En résumé
La version 2017 du Galaxy J3 reste à la traîne sur le terrain des performances avec son Exynos 7570 Quad soutenu par 2 Go de RAM, mais parvient à faire tourner Android Nougat correctement en plus des applications de base. Rien d’anormal compte tenu de son positionnement, donc. Il est en outre bon de constater que de nombreuses améliorations sont apportées dans les autres domaines, à commencer par l’autonomie mesurée à plus de 9 heures grâce à la batterie embarquée de 2400 mAh. L’appareil photo principal de 13 mégapixels délivre pour sa part des clichés particulièrement détaillés dans de bonnes conditions de luminosité, tandis que la qualité de réception est au rendez-vous grâce à une excellente sensibilité. Reste qu’il faudra composer avec un écran de définition moyenne et un rendu audio un peu brouillon à partir du haut-parleur comme de la prise casque pour tout ce qui se rapporte au multimédia, qui n’est de toute manière pas la tasse de thé de ce Galaxy J3.
Note technique
Les plus et les moins
- Excellente autonomie
- Photos de qualité en bonne luminosité
- Bonne accroche réseau
- Performances toujours en retrait
- Rendu audio moyen
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Loin d’abandonner le segment entrée de gamme, Samsung a néanmoins largement réduit la voilure de son catalogue pour n’y consacrer désormais plus qu’une seule gamme. C’est évidemment celle des J, qui ne compte plus cette année que trois modèles chez nous, le J1 de 2016 n’ayant pas été renouvelé. Restent donc les J3, J5 et J7 pour la cuvée 2017. L’heure est venue de découvrir ce que le premier a réellement à offrir puisqu’il est passé par notre labo.
Le Galaxy J3 (2017) est un smartphone d’entrée de gamme sans grande prétention, si ce n’est celle d’offrir un peu du savoir-faire de Samsung à moindre prix. On y retrouve ainsi un chipset quad-core de sa création, l’Exynos 7570, associé à 2 Go de RAM pour insuffler la vie à Android 7.0 Nougat sur un écran IPS HD de 5 pouces. Côté stockage, il faudra composer avec 16 Go en interne, ainsi qu’avec un port microSD acceptant les cartes jusqu’à 256 Go qui ne sera sans doute pas de trop avec les deux appareils photo de 13 et 5 mégapixels embarqués, dont l’un capable de filmer jusqu’en 1080p. On notera enfin que le Galaxy J3 est toujours compatible 4G, Wi-Fi, Bluetooth et NFC et qu’une batterie de 2400 mAh, rechargeable via un port microUSB, alimente l’ensemble.
L’ergonomie et le design
Longtemps pointé du doigt pour la qualité de fabrication moyenne de ses smartphones entrée de gamme, Samsung a décidé de faire un effort cette année. L’évolution n’est pas aussi marquée pour le Galaxy J3 que pour les autres modèles de la série, mais reste évidemment appréciable. La principale nouveauté est à chercher au dos, en partie couvert de métal, tandis que le tour reste en plastique. Samsung en profite pour dégager les extrémités renfermant les antennes et évite ainsi d’avoir à intégrer les hideuses bandes blanches que l’on trouve sur la plupart des smartphones métalliques.
Le dos du Galaxy J3 (2017) offre ainsi un toucher un peu plus premium que son prédécesseur tout en restant totalement uni. L’assemblage est de plus très bien réalisé et l’appareil photo finalement intégré, et même légèrement enfoncé pour éviter les rayures en cas de glisse sur une table, par exemple. Il est également bon de constater que la vitre avant passe au 2,5D et que les tranches sont totalement arrondies. Des petits changements qui permettent d’améliorer encore la prise en main de ce petit smartphone déjà très agréable en mains, mais dont la batterie est désormais scellée.
Pour le reste, c’est du grand classique. On retrouve l’habituel bouton mécanique sous l’écran, des boutons pour la mise sous tension et le volume sur les tranches, ainsi qu’une prise microUSB et une prise casque en bas.
L’écran
L’affichage s’appuie pour ce Galaxy J3 (2017) sur une dalle IPS HD de 5 pouces, comme pour beaucoup d’autres modèles entrée de gamme d’ailleurs. Pas de mauvaise surprise à l’usage. Il sera possible de profiter de tous ses contenus dans de bonnes conditions, même si le rendu est bien évidemment loin de ce que proposent les meilleurs smartphones du moment, et un peu moins plaisant à l’œil que ce que propose le modèle de 2016 avec sa dalle Super AMOLED. Nos sondes ne sont toutefois pas forcément d’accord, même lorsqu’il s’agit du contraste relevé ici avec un taux de 298:5, ce qui n’est ni bon ni mauvais, mais dans la bonne moyenne.
La résolution reste pour sa part à 293 pixels par pouce et permet généralement d’afficher des images et des textes bien lisses, à moins de tomber sur une page web mal optimisée et de forcer l’affichage de la version ordinateur. Du côté de la colorimétrie, l’écran du Galaxy J3 (2016) est globalement bon, ne laissant qu’un peu à désirer des côtés du rouge et du bleu, tout en maintenant le delta U’V’ moyen à 0,015 face au gamut défini par la norme sRGB. Enfin, les angles de vision se révèlent assez bons également. La perte de luminosité est en tout cas limitée, avec un niveau relevé à 232,2 cd/m2 en face, puis à 178,2, 91,1 et 47,5 cd/m2 à 15, 30 et 45°, soit une perte moyenne de 48 %.
L’interface utilisateur
Samsung livre son Galaxy J3 (2017) avec Android 7.0 Nougat surmonté de la version 8.1 de sa surcouche Experience. L’interface est un peu plus colorée et le panneau Google Now habituellement à gauche du bureau est remplacé par un panneau Briefing, extension de l’agrégateur de news Flipboard, mais la structure ne change pas vraiment. Il est donc facile de retrouver ses marques, tandis que quelques fonctions plus ou moins utiles viennent s’ajouter, comme des thèmes ou un outil de maintenance du système.
Les performances
Samsung a finalement décidé de doter son petit entrée de gamme d’un chipset actuel. Exit la proposition de Spreadtrum avec ses vieillissants cœurs Cortex-A7. Le Galaxy J3, formule 2017, s’appuie sur un Exynos 7570 avec CPU, quad-core toujours, mais exploitant l’architecture Cortex-A53 d’ARM avec une fréquence de 1,4 GHz, tandis qu’un GPU Mali-T720 est ajouté pour le traitement graphique. L’ensemble est associé à 2 Go de RAM, en hausse de 0,5 Go également en comparaison de ce que propose le Galaxy J3 (2016). De là à pouvoir espérer des performances de haute volée, il y a encore du chemin, mais ce sera suffisant pour offrir une expérience convenable malgré une certaine lenteur générale. Il faut toujours attendre une petite seconde avant qu’une application se lance pour la première fois, et parfois aussi pour la validation des commandes, mais ce n’est pas gênant en soi.
Nos tests JavaScript révèlent d’ailleurs de bonnes performances à l’exécution de processus légers, voire moyens, puisque le Galaxy J3 (2017) s’en sort avec 10 et 4 fps, soit des temps d’exécution de 101,8 et 240 ms. Ce n’est réellement qu’au troisième palier qu’il trébuche. Le temps d’exécution est presque doublé par rapport au précédent, passant à 399,8 ms, tandis qu’il atteint 620 ms au quatrième et dernier palier, soit celui simulant les applications les plus gourmandes. En somme, le dernier-né de la série J3 conviendra aux utilisateurs peu exigeants, mais ne se prêtera pas aux usages intensifs. D’autant que son GPU ne se montre pas des plus performants non plus, et forcera le plus souvent à opter pour les options graphiques les moins avancées pour permettre de jouer à des titres 3D dans des conditions convenables.
La photo et la vidéo
Le Galaxy J3 gagne avec sa version 2017 un nouveau capteur, lequel fait grimper la résolution de 8 à 13 mégapixels, ainsi qu’une nouvelle optique à l’ouverture plus grande : f/1.9, contre f/2.2. Des changements qui permettent au smartphone de se classer tout simplement parmi les plus doués en photo à l’issue de nos tests. Les clichés montrent un léger vignettage à la sortie, mais profitent d’une excellente définition puisque nous l’avons mesurée à 1562 paires de lignes par hauteur dans de bonnes conditions. De quoi faire de l’ombre, même, aux smartphones les plus haut de gamme de Samsung tels que le Galaxy S8 (1518 LP/PH) et le Galaxy Note 8 (1502 LP/PH).
Entrée de gamme oblige et, surtout, petit capteur oblige, la sensibilité est en revanche loin d’être aussi bonne pour l’appareil photo de ce Galaxy J3 (2017) qui génère presque toujours un peu de bruit, et même beaucoup en très faible luminosité. En résulte un rapport signal/bruit moyen de 27,4 dB alors qu’il faudrait plutôt qu’il s’approche des 30 dB pour être considéré comme bon. C’est ici tout juste moyen. Le smartphone aurait peut-être gagné à utiliser des temps d’exposition plus longs plutôt qu’une montée en ISO en mode automatique, même si rester sous les 50 ms permet aussi de limiter les flous de bougé. Dans tous les cas, un mode Pro est disponible et permet de régler la sensibilité.
Ce même mode permettra aussi de choisir parmi plusieurs préréglages de balance des blancs, ce qui pourrait être utile dans certains cas, les teintes jaunes entraînant des dérives marquées lorsqu’elles dominent une scène. Le deltaE monte au-dessus de 40. Dommage, puisque le Galaxy J3 (2017) parvient autrement à restituer fidèlement les couleurs. On retiendra également un flash somme toute efficace jusqu’à 5 mètres de distance, même s’il ne coupe pas aux problèmes habituels d’uniformité, ainsi qu’un mode vidéo correct permettant des enregistrements jusqu’en 1080p à 30 fps.
Le rendu audio
Le Galaxy J3 (2017) intègre un haut-parleur sur le haut de sa tranche droite. Un emplacement peu commun, mais plutôt pratique en usage classique, puisque les risques de le couvrir par inadvertance sont alors limités. Il faudra en revanche veiller à ne pas laisser reposer l’index dessus en orientation paysage afin de pouvoir en profiter pleinement. Dans tous les cas, il ne faudra pas s’attendre à une expérience audio exceptionnelle en l’utilisant. Avec un niveau sonore relevé à 76 dB, la puissance est au rendez-vous, mais les graves sont aux abonnés absents, tout comme les extrême-aigus. Le smartphone semble avant tout avoir été calibré pour rendre les voix le plus intelligibles possible en met donc en avant les médiums.
Si ce n’est pour les appels sur haut-parleur, il sera donc préférable d’utiliser la prise casque qui se montre bien meilleure en matière de linéarité. D’autres problèmes sont toutefois à déplorer : du crosstalk essentiellement, mais également l’apparition de bruit et de distorsion plus ou moins perceptible selon le niveau d’écoute. Notons d’ailleurs que le niveau acoustique moyen a été relevé à 62,4 dB en sortie, tandis que notre simulation de programme donne une tension maximale de sortie de 73,5 mV.
La qualité de réception (performances radio)
Comme la version 2016, le Galaxy J3 (2017) se contente d’un modem LTE de catégorie 4, mais a le mérite de pouvoir en profiter à peu près n’importe où grâce à une excellente sensibilité. Force est néanmoins de constater que ses antennes sont un peu directives. Il faudra donc veiller à ne pas trop bouger pendant les communications sous peine d’expérimenter quelques coupures ou pertes de qualité.
L’autonomie
Le Galaxy J3 passe dans sa version 2017 sur une batterie de 2400 mAh, en baisse de 200 mAh en comparaison de la génération précédente. Il semblerait néanmoins que Samsung ait fait d’énormes progrès en matière d’optimisation, puisque notre test interne révèle une autonomie bien meilleure malgré cette baisse de capacité. Le Galaxy J3 (2017) a tenu en moyenne 9 heures et 37 minutes avant de s’éteindre, ce qui le classe même parmi les meilleurs élèves en la matière.
Conclusion
La version 2017 du Galaxy J3 reste à la traîne sur le terrain des performances avec son Exynos 7570 Quad soutenu par 2 Go de RAM, mais parvient à faire tourner Android Nougat correctement en plus des applications de base. Rien d’anormal compte tenu de son positionnement, donc. Il est en outre bon de constater que de nombreuses améliorations sont apportées dans les autres domaines, à commencer par l’autonomie mesurée à plus de 9 heures grâce à la batterie embarquée de 2400 mAh. L’appareil photo principal de 13 mégapixels délivre pour sa part des clichés particulièrement détaillés dans de bonnes conditions de luminosité, tandis que la qualité de réception est au rendez-vous grâce à une excellente sensibilité. Reste qu’il faudra composer avec un écran de définition moyenne et un rendu audio un peu brouillon à partir du haut-parleur comme de la prise casque pour tout ce qui se rapporte au multimédia, qui n’est de toute manière pas la tasse de thé de ce Galaxy J3.