En résumé
Premier prix chez Withings, le Go se révèle être un traqueur d’activité simple, mais efficace avec l’avantage de pouvoir suivre l’utilisateur dans l’eau. Il ne faudra toutefois pas en attendre beaucoup plus, et encore moins espérer l’utiliser pour remplacer une montre avec son design grossier et son écran eINK sous-exploité. L’heure n’y vient qu’en second. Du côté des notifications, elles ne sont tout simplement pas supportées. L’absence de vibreur signifie en outre que le Go ne vous réveillera pas le matin non plus. Bref, c’est un traqueur d’activité, et c’est tout. Mais ce n’est déjà pas si mal dans la mesure où il ne promet pas plus.
Note technique
Les plus et les moins
- Supports bracelet et clip fournis
- Application bien fichue
- Design peu qualitatif
- Écran sous-exploité
Notre test détaillé
Si Withings s’est fait une spécialité de réinventer les appareils du quotidien, de la montre au thermomètre en passant par la balance, le Go découle d’une approche bien différente. C’est un traqueur d’activité parfaitement assumé. Petit boîtier de forme ronde, il est étanche (jusqu’à 50 m) et s’accroche autour du poignet, à la ceinture ou encore au porte-clé pour mesurer l’activité physique, natation comprise, grâce à un accéléromètre MEMS à 3 axes. Un écran est en outre présent afin d’offrir un retour partiel et motiver l’utilisateur. Le tout, pour un peu moins de 50 euros au lancement. Une bonne affaire, à première vue. Qu’en est-il dans les faits ?
[La marque “Nokia” a remplacé celle de “Withings” sur plusieurs produits, dont ce tracker Go. Cela ne change strictement rien aux caractéristiques, fonctions et performances de ces objets connectés. Le contenu de ce test s’applique donc totalement au Nokia Go.]
L’ergonomie et le matériel
Withings nous a toujours habitués à des matériaux de qualité. Il faudra faire une croix dessus avec le Go, petit prix oblige. Le boîtier est exclusivement composé de plastique, lequel a de plus tendance à garder des traces des rencontres avec certains autres objets avec lesquels il entre en contact. Les deux supports fournis – bracelet et clip, eux aussi en plastique – l’enveloppent toutefois suffisamment pour que les traces en question s’arrêtent au dos, et plus précisément au cache de la pile. Celui-ci se retire facilement à l’aide d’une petite clé, elle aussi fournie, et repose sur un petit joint censé garantir l’étanchéité jusqu’à 50 mètres.
Ajoutons à cela le rendu terne et triste de l’écran eINK et vous aurez compris que le Go n’est pas de ces traqueurs d’activité que l’on peut porter en toute occasion. Le clip s’impose de ce fait souvent comme le support à privilégier, même si le bracelet est confortable et permet de consulter plus facilement l’écran. Ce n’est toutefois pas une grande perte tant les informations y sont limitées. Point de notifications. Impossible en outre d’y afficher l’heure en continu. Il faut appuyer, avec force, au centre de l’écran pour qu’elle apparaisse une dizaine de secondes. Pas très pratique… C’est la progression vers l’objectif quotidien qui s’affiche le reste du temps.
Le bracelet reste toutefois utile pour la piscine, mais aussi pour la nuit, pour l’analyse du sommeil. Les petites dimensions du Go (34,5 x 9,4 mm) et son faible poids (9 gr) permettent en outre de l’oublier assez rapidement au moment de s’endormir. À noter que le changement de support ne demande aucun accessoire et se fait assez rapidement, même s’il faudra veiller à bien orienter le boîtier pour faciliter la lecture du suivi et, surtout, de l’heure en l’absence de cadran chiffré.
Les fonctionnalités
Seul, le Withings Go est, comme la plupart des accessoires du genre, très limité. Il ne peut afficher que l’heure et la progression vers un objectif de pas quotidien, même s’il continue évidemment de récolter des données en continu. Il faudra pour profiter pleinement de ces dernières le synchroniser, par Bluetooth LE, avec un smartphone et l’application Withings Health Mate, disponible sur Android et iOS.
L’activité physique est retranscrite à travers un compte de pas, la quantité de calories consommées et la distance parcourue. A noter que les deux dernières données sont calculées à partir des premières, croisées avec les informations personnelles que demande l’application au départ : âge, taille, poids, etc.
Des entraînements peuvent aussi être ajoutés manuellement pour les disciplines non prises en charge, à savoir la marche, la course et la natation.
Pour l’analyse du sommeil, que le Go détecte automatiquement, l’accéléromètre permet de décomposer le temps passé au lit selon trois états : éveillé, en sommeil profond et en sommeil léger. Là aussi, la précision n’est pas toujours de mise, surtout si vous êtes du genre à regarder la télé au lit sans trop bouger. Le début du sommeil peut vite être décalé, mais cela permet au moins de se faire une idée globale de ses cycles de sommeil.
Les résultats sont présentés de manière lisible et compréhensible sur une timeline ou un tableau de bord. La première permet de remonter aux mesures des jours précédents pour observer une éventuelle progression. Des bilans hebdomadaires y sont en outre proposés. Du côté du second, c’est un rapport plus détaillé sur la journée en cours qui s’affiche, avec en prime un papillon dont les ailes représentent la progression de l’utilisateur vers des objectifs de poids, d’activité, de sommeil et de cardio à définir par l’utilisateur.
Le Go ne permet évidemment pas à lui seul d’effectuer toutes les mesures évoquées, mais l’application permet d’associer plusieurs appareils pour combler ces manques et même de synchroniser les données d’autres applications comme MyfitnessPal, dont le journal alimentaire servira par exemple à affiner les conseils pour la perte de poids. L’application prodigue donc aussi des conseils si besoin, tandis qu’un classement permettra de défier ses amis si la motivation vient à manquer. Encore faut-il qu’ils utilisent, eux aussi, l’application…
Malheureusement, aussi complète soit-elle, cette dernière ne suffit pas à faire oublier nos regrets, concernant les notifications notamment. Ni aperçu ni compteur sont proposés. Pas même une alerte. Avec un écran, même eINK, nous en attendions un peu plus. D’autant que des bracelets sans écran font mieux avec de simples LED ou encore un vibreur, dont le Go est d’ailleurs aussi dépourvu. N’espérez donc pas non plus qu’il vous réveille à la sortie de votre sommeil profond le matin…
L’autonomie
Avec huit mois d’autonomie annoncés, inutile de dire que nous n’avons pas eu la possibilité de voir le Withings Go s’éteindre sous nos yeux durant notre période de test. Il est néanmoins bon de noter qu’il est alimenté par une simple pile bouton CR2025, qu’il suffira donc de remplacer une fois vide, grâce à l’outil fourni.
Conclusion
Premier prix chez Withings, le Go se révèle être un traqueur d’activité simple, mais efficace avec l’avantage de pouvoir suivre l’utilisateur dans l’eau. Il ne faudra toutefois pas en attendre beaucoup plus, et encore moins espérer l’utiliser pour remplacer une montre avec son design grossier et son écran eINK sous-exploité. L’heure n’y vient qu’en second. Du côté des notifications, elles ne sont tout simplement pas supportées. L’absence de vibreur signifie en outre que le Go ne vous réveillera pas le matin non plus. Bref, c’est un traqueur d’activité, et c’est tout. Mais ce n’est déjà pas si mal dans la mesure où il ne promet pas plus.