En résumé
La gamme des Galaxy S est rapidement devenue une référence dans l’univers Android, et cela ne devrait pas changer avec la fournée 2016. Outre l’élégance et l’originalité que lui confère son écran incurvé, le Galaxy S7 Edge profite d’un équipement résolument haut de gamme et bien exploité, à l’exception peut-être de sa batterie de 3600 mAh qui déçoit un peu en usage continu, et d’un petit problème de directivité pouvant gêner la réception dans les zones mal couvertes. Rien ne résiste en effet à l’Exynos 8890. Les gamers et autres consommateurs de médias pourront en outre profiter d’un bel écran Super AMOLED QHD aux couleurs maîtrisées et d’une sortie audio soignée, et cela sans avoir à se soucier du stockage. Le port microSD fait finalement son retour dans la série S, comme l’étanchéité d’ailleurs. Il pourra de plus servir au stockage des vidéos 4K filmées avec l’appareil photo de 12 mégapixels, lequel produit aussi des photos de grande qualité, de jour comme de nuit.
Note technique
Les plus et les moins
- Design élégant et original
- Puissance de l'Exynos 8890
- Appareil photo à l'aise de jour comme de nuit
- Écran incurvé plus joli que pratique
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Déclinaison avec écran incurvé du premier flagship 2016 de Samsung, le Galaxy S7 Edge se démarque en outre par son format un peu plus imposant. Il réduit ainsi l’écart avec la série Note. Une bonne chose compte tenu du triste sort connu par le Galaxy Note 7, même s’il ne fera pas aussi bien dans tous les usages. Plus de détails dans notre test complet.
C’est désormais une habitude chez Samsung. Depuis le Galaxy Note 4, les flagships n’arrivent plus seuls, mais en duo. Le Galaxy S7 ne fait pas exception. Il était accompagné pour son lancement d’une déclinaison Edge dotée d’un écran, QHD toujours, mais surtout incurvé et un peu plus grand aussi. La diagonale passe ainsi de 5,1 à 5,5 pouces, sans oublier de tirer la capacité de la batterie vers le haut pour compenser : 3600 mAh, contre 3000 mAh. La liste des changements s’arrête là, si l’on oublie les fonctions Edge ajoutées au duo TouchWiz-Android 6.0 Marshmallow.
Les autres composants sont bel et bien identiques, à commencer par le SoC. Il s’agit donc là aussi d’un Exynos 8890, toujours accompagné de 4 Go de RAM. La capacité de stockage atteint de son côté 32 Go et peut être étendue via un port microSD. Le Galaxy S7 Edge inclut en outre un appareil photo avec technologie DualPixel de 12 mégapixels au dos et un second de 5 mégapixels à l’avant, où se trouve également un lecteur d’empreintes. Pas de différences du côté des connectiques non plus. La prise jack et le port USB-C répondent à nouveau présents, tout comme la certification IP68 pour l’étanchéité.
L’ergonomie et le design
Fort du succès des Galaxy S6, Samsung s’est plus ou moins contenté de nous resservir le même design en 2016. Difficile de le lui reprocher puisqu’il est élégant. Mais nous aurions apprécié un peu plus de changements, même si l’étanchéité est évidemment bienvenue et que l’appareil photo plus écrasé, combiné aux arrondis plus marqués aux extrémités du capot, améliore son confort. Le Galaxy S7 Edge, même avec son écran de 5,5 pouces, reste donc un smartphone agréable à utiliser, autant qu’à exhiber. Aujourd’hui encore, l’écran incurvé fait son petit effet ! Il faudra en revanche redoubler d’attention pour éviter les chutes puisqu’il est aussi plus exposé qu’un écran lambda en cas de chute. Comme si la chasse quotidienne aux traces de doigt ne suffisait pas…
C’est évidemment l’inconvénient du verre que l’on trouve à l’avant, pour protéger l’écran ou encore le lecteur d’empreinte en dessous, mais aussi au dos, alors que les tranches restent en métal. Écran incurvé oblige, celles de gauche et de droite sont particulièrement fines et suffisent tout juste à accueillir, respectivement, le bouton d’alimentation et ceux du volume. Le tiroir SIM, allongé pour le retour du port microSD, profite de l’élargissement du cadre à l’extrémité haute, avec un premier micro. La tranche du bas regroupe la prise jack, le port microUSB, un second micro et le haut-parleur. Rien de très original ni de réellement pratique puisque le son finit bien souvent étouffé derrière l’index lorsque le smartphone est tenu en mode paysage. Autrement dit, pendant la lecture vidéo ou les parties de jeux.
Soulignons d’ailleurs que l’écran incurvé peut aussi devenir problématique dans ces deux cas, ou avec les contenus en plein écran de manière générale. L’image est déformée au niveau des bordures et les chances d’appuyer dessus sans le vouloir sont plus nombreuses. Aussi joli soit-il, le Galaxy S7 Edge ne conviendra donc pas forcément à tous les utilisateurs.
L’écran
En plus d’être incurvé, l’écran du Galaxy S7 Edge offre un rendu parmi les meilleurs. Il arrache notamment la meilleure note pour sa définition de 532 ppp, grâce à une résolution de 2560 x 1440 pixels pour une diagonale de 5,5 pouces. C’est simple, il faudra sortir la loupe pour distinguer les pixels. Super AMOLED oblige, le contraste est également très bon avec un taux de 440:5 (relevé avec la luminosité à 5 %), mais la contrepartie se paie du côté du gamma ou, autrement dit, de la restitution de l’échelle des gris. Même en dehors des noirs, où les LED sont tout simplement éteintes, le Galaxy S7 Edge peine à ajuster sa luminosité et brûle les détails dans les zones claires. Du côté des couleurs, il est bon de constater que Samsung est parvenu à corriger les problèmes de saturation qui pouvait irriter les rétines les plus sensibles sur les premiers écrans Super AMOLED. La colorimétrie est donc excellente. Une légère dérive a été constatée dans le bleu et le jaune, mais le delta U’V’ moyen se maintient à 0,008 seulement, bien en dessous de la moyenne de 0,019.
Il sera en outre possible de profiter des qualités de l’écran du Galaxy S7 Edge sans se trouver en face. Sa directivité est peu marquée. La luminosité, mesurée à 263 cd/m² en face, chute évidemment à mesure que l’inclinaison augmente, mais beaucoup moins rapidement que la moyenne. Nous avons mesuré une perte de 5 % seulement à 15°, puis de 49 % à 45°. C’est même un peu moins que sur l’iPhone 7 Plus, qui fait partie des références en la matière.
L’interface utilisateur
Galaxy oblige, le Galaxy S7 Edge est livré avec Android. La version installée est la 6.0.1 Marshmallow et elle est évidemment accompagnée de l’interface de Samsung. Mettons fin aux préjugés tout de suite. Si la profusion d’applications et de fonctions a longtemps pesé sur la fluidité et la navigation, ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’ensemble est mieux optimisé et permet, avec la configuration solide du smartphone en soutien, une réactivité à toute épreuve alors que l’interface est plus claire et aérée, bien que toujours chargée. Samsung a donc toujours la main lourde, et se permet même d’étoffer encore son offre.
Nous retrouvons évidemment le panneau d’actualités à gauche du bureau (même si Upday remplace Flipboard), les thèmes personnalisables ainsi que la suite Office de Microsoft, mais avec les Galaxy S7 arrivent notamment Always On. Une fois activée, l’option permet de garder l’heure et même un compteur de notifications sur l’écran en veille pour les coups d’œil rapides. Les gamers pourront en outre profiter d’un système de rangement automatique pour les jeux, avec quelques paramètres pour les alertes et les performances en prime, en plus d’une boîte à outils flottante qui facilitera notamment les captures d’écran en jeu (image unique et vidéo). Pas indispensable, mais pratique pour partager ses astuces ou simplement frimer sur YouTube.
Le Galaxy S7 Edge profite évidemment aussi de fonctions spécifiques et (plus ou moins) liées à ses bords incurvés, à commencer par une “Horloge de nuit” un peu moins complète, mais moins énergivore que l’écran Always On évoqué plus tôt. À noter que la première est prioritaire sur le second, mais il est possible de définir une plage horaire pour s’éviter la bascule manuelle au quotidien. Le reste est concentré dans un volet accessible à l’aide d’un bouton flottant dont il est possible de modifier le côté et la hauteur pour plus de commodité. Autrement dit, le système des Galaxy S6 Edge a été conservé, mais enrichi au passage.
Aux raccourcis vers les contacts et applications s’ajoutent finalement des mini applications variées, offrant enfin une vraie utilité à ce volet sous-exploitée par le passé. Samsung en livre une demi-douzaine et d’autres sont téléchargeables. L’ensemble est de plus joliment mis en scène avec un effet de transparence plus ou moins prononcé, au choix. Nous regrettons toutefois toujours autant le choix d’une bordure intégrée à l’écran plutôt que celui d’une bordure dans son prolongement, comme celle du Galaxy Note Edge, qui pouvait ainsi rester active en tout temps.
On en vient finalement à se demander pourquoi ce volet est encore réservé à la gamme Edge alors qu’il pourrait être intégré à n’importe quel smartphone… Cela étant, l’interface de TouchWiz reste agréable et suffisamment proche de celle de Google pour permettre aux non-initiés de s’y faire assez rapidement, même si sa maîtrise totale demandera un peu de temps.
Les performances
Samsung a fini par se tailler une solide réputation dans le domaine des semi-conducteurs avec ses Exynos et celui du Galaxy S7 Edge, numéroté 8890, s’est montré largement à la hauteur. Le contraire aurait été d’autant plus décevant qu’il intègre le premier coeur customisé de la firme, qu’elle a baptisé Mongoose et intégré par quatre aux côtés d’autant de cœurs Cortex-A53 afin d’optimiser le rendement du CPU en fonction des ressources que demandent les applications. Face au test de notre Labo, qui consiste à lancer des séquences d’items plus ou moins nombreux à afficher, le Galaxy S7 Edge s’en tire avec un framerate de 5 images par seconde au niveau le plus élevé : 20000 items. Cela peut paraître peu, mais il se classe en réalité juste derrière l’iPhone 7 Plus, roi des performances sur cette fin d’année 2016, avec 17 images par seconde. C’est donc un très bon score.
Le Galaxy S7 Edge ne s’en sort pas mal non plus en traitement graphique grâce au Mali-T880 MP12 fourni par ARM, comme en témoignent les benchmarks spécialisés dont vous trouverez les résultats ci-dessous à titre indicatif.
La photo et la vidéo
Les Galaxy S6 ont placé la barre haut en matière de photo. Qu’à cela ne tienne, Samsung a tout de même décidé de changer radicalement sa formule. Exit le capteur 16 mégapixels et retour à un… 12 mégapixels ! Il fallait oser, mais le risque paye. Les pixels grand format, combinés à l’optique 26 mm ouvrant à f/1.7, permettent au Galaxy S7 Edge d’obtenir d’excellents résultats en sensibilité. La gestion du bruit est remarquable, avec un niveau relativement stable autour de 25 dB malgré les variations de luminosité. Le temps d’exposition y est en revanche sensible et monte à 75 ms en très faible luminosité, augmentant les risques de flou. De plus, cette baisse de résolution salvatrice n’impacte que légèrement le niveau de détails et le piqué, toujours très bon avec 1503 paires de lignes relevées sur la hauteur de l’image. C’est même l’un des meilleurs résultats obtenus au Labo. En comparaison, l’iPhone 7 Plus n’en délivre que 1425. C’est donc carton plein pour le capteur 12 mégapixels.
L’optique du Galaxy S7 Edge ne démérite pas non plus malgré des problèmes de distorsion marqués, tout comme son flash qui brille particulièrement par sa précision à longue distance (mais surexpose à 1 mètre). Les résultats sont en revanche moins glorieux en colorimétrie. Le smartphone parvient à restituer des couleurs relativement fidèles en lumière du jour, comme en témoigne le dE de 5,8 obtenu par le Labo, mais trébuche sous éclairage artificiel. Le dE monte à 6,9 et 10,3 sous l’effet des lumières fluo et tungstène. La balance automatique des blancs peine en outre à faire son travail correctement, en présence de jaune clair principalement, mais aussi de bleu et de vert clair dans une moindre mesure. Soulignons toutefois que Samsung inclut avec son application un mode Pro assez complet et fonctionnel qui permet, entre autres, de corriger la balance des blancs manuellement si besoin.
Le rendu audio
Avec un unique haut-parleur placé sur la tranche inférieure, le Galaxy S7 Edge ne sauvera pas une soirée à lui seul, mais il ne s’en sort pas trop mal. Le Labo a mesuré un volume maximal de 70 dB en sortie. C’est principalement la réponse en fréquences qui le pénalise, avec une grosse faiblesse dans les graves. Les médiums et les aigus sont en revanche mieux restitués.
Comme toujours sur smartphone, il reste toutefois préférable d’utiliser un casque pour profiter d’une écoute de qualité. C’est même d’autant plus vrai que la prise jack offre ici des résultats parmi les meilleurs, si ce n’est pour la distorsion. Rien à redire sur le rapport signal/bruit, pas plus que sur la diaphonie et la linéarité. Notez une sensibilité très légèrement élevée, mesurée à 179,5 mV.
Les écouteurs intra fournis avec le smartphone n’offrent pas une prestation ridicule dans l’ensemble. Mais ils ne permettent pas de profiter au mieux de la très bonne sortie casque en raison de faiblesses marquées sur les extrêmes aiguës. Nous conseillons donc aux mélomanes d’opter pour un autre casque.
La qualité de réception (performances radio)
Aussi complet soit-il, le Galaxy S7 Edge n’en oublie sa fonction principale qui est de communiquer depuis n’importe où ou presque. Il se montre ainsi particulièrement sensible et s’accroche au moindre signal. La forte directivité de ses antennes risque en revanche d’occasionner des coupures en cas de déplacement dans les zones mal couvertes, avec un seul relais.
L’autonomie
La batterie de 3600 mAh du Galaxy S7 Edge laissait attendre beaucoup, mais ses résultats ne sont pas tout à fait à la hauteur. Il aura suffi de 4h46 pour que le smartphone succombe lors notre test maison, lequel consiste en une sollicitation moyenne, mais ininterrompue du CPU avec l’écran en luminosité moyenne. C’est d’autant plus décevant que le Galaxy S7 a tenu plus de 7h, comme l’iPhone 7.
Il est toutefois important de noter que le protocole du Labo est assez loin du scénario d’usage classique, et que nous comptons très prochainement l’enrichir d’autres essais. De plus, notre protocole actuel ne favorise pas vraiment les modèles dotés d’écran Amoled, comme c’est le cas pour ce Galaxy S7 Edge. En pratique, vous ne devriez avoir aucun mal à tenir une journée, même en usage intensif. Avec un peu de modération, les deux jours sont envisageables.
Conclusion
La gamme des Galaxy S est rapidement devenue une référence dans l’univers Android, et cela ne devrait pas changer avec la fournée 2016. Outre l’élégance et l’originalité que lui confère son écran incurvé, le Galaxy S7 Edge profite d’un équipement résolument haut de gamme et bien exploité, à l’exception peut-être de sa batterie de 3600 mAh qui déçoit un peu en usage continu, et d’un petit problème de directivité pouvant gêner la réception dans les zones mal couvertes. Rien ne résiste en effet à l’Exynos 8890. Les gamers et autres consommateurs de médias pourront en outre profiter d’un bel écran Super AMOLED QHD aux couleurs maîtrisées et d’une sortie audio soignée, et cela sans avoir à se soucier du stockage. Le port microSD fait finalement son retour dans la série S, comme l’étanchéité d’ailleurs. Il pourra de plus servir au stockage des vidéos 4K filmées avec l’appareil photo de 12 mégapixels, lequel produit aussi des photos de grande qualité, de jour comme de nuit.