Nous avons testé le PuK Thumbstick, un stick analogique physique qui promet de redonner le contrôle aux joueurs sur mobile fatigués des commandes tactiles imprécises. Un pari réussi ?
En résumé
Au final, le bilan pour ce PuK Gaming Thumbstick est largement positif. L’accessoire tient en effet sa principale promesse, à savoir celle de transformer assez radicalement l’expérience de jeu sur mobile en offrant une précision et un confort que les sticks virtuels ne peuvent atteindre. C’est une solution astucieuse, bien conçue et étonnamment efficace, qui trouve parfaitement sa place entre la frustration du tout-tactile et l’encombrement d’une véritable manette. Même les quelques points perfectibles ne viennent pas gâcher la prestation d’ensemble. Car c’est bien dans l’usage quotidien que cet accessoire révèle tout son intérêt. Son format compact et son système de rangement avec son couvercle vert en font le compagnon de route idéal. Il se glisse dans une poche ou un sac sans prendre plus de place qu’un étui d’écouteurs sans fil. Il s’adresse clairement aux joueurs nomades qui, sans avoir envie de transporter une manette complète, souhaitent tout de même une expérience de jeu améliorée dans les transports ou pendant une pause.
Note technique
Les plus et les moins
- Une véritable amélioration de la précision par rapport au tactile
- La sensation physique et le confort d'utilisation
- Le système compact et portable
- Le fonctionnement purement mécanique, sans logiciel
- L'aimant arrière peut glisser sur les téléphones à la coque lisse
- Le "sticky pad" pour corriger le glissement est en option
- Le positionnement avec les blocs photo trop proéminents
Le jeu sur smartphone est un formidable paradoxe. Nos téléphones sont devenus de véritables bêtes de course, capables de faire tourner des titres aux graphismes qui n’ont rien à envier à ceux de certaines consoles. Pourtant, une barrière quasi infranchissable persiste : les contrôles tactiles. Imprécis, frustrants, manquant de sensations… ils sont le talon d’Achille de cette pratique. Face à ce constat, deux écoles s’affrontent. D’un côté, les puristes qui ne jurent que par une manette externe connectée en Bluetooth, transformant le téléphone en un simple écran.

De l’autre, ceux qui s’accommodent, bon gré mal gré, de la glisse approximative de leurs pouces sur le verre. Une startup, PuK Gaming, entend bien proposer une troisième voie avec son Thumbstick, un accessoire aussi simple qu’astucieux dans son concept. Il s’agit d’un véritable stick analogique physique, maintenu sur l’écran par un système d’aimants, qui promet de rendre au jeu mobile ses lettres de noblesse en matière de contrôle. Voyons ce que cela donne.
Le design et l’ergonomie
Le PuK Thumbstick se présente sous la forme d’un petit kit de trois pièces, pensé avant tout pour la portabilité. On y trouve le stick en lui-même, un large palet qui sert d’aimant à placer au dos du téléphone, et un couvercle en plastique d’un vert presque fluorescent. Une couleur si vive qu’elle semble conçue spécifiquement pour qu’on ne puisse jamais le perdre au fond d’un sac. L’ensemble, une fois assemblé, forme un petit galet compact et très facile à transporter, même dans une poche.

Au toucher, la première impression est positive. Le stick est fabriqué à partir d’un mélange de nylon et de silicone, ce qui lui confère une sensation de confort au contact du pouce. Sa surface est recouverte d’un revêtement caoutchouteux qui assure une excellente adhérence, même lors des sessions de jeu les plus intenses. On retrouve même une légère cavité au centre, qui permet au pouce de se loger naturellement. C’est un détail, mais il a son importance pour le confort sur la durée. Le mécanisme, purement physique, ne requiert aucune installation logicielle. On sent une conception orientée vers la simplicité et l’efficacité immédiate, une promesse qu’il faudra bien sûr vérifier en conditions réelles.

Une installation simple
Mettre en place le Thumbstick est un jeu d’enfant. Il suffit de positionner le stick sur la zone de l’écran correspondant au stick virtuel du jeu, puis de placer le lourd aimant au dos du téléphone pour l’ancrer magnétiquement. Le système permet alors au stick de glisser sur l’écran tout en revenant systématiquement à sa position centrale lorsque l’on relâche la pression. Cependant, cette simplicité apparente peut se heurter à deux écueils.

Le premier concerne le design même de nos smartphones modernes. Sur un modèle dont le bloc photo est particulièrement proéminent, il peut être difficile de faire en sorte que l’aimant arrière soit bien à plat. La solution de contournement reste heureusement assez simple : il suffit de retourner le téléphone pour que le stick se retrouve dans l’autre coin, dégageant ainsi la zone de l’appareil photo. Un peu de gymnastique qui résout le problème.

Cette solution n’est toutefois pas parfaite. En effet, si la grande majorité des joueurs jouent avec le bloc photo à gauche, c’est parce que ce dernier est généralement excentré sur la gauche du dos des téléphones. Aussi, lorsque les appareils sont tenus à l’horizontale pour jouer, ce bloc ne tombe pas sous les doigts. En revanche, le fait d’inverser le sens de l’appareil fait que les blocs optiques se retrouvent sous les doigts de la main droite. Ce qui vous gênera plus ou moins. De notre côté, pour être tout à fait honnête, ce « problème » était oublié après 30 secondes de jeu.

Le second souci est plus embêtant. Sur des smartphones dont la coque est particulièrement lisse et glissante, comme c’est le cas pour l’un des modèles avec lequel nous avons testé l’accessoire, à savoir le Samsung Galaxy S25 Ultra, l’aimant arrière a une fâcheuse tendance à dériver légèrement pendant le jeu. Ce glissement, même minime, oblige à réajuster sa position de temps en temps, ce qui peut casser le rythme. Une solution consiste à maintenir l’aimant en place avec l’index, mais cela n’est viable que pour les jeux ne nécessitant pas d’utiliser ce doigt pour d’autres actions. Conscient du problème, PuK Gaming propose d’ailleurs à la vente un disque adhésif (« sticky pad ») optionnel pour améliorer la fixation, un accessoire qui aurait peut-être mérité d’être inclus de base. Notez tout de même que ce problème ne concerne que ceux qui utilisent leur téléphone sans coque de protection. Nous n’avons pour notre part rencontré aucun problème avec une coque transparente très basique en silicone souple ou avec les coques Apple officielles au silicone plus épais.
À l’usage
Une fois ces petits ajustements effectués, que vaut réellement le PuK Thumbstick en pleine partie ? Pour le savoir, rien de tel que de le confronter à différents genres de jeux. Nous avons commencé nos essais avec une palanquée de titres Sega Ages, qui sont en fait des portages de jeux rétros de l’éditeur japonais. Commençons par un classique du jeu de plateforme, Sonic The Hedgehog 2. Un choix judicieux, car ce titre exige à la fois vitesse d’exécution et précision millimétrée. Et là, la différence est flagrante.

Le stick physique offre un contrôle tangible, une sensation de maîtrise que le glissement du pouce sur l’écran est tout simplement incapable de reproduire. Diriger le hérisson bleu devient plus intuitif, plus réactif. Si ce n’est évidemment pas la manière parfaite de jouer pour un puriste, c’est sans conteste une alternative idéale. Même constat pour Streets of Rage 2. Les contrôles tactiles de ce titre nous ont toujours frustré par le passé, surtout au moment d’enchaîner deux appuis vers l’avant pour déclencher une attaque spéciale. L’ensemble devient beaucoup plus agréable à pratiquer avec le PuK Thumbstick et un passage par les options pour grossir les touches tactiles sur la droite. Avec le plus récent Streets of Rage 4, c’est exactement la même chose et le jeu gagne beaucoup à être pratiqué avec cet accessoire.

Passons ensuite au cloud gaming et au Remote Play, des usages qui ajoutent une difficulté potentielle de plus avec la latence du réseau. Sur Call of Duty: Black Ops 6, joué par le biais du Xbox Cloud, le Thumbstick s’en sort remarquablement bien. Après quelques parties pour s’habituer, les déplacements sur la carte deviennent naturels et l’on oublie presque la nature hybride de l’installation. L’expérience a été tout aussi concluante sur des « auto-shooters » comme Vampire Survivors en local ou Fall Guy, dans un autre registre. Dans ces jeux où seul le déplacement du personnage est sous notre contrôle, la précision du stick fait des merveilles et l’expérience devient infiniment plus agréable. Le retour au centre est vif, l’amplitude du mouvement est suffisante, et l’adhérence permet de ne jamais perdre le contrôle.
Conclusion
Au final, le bilan pour ce PuK Gaming Thumbstick est largement positif. L’accessoire tient en effet sa principale promesse, à savoir celle de transformer assez radicalement l’expérience de jeu sur mobile en offrant une précision et un confort que les sticks virtuels ne peuvent atteindre. C’est une solution astucieuse, bien conçue et étonnamment efficace, qui trouve parfaitement sa place entre la frustration du tout-tactile et l’encombrement d’une véritable manette. Même les quelques points perfectibles ne viennent pas gâcher la prestation d’ensemble. Car c’est bien dans l’usage quotidien que cet accessoire révèle tout son intérêt. Son format compact et son système de rangement avec son couvercle vert en font le compagnon de route idéal. Il se glisse dans une poche ou un sac sans prendre plus de place qu’un étui d’écouteurs sans fil. Il s’adresse clairement aux joueurs nomades qui, sans avoir envie de transporter une manette complète, souhaitent tout de même une expérience de jeu améliorée dans les transports ou pendant une pause.