En résumé
Moins d’un an après un Honor 8 au rapport qualité-prix convaincant, Honor revient avec un smartphone au look encore plus soigné, et qui s’avère agréable à l’usage. Le Honor 9 propose un affichage agréable à l’œil, grâce à des couleurs contrastées et saturées, et malgré des angles de vision un peu étroits. Le smartphone se montre globalement homogène, grâce à une puissance suffisante pour la majorité des usages, un appareil photo convaincant et une accroche réseau convenable. À moins d’être allergique à Emotion UI, qui s’avère toutefois de plus en plus personnalisable, ou encore aux traces de doigts, voici un smartphone sans défaut rédhibitoire à noter, et qui permet de s’équiper à moindre frais.
Note technique
Les plus et les moins
- Un design soigné et dans l'air du temps
- Des performances photo de bon aloi
- Suffisamment puissant pour être polyvalent
- Un écran à la colorimétrie perfectible
- Quelques ratés chez son capteur d'empreintes
Détail des sous notes
Notre test détaillé
La marque sœur de Huawei poursuit sa stratégie visant à vendre à moindre prix des smartphones haut de gamme. Cette année, elle propose ainsi un Honor 9 aux caractéristiques séduisantes sur le papier, et au design dans l’air du temps. Le smartphone parvient-il pour autant à rivaliser avec les ténors du marché ? La réponse dans ce test, après son passage dans notre Labo.
Après un Honor 8 efficace, la marque chinoise revient avec un Honor 9 qu’elle souhaite encore plus performant que son prédécesseur. Il faut dire que sur le papier, l’appareil ne manque pas d’atouts, avec son écran IPS de 5,15 pouces affichant une définition Full HD, son capteur d’empreintes frontales et sa coque dorsale en verre incurvé. À l’intérieur siège un chipset Kirin 960 couplé à 4 Go de mémoire vive, 64 Go de stockage extensible via un port microSD (pouvant à l’occasion être affecté à une deuxième carte nano-SIM), mais aussi une batterie de 3200 mAh à charger par un câble USB Type-C. Le smartphone lancé sous Android 7.0 Nougat avec Emotion UI 5.1, s’offre un double module photo avec un capteur de 20 mégapixels et un second de 12 MP, un flash à deux LED et une capacité à filmer en 4K à 30 fps. Le tout dans un boîtier de 147,3 x 70,9 x 7,5 mm pour un poids de 155 grammes.
L’ergonomie et le design
Honor a certes revu sa (bonne) copie depuis le Honor 8, mais il est quelques éléments qui, chez cette nouvelle mouture, ne varient pas. On retrouve donc chez le Honor 9 un dos vitré qui fait la part belle aux reflets, parfaitement volontaires et plus ou moins visibles selon la couleur choisir. Reste qu’en tant que modèle vitré, il marque les traces de doigts et a tendance à glisser des mains, et que mieux vaut utiliser la coque transparente livrée à son côté pour éviter de l’abîmer.
Le Honor 9, dont les dimensions de 147,3 x 70,9 x 7,5 mm sont pratiquement identiques à celles du Honor 8, se contente de ces points communs avec son prédécesseur. On apprécie l’impression de finesse dégagée par son dos incurvé, son format tout en courbes et sa légèreté globale (155 grammes). Sa vitre 2,5D en façade est elle aussi agréable, tandis que les prises jack et USB Type-C présentes sur sa tranche inférieure sont pratiques. Même combat pour le placement des boutons sur sa tranche droite. Le smartphone a le mérite d’être utilisable à une main, ce qui n’est pas une évidence chez tous ses concurrents. En revanche, on reste un peu plus circonspect au sujet de son lecteur d’empreintes, situé désormais sous l’écran du mobile (il était au dos du Honor 8). Il est suffisamment grand pour être aisément accessible, mais ne s’est pas avéré des plus fiables lors de notre test.
L’écran
Si le Honor 9 se positionne comme un smartphone premium à prix moindre, il fait le choix raisonnable d’un écran Full HD, et non QHD, qui lui permet notamment de limiter sa consommation d’énergie. D’une diagonale de 5,1 pouces affichant 428 ppp, l’appareil bénéficie d’une très haute résolution grâce à son format compact. Mais, la faute à un capteur d’empreintes situé sous cette même dalle, l’écran n’occupe que 70 % de la façade du téléphone.
Ce n’est pas son seul défaut. Malgré un bon contraste mesuré, avec l’affichage de 5 % de blanc, à 398:5 ou, de manière plus classique, à 1990:1, le Honor 9 doit composer avec un gamma et une colorimétrie franchement moyens. Nous avons relevé des écarts particulièrement flagrants dans le rouge (delta U’V’ de 0,0435) et dans le vert (0,0359). Le bleu, dont les dérives sont généralement peu perceptibles à l’œil nu, est heureusement nettement mieux respecté. Quoi qu’il en soit, ces écarts colorimétriques, dont résulte un delta U’V’ moyen de 0,025, se traduisent par des couleurs apparaissant généralement un peu saturées, ce qui est flatteur à la rétine, mais pas toujours fidèle au signal envoyé à l’écran. Certains smartphones concurrents proposent d’opter pour des modes d’affichage permettant de choisir parmi des teintes plus ou moins chaudes, et permettent de compenser leurs lacunes, ce qui n’est pas possible chez le Honor 9. Néanmoins, il a le mérite d’embarquer un filtre de lumière bleue qui permettra du moins de reposer les yeux en fin de journée.
Terminons par les angles de vision offerts par ce Honor 9. Correct, sans plus, il perd 28 % de luminosité lorsqu’il est incliné à 15°. Une luminosité qui chute rapidement, puisqu’à 30°, 67 % de luminosité se sont déjà envolés. À 45°, impossible d’espionner ce que vous faites en regardant par-dessus votre épaule : 85 % de la luminosité s’est enfuie. Autant de points qui font du Honor 9 un smartphone dont l’écran est agréable à regarder, mais pas idéal.
L’interface utilisateur
C’est sans surprise que l’on retrouve chez ce Honor 9 la combinaison d’Android 7.0 Nougat et de l’interface Emotion UI 5.1. Le smartphone s’offre donc la possibilité d’afficher ou non un tiroir d’applications, propose divers outils rassemblé au sein d’un dossier (explorateur de fichiers, lampe torche, etc.), mais aussi quelques options ergonomiques. Les adeptes de l’usage à une main peuvent ainsi faire appel au menu flottant (à activer depuis le panneau de notifications), tandis que les plus connectés peuvent dupliquer certaines applications (Facebook, Messenger, WhatsApp notamment) pour affecter chaque version à un compte précis.
Notez en outre que le smartphone est sécurisé par un lecteur d’empreintes situés sur le bouton sous l’écran du mobile. S’il est efficace, il rencontre de temps à autre de petits ratés, de même que l’on constate quelques ralentissements à l’ouverture de certaines applications.
Les performances
Doté d’un SoC Kirin 960 couplé à 4 Go de mémoire vive, le Honor 9 s’appuie sur une configuration similaire à celle du Mate 9, le haut de gamme de Huawei sorti fin 2016. Pas de quoi rougir, donc, puisqu’il s’agit là d’un équipement franchement haut de gamme, même si certains sont déjà passés à 6, voire 8 Go de mémoire vive.
Dans les faits, le Honor 9 s’en sort avec les honneurs lors de nos tests labo, consistant en l’affichage d’items de plus en plus nombreux. Il affiche un temps de réponse de 47 ms et 21 fps à notre niveau d’exigence le moins élevé, ce qui constitue une très bonne performance. À notre deuxième niveau d’exigence, il grimpe à 90 ms (11 fps), puis à 131,6 ms (8 fps) à notre troisième niveau, et enfin à 184,4 ms (5 fps) à notre palier le plus élevé. Il est donc tout à fait capable de faire tourner des applications exigeantes en ressources, même si à l’usage, on constate parfois de légers ralentissements.
La photo et la vidéo
Le Honor 9 s’offre le même type d’équipement que les terminaux Huawei, à savoir l’intégration d’un double module photo de 12 mégapixels (capteur couleur, focale de 27 mm et ouverture de f/2.2) et 20 mégapixels (capteur monochrome, focale de 27 mm et ouverture de f/2.2). Cet appareil est associé à un flash à deux LED, mais, contrairement aux modèles haut de gamme de Huawei, n’hérite pas d’une certification Leica.
Avec 1581 paires de lignes par hauteur mesurées dans le cadre de nos tests Labo, le Honor 9 s’offre une résolution parmi les plus convaincantes du marché, malgré ses 12 mégapixels. Il fournit en outre une bonne colorimétrie, du moins à la lumière du jour, puisque nous avons relevé un deltaE moyen de 3,8 dans ces conditions. Le smartphone se comporte d’ailleurs plutôt bien de nuit grâce à une sensibilité très correcte. Avec un bruit assez présent (niveau de bruit moyen de 33,3 dB) au grain assez gros, mais très peu coloré, les résultats sont d’autant plus acceptables que, dans nos conditions labo, nous n’avons relevé un temps d’exposition moyen de 38 ms. Une bonne chose, dans la mesure où le Honor 9 compense difficilement par son flash, qui manque clairement de puissance pour être réellement utile, et qui manque d’uniformité.
À ces résultats globalement convenables s’ajoute une optique performante. Elle a le mérite de ne pas faire apparaître d’aberrations chromatiques, tandis que la distorsion est légèrement marquée, et que l’on relève un peu de vignettage sur le pourtour des clichés.
L’application Photo du Honor 9 est quant à elle complète. Elle propose un mode photo pro offrant davantage de réglages manuels – notamment pour compenser une balance des blancs automatique souvent hasardeuse – et des options variées. Il est ainsi possible de faire appel au second capteur du smartphone pour capturer nativement des clichés en noir et blanc, d’activer un mode HDR ou un mode photo nocturne. C’est également ici que vous pourrez opter pour un enregistrement vidéo en 3840 x 2160 pixels à 30 fps.
Le mode « grande ouverture », activable sur l’accueil de l’appareil photo, permet quant à lui de simuler un effet de bokeh utile aux portraits, et la plupart du temps probant. C’est l’un des petits plus des appareils à double appareil photo.
Le rendu audio
De manière assez convenue, le Honor 9 ne fait pas de miracles en termes de rendu audio. Le smartphone, dont le haut-parleur est capable de monter jusqu’à 75 dB tout de même, pèche par une réponse en fréquence médiocre : les aigus disparaissent avant 6 kHz, et les graves sont sous-représentées.
Le smartphone compense au niveau de sa sortie casque – il est bien doté d’une prise jack. Doté d’une bonne sensibilité, mesurée par notre Labo à 86 mV, il présente une bonne diaphonie et limite la distorsion. On regrette néanmoins une linéarité franchement médiocre.
La qualité de réception (performances radio)
Le Honor 9 est équipé d’un modem lui permettant d’accéder à la 4G de catégorie 9. Largement de quoi s’en sortir au quotidien en termes de débits. Le smartphone a d’ailleurs le mérite de s’offrir une sensibilité suffisamment bonne pour se connecter sans trop de difficultés, même s’il a tendance à être un peu directif, c’est-à-dire qu’il demande à être correctement orienté vers l’antenne qu’il veut capter. Au quotidien, nous n’avons pas relevé de difficulté d’accroche réseau, en ville comme dans les zones moins bien couvertes.
L’autonomie
Comme c’est aujourd’hui la norme, le Honor 9 dispose d’une batterie d’une capacité confortable mesurée à 3200 mAh. De quoi espérer une autonomie longue durée que le smartphone peine toutefois à atteindre. Il se contente d’une bonne prestation, avec 7 heures d’usage avant extinction mesurées avec notre protocole de test. Il faut rappeler que les meilleurs modèles parviennent à dépasser les 10 heures, mais que des iPhone 8, par exemple, plafonnent à environ 7h30.
Conclusion
Moins d’un an après un Honor 8 au rapport qualité-prix convaincant, Honor revient avec un smartphone au look encore plus soigné, et qui s’avère agréable à l’usage. Le Honor 9 propose un affichage agréable à l’œil, grâce à des couleurs contrastées et saturées, et malgré des angles de vision un peu étroits. Le smartphone se montre globalement homogène, grâce à une puissance suffisante pour la majorité des usages, un appareil photo convaincant et une accroche réseau convenable. À moins d’être allergique à Emotion UI, qui s’avère toutefois de plus en plus personnalisable, ou encore aux traces de doigts, voici un smartphone sans défaut rédhibitoire à noter, et qui permet de s’équiper à moindre frais.