En résumé
JBL espère avec les Endurance Dive séduire les sportifs et surtout les nageurs. Et les écouteurs ne manquent certainement pas d’arguments à leur faire entendre. Étanches et permettant de stocker directement de la musique pour en faciliter l’écoute dans l’eau, ils proposent aussi des performances audio en ligne avec leur orientation sportive. Le tout saupoudré de quelques bonnes idées, comme l’allumage automatique avec les crochets PowerHook. JBL ne va malheureusement pas au bout de sa démarche. Entre leur format imposant, leur mémoire limitée à 1 Go, leur certification IPX7 seulement ou encore leurs boutons tactiles inutilisables dans l’eau, les Endurance Dive restent bien plus à l’aise sur terre que dans l’eau.
Note technique
Les plus et les moins
- Lecteur mp3 intégré
- Des systèmes plutôt ingénieux, comme PowerHook
- Bon maintien pour la pratique de sports terrestres
- Design étanche
- Étanchéité limitée (IPX7)
- 1 Go de mémoire interne seulement
- Commandes tactiles inutilisables dans l'eau
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Les écouteurs sportifs sont nombreux, mais rares sont ceux à pouvoir être utilisés en nageant. Et pour cause. Outre le fait qu’ils doivent être totalement étanches, il faut aussi pouvoir leur transmettre de la musique dans l’eau, que les smartphones et autres sources n’aiment pas spécialement non plus et qui laisse difficilement passer le Bluetooth. JBL relève le défi avec les écouteurs Endurance Dive. Ils sont non seulement étanches, mais intègrent aussi 1 Go de mémoire interne permettant d’y stocker directement des morceaux qu’il sera ainsi possible d’écouter dans l’eau. Un must-have pour tous les nageurs en mal de musique ? Ils sont passés par notre rédaction et notre Labo. Verdict.
L’ergonomie et le design
Au format tour de cou, les Endurance Dive se composent d’écouteurs intra-auriculaires fixés sur de larges boîtiers prolongés par des crochets semi-rigides à positionner autour de l’oreille tandis qu’un câble les relie entre eux. L’assemblage semble avoir été plutôt soigné. En dehors de l’intérieur des boîtiers et des points d’attache du câble, l’ensemble est habillé d’un revêtement en silicone très doux et permettant notamment au câble de glisser sur la nuque sans créer de frottements. Une bonne chose puisque celui-ci est plutôt court. JBL propose en outre un système d’allumage/extinction automatique assez malin grâce à des aimants placés dans les crochets et les écouteurs, ainsi que des commandes tactiles à trouver sur la droite pour contrôler le volume et la lecture sans avoir à sortir le smartphone durant l’écoute sans fil, par exemple.
Bien sûr, il était difficile de se passer desdites commandes compte tenu du lecteur mp3 intégré, celui-ci étant censé apporter une parfaite autonomie aux Endurance Dive et permettre ainsi de pouvoir les utiliser dans l’eau. Rappelons d’ailleurs qu’ils sont évidemment étanches, mais attention tout de même puisqu’ils ne sont que certifiés IPX7. L’étanchéité est donc garantie pour une immersion à moins d’un mètre de profondeur et dans la limite de 30 minutes… Au-delà, et si JBL parvient à le prouver, il sera donc libéré de toute obligation de les réparer ou remplacer en cas de panne, garantie active ou non. En comparaison, les récents WF-SP900 à trouver chez Sony sont eux garantis pour des immersions jusqu’à 2m de profondeur, et cela dans l’eau douce ou salée. Et ce n’est pas le seul point regrettable concernant les écouteurs de JBL.
La firme se montre plutôt pingre en mémoire avec 1 To dédié au stockage de musique quand la concurrence en propose généralement 4 et le fait d’avoir opté pour des boutons tactiles plutôt que physiques en est un autre. Même s’ils sont plutôt réactifs, ils sont de ce fait inutilisables dans l’eau et JBL préconise d’ailleurs de les verrouiller pour éviter tout problème. Le format imposant des écouteurs n’aide par ailleurs pas à les maintenir en place dans l’eau, qui peut les pousser légèrement vers l’arrière. Une petite gêne peut donc se faire sentir en nageant et l’on se retrouve à les renfoncer régulièrement dans les oreilles, même si les crochets éviteront de les perdre totalement. Finalement, les Endurance Dive restent plus agréables à utiliser sur terre, sans l’être réellement non plus. Les mettre en place demande un peu d’entraînement avec le système TwistLock – il faut les insérer à l’horizontale et les tourner vers l’arrière comme pour verrouiller la position -, et les larges disques en silicone devant les bloquer dans le pavillon de l’oreille peuvent exercer une pression non-négligeable à la longue. On aurait préféré un système d’ailettes avec plusieurs tailles. JBL fournit en revanche bien trois tailles d’embouts pour le confort, mais certainement pas pour celui des voisins qui risquent dans tous les cas d’entendre assez facilement ce que vous écoutez.
Dans les reproches toujours, soulignons aussi qu’il est uniquement possible de lancer une lecture aléatoire des morceaux mp3 stockés dans la mémoire interne. Certains modèles Sony permettent de créer des pistes de lecture ou au moins différents dossiers entre lesquels il est ensuite possible de basculer, alors que tous les morceaux doivent ici être stockés à la racine. Notons au passage que ce mode MP3 est accessible par un appui long sur un bouton tactile et que le transfert de musique se fait obligatoirement par câble USB, et donc à l’aide d’un ordinateur. On aurait apprécié de pouvoir le faire en Bluetooth depuis un smartphone, comme avec les Gear IconX de Samsung par exemple. JBL ne propose d’ailleurs aucune application mobile compatible avec les Endurance Dive, et donc aucune possibilité de personnaliser l’expérience d’écoute non plus. Les écouteurs sont en revanche rapides à connecter. D’autant que l’appairage Bluetooth se lance automatiquement au premier allumage, ou lorsqu’aucun des appareils déjà appairés n’est disponible.
Notons pour finir que les écouteurs sont livrés avec un étui souple lui aussi en silicone pour les transporter. Une attention appréciable, mais qui l’aurait été plus encore s’il avait été possible de le fermer. Il n’inclut par ailleurs pas de batterie permettant de recharger les écouteurs en déplacement comme on en voit de plus en plus avec la multiplication des écouteurs true wireless.
La qualité audio
Si ce n’est certainement pas pour leurs performances audio que l’on choisira les Endurance Dive, d’autant que JBL se montre bien peu prolixe sur le sujet, ils n’ont pas pour autant à rougir face à d’autres modèles du genre. Les écouteurs sportifs poussent généralement les basses, et c’est exactement ce que font ceux de JBL. On constate également une légère mise en avant des hauts médiums qui devrait donner une meilleure intelligibilité aux voix – des artistes, mais aussi d’un éventuel coach vocal si vous utilisez une application sportive -, mais les aigus sont en revanche très effacés. C’est donc un bilan mitigé pour la bande passante, qui colle néanmoins à l’orientation sportive de ces Endurance Dive. Il est en tout cas plutôt rare d’aller faire son footing avec de la musique classique dans les oreilles.
Nos mesures de distorsion ont quant à elles montré d’assez bons résultats, malgré un impact plus visible à 200 Hz, et notre simulation de programme révèle une sensibilité moyenne de 91 mV qui devrait permettre d’atteindre un niveau d’écoute satisfaisant sans avoir à trop pousser le volume avec tous types d’appareils. Notons pour finir que la latence Bluetooth mesurée à 200 ms permettra le visionnage de vidéos sans décalage gênant entre le son et l’image.
L’isolation (passive)
Dépourvus de système d’annulation active du bruit, les Endurance Dive ne peuvent donc compter que sur leurs formes pour isoler leur porteur des bruits extérieurs. Et c’est loin de suffire. Même les aigus, généralement plus faciles à étouffer, sont ici à peine atténués. Du côté des graves et des médiums, les écouteurs de JBL les laissent entendre comme s’ils n’étaient pas sur les oreilles. Bref, l’isolation est quasi-inexistante, ce qui, une fois encore, n’est pas nécessairement pénalisant compte tenu de leur orientation sportive. Il est notamment préférable de rester à l’écoute des bruits extérieurs durant les joggings pour des raisons de sécurité.
L’autonomie
JBL promet 8 heures d’écoute lorsque les Endurance Dive sont chargés à 100 %, mais le chrono s’est arrêté un peu plus tôt dans notre Labo, au bout de 7h35 exactement. Ce devrait être assez pour les séances de sport à la sortie du bureau, mais les marathoniens risquent de trouver l’autonomie un peu juste et de les recharger très régulièrement. Il faut de plus prévoir un peu plus de 2h pour une charge complète. C’est tout de même un peu long compte tenu du temps d’écoute assuré.
Conclusion
JBL espère avec les Endurance Dive séduire les sportifs et surtout les nageurs. Et les écouteurs ne manquent certainement pas d’arguments à leur faire entendre. Étanches et permettant de stocker directement de la musique pour en faciliter l’écoute dans l’eau, ils proposent aussi des performances audio en ligne avec leur orientation sportive. Le tout saupoudré de quelques bonnes idées, comme l’allumage automatique avec les crochets PowerHook. JBL ne va malheureusement pas au bout de sa démarche. Entre leur format imposant, leur mémoire limitée à 1 Go, leur certification IPX7 seulement ou encore leurs boutons tactiles inutilisables dans l’eau, les Endurance Dive restent bien plus à l’aise sur terre que dans l’eau.