En résumé
Ce nouveau cru se montre tout à fait à la hauteur de cette lignée qui a presque toujours fait figure de très haut de gamme de référence depuis plusieurs années. Endurant et fluide, son écran géant de presque 7 pouces (la même diagonale d’un iPad mini au passage) ravira les fans de multimédia : une série Netflix HDR trouve ici un écrin parfait. Il nous semble que la série Note a un peu perdu de vue le côté professionnel qui était mis en avant. Les utilisateurs en quête de productivité sont désormais plus ou moins satisfaits avec la plupart des hauts de gamme. Demeure la question du stylet : le S Pen, on l’aime ou on l’oublie dans son emplacement. Si vous êtes de ceux qui l’utilisent, le Note10+ sera incontournable pour vous. Au final, il s’agit d’un superbe smartphone, qui échappe cependant de peu à la perfection, avec notamment une partie photo un brin en retrait et un certain déficit de performances pures par rapport aux concurrents équipés du Snapdragon 855 par exemple.
Note technique
Les plus et les moins
- Design et finitions très réussis
- La fluidité
- Le stylet et ses fonctionnalités
- L'autonomie globalement satisfaisante
- Expérience fluide mais processeur derrière le Qualcomm Snapdragon 855
- Partie photo satisfaisante mais la concurrence fait mieux
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Samsung a lancé la tendance des smartphones à grand écran avec son premier Note qui arborait en 2011 un afficheur de 5,3 pouces. Une taille qui semble très passe-partout aujourd’hui, mais c’était loin d’être le cas alors. Pour vous donner un ordre d’idée, l’iPhone 4S lancé la même année se contentait d’une dalle de 3,5 pouces et le Samsung Galaxy SII de 4,3 pouces. Ainsi était né le concept de phablette ! Autre élément fort de la famille Note, son stylet, le fameux S Pen, qui a toujours ses aficionados. Sans surprise, le Note 10+ qui fait l’objet de notre test dispose de ces deux particularités.
Commençons par son écran qui plus que jamais constitue sa pierre angulaire. Non seulement ses dimensions impressionnent avec une dalle de 6,8 pouces de diagonale, mais en plus celle-ci occupe désormais plus de 92 % de la façade du smartphone. Autant dire que l’on ne voit que cet afficheur, qui vient en prime se courber vers les flancs ! C’est réellement impressionnant et Samsung est parvenu à considérablement réduire les bordures du haut et du bas. Pour cela, la caméra frontale prend place dans un poinçon placé au centre. La dalle intègre un lecteur d’empreintes digitales de haute technicité puisqu’à l’instar de celui que l’on retrouve sur les S10 de la marque, il s’appuie sur une technologie UltraSonic unique, qui est encore plus sûre en théorie que celle de la concurrence, tout en continuant à être utilisable lorsque le doigt est mouillé. Ce capteur biométrique ne nous avait pas entièrement convaincus dans un premier temps, mais une mise à jour et venue régler le problème, de sorte qu’il figure désormais parmi les plus réactifs du marché. Quant à la reconnaissance de l’iris, elle est passée à la trappe, tandis que la reconnaissance faciale demeure.
Le dos en verre bien entendu affiche dans notre exemplaire de reste une finition inédite baptisée argent stellaire. Au programme, des reflets changeants qui s’animent au gré de la lumière : c’est extrêmement réussi du point de vue esthétique mais attention aux traces de doigts : elles arrivent à une vitesse ahurissante. Maniaques, à vos chiffonnettes !
Les tranches en métal accueillent une trappe permettant d’insérer deux nanoSIM ou une nanoSIM + une carte microSD, ainsi qu’un connecteur USB-C. Et c’est tout. Le Galaxy Note 10+ se passe de prise casque Jack. Une tendance de fond de l’industrie. On trouve sur la tranche inférieure l’emplacement pour le S Pen, le stylet maison qui adopte pour l’occasion le bleu. L’ensemble résiste à l’immersion comme en atteste sa conformité à la norme IP68. À l’intérieur, l’appareil abrite une évolution du processeur Exynos que l’on retrouve dans les S10 sortis au printemps dernier. Il s’agit de l’Exynos 9825 qui se distingue par sa plus grande finesse de gravure, passant de 8 nm à 7 nm pour une meilleure efficacité énergétique, et qui devrait se traduire par une autonomie améliorée. Cette puce dissimule deux cœurs Mongoose M4 cadencés à 2,73 GHz, deux Cortex-A75 affichant une fréquence de 2,4 GHz et enfin quatre cœurs Cortex-A55 à 1,9 GHz. Et pour faire parler la poudre, nous l’espérons, Samsung n’a pas lésiné sur la mémoire vive avec 12 Go. Pour le stockage, notre exemplaire de test intègre 256 Go. Une version 512 Go existe aussi.
L’ergonomie et le design
Le Samsung Galaxy Note 10+ est un très bel objet. Un objet forcément encombrant. Mais comment ne pas l’être avec une telle taille d’écran ? Il mesure 162,3 x 77,2 x 7,9 mm, pour un poids de presque 200 g. Même si l’impressionnante réduction des bordures parvient à limiter l’encombrement du smartphone, celui-ci se montre difficile à utiliser d’une main. De fait, il faut souvent changer de prise et il faut alors faire très attention à ne pas le laisser glisser vers le sol.
Le dos en verre Gorilla Glass 6 aux reflets si particulier se caractérise par sa grande pureté, car les trois appareils photo alignés verticalement dans un bloc dépassant très légèrement semblent tout petits face aux dimensions de la plaque de verre ! Les bords de cette dernière comme celle de l’écran se courbent pour venir mourir sur des flancs visuellement particulièrement minces pour le coup. Samsung a choisi de ne laisser le côté droit vide : les touches matérielles sont donc rassemblées à l’opposé. Pour une fois, les gauchers semblent mieux lotis : les commandes nous semblent en effet plus accessibles avec le pouce d’une main gauche qu’avec l’index de la main droite. Dans ce dernier cas de figure, ils sont un peu trop hauts. Le Note 10+ dispose ainsi d’un large bouton de réglage du volume et un bouton qui par défaut lance Bixby, l’assistant vocal de Samsung. Pour éteindre le smartphone, il faudra alors en passer par une combinaison de touches (appui simultané sur le bouton Bixby et volume bas). L’utilisateur peut revenir à une configuration des touches plus classique, c’est le choix que nous avons fait, car Bixby a toujours du mal à convaincre à vrai dire.
Au final, les designers de Samsung ont fait un excellent travail puisqu’ils sont parvenus à offrir au Note 10+ une certaine singularité esthétique tout en conservant un air de famille avec les autres produits de la gamme. L’ensemble bénéficie en prime d’une qualité de fabrication tout simplement parfaite. Cependant, sans coque de protection, ce grand smartphone peut procurer un léger stress au quotidien à son utilisateur : plus que jamais, gare à la chute !
L’écran
Sans surprise, nous retrouvons la technologie d’affichage inaugurée par la gamme Galaxy S10. Il s’agit du Dynamic AMOLED, une évolution du Super AMOLED des générations précédentes. L’immense dalle de 6,8 pouces est capable d’afficher 3040 x 1440 pixels, mais par défaut il faut se contenter d’une définition de 2280 x 1080 pixels. La résolution passe du même coup de presque 500 ppp à environ 370 ppp. En pratique, la différence entre les deux définitions n’est pas réellement perceptible. Pour rappel, ce choix permet de moins solliciter la mécanique du smartphone et par conséquent d’améliorer son autonomie. La dalle Samsung est compatible avec la norme HDR10+, histoire d’en mettre plein les yeux lorsque vous lirez des contenus tirant profit de cet artifice. Notez que le Note 10+ peut filmer en HDR, on n’est jamais mieux servi que par soi-même donc…
Il est à présent grand temps de soumettre le porte-étendard du constructeur coréen aux différents tests de notre laboratoire. Dans un premier temps, nous allons évaluer sa colorimétrie, c’est-à-dire sa capacité à restituer des couleurs naturelles. Ce premier nous déçoit légèrement, non pas que le Note 10+ n’obtienne pas au final une excellente note, mais nous avons vu mieux, y compris sur des modèles moins onéreux comme le Samsung Galaxy A40. La valeur du Delta U’V’ est de 0,008, un très bon score qui reflète un léger déficit dans le rendu du Magenta. Pas de panique, ce n’est pas visible à l’œil nu. Les autres couleurs se rapprochent encore plus de la perfection, en l’atteignant même pour le vert et le jaune.
Décidément, son (tout) petit frère lui donne du fil à retordre, car le A70 est encore devant en ce qui concerne le taux de contraste. Nous avons ainsi mesuré un taux pour 5 (sur 17 bits donc) de 359 cd/m2. La mesure du gamma est une nouvelle fois moyenne, mais c’est le lot de tous les smartphones : l’écran Dynamic Amoled aura donc souvent des difficultés à retranscrire toutes les nuances existantes entre le blanc et le noir. En revanche, l’afficheur du Samsung Galaxy Note 10+ excelle véritablement dans un exercice particulier : sa lisibilité lorsque l’utilisateur n’est pas exactement face à lui ce qui arrive au final très fréquemment. En passant de 0° à un angle de 15°, nos sondes ont ainsi une perte de luminosité de seulement 2 % : elle passe de 223 à 212 cd/m2. Au-delà, le Note 10+ persévère dans l’excellence puisque sa luminosité est encore de 174 cd/m2 avec un angle de 30°. À 45°, alors que de nombreux concurrents sont franchement à la peine, lui assure encore une luminosité supérieure à 100 cd/m2 (108 cd/m2 pour être précis).
L’interface utilisateur
Le Note 10+ s’appuie sur un duo formé de l’interface utilisateur maison, One UI, ici dans sa toute dernière évolution soit la version. 1.5, et Android 9.0 Pie. Le passage à la version 10 du système d’exploitation de Google apportera son lot de nouveautés et d’adaptation de One Ui. Rien à redire sur sa réactivité bien entendu. Le lancement des applications est rapide et l’allonge de ce mobile semble sans fin.
One UI s’adapte aux particularités du Note 10+ avec tout d’abord l’exploitation des courbures latérales de l’écran. Samsung y glisse tout d’abord un bandeau avec de nombreuses possibilités de personnalisation : raccourcis vers les applications les plus utilisées, vers les contacts favoris ou encore la météo. Ces courbures latérales sont aussi exploitées par un système de notifications lumineuses. Pourquoi pas ?
Mais le chantier le plus important de One UI 1.5 réside dans sa gestion du S Pen, le stylet Samsung qui va encore plus loin sur ce millésime en intégrant désormais un gyroscope et un accéléromètre. L’idée est ainsi de permettre au S Pen d’interpréter les mouvements de l’utilisateur pour les transformer en commandes. Le stylet se mue ainsi en une sorte de télécommande utilisée par exemple par l’application caméra. Il est possible d’un geste de basculer entre les caméras frontales et dorsales ou encore d’effectuer un zoom sans avoir à toucher l’écran du smartphone. Bien entendu cela tient plus du gadget que de la « killer app » et ce d’autant plus que l’interprétation est encore perfectible.
Samsung nomme cette nouvelle dimension donnée au stylet Air Actions, des contrôles gestuels qu’il est possible de personnaliser. Pour le reste, nous retrouvons les fonctions traditionnelles du S Pen. Nous avons particulièrement la possibilité de noter rapidement une idée sans avoir à déverrouiller le smartphone. Samsung persiste et signe dans la voie du stylet. La marque l’améliore et l’enrichit année après année. Cependant force est de constater que de nombreux utilisateurs de Galaxy Note ne sortent que très rarement le S Pen de son fourreau.
Les performances
Le Samsung Galaxy Note 10+ intègre une mécanique très proche de celle des S10. L’architecture est commune avec donc au total huit cœurs. La principale différence réside dans une plus grande finesse de gravure de 1 Nm (on passe de 8 à 7 Nm) pour se situer au même niveau que le Qualcomm Snapdragon 855 ou que le Kirin 980. Cette amélioration, rendue possible par la maîtrise industrielle d’un nouveau procédé de fabrication basé sur des rayons ultraviolets, offre à l’Exynos 9825 une meilleure efficience énergétique. Il peut ainsi grimper légèrement en fréquence par rapport 9820 sans risque de surchauffe. Cette montée en fréquence (de 2,32 à 2,4 GHz) ne concerne que deux des huit cœurs, ceux mis à contribution pour les tâches réclamant une puissance moyenne.
Bien entendu, face aux processus très légers de notre batterie de tests, cette mécanique fait preuve de brio avec un temps de réponse de 64 ms et 16 fps soit les mêmes performances que le S10+. Pas d’améliorations donc a priori au contraire mêmes, car le Note 10+ fait légèrement moins bien que son petit frère face aux processus ordinaires avec 134 ms de temps de réponse et 7 fps contre 123 ms et 8 fps ainsi que pour tous les autres paliers de notre test de performance basé sur l’exécution de scripts JavaScript. L’architecture interne optimisée et la présence d’une énorme quantité de mémoire vive n’apportent donc au finale pas grand-chose en termes de performances pures et dures. Une petite déception donc sur ce plan. Notez cependant que nous avons effectué nos tests dans le mode de gestion équilibrée du smartphone, mais qu’il existe un mode Performances élevées qui pousse le processeur au maximum de ses capacités. Est-ce que cela améliorerait nos mesures ? Oui certainement, mais nous privilégions la gestion utilisée par défaut.
La photo et la vidéo
Le dos irisé du Note 10+ accueille de prime abord trois caméras comme le S10+, mais en y regardant de plus près, un quatrième module prend place. Il s’agit d’une caméra 3D TOF qui améliore le rendu des portraits et offre quelques fantaisies supplémentaires en matière de réalité augmentée. Elle se désolidarise de ses comparses en prenant place à côté sous le flash.
Les caméras classiques sont reprises du S10+ du point de vue matériel en tout, Samsung annonçant avoir encore optimisé les traitements numériques utilisés. Nous retrouvons donc tout d’abord un module principal constitué d’un capteur de 12 mégapixels et de la fameuse optique Samsung qui peut faire varier son ouverture de f/1,5 à f/2,4 en fonction de la luminosité. Passé au crible dans notre labo, ce capteur affiche un centrage et une homogénéité tout simplement parfaits. Il pèche simplement par les possibilités de cadrage offertes, bonnes, mais sans plus. L’optique associée déçoit en revanche en raison du haut niveau d’aberrations chromatiques qu’elle présente avec en sus une déformation géométrique visible. Pas de tendance à la distorsion ou d’astigmatisme cependant. Le tableau se ternit encore lorsque nous avons mesuré la capacité de ce module à restituer les détails. Nous avons obtenu une note sous la moyenne. Voici pour les résultats plutôt décevants en laboratoire. En pratique, nous apprécions toujours la très réussie application Caméra et surtout la capacité de ce smartphone à déclencher très rapidement. L’autofocus est précis et véloce, ce qui permet de rarement rater un cliché au point que celui-ci soit véritablement inutilisable.
Le second module est le zoom optique x2 soit ici l’équivalant 35 mm d’un 52 mm. Cette optique ouvrant à f/2,2 vient également se placer sur un capteur de 12 mégapixels, mais il est moins performant sur le papier tout du moins que celui de la caméra principale. Samsung semble ici un peu en retrait par rapport à la concurrence qui va jusqu’au x3 voir plus. Le capteur de ce second module photo est très bon avec simplement un léger déficit en matière de possibilités de recadrage. Les aberrations chromatiques sont aussi présentes, mais elles sont moins nombreuses que sur le module principal. Il présente en revanche une tendance nette à déformer géométriquement les prises de vues. Le duo est encore loin d’être parfait en matière de restitution des détails, mais s’en sort cependant mieux que la caméra principale.
Le troisième module photo est sans surprise un ultra grand-angle dont l’optique équivaut à un 12 mm. Nous retrouvons un capteur de 16 mégapixels doté de petits photosites qui laissent envisager un comportement moyen en basse luminosité. C’est bien le cas à l’usage. La logique est donc pour une fois respectée. La déformation très fréquente sur les ultra grand-angle se montre plutôt maîtrisée malgré une perte de détails sur les bordures de la photo.
La caméra frontale prend place dans un poinçon de 4,5 mm placé en position centrale. Elle est constituée d’un capteur de 10 mégapixels et d’une optique ouvre à f/2,2. Nous avons pu soumettre dans notre labo cette caméra au même traitement que ses consœurs dorsales. Verdict. Tout d’abord le capteur manque d’homogénéité malgré son cadrage parfait. Il offre par ailleurs de faibles possibilités de recadrage. L’optique est excellente avec en particulier une absence d’aberration chromatique et de tendance à la distorsion. Tout juste peut-on noter de légères déformations géométriques. Pas de miracle cependant en ce qui concerne la restitution des détails. C’est plutôt moyen.
Malgré la présence de la fameuse caméra 3D TOF, le mode portrait est bon, mais pas forcément meilleur que celui de smartphone s’appuyant uniquement sur des effets logiciels.
Le rendu audio
Le Samsung Galaxy Note 10+ embarque deux haut-parleurs pour un rendu stéréophonique. Mais celui-ci n’est pas très audible, du fait peut-être que les deux transducteurs ne sont pas identiques. La puissance situe le smartphone dans le haut du panier avec bien évidemment une courbe centrée sur les médiums. La prise casque disparue, il faudra faire avec le seul connecteur USB-C. Le Note 10+ est fourni avec un casque codéveloppé avec AKG, un spécialiste passé sous le giron de Samsung en 2016. Un produit d’une évidente qualité, mais il est à noter que l’on ne retrouve pas d’adaptateur permettant de brancher des écouteurs filaires.
Nous retrouvons de nombreuses technologies logicielles d’amélioration du son notamment en matière de stabilisation avec le fameux Dolby Atmos.
La qualité de réception (performances radio)
Le Galaxy Note 10+ embarque un module 4G ultra-performant, une sorte de baroud d’honneur sans doute, car il est fort à parier que son successeur marque la bascule vers la 5G. Le smartphone se montre ainsi compatible avec la norme LTE Cat20. Elle autorise des débits impressionnants (2 Gbps en téléchargement) qui demeureront purement théoriques du moins en France. Dans notre labo, ce mobile s’est particulièrement bien comporté y compris sur la bande GSM 1800 qui n’était pas à la fête sur les derniers smartphones de la marque passés entre nos mains. Rien à redire sur l’ensemble des bandes de fréquences 4G, toutes sont supportées y compris la fameuse bande des 700 MHz utilisée par Free. Le Note 10+ se montre particulièrement impressionnant dans la bande 20 (800 MHz) avec la note maximale dans tous les exercices.
Le smartphone dispose bien évidemment du Bluetooth 5.0, mais aussi du Wi-Fi 6 qui commence à pointer le bout de son nez.
L’autonomie
Le Samsung Galaxy Note 10+ embarque une grosse batterie de 4300 mAh soit 300 mAh de plus que celle de la précédente génération. Il profite donc parfaitement des grandes dimensions induites par l’immense écran. Ce modèle inaugure la recharge ultra rapide comblant ainsi le retard difficilement explicable dans ce domaine pris par Samsung. Le Note 10+ est ainsi fourni avec un adaptateur secteur de 25 W qui a rechargé, selon nos mesures, la batterie en 1 h 23. Un excellent temps donc à mettre en perspective avec celui du S10 : 1 h 42 pour recharger sa batterie qui n’affiche que 3 400 mAh au compteur. Il serait même possible d’aller encore plus loin avec le chargeur optionnel de 45 W vendu une cinquantaine d’euros. Bien entendu, la recharge sans-fil est bien présente.
Face à notre test d’autonomie, le Note 10+ a résisté 11 heures. Ce temps de fonctionnement est très bon, mais le nouveau venu ne parvient pas à creuser l’écart avec le S10+. Le Huawei P30 Pro fait mieux… À l’usage, il est cependant possible d’éviter le passage au stand durant 1,5 journée voire un peu plus en étant raisonnable. Notons pour finir la présence de la fonction recharge inversée : il est donc possible de recharger un autre smartphone, le tout sans fil.
Conclusion
Ce nouveau cru se montre tout à fait à la hauteur de cette lignée qui a presque toujours fait figure de très haut de gamme de référence depuis plusieurs années. Endurant et fluide, son écran géant de presque 7 pouces (la même diagonale d’un iPad mini au passage) ravira les fans de multimédia : une série Netflix HDR trouve ici un écrin parfait. Il nous semble que la série Note a un peu perdu de vue le côté professionnel qui était mis en avant. Les utilisateurs en quête de productivité sont désormais plus ou moins satisfaits avec la plupart des hauts de gamme. Demeure la question du stylet : le S Pen, on l’aime ou on l’oublie dans son emplacement. Si vous êtes de ceux qui l’utilisent, le Note10+ sera incontournable pour vous. Au final, il s’agit d’un superbe smartphone, qui échappe cependant de peu à la perfection, avec notamment une partie photo un brin en retrait et un certain déficit de performances pures par rapport aux concurrents équipés du Snapdragon 855 par exemple.