En résumé
Aujourd’hui, il est possible d’acquérir un smartphone de qualité pour 200 euros. Preuve nous en est donnée avec le Redmi Note 7. Xiaomi a réuni, pour ce tarif semblant bien raisonnable face à des modèles dépassant allègrement la barre des 1 000 euros, de nombreux points positifs. Cela commence tout d’abord par l’esthétique et la qualité de fabrication de smartphone. Pour le reste, l’écran ne présente pas défaut majeur et il est possible de réaliser de très bonnes photos dans des conditions de prise de vues optimales. Voici donc un nouveau smartphone Xiaomi à l’excellent rapport qualité/prix promis au succès.
Note technique
Les plus et les moins
- Belle qualité de fabrication
- Excellente autonomie
- Prix très intéressant
- Partie photo globalement convaincante
- Pas de NFC
- Chargeur secteur rapide non fourni
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Xiaomi ne connaît pas la crise. La marque chinoise a le vent en poupe et lance de nouveaux smartphones à un rythme soutenu ainsi qu’un nombre impressionnant d’autres produits. Avec le Redmi Note 7, Xiaomi entend satisfaire les consommateurs en quête d’un mobile à très grand écran, mais qui ne souhaitent pas pour autant dépenser une grosse somme : à peine plus de 200 euros pour ce smartphone doté d’une dalle de 6,3 pouces ! Ce prix très agressif dissimule-t-il des carences pouvant sembler rédhibitoires ? C’est ce que nous allons tâcher de déterminer dans ce test.
Le Xiaomi Redmi Note 7 entend disposer de tous les arguments pour que le constructeur demeure l’un des champions du rapport qualité/prix. Son grand écran de 6,3 pouces, entouré de fines bordures et d’une encoche type goutte d’eau dans sa partie supérieure afin de ménager un petit espace pour la caméra frontale, semble plus que jamais dans l’air du temps.
Il dissimule une mécanique un peu ancienne, mais éprouvée, un processeur Qualcomm Snapdragon 660. Cette puce est gravée en 14 nm et dispose de huit cœurs (quatre Kryo 260 cadencés à 2,2 GHz et quatre autres affichant une fréquence de 1,8 GHz). Le Redmi Note 7 dispose par ailleurs de 3 Go de mémoire vive et de 32 Go de mémoire de stockage en interne (une version 4 Go/64 Go est aussi au catalogue). L’utilisateur pourra rapidement se sentir limité par les 32 Go de capacité de stockage, mais pas de panique, le Xiaomi Redmi Note 7 peut accueillir une carte mémoire microSD qui prendra alors la place d’une éventuelle seconde carte nano-SIM.
Ce smartphone bénéficie, malgré son prix abordable, d’une grosse batterie de 4 000 mAh. Voilà qui augure de bonnes surprises en matière d’autonomie. Son dos en verre accueille un double appareil photo ainsi qu’un lecteur d’empreintes digitales. L’ensemble mesure 159,2 x 75,2 x 8,1 mm pour un poids plutôt élevé de 186 g.
L’ergonomie et le design
Sans surprise pour un smartphone lancé en 2019, part belle est donnée à l’écran qui occupe 82 % de la façade. Certes les haut de gamme font mieux, mais rarement les modèles vendus autour de 200 euros. Comme nous l’évoquions plus haut, la caméra frontale prend place dans une petite encoche en goutte d’eau qui empiète très légèrement sur la surface d’affiche : à l’usage, rien de franchement gênant. Avec une diagonale d’écran de 6,3 pouces, il est naturellement difficile aux petites mains d’utiliser le Xiaomi Redmi Note 7 d’une seule menotte. Logique.
Les flancs du mobile emploient du polycarbonate, un matériau léger et plutôt résistant. Ils accueillent à droite les traditionnels boutons d’allumage et réglage du volume. Ceux-ci sont plutôt bien positionnés, tout comme le lecteur d’empreintes digitales qui prend, lui, place à l’arrière du smartphone. Il tombe donc plutôt naturellement sous le doigt et le déverrouillage se montre ensuite plutôt rapide. Le Redmi Note 7 conserve la prise jack pour brancher un casque en filaire. Petite originalité, Xiaomi l’a doté de l’infrarouge afin qu’il se transforme en télécommande universelle pour toute sorte d’appareils électroniques tels qu’une TV ou un amplificateur home cinéma.
À l’arrière, nous retrouvons une plaque de verre Gorilla Glass au profil plat. Ce n’est pas véritablement l’idéal en matière de confort de prise en main. Attention donc à ne pas laisser le smartphone vous échapper. Le double appareil photo dépasse sensiblement, cela nuit bien entendu à l’esthétique, mais surtout cela l’expose un peu plus en cas de chute. Bien entendu, les traces de doigt ne tardent pas à apparaître. La qualité de fabrication est excellente, les ajustements entre les différents éléments n’appellent aucune critique et globalement le Redmi Note 7 est un très beau smartphone. Pour obtenir un prix de 200 euros, le constructeur a fait sans surprise l’impasse sur l’étanchéité.
L’écran
Xiaomi réserve les dalles AMOLED à ses modèles plus onéreux et c’est donc sans surprise que nous avons ici affaire à faire à de l’IPS. Elle affiche une définition de 2340 x 1080 pixels, soit une densité de 409 ppp. Des caractéristiques qui se traduisent par une finesse d’affichage très satisfaisante. La colorimétrie de cet écran est bonne, avec simplement une dérive perceptible dans les bleus. Les rouges et les verts bénéficient en revanche d’une excellente restitution. Notre laboratoire a ainsi mesuré un delta U’V’ de seulement 0,012 : un chiffre qui n’a rien à envier à certains smartphones beaucoup plus onéreux.
La mesure du contraste nous ramène toutefois à la réalité avec des chiffres moyens inhérents à l’utilisation de la technologie IPS, moins à l’aise dans ce secteur que l’AMOLED. Nous avons ainsi mesuré un contraste de 323:5. La mesure du gamma permet de déterminer la capacité du smartphone à restituer toutes les nuances du blanc au gris. Ce n’est pas vraiment le point fort de cet écran. Même chose pour la directivité : de 209 cd/m² de face, sa luminosité passe à seulement 156 cd/m² avec un smartphone incliné selon un angle de 15° et à 73 cd/m² avec un angle de 30°.
L’interface utilisateur
Comme tous les smartphones Xiaomi, si l’on excepte ceux sous Android One, le Redmi Note 7 s’appuie sur une interface maison baptisée MIUI 10. Prenant place au-dessus d’Android 9.0 PIE, elle se montre très riche en fonctionnalités et spécificités par rapport à la version « pure » du système d’exploitation de Google.
Les développeurs semblent avoir puisé une partie de leur inspiration du côté d’iOS. On aime ou n’aime pas… Les couleurs sont assez gaies et les icônes plutôt réussies sur le plan esthétique. Nous avons apprécié la gestion du multitâche, moins la mauvaise gestion de l’encoche par certaines notifications. Les paramètres nombreux souffrent d’une organisation parfois peu intuitive. Pas de panique, une fenêtre permet de rechercher très rapidement le réglage que vous souhaitez atteindre. Quelques publicités peuvent surgir de manière intempestive : là aussi en fouillant un peu, il est possible de les faire définitivement disparaître.
Les performances
Bien entendu, avec son prix d’environ 200 euros, le Xiaomi Redmi Note 7 n’hérite pas d’une mécanique dernier cri. Le constructeur chinois a opté pour une valeur sûre, le Qualcomm Snapdragon 660 qui totalise huit cœurs physiques. Face aux usages courants tels que la navigation dans les différents menus, le surf sur le Web ou encore la réception de messages et le passage obligé par les réseaux sociaux, pas de souci particulier. Ce sont les tâches plus gourmandes qui mettront en lumière les limites de cette mécanique lancée il y a deux ans. Les jeux par exemple ne pourront pas s’exprimer pleinement, c’est-à-dire avec le niveau maximal de qualité des graphismes. Notre test JavaScript permet de voir que si le smartphone répond bien face aux processus les plus légers (temps de réponse de 90 ms), il se montre rapidement à la peine avec un temps de réponse face aux processus complexes qui passe à 326 ms et carrément à 967 ms lors de l’exécution de processus très complexes.
La photo et la vidéo
Le Xiaomi Redmi Note 7 dispose à l’arrière de deux modules photo. Le principal se compose d’un capteur signé Samsung totalisant 48 mégapixels et d’une optique affichant une ouverture de f/1,8. Un duo plutôt appréciable sur un smartphone de ce prix. Le second module dispose d’un capteur de 5 mégapixels présent simplement pour optimiser la réaliser de portrait et le fameux effet bokeh. Pour cela, il apporte des informations supplémentaires autour de la profondeur de champ au module principal.
Comme de coutume avec les capteurs de plus de 40 mégapixels, le Redmi Note 7 utilise le pixel binning, une technologie réunissant les pixels par groupe de 4 afin d’en améliorer la qualité générale et générant alors des photos de 12 pixels moins lourdes. Voici une configuration double caméra plutôt classique aujourd’hui, mais la présence d’un énorme capteur de 48 mégapixels est-elle capable de produire des clichés supérieurs à la moyenne ou ne s’agit-il que d’un argument marketing ? Comme souvent, la vérité est certainement entre les deux.
La différence est très mince. En plein jour, les photos sont globalement réussies grâce à un autofocus précis et assez rapide pour éviter la plupart des risques de flou. Le capteur fait montre d’un centrage et d’une homogénéité parfaite selon les mesures de notre laboratoire. Les capacités de recadrage sont en revanche décevantes en 12 mégapixels, elles seront logiquement meilleures en 48 mégapixels, une possibilité offerte en optant pour le mode Pro de l’application Caméra du smartphone. L’optique associée réalise un excellent parcours surtout pour un smartphone à ce prix. Aucun astigmatisme n’a été perçu par nos outils de mesure. Même chose pour les déformations. Les aberrations chromatiques demeurent très raisonnables. Mais la mesure de la sensibilité vient gâcher le tableau. Le Redmi Note 7 peine à retranscrire les détails par la faute d’un lissage trop prononcé. Ce défaut est moins marqué en 48 mégapixels, car les traitements numériques se font alors moins invasifs.
L’appareil frontal s’appuie quant à lui sur un capteur de 13 mégapixels de belle facture : notre Labo met ainsi en lumière un centrage et une homogénéité parfaits. L’optique est du même acabit avec simplement un niveau d’aberration chromatique prononcé. Mais la retranscription des détails pose là aussi problème. À l’usage, pensez à désactiver les options visant à lisser au maximum la peau du visage. Quant au mode portrait qui floute l’arrière-plan de la photo pour mieux faire ressortir le sujet photographié, il se montre efficace lorsque celui-ci a des cheveux disciplinés… Au final, le Xiaomi Redmi Note 7 s’en sort plutôt bien avec les limites logiques liées à son positionnement tarifaire.
Le rendu audio
La présence d’une prise casque devrait satisfaire une majorité de consommateurs, car elle leur permet de continuer à utiliser leur casque habituel. Le rendement de celle-ci est dans la moyenne sans plus. En revanche, le haut-parleur placé dans la tranche inférieure du smartphone s’en sort avec les honneurs. Il se montre puissant et offre une musicalité correcte.
La qualité de réception (performances radio)
Le modem radio est suffisamment rapide pour tirer profit au maximum du réseau mobile 4G de nos opérateurs. Le Redmi Note 7 se comporte très bien face à toutes les bandes de fréquences, atteignant même la note maximale en 4G dans les bandes 20 (800 MHz) et 1 (1950 MHz). Les performances en 2G et en 3G tutoient aussi les sommets. Rien à redire donc au sujet de ce terminal qui ne devrait pas vous poser de problème en matière d’accroche réseau.
L’autonomie
Le Xiaomi Redmi Note 7 laisse donc augurer une bonne autonomie avec une énorme batterie de 4000 mAh et une mécanique signée Qualcomm qui a fait ses preuves dans ce domaine. Dans les faits, son autonomie est bonne, puisque ce smartphone a résisté 8h55 à notre test d’autonomie Web. Mais pour être francs, nous nous attendions à encore mieux. Pour autant, il résiste sans problème à une grosse journée d’utilisation, ce qui est déjà suffisant pour la plupart des utilisateurs. Xiaomi annonce que ce modèle est compatible avec la technologie de recharge rapide Qualcomm QuickCharge 4.0, mais la marque ne fournit qu’un chargeur de 10W. Il a fallu 2h11 pour que la batterie passe de 0 à 100 %. 15 minutes sont nécessaires pour que le Redmi Note 7 retrouve 1 heure d’autonomie. Des chiffres plutôt moyens aujourd’hui, mais sachez qu’il est possible de les améliorer en utilisant un chargeur plus puissant. Ne cherchez pas la recharge sans fil, une technologie encore réservée aux smartphones plus haut de gamme.
Conclusion
Aujourd’hui, il est possible d’acquérir un smartphone de qualité pour 200 euros. Preuve nous en est donnée avec le Redmi Note 7. Xiaomi a réuni, pour ce tarif semblant bien raisonnable face à des modèles dépassant allègrement la barre des 1 000 euros, de nombreux points positifs. Cela commence tout d’abord par l’esthétique et la qualité de fabrication de smartphone. Pour le reste, l’écran ne présente pas défaut majeur et il est possible de réaliser de très bonnes photos dans des conditions de prise de vues optimales. Voici donc un nouveau smartphone Xiaomi à l’excellent rapport qualité/prix promis au succès.