Le OnePlus Nord 5 vient se positionner au cœur du milieu de gamme avec quelques arguments de choix, tel qu’un très grand écran 144 Hz et une puce véloce. Mais, face à une concurrence plus affûtée que jamais, comment s’en tire-t-il ? Découvrons cela ensemble.
En résumé
Le OnePlus Nord 5 est un smartphone réussi et très bien équilibré. Son écran fait forte impression, ses performances tiennent la route et son module photo principal assure. L’expérience au quotidien est fluide et agréable. Il a pourtant du mal à justifier pleinement son tarif proche des 500 euros. L’absence de téléobjectif, une protection limitée à l’IP65, l’absence de recharge sans fil et des nouveautés logicielles freinées par le manque de support en français au lancement pèsent dans la balance. Le Nord 5 reste un très bon choix, mais il évolue dans une zone de prix où la concurrence fait rage.
Note technique
Les plus et les moins
- Le très bon rendu de l’écran OLED
- Les performances solides du Snapdragon 8s Gen 3
- La qualité des images issues du module principal
- Les bordures d’écran extrêmement fines
- La recharge filaire 80 W rapide
- L’absence de téléobjectif
- Les fonctions d’IA indisponibles en français lors du test
- Le module ultra grand-angle, pas folichon
- L’étanchéité limitée à l’IP65
Avec la famille Nord, OnePlus s’est taillé une place solide sur le segment très disputé des smartphones de milieu de gamme. Après un Nord 4 convaincant, la marque revient avec le Nord 5. Un modèle qui, sur le papier, coche beaucoup de cases. On y trouve ainsi une dalle OLED de 6,83 pouces capable de grimper à 144 Hz, un Snapdragon 8s Gen 3, une batterie de 5200 mAh compatible 80 W, une nouvelle touche programmable baptisée Plus Key et des fonctions logicielles dopées à l’intelligence artificielle.
Le design et l’ergonomie
Le premier contact trahit un changement d’orientation. Le châssis métallique disparaît, remplacé par une conception tout plastique. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Le dos adopte une texture mate, douce au toucher, agréable en main et étonnamment résistante aux traces. Au quotidien, c’est donc plutôt une bonne pioche, même si l’aspect classieux du métal reste unique.
Avec 211 grammes et 8,1 mm d’épaisseur, le gabarit de l’appareil reste raisonnable pour un écran de cette taille. La prise en main s’avère confortable, aidée par des bords plats qui assurent une préhension sûre. À l’arrière, le bloc photo vertical est plus imposant que sur le Nord CE 5. Il s’agit surtout d’une astuce visuelle, les optiques sont identiques et le flash a simplement été réintégré dans le module pour lui donner davantage de présence. Une conséquence pratique apparaît alors, posé à plat, le smartphone n’est pas parfaitement stable. Mais il s’agit plus d’un détail à noter que d’un point vraiment gênant.

La vraie nouveauté se situe sur la tranche gauche. L’historique touche Alert Slider tire sa révérence au profit de la Plus Key, une touche programmable. Oui, comme sur les iPhone. Par défaut, cette nouvelle touche reprend la possibilité de basculer entre sonnerie, vibreur et silencieux. On peut toutefois lui assigner de nombreux raccourcis comme l’allumage de la lampe torche, le lancement de l’appareil photo, l’ouverture d’un enregistrement audio ou l’envoi d’une capture d’écran vers Espace mental. Le gain en flexibilité est réel, même si la disparition du curseur iconique enlève un peu de caractère.

Pour le reste, l’équipement va à l’essentiel. Comme sur la grande majorité des smartphones actuels, il n’y a ni prise casque ni port microSD. Ce qui est étonnant en revanche, c’est que son petit frère Nord CE 5 propose bien pour sa part un emplacement pour carte mémoire. Le lecteur d’empreintes est quant à lui placé sous l’écran et répond parfaitement. La certification IP65 offre de son côté une protection contre la poussière et les projections d’eau, pas contre l’immersion, ce qui paraît timide quand certains rivaux directs font mieux.
L’écran
Comme toujours dans le cadre de nos prises en main réalisées avant un test en bonne et due forme de notre Labo Fnac, nous commenterons ici la perception que nous avons eu à l’œil de l’afficheur tactile du smartphone. Mais il faudra attendre les mesures de notre Labo avant de se faire un avis définitif.
Cet écran capte immédiatement l’attention. OnePlus a vraiment soigné ce point. La dalle OLED de 6,83 pouces est bordée par des contours très fins, au point d’occuper près de 94 % de la face avant d’après les données du constructeur, ce qui renforce l’immersion.

La définition de 2800×1272 pixels assure pour sa part une finesse irréprochable. La fidélité des couleurs semble excellente, de même que la lisibilité en extérieur de l’ensemble. Le taux de rafraîchissement peut lui grimper à 144 Hz, ce qui rend la navigation très fluide. Il faut toutefois garder en tête que peu d’applications et de jeux exploitent réellement une telle fréquence. Dans les faits, même Call of Duty Mobile, pourtant compatible, tourne plutôt autour de 90 images par seconde. Le 144 Hz reste donc un atout surtout théorique pour la plupart. Ce qui n’empêche pas l’affichage de se montrer aussi fluide que globalement réussi.
Les performances
Le Nord 5 s’appuie sur le Snapdragon 8s Gen 3. Ce n’est certes pas la puce la plus puissante du marché, mais elle suffit largement pour offrir une expérience très fluide sur ce segment tarifaire. La navigation, l’ouverture des applications et le multitâche s’enchaînent sans heurts. La présence d’une chambre à vapeur aide de plus à garder des températures contenues, même lors de sessions de jeu prolongées.
Côté jeu justement, Genshin Impact tourne avec un niveau de détails élevé et un 60 images par seconde tout à fait stable. L’appareil se montre polyvalent et n’a buté sur aucune des tâches que nous lui avons confiées.
L’interface utilisateur
Le smartphone arrive sous Android 15 avec OxygenOS 15. L’interface demeure épurée, agréable et peu chargée en applications préinstallées. La nouveauté la plus mise en avant se nomme Espace mental, un bloc-notes intelligent pour sauvegarder des captures d’écran. L’IA s’occupe de les analyser afin d’en extraire des informations utiles, dates, adresses ou autres éléments, puis de les organiser.

Problème, au moment du test, ces fonctions d’intelligence artificielle n’étaient pas prises en charge en français. Nous mettrons à jour ultérieurement cet article lorsque cette fonctionnalité sera déployée. On espère évidemment une mise à jour rapide. Cela n’a toutefois rien de rédhibitoire, dans la mesure où OnePlus compense avec une promesse logicielle solide, quatre mises à jour majeures d’Android et six années de correctifs de sécurité, de quoi envisager une belle durée de vie.

La photo
Le Nord 5 mise sur un capteur principal Sony de 50 mégapixels avec stabilisation optique et sur un ultra grand-angle de huit mégapixels. À l’avant, la caméra pour selfies affiche 50 mégapixels. L’absence de téléobjectif se fait remarquer, surtout quand des concurrents directs (Nothing Phone 3a Pro) en proposent un à prix comparable.
De jour, le module principal délivre des images de très bonne tenue. Les détails sont là, les couleurs sont vives, parfois un peu trop saturées, mais le rendu reste flatteur et directement partageable. La gestion de la dynamique fonctionne bien, les scènes sont équilibrées.

L’ultra grand-angle n’est en revanche pas à pareille fête. Il permet certes des plans larges convenables, mais le manque de précision sur les bords fait tâche. De nuit, ce module peine clairement, avec une mise au point capricieuse qui génère quelques clichés flous.

Le capteur principal s’en sort mieux en basse lumière, il parvient à capturer des scènes lisibles avec un bruit contenu. Le zoom est entièrement numérique. Les résultats restent corrects jusqu’à x2, voire x5 si la lumière est généreuse, au-delà la dégradation devient visible.
Enfin, les portraits et les selfies font bonne figure, avec un détourage propre et un niveau de détail élevé.
L’autonomie
La batterie de 5200 mAh offre une endurance satisfaisante. Une journée complète passe sans angoisse, même quand le rythme s’accélère. En revanche, viser le milieu de la journée suivante sans recharge paraît optimiste. Rien de dramatique évidemment. À noter, la gestion en streaming vidéo est très efficace, le smartphone peut dépasser les 30 heures dans cet usage.
La recharge filaire 80 W (le bloc n’est pas fourni) remet d’aplomb l’appareil en un peu moins d’une heure. C’est rapide et confortable. L’absence de charge sans fil rappelle toutefois que certaines attentions restent réservées aux modèles plus premium.