Le spécialiste anglais du son Bowers & Wilkins renouvelle sa référence de casque sans fil et lui offre par la même occasion une édition spéciale célébrant un certain agent secret de la couronne…
En résumé
Original et conçu dans un soin du détail propre au fabricant anglais, le B&W Px8 est un casque se destinant avant tout aux audiophiles. Contrairement à la plupart des concurrents, le casque offre une signature sonore très neutre, se refusant à en faire trop pour les basses. Les médiums sont joliment soutenus, mais on regrette toujours quelques faiblesses dans la précision des aigus. Ceci étant, la qualité du casque le prémunit de toute forme de distorsion. En revanche, son poids élevé (320 grammes) le rendra inconfortable lors de longues sessions d’écoute. Aussi, il faut souligner que la réduction de bruit n’est pas la spécialité de Bowers & Wilkins. Si ce critère est particulièrement important pour vous, il existe mieux sur le marché.
Note technique
Les plus et les moins
- Un son plutôt neutre, audiophile
- Qualité de fabrication
- Absence de distorsion
- Autonomie de 33h
- Manque de précision dans les aigus
- Inconfortable à la longue
- Réduction de bruit perfectible
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Après un Px7 déjà très convaincant et salué par nos experts du Labo, Bowers & Wilkins revient aux affaires avec un nouveau modèle de casque sans fil. Certes, le marché est saturé, mais B&W oblige, nous parlons là du nec plus ultra. D’un casque aux caractéristiques de pointe qui se destine à celles et ceux qui recherchent un son d’exception… et qui ont les poches profondes !
Prise en main réalisée sur un Px8 007 Special Edition découvert lors d’un voyage de presse à Londres organisé par la marque.
Design et ergonomie
Le Px8 est un casque d’apparence assez sobre, mais dont l’étude attentive révèle d’exquis détails. A fortiori sur cette édition spéciale 007 qui commémore les 60 ans de James Bond par différents détails esthétiques (et uniquement esthétiques).
Ce casque fermé supra-auriculaire est, vous l’aurez deviné à son prix (699 € pour le modèle standard, 799 € pour la 007 Edition), en concurrence directe avec l’AirPods Max d’Apple. Le modèle de Bowers & Wilkins est cependant plus léger de 320 grammes. Dans la même gamme, le tout récent Focal Bathys plafonne quant à lui à 350 grammes.
Le soin du détail de la marque anglaise force le respect. L’arceau du casque présente un cuir noir recouvrant une mousse très délicate qui garantit un excellent confort de port – même sur de longues sessions. Même constat au niveau des écouteurs, dont les coussinets (également en cuir) épousent parfaitement les oreilles et nous accompagnent des heures durant.
Détail qui tue de cette édition 007 : le tissu intérieur des écouteurs reprend l’esthétique « barrel gun » iconique du générique des films James Bond. On trouve également le logo 007 au sommet de l’écouteur droit, et ce modèle arbore un (unique) coloris bleu nuit censé représenter la couleur du costume de Sean Connery dans Dr. No. Dans sa version « classique », le Px8 est disponible en noir ou en beige.
Pour le reste, ce casque haut de gamme se distingue des modèles tels que le Sony WH-1000XM5 ou le Sennheiser Momentum 4 par l’utilisation de métal, qui vient apporter une touche premium à l’ensemble.
Point de commande tactile sur le Bowers & Wilkins, mais pas moins de cinq interrupteurs. Sur le côté droit on trouve, de haut en bas, un poussoir de mise sous tension qui, maintenu en position haute, permet l’appairage Bluetooth. Dessous, un bouton permet d’augmenter le volume. On trouve ensuite le bouton multifonction permettant de décrocher un appel, de lancer ou d’arrêter sa musique ou de passer au morceau suivant. Enfin, un dernier bouton permet de baisser le volume.
Côté gauche, un unique bouton fait basculer le casque entre la réduction de bruit active (ANC), le mode transparence ou aucun des deux.
Notez qu’aucune entrée jack 3,5 mm n’est de la partie sur le Bowers & Wilkins Px8. Pour profiter d’un son filaire, il faudra passer par le câble USB-C vers jack 3,5 mm fourni dans l’étui. Le port USB-C se trouve sous l’écouteur droit et sert également à recharger le périphérique.
Expérience d’écoute
Le Px8 est bien entendu compatible aussi bien en filaire qu’en Bluetooth sur tous les appareils qui supportent ce protocole. Le casque prend d’ailleurs en charge les codecs aptX Adaptive, aptX HD, aptX, AAC et SBC.
Multipoints, le Px8 accepte deux connexions et peut donc passer rapidement d’un appareil à un autre (il suffit de le sélectionner dans la liste des périphériques Bluetooth déjà appairés).
Optionnelle, l’application Bowers & Wilkins Music permet d’accéder à un égaliseur, de modifier le raccourci du bouton principal et de connecter ses services de streaming audio (Qobuz, Tidal et Deezer pour le moment) pour retrouver toute sa musique au même endroit. D’autres plateformes suivront, annonce le fabricant.
Réponse en fréquence
Des différents casques que nous avons chaussés cette année, le Px8 nous apparaît être celui qui offre le son le plus respectueux du matériau d’origine. Et ce sur des styles très, très différents. Nous l’avons mis à l’épreuve sur des bandes originales philharmoniques lors de notre voyage de presse, mais également sur du hip-hop, de la pop, de l’électro ou du metal. Chaque fois, nous étions épatés de la restitution sonore très équilibrée. Tous les instruments sont parfaitement audibles, bien définis. Aucune faiblesse ne vient nous arracher une moue et nous donner envie de remettre un casque avec lequel on se sent plus à l’aise.
Il faut toutefois prévenir que le Px8 ne semble ne donner de son meilleur qu’une fois le volume réglé à plus de 50 %. Pour une écoute prolongée, ce n’est pas tout à fait recommandé. Sous ce seuil, les basses sont un peu trop timides à notre goût. Du moins lorsqu’on compare directement le casque avec un AirPods Max par exemple – réputé assez basseux. Comme souvent dans l’audio, ceci est aussi une question de préférence.
Sensibilité
Distorsion
La qualité de conception du casque le rend, certes, assez lourd, mais garantir également une excellente résistance aux vibrations et donc aux distorsions. Pour le dire autrement : les fréquences sont justes en toute circonstance. Une caractéristique essentielle pour satisfaire aux velléités audiophiles du Px8.
Isolation et perturbation
Il n’est probablement pas le casque à réduction de bruit le plus efficace du marché, mais ce modèle de Bowers & Wilkins s’en sort admirablement bien dans les transports en commun pour se concentrer sur sa musique. Surtout si, comme recommandé plus haut, on s’en tient à un volume excédant les 50 %.
Le mode transparence est quant à lui un peu décevant, surtout si l’on vient d’un AirPods Max ou des AirPods Pro de seconde génération. La plupart du temps, on préférera simplement retirer son casque pour tenir une conversation compréhensible avec un interlocuteur. D’ailleurs, c’est sans doute plus poli.
Côté perturbation, rien à signaler. Même dans un bureau silencieux, et avec une musique énergique jouée avec un volume à 60%, aucune fuite ne laisse nos collègues profiter des mélopées qui pourraient s’échapper des transducteurs.
Autonomie
Enfin, côté autonomie, le casque de Bowers & Wilkins n’est pas le meilleur élève de la classe, mais certainement pas le pire non plus. Avec une autonomie annoncée (et constatée par le Labo Fnac) d’une trentaine d’heures d’écoute avec l’ANC, le Px8 se situe pile au milieu d’une gamme de produits qui, désormais, autorise de 20 à 60 heures d’endurance sur une seule charge.
Conclusion
Original et conçu dans un soin du détail propre au fabricant anglais, le B&W Px8 est un casque se destinant avant tout aux audiophiles. Contrairement à la plupart des concurrents, le casque offre une signature sonore très neutre, se refusant à en faire trop pour les basses. Les médiums sont joliment soutenus, mais on regrette toujours quelques faiblesses dans la précision des aigus. Ceci étant, la qualité du casque le prémunit de toute forme de distorsion. En revanche, son poids élevé (320 grammes) le rendra inconfortable lors de longues sessions d’écoute. Aussi, il faut souligner que la réduction de bruit n’est pas la spécialité de Bowers & Wilkins. Si ce critère est particulièrement important pour vous, il existe mieux sur le marché.