En résumé
Après deux Idol 4 réussis, Alcatel mise sur son A5 LED flashy et lumineux pour séduire un jeune public, capable de se contenter d’une fiche technique honnête, mais moins complète. Au regard du tarif auquel il est proposé, l’appareil se montre logiquement relativement limité dans ses performances en photographie, en audio, ou en autonomie. Dans la même fourchette de prix, l’A5 LED fait face à une rude concurrence. Pour se démarquer, il peut néanmoins compter sur des points positifs comme la bonne qualité de réception radio pour parer aux zones peu couvertes, ou encore une coque LED qui a le mérite d’être amusante et unique en son genre.
Note technique
Les plus et les moins
- Réception réseau
- Coque à LED originale
- Contraste de l'écran
- Haut-parleur et écouteurs décevants
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Histoire de se démarquer de la concurrence, Alcatel propose un A5 LED dont la coque peut s’illuminer de mille feux, comme lors de la réceptions d’une notification, par exemple. Mais est-ce suffisant pour justifier un acte d’achat ? Réponse dans ce test labo.
L’A5 LED s’équipe d’un écran de 5,2 pouces en définition HD (1280 x 720 pixels), offrant une densité de 282 pixels par pouce. Il intègre en outre un chipset MediaTek MT6753, 2 Go de RAM, 16 Go de stockage interne, des appareils photo de 8 et 5 mégapixels, et une batterie de 2800 mAh. On y trouve aussi deux slots nano SIM, le NFC, le Bluetooth 4.2, et un port microUSB. Installé sous Android 6.0 Marshmallow, le mobile affiche des dimensions de 146 x 72,1 x 10,2 mm et un poids de 170 grammes.
L’ergonomie et le design
Au premier abord, l’A5 LED est ce qu’on fait de plus basique en matière de smartphone. Sa façade est commune, avec des touches de contrôle situées sur la bordure d’écran inférieure. Les touches de volume et de démarrage sont situées sur la tranche droite. Le port USB est situé sur la tranche inférieure, tout comme les deux grilles de haut-parleurs qui n’en cachent finalement qu’un. À l’opposé, en haut, c’est un port Jack 3,5 mm qui prend place.
La particularité esthétique du mobile réside dans le fait que sa coque est amovible, et l’utilisateur a le choix entre une coque en plastique très classique, et une coque un peu plus épaisse qui abrite un système d’éclairage LED composé de 35 lampes (nous reviendrons plus tard dessus).
Côté dimensions – avec cette coque de discothèque – le produit affiche 72 x 146 x 10 mm, pour un poids de 166 grammes.
L’écran
L’écran du A5 LED affiche une définition assez faiblarde pour un appareil de 2017, et ce même s’il est positionné sur la fourchette basse du milieu de gamme. Avec 720p seulement sur une diagonale de 5,2″, sa densité de pixels n’est que de 281 ppp. C’est suffisant pour consulter l’écran sans plisser les yeux, et cela permet tout de même de profiter de la plupart des usages sans trop de restrictions. Mais cela limite l’expérience multimédia, notamment pour le rendu de certains jeux et des vidéos.
La colorimétrie de cette dalle IPS LCD n’est pas non plus optimale. Les couleurs sont en majorité respectées, mais on constate toutefois une dérive de son Gamut sur les coloris bleu, cyan, et magenta. Le Delta U’V’ moyen est ainsi de 0,025.
Rien de transcendant non plus en matière de contraste, avec un taux relevé de 207:5. Cela ne devrait pas être gênant, mais on déconseille tout de même la lecture prolongée sur l’écran de ce smartphone, qui pourrait occasionner – à la longue – de la fatigue visuelle.
Les angles de visions sont par contre assez bons jusqu’à 15 degrés (9% de perte de luminosité) mais moins convaincants au-delà. On mesure ainsi une perte de 64 % à 30 degrés, et de 84 % à 45 degrés.
L’interface utilisateur
Le smartphone est installé sous Android 6.0 Marshmallow – alors que la version 7.0 Nougat est disponible depuis un moment maintenant – et bénéficie d’une interface utilisateur personnalisée par Alcatel. Du coup, quelques changements esthétiques s’y glissent (comme le design des icônes). Mais l’ensemble s’avère au final assez proche d’une expérience Android classique, ce qui est un bon point.
Comme on l’évoquait dans la partie dédiée au design, l’A5 LED s’équipe d’une coque qui s’illumine selon certains usages, et qui plaira par conséquent à un jeune public toujours attiré par les lumières. Via l’application Light Show, on peut sélectionner l’effet désiré (feux d’artifices, météores, pluvieux, flamme, etc…) à la lecture audio, ou lors de la réception de notifications ou d’appels. On peut même jouer à faire le plus de bruit possible, avec un ami, pour que les LEDs s’allument et gagner la partie.
Les performances
Souvent, les constructeurs font confiance à Qualcomm pour les chipsets mobiles, mais au fil des années, MediaTek, son concurrent chinois, a grignoté de grandes parts de marché sur les segments d’entrée et de milieu de gamme. Ici, c’est une puce MediaTek MT6753, cadencée à 1,5 gHz et dotée de huit coeurs, qui officie. Cette puce ne promet pas de miracles, mais se montre suffisamment efficace pour les tâches du quotidien.
Avec le A5 LED, on sait donc où on met les pieds, et il n’y a pas vraiment de surprise sur les performances du produit. S’il s’en sort plutôt bien avec les processus de performances très légers, il est en difficultés dès qu’il s’agit de traiter avec des tâches un peu plus lourdes. À notre niveau maximal d’exigence, il n’affiche que 2 fps et un temps d’exécution de 620 ms. Les benchmarks effectués avec le smartphone l’illustrent assez bien, avec une partie graphique sans éclat.
La photo et la vidéo
Une petite subtilité se glisse dans l’appareil photo de ce smartphone, et le consommateur pourrait être un peu décontenancé sans explications. La fiche technique du produit annonce des capteurs de 8 mégapixels à l’arrière et 5 mégapixels à l’avant, mais lorsqu’on accède aux réglages, il est possible de sélectionner jusqu’à 13 et 8 mégapixels de résolution.
En fait, Alcatel emploie ce qu’on appelle de l’interpolation de pixels. Les capteurs font bien 8 et 5 mégapixels, mais le procédé consiste à insérer entre les pixels de base des pixels virtuels dont la couleur sera générée par un algorithme à partir des pixels contigus. Des pixels qui sont donc entièrement recréés artificiellement. Si le but est de gagner en résolution, il est possible que le procédé fasse perdre en qualité. Quoi qu’il en soit, nos tests sont effectués en configuration d’usine, sans toucher aux paramètres, et donc en 8 mégapixels pour le capteur dorsal.
Les résultats obtenus ne sont pas mauvais, sans pour autant mettre à l’honneur le A5 LED. D’abord, la partie optique est plutôt bonne, mais on note une petite distorsion. Elle est d’autant plus étrange que la partie supérieure gauche de l’image semble parfois légèrement s’affaisser. Il n’y a qu’à photographie des lignes droites pour s’en rendre compte. Pas de soucis par contre niveau vignettage et aberrations chromatiques.
Concernant la colorimétrie générale, on reste un peu sur notre faim. Si l’A5 LED s’en sort plutôt bien en lumière du jour, il jette l’éponge dès qu’il se trouve sous éclairage artificiel. Et on risque de vite déceler des écarts de couleurs. La balance automatique des blancs est elle aussi en délicatesse, notamment avec les scènes à dominante vert foncé ou bleu.
Du côté de la sensibilité, n’espérez pas non plus soigner vos photos de nuit. L’A5 LED connaît quelques difficultés et on relève l’apparition de bruit sous conditions peu lumineuses. Il convient toutefois de rester modéré dans la mesure où l’A5 LED obtient des notes honnêtes pour son positionnement de milieu de gamme.
Le rendu audio
En matière de rendu audio, l’A5 LED se montre très… basique. Avec ses loupiottes flashy, il aurait pu s’arroger le titre de « discophone » si sa section sonore avait été à la hauteur. Ce qui n’est pas le cas, vous l’aurez compris.
Sa courbe de réponse en fréquences est aussi peu linéaire qu’une étape alpine du tour de France. Et on se retrouve avec des graves (-21 dB à 250 Hz) et des aigus (-12,3 dB à 5 kHz) gommés, tandis qu’il faut, au milieu, gravir le col des haut-mediums, qui heureusement ne monte pas trop haut (+ 5 dB).
Si vous comptez utiliser les écouteurs fournis avec le smartphone, on ne peut que vous conseiller de changer d’idée. Ils sont très médiocres, et gomment à la fois les graves et les aigus.
La qualité de réception (performances radio)
L’un des points forts de ce terminal, c’est sa réception radio. En effet, l’A5 LED se montre sensible. Ce qui lui permet de capter dans des zones difficiles. De plus, il a également le bon goût de se montrer peu directif. Son positionnement n’influe donc pas énormément sur la réception réseau. Un mobile à conseiller aux habitants de zones peu couvertes.
L’autonomie
En matière d’autonomie, l’Alcatel A5 LED n’a rien d’exceptionnel. Avec sa batterie de 2800 mAh, le smartphone ne se place pas parmi les champions de la catégorie. Lors de notre test, il est ainsi parvenu à tenir 5h46 (réseaux coupés, luminosité réglée à environ 200 cd/m2 et lecture d’un script Javascript). Cela correspond à une journée complète en utilisation classique. Autant dire que c’est suffisant pour un utilisateur peu gourmand. Moins pour un accroc au téléphone.
Conclusion
Après deux Idol 4 réussis, Alcatel mise sur son A5 LED flashy et lumineux pour séduire un jeune public, capable de se contenter d’une fiche technique honnête, mais moins complète. Au regard du tarif auquel il est proposé, l’appareil se montre logiquement relativement limité dans ses performances en photographie, en audio, ou en autonomie. Dans la même fourchette de prix, l’A5 LED fait face à une rude concurrence. Pour se démarquer, il peut néanmoins compter sur des points positifs comme la bonne qualité de réception radio pour parer aux zones peu couvertes, ou encore une coque LED qui a le mérite d’être amusante et unique en son genre.