En résumé
La Sonos Play:3 n’est pas la plus récente des enceintes du constructeur, mais c’est peut-être le meilleur compromis de la marque entre le budget des consommateurs et la qualité sonore. La réponse en fréquences de ce produit est remarquable. Elle se montre de plus extrêmement simple à installer, à intégrer partout grâce à des dimensions contenues, et son pilotage via smartphone est un jeu d’enfants. On regrette cependant que l’ensemble soit si chiche en connectique.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité audio remarquable
- Facilité d'utilisation
- Connectique faible
Détail des sous notes
Notre test détaillé
La Sonos Play:3 n’est pas la plus récente des enceintes du constructeur, puisqu’elle a été présentée en 2011. Depuis, le firmware a évidemment été mis à jour, l’installation a été simplifiée, et les sources compatibles avec l’application Sonos se sont multipliées. D’ailleurs, le test du Labo a été effectué avec la dernière mise à jour de l’enceinte, preuve s’il en est que la marque effectue un suivi attentif de l’un de ses produits phares.
L’ergonomie et le design
Entre son modèle d’entrée de gamme (Play:1) et son modèle haut de gamme (Play:5), Sonos propose un modèle de milieu de gamme, dirons-nous, qui répond au nom de Sonos Play:3. Esthétiquement, on a le sentiment que cette Play:3 a largement emprunté le look de la Play:5, dans un format plus compact. On est donc face à un produit rectangulaire, aux dimensions contenues (13,2 x 26,8 x 16 cm pour 2,6 kilos) et qui peut ainsi s’encastrer facilement dans une bibliothèque, se poser sur une étagère, sur un meuble… L’avantage, c’est qu’il est possible de placer l’objet de façon horizontale ou verticale.
Sonos a par contre fait l’impasse sur la connectique, qui se montre particulièrement pauvre. Pensée pour être pilotée en Wi-Fi, l’enceinte ne bénéficie même pas d’un port Jack qui se serait avéré extrêmement pratique lors d’une soirée, par exemple, pour permettre à n’importe qui de lancer la musique en provenance de son téléphone. Tant pis. À la place, on ne trouve finalement que la prise d’alimentation, et un emplacement Ethernet.
À l’intérieur, sous la grille qui couvre les détails techniques, la Play:3 embarque trois haut-parleurs, décomposés en un tweeter et deux médiums/graves. C’est deux de moins que sur la Play:5, qui s’équipe d’un second tweeter et d’un autre haut-parleur dédié aux basses.
Dans l’ensemble, le design de l’enceinte est simple et propre, mais l’objet manque de charme. Chez la concurrence, on trouve des modèles équivalents, mais plus travaillés esthétiquement. Heureusement, ce n’est pas le look qui compte vraiment ici.
Installation et logiciel
À la sortie de ce modèle, certains s’étaient montrés critiques concernant les difficultés parfois rencontrées pour installer la Play:3. Mais force est de constater que la fabricant a su redresser la barre au fil des mises à jour, car l’installation s’avère aujourd’hui d’une grande simplicité. Il suffit désormais de la brancher en secteur, de télécharger l’application Sonos sur votre ordinateur ou votre smartphone, et de vous laisser guider à travers les étapes. Mises à jour comprises, l’installation ne nécessite pas plus de 10 minutes.
Depuis peu, les produits Sonos sont même pilotables directement depuis l’application Spotify, ce qui rend leur utilisation encore plus simple pour les utilisateurs du service de streaming. Dans tous les cas, l’application Sonos permet de lier des bibliothèques multimédias, et vous ne devriez rencontrer aucun problème pour écouter toute votre musique.
Le choix d’un système Sonos, c’est également l’accès au multiroom. En effet, l’application permet facilement d’associer/dissocier plusieurs produits de la marque, et de pouvoir ainsi piloter l’ensemble des enceintes de votre domicile depuis votre smartphone. L’installation reste tout aussi simple. Pour les béotiens en la matière, il est tout de même bon de noter que les grands fabricants de systèmes multiroom tels que Bose ou Sonos proposent des solutions fermées. Cela signifie qu’une fois que vous commencez avec une marque, il faut continuer dans son écosystème de produits, les autres n’étant pas compatibles.
Qualité audio
Chez certains constructeurs, on reconnait une signature dans la réponse en fréquences, avec des basses qui peuvent être, par exemple, préaccentuées afin de fournir un effet plus profond. Avec la Sonos Play:3, la signature est synonyme de linéarité puisque la réponse en fréquences est pratiquement parfaite, que ce soit dans les graves, les médiums ou les aigus.
Notons tout de même que, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, les extrêmes aigus chutent à partir de 16 KHz. Bref, la réponse en fréquences est excellente, et permet à la Play:3 de se classer comme l’une des meilleures enceintes en activité, du moins en matière de linéarité.
À 60 Hz et pour 10 % de distorsion (harmonique 3), on mesure un niveau acoustique maximum à 87 dB, soit une bonne performance. À 80 Hz, on relève 86 dB , et 90 dB à 100 Hz. Il y a très peu de modifications du signal lié au haut-parleur.
Conclusion
La Sonos Play:3 n’est pas la plus récente des enceintes du constructeur, mais c’est peut-être le meilleur compromis de la marque entre le budget des consommateurs et la qualité sonore. La réponse en fréquences de ce produit est remarquable. Elle se montre de plus extrêmement simple à installer, à intégrer partout grâce à des dimensions contenues, et son pilotage via smartphone est un jeu d’enfants. On regrette cependant que l’ensemble soit si chiche en connectique.