Toujours aussi robuste et pratique, la JBL Charge 6 apporte quelques nouveautés bienvenues.
En résumé
La JBL Charge 6 est une enceinte toujours aussi impressionnante. D’abord par sa polyvalence, avec une belle réserve d’autonomie et la capacité de recharger un smartphone via son port USB-C, qui autorise aussi la lecture de contenu non compressé en filaire. Par sa puissance, ensuite, pour un format qui reste compact. Le tout avec une restitution équilibrée qui sait faire la part belle aux basses, mais sans excès. À condition de rester raisonnable quant au volume d’écoute.
Note technique
Les plus et les moins
- Le rapport puissance-volume
- Une scène sonore homogène
- L'autonomie de la batterie
- Quelques hésitations dans les aigus selon le placement
- Pas d’AirPlay 2 ni de Chromecast
- Pas de câble USB C
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Prise en main
À défaut d’être l’enceinte portable la plus compacte du catalogue de JBL avec des dimensions de 22,9×9,9×9,4 cm, la Charge est probablement la plus pratique. Capable de délivrer un son puissant, elle se caractérise encore et surtout par sa robustesse, et sa capacité à recharger un appareil mobile grâce à sa généreuse batterie.

La sixième génération reprend tous les fondamentaux du concept non sans apporter quelques améliorations, même si cela ne se voit pas forcément au premier coup d’œil. Car en matière de design, la JBL Charge 6 ressemble énormément à la version précédente avec sa forme de cylindre.

Les extrémités sont néanmoins plus proéminentes, de sorte à mieux protéger l’enceinte qui passe désormais la certification IP68 contre IP67. Elle est donc censée résister à la poussière, à l’eau (y compris à une immersion jusqu’à 1,5 mètre de profondeur pendant 30 minutes), ainsi qu’aux chocs, notamment à une chute d’un mètre de haut sur un sol en béton.

Très stable malgré son format cylindrique, la JBL Charge 6 abandonne le port USB-A du modèle précédent au profit d’un port USB-C. Bidirectionnel, celui-ci permet de charger l’enceinte, mais aussi un périphérique externe – d’où le nom du produit, vous l’aurez deviné.

Autre nouveauté intéressante, le port USB autorise l’écoute en filaire en connectant l’enceinte à une source audio compatible, ce qui permet de profiter d’une qualité audio non compressée, contrairement au Bluetooth. Bluetooth qui passe d’ailleurs en version 5.4 LE Audio, ouvrant notamment les portes au protocole Auracast, comme nous le verrons plus loin.

Si aucun câble USB ni chargeur n’est présent dans la boîte, JBL fournit néanmoins une sangle amovible que l’on peut attacher de deux manières : sur deux points pour transporter la Charge 6 comme un petit sac, ou façon sangle sur un point d’ancrage. Pratique pour une enceinte de 1,37 kilo sur la balance.

Avec la JBL Charge 6, le constructeur a revu l’intégration des boutons de contrôle. S’ils restent facilement accessibles, ils sont désormais répartis sur deux lignes. La première accueille ainsi le bouton d’activation du Bluetooth, l’interrupteur de mise en marche et le bouton Auracast, quand la seconde regroupe les commandes de volume et de lecture.

Comme toujours chez JBL, l’appairage en Bluetooth ne pose aucun problème. Il suffit d’appuyer sur le bouton sur la Charge 6 puis de sélectionner l’enceinte dans la liste des appareils Bluetooth sur le smartphone. L’opération ne nous a demandé que quelques secondes. Il en va de même pour profiter d’Auracast, qui ne demande qu’un appui sur le bouton dédié pour connecter la JBL Charge 6 à plusieurs autres enceintes, y compris de marques différentes. Nous avons par exemple pu la connecter à une Harman Kardon Onyx Studio 9 (qui appartient au même groupe que JBL) en un clin d’œil, ce qui est là encore très appréciable.

Avant de passer aux tests du Labo Fnac, un mot enfin sur l’application mobile qui accompagne la JBL Charge 6. Relativement basique, celle-ci propose trois modes d’écoute (JBL Signature, Chill et Energetic) et la commande d’écoute en stéréo en jumelant deux enceintes. L’application offre aussi une vue d’ensemble du groupe d’enceintes quand il existe, ainsi qu’un égaliseur sept bandes.
Réponse en fréquence
Lors de leur passage sur les bancs du Labo Fnac, toutes les enceintes sont soumises aux mêmes protocoles de tests acoustiques dans la chambre anéchoïque du Labo Fnac. Des protocoles qui ont d’ailleurs été durcis récemment. De plus, afin de comparer les performances des différentes enceintes, celles-ci sont utilisées sans activer les profils audio et autres réglages quand ils sont disponibles. Enfin, si la JBL Charge 6 offre la possibilité d’écouter du contenu audio non compressé via un câble USB type C, les tests du Labo Fnac sont néanmoins réalisés à partir d’une source Bluetooth, car c’est l’usage majoritaire qui en est fait.
La JBL Charge 6 reprend l’architecture de la Charge 5 avec deux tweeters de 15 W et un haut-parleur de graves/médiums qui délivre une puissance de 30 W. De quoi offrir un son puissant avec des graves étonnants, vu le format.
La bande passante confirme les bonnes prestations de l’enceinte. Linéaire, elle couvre toutes les bandes de fréquences de 63 Hz à 16 kHz. La signature sonore de la marque est préservée, comme en attestent les basses généreuses, mais aussi la suraccentuation dans le bas médium. Les aigus ne sont pas en reste, parfois même un peu trop présents à certaines fréquences au-delà de 1,6 kHz. Bref, la JBL Charge 6 offre une expérience audio qui est dans la continuité des précédentes versions.
D’autre part, alors que la première phase de tests du Labo Fnac est réalisée en installant un micro directement dans l’axe de l’enceinte, la phase suivante implique de faire varier l’angle du micro pour évaluer la directivité. Dans les angles (30 et 45 degrés), la bande passante affiche une directivité qui traduit une baisse de 5 dB sur certaines fréquences, et plus particulièrement à 2 kHz, 8 kHz et 16 kHz. La JBL Charge 6 perd ainsi en clarté, probablement en raison du placement des tweeters, comme c’est généralement le cas sur les enceintes de petit format. Dans la mesure du possible, il est donc recommandé de s’installer en face pour bénéficier d’une qualité audio optimale.
Puissance sonore
Le test suivant s’intéresse à la puissance de l’enceinte et à sa capacité à restituer de la musique à volume élevé sans saturation excessive. Pour ce faire, le Labo Fnac autorise un taux de distorsion de 10 %, qui équivaut à 20 dB entre l’harmonique 3 et la fondamentale. En clair, il s’agit donc de monter le volume de la JBL Charge 6 jusqu’à obtenir une distorsion du son. En procédant de la sorte, il est possible d’évaluer le niveau entre la fréquence demandée et une harmonique (pic de distorsion), c’est-à-dire une saturation de la fréquence. Ainsi, le Labo Fnac a mesuré 85 dB à 60 Hz, 88 dB à 80 Hz et 95 dB à 100 Hz. Les graves confirment donc leur présence, mais l’utilisateur devra se contenter de régler le volume à un niveau raisonnable. Le cas échéant, la distorsion sera inévitable, avec une saturation bien marquée sur les morceaux riches en graves.
Autonomie
Enfin, JBL annonce jusqu’à 24 heures d’autonomie avec la Charge 6. Car il faut bien ça pour écouter de la musique pendant des heures tout en espérant recharger un smartphone ou une tablette. Bonne nouvelle, l’enceinte fait même mieux que ça avec pas moins de 28 heures et 17 minutes d’écoute en moyenne sur une charge. Ce test d’autonomie a été réalisé à deux reprises en diffusant un bruit aléatoire multifréquence à un niveau de 70 dB avec micro placé à 50 cm.

Notez qu’une fonction de recharge rapide permet de profiter de 150 minutes de musique après avoir branché l’enceinte pendant dix minutes sur un bloc secteur suffisamment puissant. Cependant, comme c’est la norme aujourd’hui, aucun chargeur n’est fourni avec la JBL Charge 6, qui va même jusqu’à faire l’impasse sur le câble USB-C.
Conclusion
La JBL Charge 6 est une enceinte toujours aussi impressionnante. D’abord par sa polyvalence, avec une belle réserve d’autonomie et la capacité de recharger un smartphone via son port USB-C, qui autorise aussi la lecture de contenu non compressé en filaire. Par sa puissance, ensuite, pour un format qui reste compact. Le tout avec une restitution équilibrée qui sait faire la part belle aux basses, mais sans excès. À condition de rester raisonnable quant au volume d’écoute.