En résumé
À défaut de révolutionner la série, le Galaxy A3 (2017) améliore la formule de 2016, et ce n’est déjà pas si mal. Il s’impose même comme une référence en matière d’autonomie grâce à sa batterie de 2350 mAh, et n’est certainement pas en reste lorsqu’il est question d’affichage ou de photo. Son écran Super AMOLED de 4,7 pouces saura vite faire oublier sa définition un peu faiblarde grâce à sa palette de couleurs maîtrisée et ses contrastes saisissants et le capteur principal de 13 mégapixels délivre des images nettes et précises dans la plupart des conditions. Ajoutons encore à cela des prestations décentes en audio et réception radio et il ne reste finalement que de meilleures performances à désirer, même si le petit smartphone de Samsung est largement capable de faire tourner Android Marshmallow et des applications basiques.
Note technique
Les plus et les moins
- Autonomie au top !
- Appareil photo 13 mpx capable de délivrer des images détaillées
- Certification IP68
- Performances toujours un peu en retrait
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Après une première fournée un peu trop portée sur le design et de ce fait décevante, les Galaxy A ont fait un retour triomphant en 2016. Samsung fera-t-il aussi bien avec les versions 2017 ? Le plus petit de la bande est passé entre les mains du Labo. Voici notre verdict.
Pour cette version 2017 du Galaxy A3, Samsung a préféré jouer la carte de la sécurité en s’appuyant sur les acquis de la génération précédente. Pas de bouleversement majeur au programme, donc, et Android reste évidemment maître à bord, même si la version préinstallée est désormais Marshmallow, et de nombreux composants sont conservés, à l’image de l’écran Super AMOLED HD de 4,7 pouces. C’est également le cas pour la mémoire interne, toujours bloquée à 16 Go, ou encore pour l’appareil photo principal de 13 mégapixels qui fait à nouveau l’impasse sur la stabilisation optique.
Quand changement il y a, enfin, c’est toujours dans la mesure. L’Exynos 7578 laisse place à un Exynos 7870 à huit cœurs au lieu de quatre, mais l’architecture reste la même (Cortex-A53) alors que la fréquence augmente à peine, de 1,5 à 1,6 GHz. La capacité de mémoire vive est étendue à 2 Go, contre 1,5 Go auparavant, la caméra frontale passe de 5 à 8 mégapixels et la batterie gagne 50 mAh pour une capacité totale de 2350 mAh. La principale nouveauté reste finalement l’arrivée d’un lecteur d’empreintes, jusqu’ici réservé aux plus grands modèles de la série.
L’ergonomie et le design
Les Galaxy A de 2016 avaient hérité du design du Galaxy S6, les versions 2017 héritent donc logiquement de celui du Galaxy S7. Le Galaxy A3 gagne ainsi en rondeur, grâce à son capot aux bords incurvés, et le confort s’en trouve évidemment amélioré à la prise en main qui profite en outre d’un haut-parleur mieux placé, sur la droite, et de dimensions toujours très raisonnables. Soulignons néanmoins que cette nouvelle version est plus grande et large que la précédente d’environ 1 mm, sans doute à cause des changements opérés pour obtenir la certification IP68. C’est donc pardonné.
Les deux modèles sont autrement très proches au final. Le cadre métallique est à nouveau de la partie, tout comme les deux vitres qui couvrent l’avant et l’arrière… et gardent bien les traces de doigts. Comme toujours chez Samsung, l’écran est entouré du haut-parleur et de la webcam en haut et d’un bouton physique couplé à des touches sensitives pour naviguer en bas. Rappelons au passage que cette touche abrite ici un lecteur d’empreintes facilitant le déverrouillage. Les autres boutons se partagent les tranches, et tombent naturellement sous le pouce et l’index, pour la mise en marche et le volume.
Pas de grands bouleversements non plus concernant les connectiques, si ce n’est pour le port microUSB remplacé cette année par un USB-C pour suivre l’évolution du marché. Il reste néanmoins sur la tranche inférieure, qu’il partage toujours avec la prise casque. L’appareil photo principal reste quant à lui centré au dos, mais ne dépasse plus. Une petite retouche bienvenue qui, là encore, ne fait qu’améliorer une recette déjà éprouvée.
L’écran
Samsung a fait le choix de ne pas trop toucher à l’écran du Galaxy A3 pour cette version 2017, et ce n’est pas une mauvaise chose. Loin de là, même ! Il était déjà très bon sur la version 2016 et c’est à nouveau le cas, même si le passage à une définition Full HD n’aurait pas été du luxe compte tenu des standards actuels. Nous retrouvons donc du 720p sur une diagonale de 4,7 pouces pour une résolution de 230 ppp qui risque de dégrader l’expérience web, principalement avec des pages non optimisées. Cela ne devrait toutefois pas poser d’autres problèmes, et ce ne sont pas les qualités qui manquent pour contrebalancer ce petit point faible.
Super AMOLED oblige, le Galaxy A3 (2017) affiche des contrastes saisissants. Les mesures du Labo vont dans le même sens. Nous ne tiendrons évidemment pas compte du taux de contraste relevé avec du noir absolu, les LED étant alors simplement éteintes, mais il reste très bon avec 5 % de luminosité dans le noir : 385:5. La moyenne de notre sélection, au moment du test, était de 349:5. S’ajoutent à cela des couleurs maîtrisées. L’espace sRGB est bien couvert, avec de très légères dérives qu’un œil même entraîné devrait avoir bien du mal à percevoir et résultant en un deltaU’V’ moyen de 0,010 à peine. À 0,070, l’iPhone 7 fait à peine mieux et c’est l’un des meilleurs dans le domaine.
Même les mesures de directivité, généralement peu flatteuses, soulignent l’excellent travail de Samsung. La perte de luminosité est presque négligeable jusqu’à 30° d’inclinaison, angle auquel le Labo relève encore 162 cd/m2, soit 26 % moins qu’en face (219,3 cd/m2). Il faut pratiquement atteindre 45° pour que la perte dépasse la barre des 50 %.
L’interface utilisateur
Le Galaxy A3 (2017) est livré sous Android 6.0 Marshmallow avec la version de TouchWiz inaugurée par le Galaxy S7. L’OS de Google change un peu sur la forme, mais se voit surtout enrichi de nouvelles fonctionnalités dont Always-On Display pour l’affichage permanent de l’heure ou Game Launcher et Game Tools pour le jeu. Et ce ne sont évidemment là que les plus récentes. La surcouche de Samsung s’est beaucoup étoffée depuis ses débuts, même si l’on note aussi ces dernières années une volonté de simplifier l’interface et la navigation qui n’est pas pour déplaire.
Les performances
La puissance n’a jamais été le point fort des Galaxy A, et cela se confirme à nouveau avec la version 2017. Chipset octa-core, l’Exynos 7870 apporte donc quatre cœurs de plus que l’Exynos 7578 du modèle précédent, mais la fréquence augmente à peine (1,6 GHz) alors que l’architecture reste la même. Il s’agit toujours de Cortex-A53, à savoir l’architecture basse consommation d’ARM. Ajoutons à cela les 2 Go de RAM “seulement” qui l’accompagnent, et la suite paraît plutôt logique. Les résultats sont moyens.
Lors de nos tests maison, le petit smartphone de Samsung n’est jamais parvenu à afficher plus de 10 fps quand les meilleurs montent à 30. Il est en outre tombé à 2 fps, avec un temps d’exécution de 500 ms, à l’étape la plus corsée. Cela n’en fait pas un mauvais smartphone pour autant. Android tourne comme un charme, comme les applications basiques, mais il ne faudra pas lui en demander beaucoup plus sous peine de voir les temps de chargements s’allonger…
Pour le traitement graphique, l’Exynos 7870 inclut un GPU Mali-T830. Là encore, il ne faudra pas en attendre trop à en juger par les scores obtenus sur les benchmarks dédiés, et que nous ne donnons qu’à titre indicatif.
La photo et la vidéo
L’équipement photo du Galaxy A3 (2017) n’est pas très loin de ce que propose la version 2016. Le capteur avant passe de 5 à 8 mégapixels, mais celui de 13 mégapixels est conservé au dos. Toujours limité au 1080p pour la vidéo, il est en outre accompagné, cette année encore, d’une optique ouvrant à f/1.9. L’ajout d’un système de stabilisation optique aurait été bienvenu, même s’il faut reconnaître que les clichés sont déjà très bons pour un smartphone milieu de gamme.
Certains résultats du Labo sont même dignes de smartphones haut de gamme, à l’image des 1536 paires de lignes par hauteur relevées pour la résolution. En comparaison, le Galaxy S7 n’atteint “que” 1458 LP/PH. Le capteur parvient donc à capturer un grand nombre de détails, mais l’optique y est aussi pour beaucoup puisqu’elle entraîne peu de distorsion et encore moins de vignettage. Aucune aberration chromatique n’est en outre à signaler.
Le Galaxy A3 (2017) obtient également une bonne note en respect des couleurs grâce à un dE relevé à 4,5 en lumière du jour, et dispose d’une balance automatique des blancs particulièrement efficace. Jamais le dE n’a excédé 4,1 pour notre gris neutre à l’issue des tests du Labo. Il est même descendu à 2 sur fond bleu. Là encore, le Galaxy S7 ne peut se vanter d’en faire autant…
Des résultats moins bons sont néanmoins à attendre en basse luminosité. Le bruit peut se faire un peu plus présent, mais c’est avant tout le temps d’exposition qui risque de faire des dégâts en l’absence d’e système de stabilisation optique. Il passe au-delà des 50 ms en EV7 et EV6. Compenser avec un éclairage artificiel risque d’endommager les couleurs, puisque le dE monte à 6,4 pour le fluo et 7,1 pour le tungstène, voire de brûler les sujets s’il s’agit du flash.
Ce dernier s’est en effet révélé trop puissant lorsqu’il est utilisé à moins de 4 mètres, la luminosité oscillant alors entre 59 et 58 en L alors que la valeur de référence est de 50 en L. Il peine en outre à offrir un éclairage homogène.
Le rendu audio
Placé en haut de la tranche droite, pour limiter les risques d’obstruction, le haut-parleur du Galaxy A3 (2017) délivre des performances satisfaisantes pour un smartphone, mais loin d’être exceptionnelles. Le niveau acoustique maximal mesuré avant que le taux de distorsion n’excède les 10 % est de 70 dB. Du côté de la qualité, c’est un peu moins bon. Le smartphone est à la peine dans les graves et les médiums, mais il se rattrape néanmoins dans les aigus avec un comportement presque parfait sur les fréquences comprises entre 1 et 10 kHz.
Il faudra, comme avec la plupart des smartphones, s’en remettre au casque pour retrouver des graves. La sortie jack du Galaxy A3 (2017) est d’ailleurs remarquable en matière de réponse en fréquences. Dommage que ce ne soit pas le cas pour la distorsion, le bruit et la diaphonie, même si les mesures restent à chaque fois au-dessus de la moyenne.
La qualité de réception (performances radio)
Le Galaxy A3 (2017) fait un peu moins bien en radio que pour le reste. Les mesures du Labo révèlent une sensibilité plus que correcte et qui devrait donc permettre d’accrocher le réseau à peu près n’importe où, mais la directivité un peu trop marquée risque d’entraîner des pertes de signal fréquentes pour peu que l’utilisateur ait la bougeotte.
L’autonomie
La batterie de 2350 mAh du Galaxy A3 (2017) lui a permis d’atteindre l’excellent temps de 9 heures et 35 minutes à notre test d’autonomie. Celui-ci consiste pour rappel à faire tourner en boucle une application JavaScript légère avec l’écran réglé autour de 200 cd/m2 et les connexions coupées. Cela reste donc assez théorique, mais la pratique confirme la bonne tenue du smartphone sur la durée puisqu’il n’est pas difficile de le garder deux jours loin d’une prise de courant avec un peu de modération.
Conclusion
À défaut de révolutionner la série, le Galaxy A3 (2017) améliore la formule de 2016, et ce n’est déjà pas si mal. Il s’impose même comme une référence en matière d’autonomie grâce à sa batterie de 2350 mAh, et n’est certainement pas en reste lorsqu’il est question d’affichage ou de photo. Son écran Super AMOLED de 4,7 pouces saura vite faire oublier sa définition un peu faiblarde grâce à sa palette de couleurs maîtrisée et ses contrastes saisissants et le capteur principal de 13 mégapixels délivre des images nettes et précises dans la plupart des conditions. Ajoutons encore à cela des prestations décentes en audio et réception radio et il ne reste finalement que de meilleures performances à désirer, même si le petit smartphone de Samsung est largement capable de faire tourner Android Marshmallow et des applications basiques.