Présent dans l’univers audio de longue date, Sony ne se contente pas de baladeurs audio, mais dispose d’une gamme complète de casques et écouteurs. L’un de ses derniers produits, présenté à l’IFA en septembre 2016, n’est autre que le MDR-1000X. Un casque circum-aural au positionnement premium, doté d’un système de réduction active du bruit, d’une connectivité Bluetooth et d’une puce NFC. Est-il capable de rivaliser avec les ténors de sa catégorie ? Ce MDR-1000X est passé entre nos mains pour un test complet.
En résumé
Positionné sur le segment haut de gamme, le Sony MDR-1000X tient sans peine ses promesses. Il assure une belle prestation aussi bien lorsqu’il est utilisé en Bluetooth que lorsqu’il est connecté à un lecteur musical avec un cordon jack. Il restitue un son équilibré et, surtout, la marque nippone se hisse désormais parmi les marques capables de fournir un système d’annulation de bruit active convaincant. On apprécie tout particulièrement la possibilité offerte à l’utilisateur de définir les bruits ambiants qu’il souhaite entendre à la carte. Une réussite qui convaincra les mélomanes, pour peu que leur budget le leur permette.
Note technique
Les plus et les moins
- Finition très soignée
- Système d'annulation de bruit active performant
- Commandes tactiles pratiques
- Réponse en fréquence légèrement perfectible dans les aigus
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Dès l’ouverture de son coffret, on sent que le MDR-1000X se veut un casque haut de gamme, dédié non pas à des amateurs de casques conçus comme des accessoires de mode, mais tourné vers des mélomanes pour qui la sobriété est de rigueur. Pas d’extravagances chez ce casque, donc. Les lignes sont aussi épurées que les coloris (beige ou noir) sont neutres. On apprécie le choix de matériaux robustes, l’arceau mêlant métal et plastique épais.
Bon point pour ce casque, ses coussinets pivotent verticalement et horizontalement, ce qui leur permet de s’adapter facilement à leur porteur. Ils disposent, à gauche, de boutons physiques dédiés à l’activation de l’annulation de bruit active, mais aussi à celle de l’écoute du son environnant (profil normal ou voix). Il sont aisément repérables sous le doigt grâce à de petits taquets.
L’écouteur droit accueille quant à lui un système de contrôles tactiles. Le casque embarquant un micro, un clic au centre de l’oreillette permet de prendre un appel ou, pendant l’écoute musicale, sert de bouton Play/Pause. Un glissement vers le haut ou le bas permet de régler le volume, tandis qu’un swipe horizontal sert à passer à la chanson suivante ou précédente. Mieux, un capteur de proximité placé à droite permet, lorsque l’on pose la paume sur l’oreillette, de baisser (presque) instantanément le volume sonore. Un petit bip signale d’ailleurs que le mouvement a bien été pris en compte.
L’arceau du 1000X est quant à lui bien rembourré, même si l’on se prend à regretter qu’il ne le soit pas légèrement plus, compte tenu du poids de l’appareil. Ce n’est pas une surprise, compte tenu des technologies qu’il embarque et de son format supra-aural : il pèse la bagatelle de 302 grammes d’après nos mesures. Il a beau ne pas compter parmi ces casques que l’on oublie porter au bout de quelques minutes, il contient sa force d’appui à 571 gf, quand d’autres s’envolent à près de 700 gf pour des poids inférieurs. Cette donnée, combinée à des coussinets en cuir très agréables à porter, fait de ce casque un appareil très agréable à utiliser.
Ajoutons que le MDR-1000X est livré dans une pochette semi-rigide et zippée au sein de laquelle le casque peut être transporté. Celui-ci se plie facilement et un schéma placé au fond de la pochette se charge de guider l’utilisateur pour qu’il range correctement l’appareil. Il est en outre livré avec un câble filaire pouvant remplacer le Bluetooth, mais aussi avec un adaptateur dédié aux prises des avions. Un câble micro-USB fourni permet de charger le casque.
Et la mise en service dans tout cela ? Pour les détenteurs d’un smartphone doté d’une puce NFC, l’opération est très simple : il suffit de placer le téléphone à proximité de la puce du 1000X , sur son oreillette gauche (un pictogramme en signale l’emplacement), pour connecter le casque en Bluetooth. Pour les autres, il faudra passer par une recherche manuelle, toutefois rapide, après avoir appuyé quelques secondes sur le bouton de mise en marche. Dommage tout de même que ce casque, dont on verra les performances un peu plus bas, ne soit pas couplé à une application mobile permettant notamment à l’utilisateur de régler plus finement l’intensité de l’annulation de bruit active, ou encore de jouer avec un égaliseur en créant des profils personnalisés.
On ne peut évoquer le confort apporté par un casque à son porteur sans évoquer la perturbation, c’est-à-dire à la fuite sonore à l’extérieur du casque. Le MDR-1000X se montre ici excellent, ne laissant passer que très peu de son dans les graves (sous les 200 Hz), mais aussi dans les aigus (au-dessus des 4 kHz). Le casque laissera passer un peu plus de décibels dans les médiums, mais en retiendra une bonne partie. Autant dire qu’à moins de pousser le volume d’écoute très haut, vous ne dérangerez pas votre voisin de train ou d’avion.
La qualité audio
Le Sony MDR-1000X peut être utilisé en filaire, notamment en cas de panne de batterie. Les mesures réalisées sur l’appareil montrent une bande passante moyenne, qui vaut au casque une note assez basse. En cause, des aigus chutant à partir de 2 KHz, tandis que la restitution des graves à partir de 50 Hz et des médiums est très bonne. En témoigne la courbe ci-dessous, pratiquement linéaire. Quant à la distorsion, mesurée sur trois fréquences, elle ne montre qu’une petite faiblesse à 200 Hz. Celle-ci, légère, reste toutefois négligeable. Notez pour finir une sensibilité à 86 mV qui en fait un casque peu gourmand en énergie – il promet d’ailleurs 20 heures d’autonomie avec la réduction de bruit activée.
S’il peut être utilisé avec un cordon, le MDR-1000X est avant tout conçu pour être utilisé en Bluetooth. Nous l’avons noté dans sa configuration la plus « difficile », c’est-à-dire en Bluetooth et avec son système d’annulation de bruit active en fonctionnement. Bonne nouvelle pour les utilisateurs adeptes du sans-fil, la réponse en fréquences du casque est franchement meilleure lorsqu’il est utilisé en Bluetooth. S’il assure la restitution de basses à partir de 50 Hz, il présente une courbe presque linéaire jusqu’à 8 KHz, seuil au-delà duquel les aigus chutent sérieusement. On obtient ainsi un son plus riche, mais qui reste équilibré. Entre le son avec annulation de bruit active, qui reste le domaine de prédilection d’un tel casque, on retrouve d’ailleurs pratiquement les mêmes performances, du moins en Bluetooth : c’est ici un excellent point, assez rare pour être noté.
Toujours en Bluetooth, la sensibilité du MDR-1000X monte à peine, puisque nous l’avons mesurée à l’excellent score de 96 mV. Quant à la distorsion, elle est similaire à celle que l’on observe à l’écoute filaire, et sa présence à 200 Hz reste franchement négligeable.
L’isolation
En tant que casque fermé et circum-aural, le Sony MDR-1000X est conçu pour fournir une bonne isolation passive, c’est-à-dire assurée mécaniquement par sa forme. À ce petit jeu, il est en effet efficace, et fournit de bons résultats à partir de 500 Hz, filtrant assez mal les graves. Toutefois, il est tout particulièrement efficace dans les médiums et les aigus. Un QC 35, chez Bose, sera légèrement plus performant dans les extrêmes aigus, mais on ne peut que louer ici les performances assurées par Sony.
En revanche, le système d’isolation de bruit active se montre efficace lorsque le casque est porté dans un environnement où dominent les fréquences graves. Le 1000X les atténue correctement, à partir de 250 Hz, et même mieux que certains concurrents. Il se comporte bien dans les médiums, et brille dans les aigus, qui sont tout particulièrement atténués. Bonne nouvelle donc pour les usagers du métro.
Conclusion
Positionné sur le segment haut de gamme, le Sony MDR-1000X tient sans peine ses promesses. Il assure une belle prestation aussi bien lorsqu’il est utilisé en Bluetooth que lorsqu’il est connecté à un lecteur musical avec un cordon jack. Il restitue un son équilibré et, surtout, la marque nippone se hisse désormais parmi les marques capables de fournir un système d’annulation de bruit active convaincant. On apprécie tout particulièrement la possibilité offerte à l’utilisateur de définir les bruits ambiants qu’il souhaite entendre à la carte. Une réussite qui convaincra les mélomanes, pour peu que leur budget le leur permette.