Test Labo du Huawei Y6 Pro : plus de style en entrée de gamme

Notre test détaillé

Huawei renouvelle sa gamme Y en cette fin d’année. Outre le Y6, le constructeur propose le Y6 Pro dont le prix reste contenu à moins de 180 euros. Un tarif abordable qui ne l’empêche pas d’arborer un design soigné.

Le Huawei Y6 Pro reprend la plupart des caractéristiques techniques du Y6, avec un écran tactile de cinq pouces en HD 720p (720 x 1 280 pixels), 2 Go de RAM et 16 Go de stockage interne, extensible par microSD. Pas de changement non plus du côté des appareils photo, puisque le smartphone présente un capteur de 13 mégapixels à l’arrière et cinq mégapixels à l’avant. Le terminal se distingue avec l’intégration du chipset Snadpragon 425 en lieu et place du MediaTek MT6737T, celle d’un lecteur d’empreintes digitales sur la face arrière et un élégant châssis en métal.

L’ergonomie et le design

Avec le Y6 Pro, Huawei joue la carte de la robustesse. Le téléphone est habillé d’une coque en métal qui lui confère un aspect un peu plus premium que le plastique. Il affiche des dimensions de 143,8 x 72, x 8,4 mm et un poids de 150 grammes.

Les bords arrondis sont agréables, mais la face arrière est plutôt glissante. Gare à ne pas le faire tomber. L’interrupteur de mise en route et le bouton de réglage du volume sont intégrés sur la tranche droite. Une prise jack 3,5 mm prend place sur la tranche supérieure et à l’opposé se trouvent les haut-parleurs et le port micro USB. Enfin, un lecteur d’empreintes digitales est intégré au dos. Sa position est idéale, il tombe parfaitement sous l’index.

L’écran

Le Y6 Pro embarque un écran de cinq pouces qui est protégé par un film protecteur et qui occupe 68 % de la face avant. La diagonale associée à une définition HD de 720 x 1280 pixels lui permet d’afficher une densité de 293 pixels par pouce. Rien d’exceptionnel, mais c’est suffisant pour des images détaillées sans que les pixels soient visibles. En revanche, sa colorimétrie est perfectible, avec un écart notable sur le bleu et le magenta. Le delta U’V’ moyen mesuré est de 0,031.

Le contraste est tout juste correct avec des mesures de 1238:1 et 267:5. C’est mieux en directivité, avec une perte moyenne de 54 %. De face, la luminosité est de 235,1 cd/m2. À 15° le Y6 Pro perd 23 % à 181,1 cd/m2. La luminosité dégringole à 61,7 cd/m2 à 30° (- 74 %), et même 24,8 cd/m2 à 45° (- 89 %).

L’interface utilisateur

Contrairement au Y6, le Y6 Pro bénéficie d’Android 7.0 Nougat avec la version 5.1 de l’interface maison de Huawei, EMUI. Celle-ci permet d’opter pour un affichage des icônes sur plusieurs panneaux d’accueil, ou pour leur rangement dans le tiroir d’applications d’Android. Par ailleurs, des thèmes permettent de personnaliser l’interface, mais Huawei n’a pas résisté à l’envie d’ajouter des applications qui ne sont pas forcément utiles. Heureusement celles-ci sont regroupées dans un dossier et il est possible de les désinstaller.

Les performances

Entrée de gamme oblige, le Y6 Pro (2017) est privé du chipset Kirin maison. À la place, il embarque une puce Snapdragon 425 de Qualcomm, qui est associée à 2 Go de mémoire vive. Une configuration très modeste, mais qui suffit à un usage normal avec des applications peu gourmandes en ressources.

Ce qui se confirme dans nos tests JavaScript, avec un temps d’exécution de 92,8 ms et 11 fps lors de processus très légers de niveau 1. En revanche le smartphone s’écroule en passant au niveau 2 (processus ordinaires) avec un temps d’exécution de 233,8 ms et 4 fps. La chute continue au niveau 3 plus complexe (366,4 ms et 3 fps) et au niveau 4 ultime (500 ms et 2 fps).

La photo et la vidéo

Le Y6 Pro embarque un appareil photo principal de 13 mégapixels avec un autofocus, un flash et un logiciel plutôt complet. Ce dernier inclut un mode Pro, un mode HDR (à activer manuellement), le time-lapse et le mode panorama. La définition est excellente avec 1484 paires de lignes par hauteur. La distorsion est très contenue, mais les clichés présentent un peu de vignettage et d’aberrations chromatiques.

La colorimétrie est correcte, mais quelques écarts apparaissent notamment dans le jaune et dans une moindre mesure dans le vert foncé.

Reste que la balance automatique des blancs est de très bonne qualité. Le flash sera surtout efficace à un mètre, perdant ensuite en précision au fur et à mesure qu’on s’éloigne du sujet.

Enfin, le Y6 Pro peut enregistrer des vidéos en Full HD avec une cadence de 30 images par seconde, la 4K restant l’apanage des modèles haut de gamme de la marque.

Le rendu audio

Le volume maximal du haut-parleur du Y6 Pro est de 76 dB. Sans surprise, les graves sont à la peine, mais le médium compense ce qui est plutôt pratique pour restituer les voix lors des appels sur haut-parleur.

La sortie casque est juste correcte avec une tension de 40 mV en sortie pour un niveau acoustique moyen de 64 dB. Distorsion et diaphonie sont bien gérées, mais la linéarité n’est clairement pas son fort.

La qualité de réception (performances radio)

Le Y6 Pro est à la fois sensible et peu sujet à la directivité. C’est un smartphone très recommandable pour téléphoner et pour se connecter au Web même lorsque la couverture réseau n’est pas optimale.

L’autonomie

Le Y6 Pro est équipé de la même batterie de 3 000 mAh que le Y6 (2017). Et bien qu’il soit plus performant que son petit frère, il affiche également une meilleure autonomie. Ainsi, lors de notre test labo qui consiste à simuler un usage léger et continu avec une séquence JavaScript dans le navigateur Internet, le Y6 Pro a fonctionné pendant 7h15.