En résumé
Bel objet que ce Samsung UE55LS003. Lorsqu’il est éteint, on profite d’un cadre photo ou d’un tableau qui permet de s’affranchir de l’incontournable rectangle noir qui trône en bonne place dans le salon. Et ce d’autant plus que différentes œuvres sont disponibles, de même que plusieurs modes d’affichage. Sur ce point, le Frame est une réussite totale. En mode TV, on retrouve l’interface Tizen qui équipe tous les téléviseurs de la marque, et c’est tant mieux tant celle-ci est riche tout en restant extrêmement simple d’accès. Côté qualité des images, le Samsung UE55LS003 s’illustre avec des performances de haute tenue, notamment au niveau du rendu des couleurs. Il n’empêche, à ce niveau de prix, on aurait aimé profiter de la technologie QLED qui reste un ton au-dessus.
Note technique
Les plus et les moins
- Le mode Art
- La colorimétrie
- L'interface
- Les angles de vision
- Le prix par rapport à la gamme QLED
Détail des sous notes
Notre test détaillé
À côté de sa série QLED positionnée en haut de gamme, Samsung prend une autre voie et cherche à mieux intégrer le téléviseur dans l’intérieur. Grâce à son mode Art, le Frame affiche une vraie œuvre ou n’importe quelle image. Un concept réussi ?
Non content de proposer une gamme QLED qui s’est illustrée par d’excellents résultats aux mesures de notre labo, Samsung met également en avant un autre type de téléviseurs. The Frame met ainsi l’accent sur le design, allant imiter un véritable tableau accroché au mur.
Et comme on peut le voir sur les différents visuels, l’effet semble réussi. Outre le test au labo, nous avons donc tenté l’expérience à domicile en utilisant le téléviseur comme seront amenés à le faire ses futurs acquéreurs.
L’ergonomie et le design
Premier constat, alors que la tendance est aux téléviseurs toujours plus fins, le Frame affiche une épaisseur qui nous ramène quelques années en arrière. Non pas qu’il soit doté de composants datés, loin de là, mais encore une fois dans une volonté de mieux s’intégrer dans le salon (ou n’importe quelle autre pièce). Ajoutez quelques photos ou des tableaux à proximité et l’illusion est parfaite, notamment en journée, comme nous le verrons plus loin. Le Frame se fond en effet parfaitement dans le décor avec un rendu autrement plus agréable qu’avec un grand rectangle noir inerte qui trône en bonne place dans la pièce.
Le téléviseur est livré avec deux pieds en métal et un système de fixation pour l’accrocher au mur. Même en optant pour le plus grand modèle de 65 pouces (deux autres diagonales de 43 et 55 pouces sont au catalogue), il est aisé de poser le Frame sur un meuble de taille modeste.
Mais le mieux reste encore de l’accrocher au mur. Tout est fourni dans la boîte et la conception ultra-fine de l’accroche murale, au demeurant très solide, permet de coller le téléviseur au mur comme un véritable cadre photo là encore.
Samsung propose également des accessoires parmi lesquels un pied studio et surtout des cadres interchangeables couleur noyer, chêne ou blanc. Un système d’accroche magnétique rend l’opération aisée sans même ôter le Frame du mur. En revanche il faudra encore débourser 249 euros.
À l’instar de ses autres modèles haut de gamme, Samsung a doté le Frame de son boîtier One Connect. Très pratique, celui-ci regroupe toute sa connectique. Il suffit de le cacher dans un meuble pour ne voir aucun câble ou presque. En effet, si un câble optique invisible est fourni qui relie le téléviseur au boîtier, reste encore un câble d’alimentation. Le mieux sera donc de le dissimuler dans le mue, ce qui nécessitera quelques aménagements supplémentaires. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Le boîtier One Connect est doté de trois ports USB, dont deux 5V/0,5A et un 5V/1A pour brancher un disque dur externe. Viennent ensuite le port Ethernet, une sortie audio optique, quatre entrées HDMI 2.0b, dont une compatible ARC, les prises antenne (satellite, antenne hertzienne et câble), et enfin le port One Connect sur lequel prend place le câble en fibre optique. Un port PCMCIA est également de la partie tout comme les connexions sans fil Bluetooth et Wi-Fi.
La télécommande permet de piloter le téléviseur même si le boîtier One Connect n’est pas visible. En revanche, pour différencier cette dernière de celle des modèles QLED, Samsung a opté pour une finition blanche avec un design identique à celle qui était fournie avec la gamme 2016. On aurait préféré retrouver la télécommande unibody en aluminium, mais c’est une question de goût. Dans tous les cas celle du Frame est tout aussi épurée, avec un nombre contenu de boutons qui permettent néanmoins d’accéder à toutes les fonctionnalités de The Frame. Et elles sont nombreuses.
Pour autant grâce au système d’exploitation Tizen, et à l’instar de la gamme QLED, utiliser ce téléviseur est une fois encore un jeu d’enfant même en y connectant des sources diverses. Tizen les reconnaît automatiquement, allant même jusqu’à afficher automatiquement l’icône correspondante, par exemple pour notre Livebox ou encore une Apple TV. Bien entendu, on retrouve les principaux services de vidéo à la demande (Netflix 4K, CanalPlay, etc.), et l’interface SmartHub est agréable au quotidien, allant jusqu’à offrir des suggestions en fonction de vos actions.
Tizen vous propose par exemple de vous connecter à Internet via le câble Ethernet lorsque celui-ci est branché sur le port idoine. Enfin, Samsung propose une application SmartView disponible sous Android et iOS. Celle-ci permet de personnaliser le SmartHub directement depuis le téléphone et de recevoir des notifications sur les nouveaux contenus disponibles, même lorsque le téléviseur est éteint. C’est également elle qui permet d’ajouter son propre contenu pour le mode Art.
Un téléviseur qui se prend pour une oeuvre d’art
On l’a dit, lorsqu’il passe en veille, le Frame active automatiquement le mode Art. Celui-ci se compose d’œuvres d’artistes de renom auxquelles s’ajoute une collection plus large proposée en téléchargement moyennement un achat permanent ou un abonnement.
Autre possibilité, afficher directement son propre contenu, de préférence avec une résolution élevée. Dans tous les cas l’effet est réussi avec un rendu mat et un pourtour qui viennent renforcer la sensation de réalisme. Un capteur de luminosité ambiante ajuste automatiquement la puissance du rétroéclairage. Dans la pratique, c’est surtout en journée que le Frame fait son effet tandis que le soir, on a davantage l’impression de regarder un écran. Précision utile, l’image affichée est fixe et il n’est pas question ici de diffuser un diaporama comme sur un cadre photo.
Autre subtilité offerte par le Frame, un capteur de mouvement détecte si quelqu’un est présent dans la pièce. Le téléviseur s’éteint tout seul pour économiser de l’énergie, mais le système a eu quelques ratés lors de notre test longue durée, le Frame restant parfois allumé même au-delà du délai imparti. Dans tous les cas nous avons mesuré la consommation électrique en mode Art à 37 Watts.
Les contrastes
Comme d’habitude, nous procédons à deux mesures afin d’évaluer le contraste du Samsung UE55LS003 avec d’abord une mesure d’homogénéité suivie d’une mesure de zonage à l’aide d’une mire à damier.
Le Frame affiche une luminosité moindre comparée aux modèles QLED qui restent les champions en la matière. Nous avons relevé un niveau de lumière dans le blanc en mode standard et au centre de l’image de 230 cd/m2. À l’inverse, les noirs sont extrêmement profonds, avec une valeur mesurée de 0,038 cd/m2.
Par ailleurs, le Samsung UE55LS003 sait contenir les fuites de lumière au minimum tout autour de la boîte blanche, comme on peut le voir sur la capture d’écran ci-dessous. Les valeurs du noir sont de l’ordre de 0,041 cd/m2 en haut de l’image, de 0,034 cd/m2 en bas, de 0,041 cd/m2 à gauche et enfin de 0,038 cd/m2 sur la droite. Des résultats très satisfaisants pour un tel modèle.
Nous complétons l’évaluation du contraste avec une mesure de zonage. Le rapport du noir sur blanc du Samsung UE55LS003 est moyen avec une valeur de 2690, la faute à la luminosité en retrait. Au final, le taux de contraste du Frame est correct, mais largement en deçà de ce que peut offrir la gamme QLED, qui est proposée au même niveau de prix à diagonale égale.
La progressivité
Pour le test de progressivité, nous mesurons d’une part le gamma et d’autre part la directivité. La mesure de gamma permet de relever le niveau de lumière émis par l’écran en fonction du niveau de pilotage de la dalle. La mesure de directivité correspond à cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés. Nous simulons ainsi les différentes positions d’observation du téléviseur.
La courbe de gamma du Samsung UE55LS003 est presque parfaite lorsque l’on reste pratiquement dans l’axe. En revanche c’est un peu moins convaincant sur les différents axes, en raison d’une dynamique légèrement en retrait. L’écran est très directif et la montée en lumière est moindre sur les bords à 45°. Dommage, surtout pour le mode Art qui perd en lumière et en détails dans le noir.
La mesure de directivité nous a permis de relever une luminosité de 230 cd/m2 au centre de l’image, de 65 cd/m2 à droite et 66 cd/m2 à gauche. La baisse de luminosité étant très conséquente, il est recommandé d’être installé dans l’axe quand on regarder un programme sur le Samsung UE55LS003.
La directivité
Le test de directivité a pour but d’évaluer la dérive en couleur en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant les mesures. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Nous avons relevé un noir de 0,038 cd/m2 au centre, de 0,152 cd/m2 à gauche et de 0,153 cd/m2 à droite. Le ratio du blanc sur le noir (le contraste) est de 6053 dans l’axe, de 434 à gauche et de 425 à droite. La dalle du Samsung UE55LS003 est donc sujette à des fuites importantes dans le noir sur les côtés avec, à la clé, une perte de contraste conséquente à 45 degrés.
La colorimétrie
Le Samsung UE55LS003 bénéficie d’une excellente colorimétrie, couvrant aisément l’EBU dans le rouge et le vert. En revanche le bleu affiche un léger décalage. Pas de quoi gâcher notre plaisir, d’autant que la température des couleurs reste constante, quel que soit l’angle de vision.
L’uniformité
Pour mesurer l’uniformité du Samsung UE55LS003, nous évaluons les écarts de luminance et de chrominance. Nous avons relevé une perte de lumière de 31 % avec un niveau le plus faible de 147 cd/m2 en bas à gauche de l’écran. Le blanc, au maximum, monte à 214 cd/m2 dans l’axe de l’écran. Des écarts qui sont toutefois imperceptibles. Enfin, nous avons mesuré un écart de chrominance de 0,0063, mais rien bien grave.
Conclusion
Bel objet que ce Samsung UE55LS003. Lorsqu’il est éteint, on profite d’un cadre photo ou d’un tableau qui permet de s’affranchir de l’incontournable rectangle noir qui trône en bonne place dans le salon. Et ce d’autant plus que différentes œuvres sont disponibles, de même que plusieurs modes d’affichage. Sur ce point, le Frame est une réussite totale. En mode TV, on retrouve l’interface Tizen qui équipe tous les téléviseurs de la marque, et c’est tant mieux tant celle-ci est riche tout en restant extrêmement simple d’accès. Côté qualité des images, le Samsung UE55LS003 s’illustre avec des performances de haute tenue, notamment au niveau du rendu des couleurs. Il n’empêche, à ce niveau de prix, on aurait aimé profiter de la technologie QLED qui reste un ton au-dessus.