En résumé
Avec le QE55Q8C, Samsung réussit à allier design et performances. Éteint, le téléviseur soigne son look avec sa dalle incurvée et ses bords d’une extrême finesse. Allumé, il affiche une image aux couleurs très riches, avec en outre un niveau de lumière inégalé sur un modèle LCD. Les noirs restent profonds et le contraste est de haute tenue. Comme pour le grand QE65Q7F et sa dalle plate, il n’y a que dans les angles qu’il perd de sa superbe, avec des pertes de lumière conséquentes.
Note technique
Les plus et les moins
- L’écran incurvé et les bords ultra fins
- La colorimétrie sans faille
- Le taux de contraste
- Les angles de vision
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Après le Samsung QE65Q7F, nous nous sommes intéressés à un autre membre de la nouvelle gamme QLED. Le QE55Q8C est l’un des porte-étendard du constructeur avec une dalle incurvée. Fait-il aussi bien que son homologue au format plat ?
Samsung a renouvelé ses gammes de téléviseurs 4K SUHD, qui portent désormais le nom de QLED. Après avoir testé le QE65Q7F, un modèle de 65 pouces à dalle plate, nous allons maintenant nous intéresser au QE55Q8C. Comme son nom l’indique il s’agit d’un téléviseur de 55 pouces, avec cette fois un écran incurvé (C pour Curved). Là encore, le constructeur nous promet une luminosité inégalée sur un téléviseur LCD, et une colorimétrie 100% fidèle grâce à la nouvelle génération de Quantum Dot et son noyau en métal. Qu’est ce que cela change concrètement ? Direction le labo pour le savoir.
L’ergonomie et le design
À l’instar du QE65Q7F, le Samsung QE55Q8C soigne sa présentation. Outre son grand écran incurvé qui fait toujours sensation, ce sont surtout les bords qui étonnent. Réduits à leur plus simple expression, ils sont pratiquement invisibles et font la part belle à l’image. Autre différence visible à l’oeil nu, le téléviseur est équipé d’un pied en métal qui est lui aussi courbé et en harmonie avec la dalle.
Enfin, alors que la face arrière du QE65Q7F est en plastique noir, le Samsung QE55Q8C se pare de métal. Afin de proposer un téléviseur aussi fin, Samsung a conservé son boitier déporté One Connect qui équipait déjà ses gammes de téléviseurs SUHD. Un peu plus large que la génération précédente, celui-ci est désormais relié au téléviseur par un câble très fin et très discret en fibre optique.
Le boitier One Connect dispose par ailleurs d’une connectique étoffée avec trois ports USB dont deux 5V/0,5A et un 5V/1A pour brancher un disque dur externe, un port Ethernet RJ45, une sortie audio optique, quatre entrées HDMI 2.0b dont une compatible ARC, les prises antenne (satellite, antenne hertzienne et câble), et le port One Connect sur lequel vient se brancher le câble en fibre optique. Le Samsung QE55Q8C dispose également des connexions sans fil Bluetooth et WiFi.
Samsung ne propose plus qu’une seule télécommande, contre deux précédemment. D’une élégance certaine et en parfaite harmonie avec le dos du téléviseur, elle est construite dans un seul bloc d’aluminium, tout en étant extrêmement simple. Oubliez les nombreux boutons, la télécommande du Samsung QE55Q8C est un modèle de simplicité. Pour autant on accède aisément à toutes les fonctionnalités du téléviseur. Pensez simplement à la jumeler lors de l’installation en appuyant simultanément sur le bouton de retour en arrière et de lecture.
Enfin, comme pour les modèles SUHD de génération précédente, le Samsung QE55Q8C est équipé du système d’exploitation Tizen ce qui n’est pas un mal. L’interface SmartHub est bien faite avec un ruban qui donne accès aux principales rubriques.
Mieux, le système est suffisamment intelligent pour faire des suggestions à l’utilisateur, par exemple en lui proposant de basculer sur l’entrée adéquate quand on branche un périphérique. Samsung propose également une application SmartView sous Android et iOS. Elle permet de personnaliser le SmartHub depuis le téléphone et de recevoir des notifications sur les nouveaux contenus disponibles, même lorsque le téléviseur est éteint.
Les contrastes
Nous avons effectué deux séries de mesures afin d’évaluer le contraste du Samsung QE55Q8C. D’une part une mesure d’homogénéité, et d’autre part une mesure de zonage à l’aide d’une mire à damier.
Samsung annonce un niveau de lumière très élevé et c’est ce que nous avons pu constater une fois de plus. Le QE55Q8C fait même encore mieux que le QE65Q7F, avec une valeur de 530 cd/m2 en mode standard et au centre de l’image. C’est un tout petit peu moins bien dans le noir avec 0,111 cd/m2. Local Dimming oblige, on déplore de légères fuites au dessus et en dessous de la boite blanche. Nous avons mesuré des noirs de 0,154 cd/m2 en haut de l’image, et de 0,141 cd/m2 en bas. Sur les côté le noir est excellent, avec 0,005 cd/m2 à gauche et 0,006 cd/m2 à droite.
Côté du zonage, le Samsung QE55Q8C fait un peu moins bien que le QE65Q7FAMT, avec un rapport du noir sur blanc de 3126. Le contraste reste donc un modèle du genre.
La progressivité
Lors du test de progressivité, nous mesurons d’une part le gamma et d’autre part la directivité. Le premier permet de relever le niveau de lumière émis par l’écran en fonction du niveau de pilotage de la dalle. Le second correspond à cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés, ce qui correspond aux différentes positions d’observation du téléviseur.
La mesure de gamma du Samsung QE55Q8C s’avère excellente, même si là encore, le QE65Q7F fait un peu mieux. En revanche on perd en dynamique quand on sort de l’axe, avec un niveau de lumière moins élevé, une perte de détails dans les noirs, et plus généralement des dégradés en retrait.
Du côté de la directivité, nous avons relevé une luminosité de 530 cd/m2 au centre de l’image, et de 151 cd/m2 à droite et 158 cd/m2 à gauche. Plus lumineux que le QE65Q7F, le Samsung QE55Q8C perd lui aussi toujours beaucoup de lumière dans les angles. Il s’agit clairement du point faible de cette série. C’est la raison pour laquelle il faut essentiellement privilégier une zone de visionnage dans l’axe de l’écran pour profiter au mieux de ses qualités.
La directivité
Pour le test de directivité, nous évaluons la dérive en couleur en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant le test. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Nous avons relevé un noir de 0,111 cd/m2 au centre de la dalle, de 0,405 cd/m2 à gauche et 0,381 cd/m2 à droite. De la même façon, le ratio de blanc sur noir (contraste) est de 4775 dans l’axe, de 390 à gauche et 396 à droite. La perte de contraste est donc marquée à 45 degrés.
La colorimétrie
Samsung promet des couleurs parfaites avec sa nouvelle gamme QLED. Nos mesures confirment les bonnes aptitudes du QE55Q8C dont la colorimétrie va bien au delà du triangle de référence EBU (en gris ci-dessous) pour le rouge et le vert. Et comme son grand frère, c’est au niveau du bleu qu’on constate un léger décalage.
L’uniformité
Pour mesurer l’uniformité du Samsung QE55Q8C, nous avons évalué les écarts de luminance et de chrominance. Avec une diagonale de 55 pouces, ce téléviseur fait logiquement mieux que le QE65Q7F et sa dalle de 65 pouces. Nous avons ainsi relevé un écart d’uniformité de luminance de 23%. Le niveau le plus faible est de 394 cd/m2 en bas au centre et à droite. Le blanc le plus fort monte à 510 cd/m2 en plein centre de l’image. Dans tous les cas cela reste imperceptible avec de tels niveaux de luminosité. Enfin, nous avons relevé un écart de chrominance de 0,0087 ce qui se traduit à l’image par une température des couleurs qui est plus froide.
Conclusion
Avec le QE55Q8C, Samsung réussit à allier design et performances. Éteint, le téléviseur soigne son look avec sa dalle incurvée et ses bords d’une extrême finesse. Allumé, il affiche une image aux couleurs très riches, avec en outre un niveau de lumière inégalé sur un modèle LCD. Les noirs restent profonds et le contraste est de haute tenue. Comme pour le grand QE65Q7F et sa dalle plate, il n’y a que dans les angles qu’il perd de sa superbe, avec des pertes de lumière conséquentes.