En résumé
Le Honor 8 Pro fait fort et s’impose comme un des excellents smartphones de l’année. Il se montre à la fois performant sur des jeux et tâches lourds, efficace en communications, propose un rendu audio très convenable, et est doué d’une bonne autonomie. L’écran profite d’une excellente résolution, même s’il n’est pas parfait en matière de respect des couleurs ou de contraste et progressivité. Le point négatif provient de la partie photo, qui aurait pu être très bonne si la sensibilité de l’appareil avait été meilleure en basse luminosité. Le smartphone rivalise en tout cas avec les cadors du haut de gamme, et à un prix plus raisonnable.
Note technique
Les plus et les moins
- Excellente autonomie
- Résolution d'écran (WQHD)
- Sensibilité radio
- Sensibilité photo à parfaire
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Après un Honor 8 réussi, Honor récidive avec une version « Pro » aux caractéristiques dopées. Passé sous nos appareils de torture, le Honor 8 Pro a livré tous ses secrets.
Version améliorée du Honor 8, le Honor 8 Pro embarque un écran de 5,7 pouces à la résolution de 2560 x 1440 pixels, offrant une densité de 515 pixels par pouce. Il intègre également un processeur Kirin 960 associé à 6 Go de mémoire vive, et son stockage interne est de 64 Go (extensible via microSD jusqu’à 128 Go). Son module photo dorsal se compose de deux capteurs de 12 mégapixels, tandis que la caméra frontale offre 8 mégapixels. La batterie affiche 4000 mAh, le smartphone est installé sous Android 7.0 Nougat, et ses dimensions sont de 157 x 77,5 x 6,97 mm.
L’ergonomie et le design
Il y a une chose qu’on ne peut pas retirer au Honor 8 Pro, c’est qu’il s’agit d’un très beau produit, esthétiquement parlant. Et ce même s’il s’inspire très largement de l’iPhone 7 Plus, comme bon nombre de smartphones en 2017. Le terminal possède un design monobloc fait d’aluminium, coupé de deux antennes sur les bords supérieur et inférieur de la coque.
Ce qui évoque aussi Apple, ce sont les deux microvis étoilées qui cernent le connecteur USB, surtout que leur utilité n’est pas certaine. On peut compléter le jeu des ressemblances avec la sortie haut-parleur, faites de petits cercles très similaires.
Un capteur d’empreintes digitales se situe au dos du mobile, comme c’est régulièrement le cas sur les téléphones de Huawei et Honor, mais il a été travaillé logiciellement pour offrir plusieurs fonctions. Il déverrouille, donc, mais permet aussi de répondre à des appels ou de prendre des photos. Pratique.
Dans son accoutrement noir – sidéral ? – le Honor 8 fait une belle impression, même si son format de 5,7 pouces ne le rend pas toujours simple à utiliser à une main. Mais ce format est devenu la norme, et il ne reste plus qu’à copier Samsung et son écran de 5,7 pouces juché dans une carcasse moins grande. Du coup, le Honor 8 Pro affiche des dimensions de 157 x 77,5 x 6,97 mm quand le S8 affiche 148,9 x 68,1 x 8 mm.
L’écran
Le Honor 8 Pro possède un afficheur plus précis que celui du Honor 8, qui se contentait de Full HD. Ici, la résolution passe à 515 pixels par pouce en raison de la définition 2K (WQHD) sur une diagonale de 5,7 pouces. On pourrait aussi croire que le constructeur a opté pour une dalle AMOLED tant les couleurs sont saturées et les noirs profonds. Il n’en est pourtant rien, et il s’agit d’une dalle LTPS affichant les couleurs de la norme DCI-P3.
La fidélité colorimétrique n’est d’ailleurs pas le point fort de ce mobile en sortie de boîte, puisqu’on observe de légères variations sur le vert, mais aussi – plus légèrement – sur le rouge et le cyan. L’affichage du bleu, magenta et jaune est autrement plutôt bon. Quant au contraste, il est correct, ce qui explique en partie notre impression de noir profond. On mesure un taux de contraste de 1548:1 (352:5).
Pour le reste, le Honor 8 Pro possède une vue angulaire acceptable, permettant de profiter de son écran même sans être situé pile en face. Entre 1 et 15°, la perte de luminosité est de 26 %, puis de 63 % à 30°, et de 85 % à 45°.
Globalement, cet écran est agréable à utiliser grâce à sa résolution, et la colorimétrie est ajustable pour rendre le tout plus « chaud ».
L’interface utilisateur
C’est évidemment Android qui anime ce mobile, et Honor nous gratifie même de la version 7.0, chose qui se veut encore rare sur les smartphones où l’OS de Google officie. Le constructeur y a installé son interface EMUI dans sa version 5.1. Une interface qui se veut très colorée, à la mode chinoise, et très complète. Honor intègre des fonctions pratiques, comme un mode « confort des yeux » pour ajouter un filtre jaune sur l’écran, ou des contrôles par mouvement comme retourner le téléphone pour couper le son, le soulever pour diminuer le volume, ou toquer avec l’articulation du doigt pour ordonner une capture d’écran.
Les performances
Le Honor 8 Pro s’équipe d’un chipset Kirin 960 associé à 6 Go de RAM, ce qui l’installe comme un smartphone très performant. Justement, le mobile ne déçoit pas et montre des performances bien au-dessus de la moyenne, convenant à la grande majorité des usages.
Notre protocole maison montre que le mobile assure tout de même 21 fps (temps de réponse de 48 ms) pour effectuer des tâches très simples. Lors de processus ordinaires, il conserve 11 fps (temps d’exécution de 93,2 ms), puis 7 fps (141,8 ms) à la réalisation de tâches complexes. À notre niveau maximal d’exigence, il affiche encore 5 fps (191 ms), quand la plupart des modèles dégringolent à une ou deux images par seconde. C’est donc plus que bien, et même mieux que les résultats obtenus par le Samsung Galaxy S8.
La photo et la vidéo
Pour son 8 Pro, Honor a donc cédé aux sirènes du double capteur dorsal, introduit pour la première fois sur un smartphone grand public par HTC avec son M8. Comme souvent, il a fallu attendre qu’Apple s’approprie l’avancée technologique pour qu’elle se démocratise, et le Californien a alors proposé un Mode Portrait très intéressant.
Honor propose à peu près la même chose à travers le Mode Grande Ouverture qui permet de créer un effet Bokeh. Sauf que cet effet est généré logiciellement et qu’il se montre imprécis quand on le pousse un peu.
Pour en revenir aux données brutes, le Honor 8 Pro produit des images précises, et on mesure 1468 paires de lignes par la hauteur de l’image. Traduction : derrière cette phrase barbare se cache le fait que le mobile affiche une belle résolution photo. En plus, la partie optique est plutôt bien maîtrisée et seul un léger vignettage est à constater.
Là où cela coince, c’est en matière de sensibilité. Le Honor 8 Pro n’est pas à même d’affronter les situations de basse lumière. Dans ces conditions, on voit apparaître du grain, le temps d’exposition s’allonge et les détails du sujet ne sont plus restitués, conduisant à une sensation de « flou ».
Quant au rendu des couleurs, il est plutôt bon, surtout en lumière du jour. Méfiez-vous des photos visionnées sur l’écran du smartphone, qui ont tendance à afficher des couleurs hyper saturées. Quand on les regarde sur un écran d’ordinateur, l’impression n’est pas la même, elle est plus naturelle. Sous éclairage Fluo, les résultats sont également bons (dE 5,6), et encore honnêtes sous éclairage Tungstène (dE 7,5). Quant à la balance automatique des blancs, elle est par contre moyennement efficace, notamment à cause d’une grosse dérive sur le jaune clair.
Le rendu audio
Le haut-parleur de ce Honor 8 Pro n’est pas exceptionnel mais suffit pour l’usage audio que l’on fait d’un smartphone. On mesure une puissance maximale de 70 dB, mais la réponse en fréquences est comme toujours peu linéaire. Les graves sont inexistantes, les aigus non plus, et les médiums oscillent entre satisfaisant et médiocre. Traduction : on distingue la musique jouée mais on n’apprécie pas grand-chose.
La sortie casque est par contre de qualité, hormis qu’il ne faudra pas pousser le volume trop fort pour éviter d’avoir affaire à de la distorsion. Le niveau acoustique moyen est de 65,2 dB, et le niveau de sortie maximale est mesuré à 130,5 mV.
La qualité de réception (performances radio)
Le Honor 8 Pro se montre particulièrement doué pour capter le réseau et est vraiment un produit à conseiller dans les milieux peu couverts. La directivité est bonne, permettant au mobile de garder un signal stable quelle que soit la position du smartphone. Il est également très sensible, capable d’établir une connexion là où les autres ont du mal.
L’autonomie
Avec sa batterie de 4000 mAh, le Honor 8 Pro assure une bonne autonomie de 7 heures et 38 minutes sur notre protocole de test. Pour un utilisateur économe, il sera possible d’en tirer plus d’une journée d’utilisation, largement. Pour compléter l’expérience, Honor propose en plus deux modes d’économies d’énergie, et des fonctions permettant de fermer les applications énergivores ou encore de sélectionner des apps à couper dès verrouillage de l’écran. Pratique.
Conclusion
Le Honor 8 Pro fait fort et s’impose comme un des excellents smartphones de l’année. Il se montre à la fois performant sur des jeux et tâches lourds, efficace en communications, propose un rendu audio très convenable, et est doué d’une bonne autonomie. L’écran profite d’une excellente résolution, même s’il n’est pas parfait en matière de respect des couleurs ou de contraste et progressivité. Le point négatif provient de la partie photo, qui aurait pu être très bonne si la sensibilité de l’appareil avait été meilleure en basse luminosité. Le smartphone rivalise en tout cas avec les cadors du haut de gamme, et à un prix plus raisonnable.