Test Labo du Xiaomi Mi 9T Pro : un modèle de polyvalence

Notre test détaillé

Les déclinaisons de Mi 9 ne manquent pas chez Xiaomi, qui propose moult versions de ce smartphone lancé en avril dernier. La marque chinoise en propose des versions SE, Lite, T et T Pro, modèle qui nous intéresse ici. La proposition de ce Mi 9T Pro revêt-elle un intérêt particulier dans son catalogue ? Nous avons soumis le smartphone à notre banc d’essai pour le déterminer.

Xiaomi n’y va pas de main morte lorsqu’il s’agit d’inonder le marché de smartphones. Les déclinaisons d’un même smartphone se suivent et se ressemblent plus ou moins, faisant du Mi 9 un modèle adapté à moult besoins et budgets – et depuis peu complété par un Mi Note 10 misant clairement sur la photographie.

© LaboFnac

Côté caractéristiques, le Xiaomi Mi 9T Pro propose un ensemble complet. On retrouve ainsi un écran de 6,39 pouces AMOLED (2340 x 1080 pixels) inclus dans un boîtier de 156,7 x 74,3 x 8,8 mm pour 191 grammes. Cet écran cache d’ailleurs un lecteur d’empreintes, tandis qu’au dos (vitré) du smartphone siège un triple appareil photo combinant un grand-angle avec capteur de 48 Mpx, un zoom 2x (8 Mpx) et un ultra grand-angle de 13 Mpx. L’appareil frontal, au format pop-up, s’appuie sur un capteur de 20 Mpx. Le tout est animé par un chipset Snapdragon 855 flanqué de 6 Go de mémoire vive. S’y ajoute un stockage de 64 Go, sans port microSD, ainsi qu’une batterie de 4000 mAh.

L’ergonomie et le design

Même les plus aguerris devront se rendre à l’évidence : entre un Mi 9T et un Mi 9T Pro, impossible de faire la différence à l’œil nu. Et pour cause, les rares éléments qui les distinguent sont à chercher du côté de leur chipset, de leur appareil photo ou encore de leur batterie. Pour le reste, c’est du pareil au même.

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On retrouve donc ici un grand modèle que les petites mains risque de peiner à apprivoiser, avec ses 156,7 x 74,3, 8,8 mm pour 191 grammes, dimensions et poids auxquels il vaut mieux ajouter la coque – fournie avec le smartphone – le protégeant d’éventuelles chutes. L’appareil profite d’une finition à laquelle il est difficile de trouver à redire. Le Mi 9T Pro est en effet doté d’un écran bord à bord et d’un pourtour en métal assorti à sa coque dorsale vitrée. Les tranches sont adoucies et les boutons, situés à droite, accessibles. Aucun capteur d’empreintes ne figure au dos du smartphone, qui le cache sous son écran AMOLED. Ce lecteur optique remplit son office, passé le temps d’adaptation qu’il demande aux béotiens, et malgré quelques ratés. On note par ailleurs la présence d’une prise USB Type-C sur la tranche inférieure, au côté d’un double chariot pour cartes SIM, tandis que l’arête supérieure accueille une prise jack et la caméra frontale pop-up sur laquelle nous reviendrons plus bas.

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Hormis cette caméra, le smartphone ne se distingue pas vraiment de la concurrence. C’est en réalité de dos qu’il montre son identité. Les amateurs de discrétion privilégieront son coloris noir au bleu qui fait l’objet de ce test : le Mi 9T Pro, comme le Mi 9T, multiplie les reflets bleu clair et verts. Un style clivant dont on laissera chacun juger de l’intérêt, mais qui a le mérite d’être parfaitement exécuté.

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L’écran

L’avantage des caméras pop-up est évident : ni encoche ni poinçon ne viennent entailler l’écran du Mi 9T Pro, qui peut ainsi se targuer d’offrir un écran borderless ou presque. Le smartphone parvient à proposer une diagonale d’affichage de 6,4 pouces occupant ainsi 86 % de la façade de l’appareil. Cet écran Super AMOLED présente une définition de 2340 x 1080 pixels, Full HD+ donc, avec un ratio 19,5:9. En conséquence, sa résolution atteint 401 ppp, soit une finesse plus que probante.

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Ce grand écran est soutenu par un contraste pour le moins élevé, que nous avons mesuré à 851:5 et qui assure une excellente lisibilité. La directivité n’est pas en reste, les angles de vision étant très confortables. Côté mesures, et pour une luminosité mesurée en face à 242 cd/m2, nous avons mesuré 226 cd/m2 à 15° et 172 cd/m2 à 30°. C’est finalement à 45° que la perte devient réellement visible, puisque nous avons mesuré en Labo à 103 cd/m2.

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Terminons par la colorimétrie, point sur lequel le Mi 9T Pro ne démérite pas. On relève un manque de richesse dans le rouge, mais les autres teintes sont plus que correctement restituées, ce qui se traduit par un delta U’V’ moyen très satisfaisant de 0,011. Les utilisateurs les plus à l’aise avec les réglages personnalisés peuvent aller fouiller depuis les paramètres du smartphone et opter pour une colorimétrie plus ou moins chaude ou froide, mais aussi augmenter le contraste ou passer en mode Lecture, qui restreint les teintes bleues.

L’interface utilisateur

Sorti sous Android 9 Pie, le Mi 9T Pro bénéficie désormais d’Android 10 assorti de l’interface MIUI 11. Celle-ci ne surprendra guère ceux qui connaissent l’écosystème de la marque chinoise. Depuis Pie, quelques icônes ont été revues – avec plus ou moins de bonheur d’ailleurs, et l’on constate que l’application Messages de Google y est installée.

© Capture d’écran / LaboFnac

Xiaomi multiplie les raccourcis et outils pratiques, réunis sur le panneau d’accueil gauche, parmi lesquels est désormais proposé un outil de prise de notes. Les paramètres ont été revus à l’occasion de ce passage à Android 10, gagnant une organisation clarifiée et un outil de recherche. On y constate la présence de l’outil Bien-être numérique inauguré par Google l’an dernier, et qui permet de visualiser le temps passé sur chaque application, mais aussi de créer des minuteurs pour chacune d’entre elles. Enfin, le smartphone met à profit son écran AMOLED en proposant une fonction Always-on display. Elle n’est pas activée par défaut, mais vaut le coup d’être mise en place. Elle est flanquée d’options de personnalisation nombreuses, avec des animations au choix à la réception de notifications.

© Capture d’écran / LaboFnac

Les performances

Le Mi 9T Pro a droit à une puce nettement plus huppée que le Mi 9T standard. Il est en effet pourvu d’un Snapdragon 855 composé d’un cœur Kryo cadencé à 2,84 GHz, de trois à 2,42 GHz et de quatre à 1,78 GHz, tandis que l’Adreno 640 officie en tant que GPU et que 6 Go de mémoire vive sont en soutien. Le Mi 9T se contente quant à lui d’une puce de milieu de gamme, le Snapdragon 730 flanqué de 6 Go de mémoire vive. L’ensemble affiche des résultats dans la moyenne des terminaux Android équipés de la sorte. Efficace, mais pas spécialement dédiée au gaming, la puce assure un comportement convenable, éprouvé à l’aune de notre test JavaScript. Elle assure l’affichage de 12 fps lorsqu’elle est soumise à des processus très légers, soit un temps de réponse minimal de 83 ms. Au deuxième palier de notre test, le Mi 9T Pro passe à 7 fps (147 ms), puis à 5 fps (200 ms) à l’exécution de tâches complexes. Notre dernier niveau d’exigence voit le l’affichage se stabiliser à 4 fp, pour un temps de réponse très raisonnable de 277 ms. Xiaomi promet en outre un système de refroidissement à l’épreuve des sessions de jeu.

La photo et la vidéo

Comme nous l’évoquions en préambule, les modules photo intégrés au Mi 9T Pro sont identiques à ceux du Mi 9T, à ceci près que le smartphone qui nous intéresse ici gagne une mise au point combinant laser et détection de phase. Son aîné lui préférait une mise au point par détection de phase et de contraste.

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Pour le reste, Xiaomi propose ici un capteur principal de 48 mégapixels couplé à une optique grand-angle (équivalent 26 mm) ouvrant à f/1,8. Un second module de 8 mégapixels, avec optique équivalente à 53 mm (f/2,4), promet un zoom 2x, tandis qu’un troisième module, ultra grand-angle cette fois, avec son optique équivalente à 12 mm (f/2,4) et son capteur de 13 Mpx, complète l’ensemble.

Nous avons bien évidemment soumis l’appareil à notre protocole de test en Labo. Le Mi 9T Pro, testé en mode Pro avec réglages automatiques, délivre des clichés de 12 mégapixels, puisqu’il fait appel au procédé du pixel binning. La résolution est bluffante, le centrage et l’homogénéité étant parfaits, mais surtout en raison de possibilités de recadrage extrêmement élevées. L’optique fait un presque sans faute, se contentant d’une légère tendance à la déformation géométrique. Dommage néanmoins que la sensibilité soit à la peine, la restitution des détails manquant de précision. Utilisé avec son second module avec zoom, le smartphone fait logiquement moins bien en termes de résolution, les possibilités de recadrage diminuant, mais restant satisfaisantes. La restitution des détails, évaluée à l’aide de notre scène test, est en revanche réellement en berne. On note toutefois que le smartphone, malgré ses faiblesses, multiplie les possibilités créatives, offrant un ultra grand-angle, un mode portrait, un mode nuit et surtout la possibilité d’exploiter pleinement les 48 mégapixels de son capteur principal. Pour des résultats vraiment intéressants, mieux vaudra toutefois se limiter à des prises de vue en plein jour.

Avec le module principal © LaboFnac

Avec le zoom 2x © LaboFnac

Le fameux module frontal pop-up conserve de son côté le capteur de 20 Mpx, l’optique f/2,2 et le mode HDR du Mi 9T. Les possibilités de recadrage sont limitées et l’homogénéité des clichés imparfaite, mais hormis une tendance à la déformation géométrique, on constate que les clichés sont de qualité très correcte. La sensibilité n’est pas exemplaire, mais est au niveau de celle que propose l’appareil dorsal du smartphone.

Le rendu audio

Sans grande surprise, le Mi 9T se situe dans la moyenne audio, avec son haut-parleur offrant une qualité moyenne. Comme bien souvent, les graves sont bien peu présents, et ne se font entendre qu’à partir d’environ 400 Hz. L’amplitude de la réponse en fréquence est limitée, les aigus disparaissant au-delà de 5 kHz. Les médiums, mis à profit par les voix et donc capitaux sur un mobile, sont toutefois bien représentés. On note pour finir qu’une fois n’est pas coutume, une prise jack est incluse au smartphone. De manière plutôt originale, elle se situe sur la tranche supérieure du mobile, celle du bas étant occupée par le chariot pour cartes SIM.

La qualité de réception (performances radio)

Compatible avec la 4G+, le Mi 9T Pro supporte l’intégralité des bandes de fréquence exploitées dans l’Hexagone, et même un peu plus (B1, B2, B3, B4, B5, B7, B8, B20 et B28). Et si le smartphone nous chagrine, faisant l’impasse sur le port microSD, au moins a-t-il le mérite d’accueillir au besoin deux cartes nano-SIM.

Les performances sont largement au rendez-vous. Bien que l’on note une légère directivité sur les fréquences 900 et 1800 en 2G, le smartphone est très efficace en 3G et plus encore en 4G.Sur les bandes 1, 20 et 28, il se montre irréprochable en termes de sensibilité, de directivité et de débits. Il fait à peine moins bien sur la bande 7, où il pèche par manque de sensibilité. Quoi qu’il en soit, c’est un smartphone sur lequel on peut compter en tous lieux.

L’autonomie

Le Mi 9T Pro conserve la batterie du Mi 9T, à savoir une capacité de 4000 mAh. Celle-ci est néanmoins compatible avec la charge rapide à 27W au lieu de 18W. Attention toutefois, le chargeur idoine n’est pas livré avec le smartphone, qui se contente donc d’un adaptateur 18W, comme les autres Mi 9. Celui-ci ne démérite pas pour autant, puisqu’il permet de charger intégralement la batterie du produit en 1h45. Le Mi 9T Pro convainc par ailleurs au rayon de l’autonomie, puisque notre test web n’en est venu à bout qu’au terme de 11h48 d’usage. Une belle performance qui se traduit au quotidien par une batterie capable d’endurer sans problème une vraie journée d’usage, et un peu plus pour les plus économes.