m’a donc fallu installer l’application Dolby Acces (disponible en essai gratuit de 7 jours puis payante) pour profiter des bienfaits du système Exofield. En effet, non seulement Dolby Acces permet de configurer la sortie audio de la console, mais l’application propose aussi plusieurs extrait vidéos de jeux ou de film pour tester la techno. Je recommande tout particulièrement la bande-annonce du jeu Shadow of the Tomb Raider ou un extrait vidéo où on voit tomber une feuille d’érable sèche pour prendre la mesure de l’apport du système Exofield.
Désactivé, le son est totalement centré et directif, avec un grave très présent. Une fois Exofield activé, la restitution sonore se fait plus réaliste, avec une spatialisation plus crédible et un son plus naturel. On perçoit notamment de manière sonore le déplacement de la feuille dans l’espace pendant qu’elle évolue. Il est même possible de régler le Dynamic Range Control, ce qui permet de conserver un son détaillé même lorsque vous baissez le niveau sonore.
JVC a eu la bonne idée de doter son application de réglages avancés, comme le celui du niveau de gain du canal LFE (fréquences graves) et du canal central, pour adapter le son à vos goûts ou à la vidéo que vous regardez, ou encore celui de la balance si le besoin s’en fait sentir.
L’utilisation pendant de longues heures confirme que le casque JVC est particulièrement agréable de port, on ne souffre pas de l’échauffement de nombreux casques audio fermés au bout des quelques dizaines de minutes. Pour ce qui est de l’autonomie annoncée de 30 heures, je suis bien en peine de la confirmer vu que je ne suis pas arrivé au bout de la première charge après avoir pourtant visionné pas mal de vidéos.
Pour conclure, le casque JVC Exofield n’est pas précisément donné. Mais il se positionne pourtant très bien d’un point de vue tarif par rapport à la faible concurrence, et on ne sort pas déçu de ses performances. Si vous recherchez un casque pour vous immerger à fond et profiter du meilleur son possible dans vos jeux et sur vos vidéos à toute heure de la nuit et en toute tranquillité, plongez dessus !