En résumé
Sony prépare tranquillement l’arrivée des Jeux Olympiques sur son sol et améliore légèrement une formule déjà plus qu’efficace. L’Alpha 9 II ne surprend donc pas mais continue de convaincre avec une rafale mécanique encore améliorée ou un suivi AF ultra précis. Les menus ajustements de l’ergonomie ne sont pas pour nous déplaire, et il ne reste qu’à vérifier les bonnes aptitudes du boîtier en matière de résolution et de restitution des détails lors d’un test labo. Mais si la formule capteur/processeur est restée la même, il n’y a pas de raisons que les résultats soient radicalement différents de ceux – excellents – obtenus par son aîné.
Notre test détaillé
Sony nous a fait parvenir un Alpha 9 II, fraîchement annoncé, pour quelques jours de prise en main. Et si le premier modèle du genre poussait à la réflexion sur ce que sera l’avenir de la marque chez les professionnels, force est de constater que ce nouvel hybride ne fait que renforcer la bonne impression laissée par son aîné.
Un boîtier hérité de l’A7R IV
On le disait lors de l’article d’annonce : l’Alpha 9 II s’inspire grandement des derniers ajustements réalisés par Sony avec l’A7R IV. Mais de nombreux éléments restent tout de même communs entre l’Alpha 9 et sa deuxième mouture. Sony réintègre ainsi la molette de sélection du mode de prise de vue, toujours située à gauche du boîtier, et qui comporte une couronne de sélection du mode de mise au point (MF, DMF, AF-C, AF-S).
Auparavant, une fine molette paramétrée pour la durée d’exposition était encastrée dans la carcasse du boîtier. Elle s’avère désormais située sur la partie supérieure, tout en se montrant plus massive et un peu plus simple à manipuler. Bon point également : la molette de compensation d’exposition gagne un bouton de sécurité, ce qui évite de modifier ce paramètre par inadvertance (les maladroits seront ravis).
Comme sur l’A7R IV, le joystick est devenu un peu plus large qu’à l’accoutumé et offre plus de confort lors de sa manipulation. Une évolution intéressante concerne aussi les trappes dédiées à la connectique, dont l’ouverture et la tenue sont désormais plus rigides. Une fois certains câbles branchés – ce qui est tout de même régulier lors d’une utilisation professionnelle -, elles se rendent alors plus pratiques.
Cette connectique comporte également des évolutions invisibles : la prise Ethernet devient compatible avec le 1 Gbit/s et le Wi-Fi passe à la norme IEEE 802.11a/b/g/n/ac, tandis que l’USB-C est maintenant en version 3.2 Gen 1. Au niveau des ports SD, le système d’ouverture reste similaire – et bien ridige ! – tandis que les deux ports sont certifiés UHS-II.
Sony parle aussi d’une construction plus résistante et plus étanche. Les dimensions de ce nouveau produit sont de 128,9 mm x 96,4 mm x 77,5 mm pour un poids annoncé à 678 grammes. Une nouvelle construction qui rend le tout un peu plus encombrant puisque l’Alpha 9 proposait des dimensions de 126,9 mm x 95,6 mm x 63 mm et un poids de 588 grammes.
Dans l’ensemble, l’Alpha 9 II reste un boîtier agréable à utiliser. Il est aisément manipulable, même si le format réduit des appareils hybrides de ce type rend l’utilisation moins aisée à mesure que l’objectif associé grossit, la faute à un déséquilibre dans le gabarit et le poids du couple objectif/boîtier. Mais ce n’est pas une surprise. Ceci dit, les professionnels devraient l’utiliser avec une poignée (et donc des batteries supplémentaires) qui en augmenteront le format et faciliteront la prise en main avec de pareilles optiques.
Boîtier destiné à des photographes professionnels, et que Sony s’échine à mettre entre les mains des photographes de sport pour les JO 2020, l’appareil n’en profite pas pour renouveler ni son viseur OLED qui conserve 3 686 400 points, ni son écran LCD, qui plafonne à 1 440 000 points. Il convient enfin de noter que l’autonomie de la bête a été légèrement revue à la hausse, passant de 480 vues à 500 vues avec viseur.
Toujours plus de performances
Si Sony reconduit son couple processeur BionZ X et capteur de 24,2 mégapixels, c’est de manière plus ou moins invisible que les changements s’accomplissent. D’abord, notez que l’Alpha 9 II ne révolutionne pas la gamme, mais perfectionne un produit déjà convaincant lors de son test.
Parmi les menus ajustements, on relève le passage d’une rafale avec obturateur mécanique de 5 à 10 images par seconde. La stabilisation s’est elle aussi affinée avec un demi IL supplémentaire. Enfin, Sony révèle avoir encore amélioré le suivi AF, qu’on sait être inspiré des dernières mises à jour de firmware de la firme et qu’on retrouve sur d’autres boîtiers Alpha (avec notamment l’Eye AF sur les animaux, qui fonctionne toujours aussi bien).
Pour l’avoir essayé sur des sujets en mouvement lent (marcheur) ou rapide (cycliste s’éloignant), force est de constater que ce suivi est impressionnant et, allié à la rafale du boîtier, que la quasi intégralité des images sont parfaitement nettes, même quand le sujet a pris de la distance. Quant à la qualité d’image, il faut s’attendre à la même que sur l’Alpha 9 premier du nom. Un tour par notre laboratoire de test permettra plus tard de le confirmer (ou non).
Exemple de suivi AF en mode rafale (H) :
Parmi les petits ajouts logiciels qui nous ont marqué, relevons la possibilité d’enregistrer des notes vocales accolées aux images. Si son utilisation (et le fait de trouver comment faire) nécessitera un temps d’adaptation, nul doute que les professionnels auront l’occasion de l’utiliser. Ces notes pourront alors être utilisées par les rédactions pour légender ou effectuer du travail de retouche plus précis. Bref, c’est une option fort pratique.
Galerie d’images
Conclusion
Sony prépare tranquillement l’arrivée des Jeux Olympiques sur son sol et améliore légèrement une formule déjà plus qu’efficace. L’Alpha 9 II ne surprend donc pas mais continue de convaincre avec une rafale mécanique encore améliorée ou un suivi AF ultra précis. Les menus ajustements de l’ergonomie ne sont pas pour nous déplaire, et il ne reste qu’à vérifier les bonnes aptitudes du boîtier en matière de résolution et de restitution des détails lors d’un test labo. Mais si la formule capteur/processeur est restée la même, il n’y a pas de raisons que les résultats soient radicalement différents de ceux – excellents – obtenus par son aîné.