En résumé
Premiers écouteurs true wireless jouant des codes initiés par Apple, les Indy de Skullcandy présentent des atouts non négligeables, à commencer par leur autonomie satisfaisante et leur résistance à la transpiration. Utilisables donc au quotidien et occasionnellement lors de séances de sports, ils opèrent néanmoins quelques concessions que justifie leur tarif de lancement. Les écouteurs ne parviennent pas à éviter totalement la distorsion, et l’isolation passive qu’ils offrent n’est pas optimale. Mais le rendu sonore est globalement convenable et devrait satisfaire les amateurs de basses en quête d’écouteurs discrets à emporter partout.
Note technique
Les plus et les moins
- Ecouteurs légers certifiés IP55
- Bonne autonomie
- Faible perturbation
- Rendu boomy qui peut gêner
- Isolation un peu juste
- Qualité des appels insuffisante
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Skullcandy étoffe cette année son catalogue de dispositifs audio. Outre ses casques au format arceau, la marque américaine multiplie les références sans fil et propose désormais les Indy. Une paire d’oreillettes true wireless très abordable qui s’est prêtée à notre batterie de tests Labo. Verdict.
Encore novice dans l’univers du true wireless, Skullcandy a commencé par s’essayer au format le plus classique, celui des “boutons”, avec ses Push. Il poursuit sur sa lancée avec une paire d’écouteurs peu coûteux, les Indy, dont le format rappelle celui des AirPods, petite tige se prolongeant vers la joue oblige.
L’ergonomie et le design
Les écouteurs sont livrés dans un petit boîtier pesant 59,5 grammes, et sont quant à eux tout légers : ils ne pèsent qu’une dizaine de grammes. Comme mentionné plus haut, la petite barre courant le long de la joue rapproche les Indy des AirPods d’Apple, mais les points communs ne vont pas plus loin. À la différence du modèle de la Pomme au format semi-intra, les Indy sont des oreillettes intra-auriculaires. Comme la plupart des modèles concurrents, elles sont fournies avec trois paires d’embouts en silicone à choisir en fonction de la taille de votre conduit auditif. Le choix est important, dans la mesure où les Indy ne présentent pas d’ailette de maintien à proprement parler, mais juste une excroissance recouverte de gomme et censée assurer leur bonne tenue dans l’oreille. Avec des embouts trop grands, les écouteurs risquent de s’enfuir un peu trop facilement. Le critère est d’autant plus essentiel que les écouteurs sont certifiés IP55, ce qui garantit leur résistance à l’eau, mais aussi prévus pour supporter la transpiration. Bon point pour eux donc, puisqu’ils sont compatibles avec la pratique du sport, ce qui en fait des écouteurs polyvalents.
Les Indy ne sont pas associés à une application propriétaire. Leur appairage n’en est pas moins simple : il suffit de sortir les écouteurs de leur boîtier pour voir leur témoin lumineux blanc clignoter et indiquer qu’ils sont prêts à être connectés à un mobile. Nous n’avons rencontré aucune difficulté lorsque nous les avons associés au nôtre. Toujours au rayon des petites LED, notez que celle des écouteurs s’illumine en rouge en cas de panne de batterie, et que trois témoins en façade du boîtier indiquent son niveau de charge. Pour le cas des écouteurs, nous avons connu quelques ratés, ces derniers pouvant être mal insérés dans leur étui (bien qu’ils soient aimantés) et ne pas se charger convenablement.
Une fois les écouteurs associés à votre terminal, place à l’écoute et à la navigation. Plutôt simples, les Indy misent sur quelques commandes tactiles situées sur chaque écouteur. Elles demandent des clics francs pour détecter les ordres. Une tape à gauche permet de diminuer le volume, et une tape à droite de l’augmenter. Un appui prolongé à gauche lance la piste précédente, et à droite la suivante. Une double tape sur l’oreillette droite active quant à elle les commandes Play/Pause. Dommage que l’accès à Google Assistant, Siri et Alexa, toutefois promis pour le courant 2019, ne soit pas encore de la partie, puisque l’intégration d’un double microphone au sein des écouteurs l’autorise. Les Indy peuvent d’ailleurs jouer la fonction kit mains libres, quoique nos essais nous aient confrontés à une qualité sonore décevante. On apprécie en revanche la possibilité d’utiliser une seule oreillette (la droite uniquement) lors du passage d’appels ou pour rester attentif à son environnement en écoutant de la musique.
La qualité audio
Au regard de leur petit prix, les Skullcandy Indy offrent une qualité audio convenable. Mais dans l’absolu, elle reste imparfaite. Les écouteurs souffrent en effet d’une distorsion assez présente, notamment à 200 Hz, bien qu’elle soit plus contenue à 80 et 100 Hz. C’est toutefois un certain déséquilibre de sa bande passante qui risque de contrarier les plus sensibles. Les Indy font en effet la part belle aux graves, préaccentués entre 50 et 100 Hz (+8,5 dB), tandis que le reste de la courbe est en retrait. Un petit pic entre 1,6 et 2,5 kHz est quant à lui favorable à la restitution des voix. Et comme souvent pour les modèles true wireless, les aigus restent en retrait, dès 5 kHz. En somme, les écouteurs sont adaptés à l’écoute de musiques plutôt boomy et aux communications vocales.
On notera par ailleurs une mesure de latence de ces écouteurs – connectés en Bluetooth 5.0 – de 160 ms. Un peu élevée, elle peut se traduire par de légers décalages entre le son et l’image pour qui utilise les Indy pour regarder des vidéos.
L’isolation (passive)
Pas de surprise. Comme bien souvent, les intra-auriculaires présentent quelques faiblesses au rayon de l’isolation acoustique passive. Les graves sont peu étouffés en deçà de 250 Hz, mais les écouteurs font mieux dans le reste du spectre, et notamment dans les hauts médiums et les aigus. Attention à bien choisir des embouts adaptés pour optimiser cette isolation.
Les Indy offrent une performance convenable en matière de perturbation acoustique, tout particulièrement dans les graves. Pour un niveau moyen de 89,8 dB, nous avons ainsi mesuré 45 dB à proximité.
L’autonomie
Skullcandy promet jusqu’à 16 heures d’autonomie totale pour ses Indy. Ce type de donnée ne correspond pas à un usage continu : comme tous les produits true wireless, les écouteurs sont en effet fournis avec un boîtier lui-même équipé d’une batterie. Lorsqu’ils sont placés à l’intérieur, ils se rechargent donc automatiquement, l’étui autorisant trois charges supplémentaires. Lors de nos tests, nous avons de notre côté mesuré une autonomie de 3h25 en moyenne, soit un total de 13h40. C’est un peu moins que les AirPods d’Apple, mais aussi que les Push de Skullcandy (5h45). Ces derniers n’offrent toutefois qu’une seconde charge avec leur boîte associée.
Il est par ailleurs à noter que les Indy demandent en moyenne 2h05 pour passer de 0 à 100 % de batterie. Leur étui, équipé de trois LED, permet de vérifier leur niveau de charge. Cette dernière s’effectue par le biais d’un port micro-USB, moins moderne que l’USB Type-C des Push. Skullcandy promet en outre une charge rapide permettant de récupérer un peu plus d’une heure d’écoute en dix minutes de charge.
Conclusion
Premiers écouteurs true wireless jouant des codes initiés par Apple, les Indy de Skullcandy présentent des atouts non négligeables, à commencer par leur autonomie satisfaisante et leur résistance à la transpiration. Utilisables donc au quotidien et occasionnellement lors de séances de sports, ils opèrent néanmoins quelques concessions que justifie leur tarif de lancement. Les écouteurs ne parviennent pas à éviter totalement la distorsion, et l’isolation passive qu’ils offrent n’est pas optimale. Mais le rendu sonore est globalement convenable et devrait satisfaire les amateurs de basses en quête d’écouteurs discrets à emporter partout.