Depuis près de 40 ans, la Fnac réalise des tests sur les produits qu’elle commercialise. Le laboratoire d’essais de la Fnac, unique au monde dans son concept, analyse la performance des produits à l’aide de critères bien précis. Nous vous proposons de découvrir plus en détails, quelle est notre méthode pour tester et juger les produits.
Pour augmenter le nombre et la fiabilité des tests des caméscopes, le Laboratoire d’essais a inventé et fabriqué « Marguerite » qui doit son nom à la couronne de vérins pneumatiques qui l’entoure et lui donne l’allure d’une fleur.
Ces vérins, pilotés par ordinateur, présentent devant l’objectif du caméscope toute une série de filtres colorés ou gris neutre de différentes densités. Ces passages sont synchronisés avec ceux d’une batterie de mires qui défilent devant une boîte à lumière contrôlée en permanence, en luminosité, homogénéité de l’éclairage et colorimétrie.
Voici les éléments testés pour la qualité d’image :
– La définition en mode vidéo
La résolution, ou « piqué » de l’image du caméscope testé est la mesure de sa capacité à restituer une image composée de traits horizontaux de plus en plus fins.
C’est cette mesure qui différencie fondamentalement les caméscopes à définition standard des caméscopes à haute définition.
– La définition en mode photo
Beaucoup de caméscopes proposent un mode photo en complément de l’enregistrement vidéo. Nous réalisons dorénavant des clichés d’une mire de définition spécifique « photo » constituée de 9 zones de netteté au centre et aux bords de l’image. Les prises de vues sont réalisées en grand-angle et en téléobjectif.
– Le respect des couleurs
Une mire constituée de 177 pavés de gris et de couleurs est alternativement éclairée en lumière du jour, lumière artificielle (3200°K) et fluorescente (blanc industrie), le caméscope est soumis à ces différentes situations, puis un logiciel développé spécialement pour ce test compare le fichier enregistré à celui de référence présent dans l’ordinateur. Les écarts de teinte et de saturation sont pondérés selon la sensibilité chromatique de l’oeil. La précision de la balance des blancs en automatique est également jugée.
– La sensibilité/ Le contraste
C’est la possibilité de restituer une image contrastée et colorée, même dans des conditions de faible éclairement.
La mesure s’effectue grâce aux filtres de Marguerite qui diminuent la lumière qui parvient à l’objectif du caméscope.
Dans ces conditions, la dégradation de l’image varie d’un modèle à l’autre, nous mesurons la capacité du caméscope à différencier les zones claires des zones sombres.
– Le stabilisateur
La miniaturisation des caméscopes associée à la puissance du zoom oblige les constructeurs à équiper leurs produits d’un dispositif de stabilisation efficace, au risque de transformer en calvaire les séances vidéo. Le caméscope est placé sur une plateforme vibrante, au mouvement échantillonné à partir de tremblements humains. Nous enregistrons une séquence de 8 secondes (200 images) avec et sans stabilisateur puis analysons ensuite le déplacement entre chaque image. La somme de ces déplacements nous informe sur l’efficacité du stabilisateur.
– Le rapport signal/bruit
Lorsque la quantité de lumière diminue, un « effet de neige » apparaît à l’image et vient perturber sa netteté. Ce défaut, le bruit de fond vidéo, existe également à plus forte intensité lumineuse, mais plus faiblement.
Pour sa mesure, notre boîte à lumière est calibrée sur 650 candelas, soit environ 2 000 lux pour le caméscope, un bon
niveau d’éclairement en intérieur.
– La linéarité de luminance
On mesure la capacité du caméscope à restituer une image éclairée uniformément, du centre aux bords de l’image, et dans les angles.
Voici les éléments testés pour l’autonomie :
L’autonomie des batteries est un élément important du confort d’utilisation. Nous l’avons mesurée en enregistrement continu, avec la batterie livrée d’origine.
Dans des conditions normales d’utilisation, avec arrêts, redémarrages, zoom, autofocus, cette durée sera nettement moindre, mais les proportions seront globalement respectées : nos mesures donnent donc bien une indication comparative des autonomies.
Dans la plupart des cas, il existe des batteries de plus grande capacité que celles qui sont livrées avec les appareils, au détriment toutefois de leur poids et encombrement.
Voici les éléments qui contribuent à la notation :
Plutôt que communiquer des chiffres peu compréhensibles, nous avons choisi de publier les résultats de nos tests sous forme d’étoiles, et de « toiles d’araignée » que sont les radars en étoile.
Les deux permettent de hiérarchiser les produits sous deux angles complémentaires.
Mais, étoiles et radars peuvent parfois paraître contradictoires : deux appareils étoilés à l’identique peuvent présenter des radars très différents.
Cela est dû au fait que le calcul de l’étoilage n’est pas la simple somme des axes des radars, mais la synthèse de la totalité de points de mesure, pondérées selon leur importance dans le résultat final, la qualité de l’image vidéo.
Le rôle des graphiques en radar est de représenter de façon synthétique les performances des principales fonctions nécessaires à la réussite de la vidéo. Mais ceci sans aucune pondération : le but est de les comparer d’un appareil à l’autre, mais il est clair que la capacité du capteur à résister à l’éblouissement, par exemple, n’a pas autant d’importance dans le résultat global d’une vidéo – tournée dans des conditions normales – que la définition ou le rendu des couleurs. D’où ces apparentes contradictions…
À vous donc de choisir l’information la plus pertinente, selon vos exigences, vos besoins et vos compétences : les étoiles pour une approche globale, et le radar pour rentrer plus dans le détail.