Test Labo de la Canon Pixma Pro-100S

Notre test détaillé

La prise en main et l’ergonomie

La Pixma Pro est sans nul doute un beau produit, qui ne trouvera sa place que dans un bureau spacieux. L’appareil mesure en effet 68,9 x 38,5 x 21,5 cm et pèse la bagatelle de 19,7 kg : on évitera de la déplacer à tout bout de champ, mais on constate qu’au regard de sa capacité à accueillir des feuilles au format 32 x 45 cm, ses dimensions globales restent contenues.

Côté design, Canon donne dans la sobriété et l’efficacité. Son imprimante présente des lignes anguleuses, un fini plat et des coloris sobres. Ses touches rondes, à effet métal, sont élégantes, de même que sa touche d’activation du WiFi particulièrement reconnaissable. Le port USB 2.0, couvert d’un cache en silicone évitant que la poussière ne s’y loge, est accessible en façade, une bonne nouvelle.

On notera également que le papier tombe dans un tiroir d’apparence solide. Dommage, parmi ces bons points, qu’il semble toujours aussi délicat de connecter la Pixma Pro-100S sans-fil… C’est d’autant plus regrettable que l’appareil est compatible avec divers systèmes d’impression, de PictBridge (en USB) à Apple AirPrint, en passant par les services de la marque, Canon Print, Pro Gallery Print ou Pixma Cloud Link. Les ordinateurs peuvent quant à eux se connecter à l’imprimante s’ils tournent sous Windows dès XP (SP3 32 bits) ou Mac OS X à partir de sa mouture 10.7.5.

La vitesse d’impression

Les imprimantes photo ne sont pas conçues pour permettre à l’utilisateur de sortir un grand nombre de documents le plus vite possible, au contraire de modèles orientés bureautique, qui doivent permettre d’imprimer des dossiers rapidement.

Cela se traduit nettement dans nos tests, puisque nous avons mis à l’épreuve la Pixma Pro-100X avec l’impression de documents en couleur, sur du papier ordinaire. Qu’il s’agisse de PDF, de documents Word incluant du texte et des illustrations ou de pages HTML, la machine de Canon ne parvient pas à faire mieux que 1,2 page par minute, ce qui lui vaut naturellement une note très basse. À peine mieux sur du noir et blanc, on obtient une moyenne de 1,4 page par minute lorsqu’une seule page est envoyée à l’imprimante. Par bloc de dix pages, on gagne un peu en vitesse : la Pro-100S délivre 2,5 feuilles par minute. Là non plus, pas de quoi s’extasier.

Mais il faut bien retenir de ces données que la Pixma Pro-100S n’est absolument pas conçue pour des usages bureautiques dans lesquels elle est d’ailleurs à la peine. C’est pourquoi les performances de l’appareil sont nettement plus convaincantes lorsque les réglages sont plus adaptés. En impression photo en mode standard et avec du papier photo ordinaire, comptez l’impression d’une image A4 en 110 secondes (0,5 page par minute), quand des imprimantes bureautiques ordinaires montent bien souvent jusqu’à 3 ou 4 minutes. Avec les réglages poussés au maximum et du papier photo de meilleure qualité, une photo A4 sort en environ 170 secondes (0,4 page par minute). Là aussi, cette performance est à mettre en regard avec des imprimantes basiques, qui dans la même configuration, peuvent flirter avec la demi-heure pour fournir une simple page. Comptez également l’impression de 0,7 photo au format 10 x 15 cm par minute. La Pixma Pro-100S se situe dans la moyenne des imprimantes photo, ce qui lui vaut une note honorable, mais devra être réservée à ce type d’usages. Pour l’impression de documents texte sur du papier 80g/m2, mieux vaut ne l’utiliser qu’en dernier recours.

La qualité d’impression

Lente à l’impression sur du papier standard, et suffisamment véloce dans le cas d’impression de photos, la Pixma Pro-100S vaut davantage pour la fidélité des couleurs qu’elle restitue, l’un des points cruciaux pour les photographes. Il importe en effet que les tons chair soient parfaitement restitués, sans “rougir” les joues des sujets, ou que les arbres ne virent pas au jaune.

Chez notre Pixma Pro-100S, sans surprise, la qualité de l’impression n’est pas exceptionnelle lorsque l’on imprime des documents mêlant texte et images sur du papier ordinaire. Les impressions souffrent de banding (ces petites lignes disgracieuses) trop marqué, mais bénéficient d’une bonne résolution. Les dégradés en noir et blanc (basés sur l’usage de cartouches couleur) sont même très bons. Du côté de la colorimétrie, c’est moins bien, en raison notamment d’un deltaE élevé sur les tons verts (43,3). Les tons chair approchent dangereusement d’un deltaE critique de 10, à 9,1, et les magenta et cyan sont eux aussi un peu hauts. Pas de quoi espérer imprimer joliment des présentations PowerPoint illustrées.

En noir et blanc, toujours en qualité bureautique, les effets de banding et d’aplats de couleur sont encore plus présents, mais les dégradés restent bons, avec l’usage de la cartouche noire. Comme en couleur, les marges mécaniques sont très limitées.

La qualité d’impression est sans surprise bien meilleure lorsque la Pixma Pro-100S est associée à du papier de bonne qualité et que ses réglages sont poussés à leur maximum. L’imprimante hérite alors de la note maximale, et obtient des résultats à peine moindres avec les réglages photo d’origine. La colorimétrie est à peine meilleure lorsque l’on passe des réglages par défaut aux réglages les meilleurs : par exemple, le vert – couleur critique – affiche un deltaE de 24,9 avec l’un et de 24,3 avec l’autre. Les différences, minimes, s’inversent même avec le jaune, où le deltaE est plus élevé (5,9 contre 5,3) avec les réglages les plus pointus. Pour comparaison, le deltaE “tons chair” est de 3,3 et de 2,7, soit bien plus faible qu’à l’impression de documents ordinaires.

Notez que contrairement à des imprimantes de marques concurrentes, les encres utilisées par cette Pixma Pro-100S résistent mal à l’humidité, et bavent si elles sont exposée à l’eau.

La résolution

Pour évaluer la résolution d’une machine, nous imprimons une série de lignes de plus en plus fines et vérifions la finesse jusqu’à laquelle elle est capable de fournir des résultats lisibles. On notera qu’avec les réglages photo par défaut, la Pixma Pro-100S fait légèrement mieux que lorsqu’elle est utilisée à son plein potentiel. Dans les deux cas, c’est très bien, et l’imprimante est capable de donner à voir des détails très fins.