Très attendu, l’assistant virtuel Google Home arrive enfin sur le marché français, qui plus est en exclusivité dans nos enseignes Fnac et Darty. L’occasion était trop belle de vous proposer un petit test.
Pourquoi une telle attente ? Tout simplement qu’il a fallu s’atteler à un immense travail d’adaptation à la langue française, mais aussi aux expressions typiques et même aux accents. Il existe certes d’autres assistants virtuels disponibles sur le marché, mais le Google Home est le premier à débarquer en France. Et avec de solides atouts comme nous allons le voir mais n’anticipons pas.
Tant de technologie dans un si petit objet !
Une jolie présentation
Google a soigné le packaging de son assistant, lequel packaging n’est pas sans évoquer celui du système de sécurité tout-en-un Somfy One, testé récemment. Première surprise, le Google Home est bien plus compact qu’on ne l’imaginait. Il ne fait que 14,8 cm de hauteur pour un diamètre de 9,64 cm. Le design, à la fois élégant et discret, est inspiré, dixit Google, de verres à vin et de bougies ! La face supérieure inclinée accueille un pavé tactile. En face arrière, on distingue un bouton avec une indication de micro barré. Elle permet de désactiver le Google Home pour préserver son intimité, mais nous y reviendrons. Le Google Home est fourni avec son cordon d’alimentation d’1,8 m. Pour les besoins de ce test, nous disposions également d’un boitier Chromecast à connecter à sa télévision ainsi que d’un pack Philips Hue constitué 3 lampes connectées et de leur pont.
Très joli packaging et design réussi
Personnalisation : bientôt disponibles, d’autres coloris pour la base amovible
Une mise en route très simple
Si les objets connectés d’une manière générale et les assistants virtuels en particulier vous semblent compliqués, vous pouvez remiser tous vos à priori. L’installation du Google Home est très simple, vous êtes guidé par l’application dédiée à chaque étape. On connecte le Google Home au secteur, on lance l’application qui reconnait l’appareil et vous accompagne. Pour une efficacité réelle, vous devez accorder des autorisations d’accès à l’assistant, ce qui parait logique. Sans ces autorisations, votre Google home ne sera plus qu’une enceinte sans fil. A partir de l’application, vous pouvez maintenant configurer les différents services. Pour commencer, vous choisissez votre service musical par défaut. Le choix, encore limité, va de Spotify à Google Music en passant par les web radios de TuneIn ou encore Radio.fr. Vous pouvez aussi configurer les accessoires compatibles, ici donc les lampes Hue et le Chromecast.
Que sait-il faire ? Beaucoup de choses !
Le Google Home, basé sur Google Assistant, propose de nombreux services. A commencer par le contrôle de la maison. Il suffit de lui demander d’allumer les lumières connectés, soit toutes en même temps, soit individuellement. Pour cela, il suffit de le « réveiller » en disant « OK Google » puis de donner son instruction, ou poser sa question. On peut, dans le cas de l’excellent pack Philips Hue testé, lui demander d’allumer la chambre d’enfant en violet, le bureau en vert et, pourquoi pas, la chambre des parents en rose. Si vous disposez d’un thermostat connecté Nest, il pourra vous donner la température dans la maison et vous pourrez même lui demander de la baisser ou de l’augmenter à votre convenance. De nombreux objets connectés sont compatibles, la liste – non exhaustive – des partenaires étant disponible sur le site de Google.
Autre fonction intéressante, avec le Chromecast connecté au téléviseur, il suffit de lui dire « OK Google, regarder Le peuple migrateur » pour voir le film se lancer sur Netflix (il faut bien entendu être abonné). Ecosystème Google oblige, en lui demandant une bande-annonce, il l’affiche via YouTube.
Le Google Chromecast est aussi un puit de science. Exploitant la puissance du moteur de recherche de la firme, il répond à toutes les questions que vous vous posez. Vous pouvez aussi bien lui demander la distance de la terre à la lune que la biographie d’une vedette. Il vous donnera l’information en citant ses sources, qui sont souvent Wikipédia ou Larousse. Si vous lui demandez de reproduire le cri de l’éléphant, un barrissement remplira la pièce dans laquelle est située le Google Home. Succès assuré auprès des enfants !
Vous voulez écouter un titre musical ? Il suffit de le lui demander, et il va le chercher dans les services musicaux disponibles. Il peut aussi lire vos playlists, et la qualité audio est au rendez-vous. Malgré sa taille compacte, les haut-parleurs diffusent un son de bonne facture à 360°. On peut moduler le son en lui demandant de baisser ou monter le volume, de mettre la musique en pause, d’augmenter ou de réduire de 50%, de 80 %, etc. Sans atteindre le niveau de qualité d’une enceinte sans fil très haut de gamme, le résultat ne laisse pas de surprendre. Vous voulez écouter TSF Jazz ou RTL ? Demandez-le lui, et il va chercher la station sur TuneIn ou sur Radio.fr. Vous lui demandez les infos, et il va directement se connecter aux stations que vous avez choisies dans l’application.
Vous pouvez choisir vos radios par défaut comme source d’information
Le Google Home peut aussi vous réveiller à l’heure de votre choix, vous proposer une minuterie avec sonnerie, vous donner les conditions de circulation, la distance jusqu’à un point donné, la météo du jour, etc. Plus ludique, si vous le lui demandez, vous aurez droit à des blagues dont le niveau ravira surtout les enfants, mais qui ont le mérite d’exister. Une autre fonction très pratique, la liste de course. Vous donnez l’ordre à Google Home d’ajouter un produit à votre liste de course, et vous le retrouvez sur votre smartphone. Pratique si vous avez les mains occupées à faire la cuisine !
Tout n’est pas parfait… pour l’instant !
Google insiste bien sur le fait que son assistant est en constant apprentissage. Comprenez que lors des premiers essais, il ne saura pas répondre à certaines questions ou sollicitations, mais qu’il améliorera sa pertinence au fur et à mesure. Par exemple, si je lui demande le nom de ma compagne, il ne le sait pas. Mais si je lui donne cette information, il me signalera qu’il l’enregistre. La prochaine fois, il me saura me répondre. Cela peut créer une certaine insatisfaction au début, mais il faut bien comprendre que c’est un passage obligé, et il apprend vite. Plus frustrant, certaines fonctions ne sont pas encore disponibles. Par exemple il ne sait pas vous donner un itinéraire, ou appeler un contact, deux fonctions bien pratiques qu’on s’attend à trouver sur un assistant virtuel. Nul doute que cela viendra plus tard via des mises à jour. Les services musicaux et vidéo restent eux aussi limités en nombre, mais avec la puissance de Google cela devrait vite évoluer.
On note aussi quelque bizarreries, moins impactantes. Par exemple quand je lui demande de me donner les informations sportives, il lance une radio en anglais. Si je lui demande de garder une radio en mémoire, il ne comprend pas. En revanche il comprend « mémoriser cette radio ». Là encore, on peut penser que c’est dû à la phase d’apprentissage. Plus embêtant, il ne gère pas encore -c’est prévu lors d’une mise à jour future – le multi utilisateurs. Cela signifie qu’il ne peut gérer qu’un compte pour l’instant. Pour reprendre l’exemple ci-dessus, quelle que soit la personne qui lui demande le nom de sa femme, il répondra la même chose, car c’est l’information qu’il connait pour le seul utilisateur géré.
Sous la base amovible, un port micro-USB semble-il destiné à la maintenance
Et la confidentialité ?
Google insiste beaucoup sur l’attention extrême portée au respect de la vie privée. Le bouton situé en arrière du Google Home permet de désactiver totalement les deux micros (haut de gamme, ils peuvent percevoir les instructions en environnement bruyant), et donc de protéger son intimité. Plus aucune information ne sera alors accessible à l’appareil. Mieux, vous pouvez contrôler et visualiser directement dans l’application l’utilisation qui est faite des données. Visiblement, Google a tout fait pour rassurer ceux qui craignent une trop grande intrusion dans les données personnelles.
Bien reconnaissable en face arrière, la touche de déconnexion
On a aimé : On a moins aimé :
-Installation simple -Phase d’apprentissage parfois rébarbative
-Prix compétitif
-Nombreuses fonctions
-Reconnaissance vocale efficace
-Design Soigné
-Rendu sonore de bonne qualité
-Système évolutif
-Potentiel quasi illimité
Si vous êtes arrivé jusqu’au bout de ce long test, vous aurez compris que le Google Home est un assistant virtuel très riche en possibilités (et il en reste beaucoup à découvrir !). Sachant qu’il va encore s’améliorer avec le temps, que de nouvelles fonctions vont être implémentées, et qu’il est proposé à tarif très raisonnable de 149 €, je ne peux que vous conseiller de l’adopter.