En résumé
Les constructeurs de smartphones Android parviennent de plus en plus fréquemment à proposer des produits de milieu de gamme séduisants. Ce que l’on doit certainement aux fabricants moins réputés qui viennent jouer des coudes sur le marché du mobile. Tant mieux, et Sony fait partie des marques historiques qui sont entrés dans cette bataille. Le XA1 que nous testons ici offre une belle qualité de construction, une partie photo soignée et des performances radio très bonnes. Il ne souffre que d’un écran assez moyen, et de performances encore basiques. C’est peut-être sur ces points que la concurrence féroce risque de jouer en sa défaveur.
Note technique
Les plus et les moins
- Bonnes performances radio
- Qualité des photos
- Qualité de construction du produit
- Peu large, mais trop long
- Un écran peu enthousiasmant
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Prenant la succession des XA et XA Ultra, Sony a lancé des XA1 et XA1 Ultra aux caractéristiques légèrement modifiées. Passé sous notre batterie de tests, le plus petit modèle nous a livré tous ses secrets.
Présenté lors du MWC 2017, le Sony Xperia XA1 intègre un écran IPS HD de 5 pouces affichant 1280 x 720 pixels. Le Nippon a opté pour une puce (chipset) Helio P20 combiné à 3 Go de RAM, 32 Go de stockage, un port microSD, et une batterie de 2300 mAh comme son prédécesseur. S’il est une amélioration à chercher par rapport à ce dernier, c’est du côté de la photographie. Sony troque en effet le capteur de 12 à 13 mégapixels habituellement réservé aux smartphones de milieu de gamme pour un capteur Exmor de 23 mégapixels. L’objectif ouvre pour sa part à f/2.0, et la mise au point associe autofocus laser et autofocus à détection de phase. Enfin, en façade, on retrouve un appareil photo de 8 mégapixels.
L’ergonomie et le design
Mobile de milieu de gamme oblige, Sony n’a pas orné le XA1 de ses plus belles pierres, qu’il garde pour des modèles plus évolués comme le XZ Premium. Néanmoins, on ne peut pas dire que les finitions de ce terminal soient peu soignées, et il laisse une véritable sensation de qualité en main.
Les tranches du smartphone sont en métal, et finement découpées pour s’intégrer à la carlingue de l’appareil. À l’arrière, Sony a opté pour du plastique mat du même coloris que les tranches, de telle sorte qu’on ne voit pas la différence de matière à moins de poser les doigts dessus.
Mais ce qui marque sur ce téléphone tient plutôt à son format. Pour un 5 pouces, le XA1 tient étonnamment bien en main. C’est dû à ses bordures d’écran particulièrement fines. En revanche, Sony n’a pas eu la bonne idée d’en faire de même avec les bordures supérieures et inférieures, qui font chacune 1,6 cm. C’est beaucoup trop pour un smartphone de 2017, à l’heure où on est habitué à voir des produits où l’écran occupe plus de 75 % de la façade. Ici, ce rapport n’est pas si mauvais (74 %) mais ce sont ces deux grosses bordures qui interpellent un peu.
Côté dimensions, le smartphone affiche donc 67 x 145 x 8 mm, et un poids de 142 grammes. La connectique se compose d’une prise jack 3,5 mm située en haut à gauche, et d’un USB-C sur la tranche inférieure. Un chariot double nano-SIM est situé sur la tranche gauche, et il s’y cache aussi un logement microSD.
Globalement, l’allure du produit est assez satisfaisante. On aurait néanmoins aimé raboter deux centimètres du côté de la longueur. Dans son coloris noir, l’ensemble s’avère à la fois simple et élégant.
L’écran
On l’a vu précédemment, l’écran gagnerait à occuper plus d’espace sur la face avant. Mais ce n’est pas ce qui détermine s’il s’agit d’un bon afficheur ou non. Nos mesures, si. Et dans ce domaine, le XA1 montre très vite ses limites.
D’abord, la définition d’écran est un peu juste au regard de ce que l’on peut trouver en 2017, avec du HD (720 x 1280 pixels) seulement sur du 5,1 pouces. Cela correspond à une résolution de 289 pixels par pouce. Mais jusqu’ici, c’est encore suffisant pour la navigation. La colorimétrie est plutôt correcte, puisque celui-ci affiche des couleurs globalement fidèles, notamment le rouge, le vert et le jaune, tout en péchant un peu sur le bleu. Notre triangle de référence est en effet un peu déviant sur cette couleur en particulier, mais rien d’alarmant, d’autant que notre œil ne discerne que peu les variations sur cette teinte.
Là où le produit se montre moins enthousiasmant, c’est sur les mesures de contraste. On obtient un taux de 1005:1 et 133:5. C’est parmi les taux les plus bas mesurés par notre labo, et cela promet un écran peu tendre avec nos yeux lors de la lecture d’articles, par exemple. D’ailleurs, on a du mal à obtenir une luminosité très basse sur ce smartphone, désagréable à utiliser dans le noir total.
Enfin, en ce qui concerne les angles de vision, le XA1 est lisible de biais, mais il ne faudra pas espérer s’en servir avec des vues angulaires improbables. La perte de luminosité à 15 degrés n’est que de 26 %, faisant passer l’écran de 251,3 à 187,1 cd/m2, mais est plus importante à 30 et 46 degrés, où on n’obtient plus que 89,1 et 40,7 cd/m2.
L’interface utilisateur
On en croise encore trop peu, mais le XA1 est bien installé sous Android 7.0 Nougat, pour notre plus grand plaisir. La dernière version d’Android, qui officie donc ici, est surmontée de l’interface propre à Sony, qui s’est allégée avec les années. Pour une interface plutôt épurée, et proche d’Android stock (sans surcouche) dans son fonctionnement.
Les performances
Le Xperia XA1 opte pour un chipset Helio P20, censé apporter des performances équivalentes à celles des autres chipsets de milieu de gamme. D’ailleurs, nos tests attestent que ces performances sont suffisantes pour jouer à la plupart des jeux et naviguer convenablement.
Notre protocole maison montre que le mobile assure 8 fps (temps de réponse de 117,8 ms) pour effectuer des tâches très simples. Lors de processus ordinaires, il descend rapidement à 4 fps (temps d’exécution de 256,2 ms), puis à 3 fps (352,2 ms) à la réalisation de tâches complexes. À notre niveau maximal d’exigence, il n’affiche plus que 2 fps (500 ms), quand bien des modèles dégringolent à une image par seconde. C’est donc honnête, sans être transcendant.
La photo et la vidéo
Équipé d’un capteur dorsal de 23 mégapixels, le XA1 se montre plutôt doué en photographie. La résolution est en effet excellente et on relève 1924 paires de lignes par la hauteur de l’image, ce qui offre des clichés ultra-précis.
Nos relevés colorimétriques sont également très bons en lumière du jour (Delta E 4,7) et sous éclairage fluo (Delta E 4,5). En revanche, le téléphone marque le pas sous éclairage tungstène (Delta E 9,1). C’est également moins bon en ce qui concerne la balance automatique des blancs, qui pèche sur le jaune clair et le bleu.
Quelques défauts optiques peuvent se manifester, mais ce ne sera dérangeant qu’en situation complexe. On relève ainsi un peu de vignettage et de distorsion, mais ce n’est pas extrêmement marqué.
Côté sensibilité, le XA1 se montre convaincant et permet de prendre des clichés sans bruit dans la plupart des situations. On observe un niveau de bruit moyen de 28 dB, et un temps d’exposition moyen de 36,4 ms. Mais dans le noir, il ne faudra pas beaucoup compter sur le flash pour vous accompagner. Celui-ci a tendance à brûler les scènes à courte distance et au centre, tout en laissant les angles dans la pénombre.
Notons enfin que le XA1 est capable de filmer en Full HD à 30 fps. Autre particularité : dans la galerie, il ne faudra pas s’étonner de la qualité des photos lorsqu’on les regarde très rapidement. En effet, le mobile est extrêmement lent à les afficher en pleine résolution.
Le rendu audio
Comme la plupart des smartphones, le XA1 n’a rien de formidable en matière de rendu audio du haut-parleur. Nos mesures de la bande de fréquences ne font honneur qu’aux médiums, entre 400 Hz et 1 kHz, tandis que les graves sont inexistants et les aigus criards. Enfin, on mesure une puissance maximale de 67 dB pour le haut-parleur. Des performances très classiques donc pour ce genre de produit.
Concernant la sortie casque, on relève un niveau acoustique moyen de 64,6 dB, et un niveau de sortie maximal de 148 mV.
La qualité de réception (performances radio)
Si vous cherchez un bon smartphone pour vous isoler en campagne, le XA1 est de ceux-là. Doué d’une grande sensibilité, il convient aux zones les moins bien couvertes. Il est par contre moins efficace en matière de directivité, et l’orientation du mobile déterminera la captation du réseau.
L’autonomie
Avec sa finesse, il ne fallait pas espérer un miracle pour la taille de la batterie embarquée : 2300 mAh. Celle-ci est néanmoins suffisante pour assurer une autonomie moyenne de 7 heures et 26 minutes sur notre protocole labo (réseaux coupés, luminosité réglée à environ 200 cd/m2 et lecture d’un script JavaScript). C’est bien, mais certains produits dépassent largement les 10 heures d’autonomie dans ces mêmes conditions.
L’avantage avec Sony, c’est que les modes d’économie d’énergie (Stamina et Ultra Stamina) du smartphone sont très efficaces pour gagner encore quelques heures d’usage.
Conclusion
Les constructeurs de smartphones Android parviennent de plus en plus fréquemment à proposer des produits de milieu de gamme séduisants. Ce que l’on doit certainement aux fabricants moins réputés qui viennent jouer des coudes sur le marché du mobile. Tant mieux, et Sony fait partie des marques historiques qui sont entrés dans cette bataille. Le XA1 que nous testons ici offre une belle qualité de construction, une partie photo soignée et des performances radio très bonnes. Il ne souffre que d’un écran assez moyen, et de performances encore basiques. C’est peut-être sur ces points que la concurrence féroce risque de jouer en sa défaveur.