En résumé
Même si la concurrence peut proposer mieux, notamment en termes de puissance processeur, le Samsung Galaxy A50 ne manque pas d’arguments. Sa finition impeccable dissimule ainsi un excellent écran qui permet d’apprécier une interface utilisateur maison très réussie. Ce smartphone de milieu de gamme dispose en prime d’une autonomie très satisfaisante. Seule sa partie photo peut réellement décevoir au final. Voici un modèle d’homogénéité qui démontre tout le savoir-faire de Samsung.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication
- Autonomie
- Ecran
- Appareil photo moyen
- Puissance processeur limitée
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Le constructeur coréen n’a de cesse depuis plusieurs mois de multiplier les références au sein de famille Galaxy A, une famille qui couvre les segments de l’entrée et du milieu de gamme. Avec un tarif de 350 euros environ, le Galaxy A50 qui nous intéresse ici trouvera sur son chemin une forte concurrence pour une bataille de haut vol où il opposera aux smartphones mieux pourvus en matière de puissance processeur et de spécifications techniques sa qualité de fabrication, son design et son homogénéité.
Le Samsung Galaxy A50 est un smartphone qui entend offrir le meilleur de la marque pour un prix qui le place à la portée de davantage de bourses que les haut de gamme représentés par les S10. En effet, ce modèle débarque au prix de 349 euros, soit quasiment deux fois moins que le Galaxy S10e, mais tout le monde n’a pas réellement besoin de ce qu’apporte en plus ce dernier. Pour autant, en découvrant le Galaxy A50, nous sommes en terrain connu. De toute évidence, nous sommes face à un Samsung : design, qualité de fabrication, souci du détail…
Ce smartphone Galaxy A50 est doté d’un écran de 6,4 pouces qui intègre un lecteur d’empreintes digitales, une technologie qui est toujours à la peine face aux lecteurs physiques en matière de vitesse de reconnaissance et de souplesse de fonctionnement. Nous avons connu au cours de notre test plusieurs ratés difficilement explicables. Les dessous de ce modèle renferment un processeur Exynos 9610 conçu et fabriqué par Samsung. Cette puce bénéficie d’une grande finesse de gravure, 10 nm, qui est synonyme de bonne efficacité énergétique. Elle intègre un total de 8 cœurs organisés en deux quatuors : 4 cœurs Cortex-A73 à 2,3 GHz et 4 Cortex-A53 cadencés à 1,7 GHz pour les tâches réclamant moins de puissance. Ce processeur peut compter sur la présence de 4 Go de mémoire vive tandis que le stockage est confié à 128 Go en interne. Une quantité plutôt généreuse, mais, si cela ne vous suffit pas, un emplacement microSD est aussi de la partie. Il prend en charge les cartes de 512 Go maximum. Le Samsung Galaxy A50 s’appuie par ailleurs sur une batterie largement dimensionnée, puisque sa capacité est de 4000 mAh. Le smartphone dispose également d’une technologie de recharge rapide. Finissons ce premier tour du propriétaire pour signaler à l’arrière du mobile la présence d’un triple appareil photo, tandis que la caméra frontale prend place dans une petite encoche de type goutte d’eau. L’ensemble mesure 158,5 x 74,7 x 7,7 mm pour un poids de 166 g.
L’ergonomie et le design
Comme quasiment tous les smartphones du moment, le Samsung Galaxy A50 cherche à maximiser l’espace occupé par son écran. En l’espèce, il s’en sort plutôt bien, puisque sa dalle de 6,4 pouces occupe 86 % de sa façade. Pour cela, les bordures ont été réduites, mais Samsung n’a pas retenu la solution du poinçon pour la caméra frontale qui met en œuvre une technologie plus coûteuse naturellement réservée pour l’heure au S10. Au lieu de cela, nous avons affaire à une petite encoche qui empiète très peu sur la surface d’affichage. Le Galaxy A50 conserve une certaine compacité au regard de la grande taille de son écran, mais il est toutefois difficile de l’utiliser à 100 % avec une seule main.
Contrairement aux haut de gamme, ce smartphone ne fait pas appel à du verre à l’arrière. Au lieu de cela, toujours pour limiter les coûts et le prix final du terminal, Samsung a opté pour un matériau nommé Glasstic. Le nom est sans ambiguïté : il s’agit d’un plastique qui entend imiter le verre. L’effet est plutôt réussi avec en prime une bonne capacité de résistance face aux envahissantes traces de doigts… du moins dans la version bleue reçue pour notre test. Les appareils photo dépassent très légèrement de l’arrière de la coque, histoire de sublimer des lignes très séduisantes. La qualité d’assemblage est au diapason : sur ce plan, le A50 n’a rien à envier à la gamme Galaxy S, même s’il fait une croix sur l’étanchéité. Bon point en revanche pour la conservation de la prise casque en plus de l’USB-C.
L’écran
Sans surprise, Samsung s’appuie pour l’écran de son Galaxy A50 sur une technologie que le constructeur maîtrise parfaitement : le Super AMOLED. La dalle de 6,4 pouces de diagonale est au format 19,5:9 et affiche une définition de 2340 x 1080 pixels. Cela se traduit par une densité de 401 ppp. Des chiffres excellents qui procurent une finesse d’affichage tout à fait satisfaisante. La colorimétrie est moyenne, avec une dérive marquée vers les couleurs froides comme le bleu et le vert pour aboutir au final à un delta U’V’ de 0,027. Notons au passage une restitution quasi parfaite des rouges.
Une fois encore, Samsung propose un smartphone capable de faire preuve d’une directivité très faible. La perte de luminosité mesurée est limitée : de 205 cd/m2 vu de face, on passe à 189 cd/m2 une fois le smartphone incliné à 15° et à 150 cd/m2 à 30°. L’écran du Galaxy A50 demeure donc lisible en toutes circonstances, y compris lorsque vous ne vous tenez pas parfaitement face à lui. La dynamique entre les zones sombres et claires demeure dans la moyenne tandis que le contraste tutoie les sommets, avec un taux mesuré à 476:5 lorsque l’écran est réglé sur 5 % de blanc.
L’interface utilisateur
Il est bien fini le temps des interfaces Samsung lourdes et peu ergonomiques. Avec OneUI, les développeurs de la marque coréenne ont dégainé une surcouche légère et très complète qui va comme un gant à Android 9.0. Pour en savoir davantage, reportez-vous à notre test du Samsung Galaxy S10 qui embarque le même logiciel. Vous retrouverez sur le A50 la plupart des atouts déployés par celui-ci : mode sombre, menu paramètres repensé, contrôles gestuels avancés…
Bien entendu, la présence d’un écran AMOLED est mise à profit pour proposer le mode Always On qui permet d’afficher en permanence un certain nombre d’informations telles que l’heure ou la date. Les adeptes de personnalisation ne seront pas en reste grâce à une bibliothèque de thèmes bien garnie.
Les performances
Avec son processeur à l’architecture complexe afin d’offrir un bon compromis entre puissance et consommation énergétique, le Samsung Galaxy A50 affiche une bonne fluidité au quotidien. Il sera à la peine face aux jeux les plus gourmands où le nombre d’images par seconde chute plutôt rapidement. Soumis à notre test JavaScript, ce smartphone de milieu de gamme s’en sort bien face aux processus très légers avec un temps de réponse de 87 ms pour une restitution de 11 fps. Mais les processus plus lourds mettent en lumière les limites de cette mécanique : les processus très complexes atteignent péniblement les 2 fps pour un temps de réponse de 500 ms.
La photo et la vidéo
L’arrière du smartphone accueille un triple appareil photo qui se compose de la manière suivante : un capteur principal de 25 mégapixels couplé à une optique f/1,7 équivalent à un 26 mm ; une optique ouvrant à f/2,2 ultra grand-angle équivalente à un 13 mm qui est associée à un capteur de 8 mégapixels ; un troisième module basé sur un capteur de 5 mégapixels dont l’objet est d’apporter des informations supplémentaires sur la profondeur de champ. Notons que le capteur principal ne produit pas par défaut des images de 25 mégapixels, mais de 12 mégapixels.
La mise au point est parfaite avec un autofocus très véloce qui permet ainsi d’éviter la plupart des flous. La différence de qualité des clichés capturés en 12 et en 25 mégapixels est ténue, voire indécelable : autant « se contenter » de la première résolution qui permet en prime de profiter de l’excellent travail du mode HDR automatique qui débouche assez facilement certaines scènes à la lumière complexe. Nos mesures effectuées en laboratoire sur le seul capteur principal confirment nos impressions. Le Galaxy A50 produit des images homogènes et au centrage parfait, rendant très faciles d’éventuels recadrages. L’optique est tout bonnement excellente avec une aberration chromatique quasi nulle, tandis qu’aucun astigmatisme n’est perceptible… Seul défaut pour cette optique, une légère déformation géométrique a pu être constatée.
Ce n’est malheureusement pas le même son de cloche pour la sensibilité de ce module photo qui peine à restituer un niveau satisfaisant de détails. Le fautif ? Peut-être des traitements numériques imprécis qui pourraient éventuellement s’améliorer par une mise à jour du smartphone. Le capteur avant de 25 mégapixels ne fait pas mieux dans cet exercice avec un manque de détails flagrant. Le capteur de l’appareil frontal manque cruellement d’homogénéité. Dommage, car son optique est très bonne sans aberration chromatique, astigmatisme ni distorsion. En pratique, les selfies peuvent cependant être exploités sur les réseaux sociaux, mais n’espérez pas beaucoup mieux.
Le module ultra grand-angle se montre plutôt réussi, avec un niveau de déformation raisonnable et une bonne gestion des conditions de prise de vues. Le mode portrait demeure quant à lui correct, sans plus, avec des difficultés à discerner les têtes trop ébouriffées.
Le rendu audio
En conservant sa prise casque, le Samsung Galaxy A50 satisfait sans doute de nombreux utilisateurs ne souhaitant pas franchir le cap du Bluetooth. Cette sortie casque tout comme le haut-parleur font le travail. Le HP fait preuve d’une bonne puissance avec une courbe qui fait logiquement la part belle aux médiums. Le smartphone offre de nombreuses possibilités de réglage et bénéficie en prime de la certification Dolby Atmos : il est donc possible d’ajuster le son produit pour l’adapter à ses goûts.
La qualité de réception (performances radio)
Le modem intégré à la plateforme Exynos lui confère une compatibilité avec la norme LTE Cat12, soit un débit maximal théorique de 600 Mbps en download : de quoi donc tirer parti de 100 % du réseau actuellement mis en place par les opérateurs français. Nos tests s’intéressent aussi à la 2G et à la 3G. En 2G, le Samsung Galaxy A50 ne se comporte pas du tout comme son grand frère, le S10. La faiblesse relevée à l’encontre de ce dernier en matière de sensibilité sur la bande GSM 900 disparaît totalement sur le A50 qui se montre quant à lui plus faible sur la bande GSM 1800. Pour la 4G, nos mesures mettent en lumière des résultats disparates selon les bandes de fréquences avec des notes allant du moyen sur les bandes 3 (1800 MHz) à l’excellent sur les bandes 20 (800 MHz). Dans l’ensemble les performances radio du Galaxy A50 sont satisfaisantes et ce mobile devrait vous permettre d’accrocher le réseau facilement et rapidement.
L’autonomie
Le Samsung Galaxy A50 semble particulièrement bien armé sur ce plan grâce à l’intégration d’une batterie conséquente de 4000 mAh. Notons d’emblée l’absence de recharge sans fil qui est encore réservée chez Samsung aux produits plus haut de gamme. Dommage, car cette possibilité est très pratique au quotidien. Le chargeur fourni de 15 W met selon nos mesures 1 h 40 pour recharger à 100 % cette grosse batterie. Un temps excellent. Il faut donc 8 minutes environ de recharge pour obtenir une heure d’autonomie. Justement, celle-ci est très satisfaisante puisque face à nos tests web, le Galaxy A50 a résisté 11h52 avant de s’éteindre, et fait donc mieux que le Galaxy S10. En pratique, il est possible de se passer de recharge une journée et demie, voire deux journées en restant très raisonnable.
Conclusion
Même si la concurrence peut proposer mieux, notamment en termes de puissance processeur, le Samsung Galaxy A50 ne manque pas d’arguments. Sa finition impeccable dissimule ainsi un excellent écran qui permet d’apprécier une interface utilisateur maison très réussie. Ce smartphone de milieu de gamme dispose en prime d’une autonomie très satisfaisante. Seule sa partie photo peut réellement décevoir au final. Voici un modèle d’homogénéité qui démontre tout le savoir-faire de Samsung.