Test Labo

Test Labo du Samsung Galaxy A3 (2016) : un compact efficace

01 mars 2016
Par Laure Renouard
Test Labo du Samsung Galaxy A3 (2016) : un compact efficace

En résumé

Note LABOFNAC

Le Galaxy A3 est certes le plus petit et le moins bien équipé de la famille A 2016 signée Samsung. Il récolte pourtant une très bonne note, en raison de sa prestation très équilibrée. Même si sa définition n’est pas exceptionnelle et ses performances réseau un peu justes, il présente un bel écran, assure des performances très honorables dès lors que l’on ne le sollicite pas excessivement, et son appareil photo sera suffisant pour les clichés du quotidien. Ajoutez à cela une bonne autonomie ainsi qu’un design séduisant et vous obtenez là un smartphone à bas prix qui n’est pas à négliger.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Bonne autonomie
  • Design soigné
Les moins
  • Performances radio en retrait
  • Manque de puissance

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone

Notre test détaillé

Avant même les Galaxy S7 et S7 edge, Samsung a lancé, début 2016, une nouvelle fournée de smartphones de milieu de gamme. Déclinaison petit format des Galaxy A5 et A7, le Samsung Galaxy A3 est naturellement le moins bien équipé de la fratrie. Est-il pour autant une option à négliger ? La réponse dans ce test, après passage de ce Galaxy A3 au Labo Fnac.

Cadet de la série Galaxy A 2016, le Galaxy A3 est également le plus petit d’entre eux. Le smartphone, doté d’un pourtour métallique et d’un dos vitré, présente un écran AMOLED de 4,7 pouces à la définition HD 720p. Sous son capot repose un SoC Exynos 7578 fabriqué par Samsung, soit un CPU à quatre cœurs cadencés à 1,5 GHz et un GPU Mali-T720MP2. Le tout est adossé à 1,5 Go de RAM. Le Galaxy A3 2016 embarque une mémoire de stockage de 16 Go, mais aussi un port microSD, est compatible avec les réseaux 4G et s’appuie sur une batterie de 2300 mAh. Comptez également un appareil photo dorsal de 13 mégapixels et sur un capteur de 5 mégapixels en façade. Le tout dans un boîtier compact de 134,5 x 65,2 x 7,3 mm pour un poids plume de 132 grammes.

L’ergonomie et le design

Bien qu’il soit le plus compact et le plus modestement équipé des Galaxy A, le Samsung Galaxy A3 bénéficie d’efforts notables de la part de son constructeur. Pas de plastique ici, mais un dos vitré (Gorilla Glass) légèrement bombé est similaire à la vitre recouvrant son écran. On aurait certainement pu faire mieux en termes de largeur desdites bordures, mais il faut avouer que l’ensemble est plaisant à l’œil est qu’un petit format comme celui de l’A3 l’est autant en main.

Samsung Galaxy A3 (2016)

Son bouton physique – sans capteur d’empreintes, dommage – situé sous l’écran tombe bien sous le pouce, de même que sa touche d’allumage, sur son côté droit. Moins pratique, les boutons de réglage du volume sont situés tout en haut de sa tranche gauche, et sont moins accessibles pour les droitiers. Remarques pour finir que les ports micro-USB (pas d’USB Type-C ici) et prise jack 3,5 mm sont situés sous le smartphone, et que son appareil photo dépasse légèrement de sa coque arrière.

Samsung Galaxy A3 (2016)

Quelles qu’en soient les faiblesses, le Galaxy A3 est la preuve que Samsung, qui a souvent délaissé le design de ses terminaux d’entrée de gamme, est capable de produire des appareils aux finitions plus que correctes.

L’écran

Le Samsung Galaxy A3 2016 présente un écran de 4,7 pouces à la définition de 1280 x 720 pixels. C’est d’ailleurs de la HD 720p que l’on retrouve chez des appareils un peu plus haut de gamme, tels les Xperia Compact chez Sony. D’après nos relevés, il n’affiche pas tout à fait une résolution de 309 ppp, mais de 299 ppp. Quoi qu’il en soit, c’est largement suffisant pour la majorité des usages, même si l’avènement des smartphones aux écrans QHD classe l’A3 parmi les appareils corrects, sans plus.

Gamut du Samsung Galaxy A3

 

Gamut du Samsung Galaxy A3

Ce Galaxy A3 rattrape cette faiblesse relative grâce à une restitution des couleurs plus que correcte. Le smartphone obtient ici une note de 8/10 grâce à un delta U’V’ moyen relativement faible de 0,018. Il est notamment tiré vers le bas par des rouges qui ont tendance à s’écarter du gamut de référence, mais de manière relativement faible. Les autres couleurs sont relativement bien restituées. Dans la même mouvance, cet écran – Super AMOLED, rappelons-le – présente un contraste satisfaisant. À 5 % de luminosité, il obtient ainsi un contraste de 372:1, ce qui permet d’espérer lire du texte affiché en noir sur fond blanc aussi confortablement que le permet son petit format. Cette bonne prestation se dégrade toutefois lorsque l’on évalue de gamma de notre Galaxy A3 2016, qui n’obtient qu’une petite moyenne. Son écran restitue difficilement les nuances de gris. Elles manquent de luminosité dans les teintes moyennes, qui auront tendance à être peu discernables à l’œil.

Vue angulaire (blanc) avec le Samsung Galaxy A3

 

Vue angulaire (blanc)

Vue angulaire (noir) avec le Samsung Galaxy A3

 

Vue angulaire (noir)

Hormis ce gamma modeste, le Galaxy A3 présente un écran très correct. Sa note est d’ailleurs propulsée vers le haut grâce à ses bons angles de vision. Il perd ainsi 30 % de luminosité lorsqu’il est incliné à 30° et 60 % lorsqu’il est observé depuis un angle de 45°. Comprenez que pour une luminosité de face à 219,3 cd/m2, il passe à 184,7 cd/m2 à 15°, à 140 cd/m2 à 30° et tombe à 79,6 cd/m2 à 45°. Au-delà de cet angle, la luminosité baisse trop pour que cet écran reste lisible : dommage pour votre voisin de métro un peu trop curieux du contenu de vos messages.

Fidelité des couleurs
8
Contraste et progressivité
6
Directivité
8
Densite des pixels
1

L’interface utilisateur

Sorti sous Lollipop, une version vieillissante d’Android, alors même que les autres smartphones de la série ont eu droit d’emblée à Marshmallow, le Galaxy A3 2016 est passé courant 2016 sous Android 6.0.1. Les changements d’interfaces sont certes mineurs, mais la gestion des permissions et les améliorations en termes d’économie d’énergie ont fait leur apparition, ce qui reste notable.

samsung-galaxy-a3-interface

Pour le reste, ce Galaxy A3 2016 ne surprend guère. Le smartphone affiche une interface TouchWiz on ne peut plus classique. Icônes arrondies, tiroir d’applications et panneau de notifications grisé sont donc de la partir. Comme tous les Galaxy depuis la génération S6, les applications Microsoft (suite Office) sont installées sur le smartphone, et l’application S Health se charge du suivi d’activité de l’utilisateur. Petit point à noter, tout particulièrement pour les utilisateurs d’appareils Bluetooth : le smartphone est facilement appairable aux terminaux compatibles puisqu’il est équipé d’une puce NFC.

samsung-galaxy-a3-interface-2

Les performances

Le Galaxy A3, rappelons-le, est doté d’un SoC Exynos 7578 à quatre cœurs (Cortex-A53 à 1,5 GHz) incluant une puce graphique Mali-T720 MP2, le tout adossé à 1,5 Go de RAM. Inutile de préciser que l’on ne s’attendait pas à des performances à la hauteur d’un Exynos 8890, ce que confirment les tests du Labo. S’il obtient 6,3/10 en la matière, c’est essentiellement parce qu’il se comporte très bien lorsque son CPU est très peu sollicité. Il affiche un temps de réponse de 69,6 ms (14 fps), tandis que des usages simples font bondir son temps d’exécution à 182 ms (5 fps). Les tâches les plus complexes, par exemple des jeux gourmands, pour s’envoler à 427,4 ms. On tombe alors à 2 tout petits fps.

Nous avons également fait passer à ce Galaxy A3 un échantillon de tests permettant d’en évaluer les performances graphiques. Il obtient ainsi, pour 37 346 points sur AnTuTu, 4339 points sur le test 3D du benchmark. Il n’est pas vraiment plus impressionnant sur 3D Mark, chez qui il obtient respectivement 3714 points avec le test Ice Storm Extreme, 7590 points (Ice Stom Unlimited), 302 points (SlingShot ES 3.0) et 194 points (Sling Shot ES 3.1). Avec Epic Citadel, en 1280 x 720 pixels et en niveau de performances élevé, il monte à 46,7 fps. Le smartphone obtient, pour finir, un score de 9383 avec Basemark 1.1 en qualité moyenne et de 4297 en haute qualité.

La photo et la vidéo

Comme le Galaxy A5, le Galaxy A3 de Samsung est équipé d’un appareil photo dorsal de 13 mégapixels qui lui vaut une très bonne note. Ce dernier bénéficie en effet d’un bon piqué grâce à un nombre de paires de lignes par hauteur de 1472 LP/PH.

Mire de résolution du Samsung Galaxy A3

Mire de résolution du Samsung Galaxy A3

Les couleurs des clichés sont elles aussi convaincantes, puisqu’en lumière du jour, on obtient un deltaE de 5. Ce score est un peu plus élevé lorsque la lumière n’est pas naturelle, notamment lorsqu’elle tire vers le jaune, soit un deltaE de 6,9. On aura ainsi affaire à quelques écarts de couleurs sur des photos prises en intérieur.

Mire de colorimétrie Color Checker du Samsung Galaxy A3

Mire de colorimétrie Color Checker du Samsung Galaxy A3 : au centre des carrés, les couleurs capturées par le téléphone.

La balance des blancs est elle aussi correctement gérée, même si là encore, dans des environnements jaunes, on sent le Galaxy A3 légèrement peiner.

Résultats de balance des blancs du Samsung Galaxy A3

Résultats de balance des blancs du Samsung Galaxy A3

La sensibilité de ce capteur est du même acabit. Si ce paramètre vaut au Galaxy A3 une note de 8,1, c’est parce que le smartphone s’adapte plutôt bien aux différents niveaux de luminosité environnante. Avec un niveau de bruit de luminance moyen à 28,4 dB variant assez peu même lorsque la lumière décline, et un bruit de chrominance relativement peu élevé (10,2 dB en moyenne), le smartphone s’en tire avec les honneurs. Notez que le temps d’exposition dépasse à peine les 50 ms en basse lumière (EV6), ce qui devrait permettre d’éviter les flous de bougé.

Ce capteur est associé à une optique présentant quelques défauts mineurs. Un trouvera un léger taux de distorsion, tandis que le vignettage et les aberrations chromatiques sont pratiquement absents.

Quid du flash qui accompagne cet appareil photo ? Sans trop de surprise, il a tendance à surexposer le centre de l’image, mais conserve un peu de luminosité sur les bords de l’image à un mètre de distance (26 en L). S’il surexpose les clichés jusqu’à 4 mètres de distances, le flash du Galaxy A3 n’est pas assez puissant pour livrer une prestation convenable à une plus grande distance.

Terminons sur la vidéo, enregistrée en 1080p à 30fps. Rien de bien fou chez ce smartphone sans prétention.

Le rendu audio

Le Galaxy A3 (2016), sans grande prétention niveau son, en raison de son format compact, ne déçoit pas particulièrement. Ne comptez pas sur lui pour animer vos soirées avec son haut-parleur, qui ne montera pas au-delà de 65 dB pour un maximum de 10 % de distortion. Ce n’est pas un monstre de puissance, et il faut bien avouer que sa réponse en fréquence est assez médiocre. Sous les 200 Hz, les graves sont aux abonnés absents, les médiums manquent d’équilibre et les aigus chutent au-delà de 10 KHz. Bref, si vous regardez un sketch sur YouTube avec ce smartphone, tout ira bien, mais n’en faites pas une mini-enceinte d’appoint : il n’est pas fait pour cet usage.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac

Côté prise jack, le Galaxy A3 fait légèrement mieux qu’avec ses haut-parleurs. Il souffre d’une distorsion un peu élevée, d’une diaphonie un peu maigre, mais compense tout cela par une bonne linéarité de sa réponse en fréquence et un bon rapport signal/bruit. Son niveau acoustique moyen est de 99,1 dB tandis que son niveau de sortie maximal est de 145,5 mV.

Qualité audio
7.2

La qualité de réception (performances radio)

Le Samsung Galaxy A3 2016 est compatible avec le réseau 4G hexagonal – c’est désormais une exigence, même en entrée de gamme – et ses antennes, pourtour métallique oblige, sont situées sous des bandes de plastique. On note toutefois une tendance du smartphone à avoir besoin de se trouver bien en face de l’antenne à laquelle il se connecte pour capter correctement : dans la pratique, et sans savoir où ces antennes se situent, le smartphone risque d’avoir de subir quelques instabilités de réseau. Sa sensibilité, correcte, lui permet de se connecter sans problème dans des zones bien couvertes, mais le smartphone peinera davantage dans les zones mal desservies.

Communication
5.6

L’autonomie

Équipé d’une batterie de 2300 mAh, le Samsung Galaxy A3 2016 présente une autonomie très correcte, d’après notre test maison. Il parvient ainsi à tenir 5h18 sans connexion réseau et avec une sollicitation modérée de son CPU, ce qui lui permet d’obtenir un 7/10. Retenons qu’à l’usage, l’appareil parvient à tenir sans peine une journée et demie loin de son chargeur, voire un peu plus chez les utilisateurs modérés. Nous travaillons de notre côté à l’élaboration d’un nouveau protocole de test de l’autonomie afin d’évaluer les smartphones avec des scénarios plus divers.

Autonomie
2
Temps de charge
02:02:00

Conclusion

Note LABOFNAC

Le Galaxy A3 est certes le plus petit et le moins bien équipé de la famille A 2016 signée Samsung. Il récolte pourtant une très bonne note, en raison de sa prestation très équilibrée. Même si sa définition n’est pas exceptionnelle et ses performances réseau un peu justes, il présente un bel écran, assure des performances très honorables dès lors que l’on ne le sollicite pas excessivement, et son appareil photo sera suffisant pour les clichés du quotidien. Ajoutez à cela une bonne autonomie ainsi qu’un design séduisant et vous obtenez là un smartphone à bas prix qui n’est pas à négliger.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio
Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste