En résumé
Si l’on devait conclure sur ce RX100 Mark 4 sans prendre en compte les antécédents de la gamme, il aurait eu droit à un concert de louanges. Mais quand on plonge dans l’arbre généalogique de la marque, on se sent davantage séduit par son plus proche cousin, le RX100 M3, qui fait mieux sur nos mesures de fidélité des couleurs, d’optique ou de résolution. En misant sur une innovation technique (la mémoire associée au capteur), le boîtier gagne en réactivité mais doit se contenter de notes un peu moins bonnes que celles de son illustre devancier. Notez tout de même que dans l’absolu, le RX100 IV reste un excellent produit.
Note technique
Les plus et les moins
- Réactivité
- Excellente résolution
- Fidélité des couleurs en lumière du jour
- Et...toujours pas de tactile
- Vignettage en téléobjectif
Notre test détaillé
Sony en est déjà à la quatrième itération de son célèbre RX100, un compact expert qui a fait ses preuves depuis son lancement en 2011. À chaque nouvelle version, les changements sont mineurs, mais le produit s’améliore sans cesse. Ce RX100 IV prolonge-t-il le succès de la gamme ? Réponse dans ce test.
Sony renouvelle à toute vitesse sa gamme RX100, et propose ici, déjà, son quatrième modèle. Pour chaque édition, quelques changements mineurs interviennent, et c’est ici aussi le cas. Le constructeur vante cette fois son nouveau capteur BSI CMOS de 1” (20,1 mégapixels), auquel il a directement intégré de la mémoire DRAM. Cela permet en théorie au boîtier d’enregistrer plus rapidement, de proposer des ralentis vidéo jusqu’à 40x, ainsi qu’une vitesse d’obturation de 1/32000 s.
L’ergonomie et le design
En matière de design, le RX100 IV ne se démarque pas de ses petits prédécesseurs. Il ressert la même recette esthétique que pour le modèle précédent. Il n’est ainsi pas rare de confondre ce boîtier avec le troisième du nom, et vice versa.
La seule chose qui change en matière d’ergonomie, c’est finalement le viseur électronique qui passe de 1,44 à 2,36 mégapixels, et qui apporte théoriquement un confort supplémentaire. Le constructeur n’apporte autrement pas de modifications particulières, et on regrette notamment que l’écran tactile ne soit toujours pas de la partie.
Le produit conserve également des dimensions presque similaires (101,6 x 58,1 x 41 mm) à celles de son prédécesseur, prenant seulement quelques grammes au passage, à 298 grammes avec la batterie.
L’optique
Sony a changé de formule optique entre ses deux premiers modèles et ses deux derniers. Le zoom x3,6 28-100 mm a ainsi laissé place à un zoom plus court, mais plus lumineux : 24-70 mm f/1.8-2.8. Contrairement à la troisième version, le RX100 quatrième du nom marque une petite faiblesse en vignettage sur la plus longue focale. Un vignettage qui n’est pas handicapant, mais qui est tout de même doublé par rapport à la version précédente du boîtier.
Autrement, l’appareil obtient pratiquement les notes maximales sur nos mesures de distorsion géométrique ou encore sur celles d’aberrations chromatiques, inexistantes. En somme, le zoom proposé est très bon, mais un peu moins que lorsqu’il est couplé au RX100M3.
La colorimétrie
Sur les produits de la gamme, la fidélité des couleurs est absolument remarquable. Néanmoins, cette quatrième édition semble éprouver un peu plus de difficultés que d’ordinaire avec la balance des blancs, où la dérive est plus marquée. Rassurez-vous, cette balance automatique est tout de même très correcte, mais elle a tendance à faire chuter la note globale de colorimétrie.
Là où le boîtier excelle toujours, c’est en fidélité des couleurs en lumière du jour, avec un Delta E de 3,5, aussi bon que sur le Mark II. Ledit boîtier se comporte également bien sous éclairage de type fluo ou tungstène, ne changeant pas la recette par rapport aux autres appareils de la gamme.
La sensibilité
On se répète, mais la gamme RX100 est excellente quand il s’agit de sensibilité, et le quatrième du nom n’est pas censé déroger à la règle. Il le fait pourtant, nous décevant un peu sur la préservation des textures.
En effet, le RX100 IV a tendance à lisser les images beaucoup plus rapidement que ses aînés, et de manière visible dès 1600 ISO. Les autres modèles passent facilement le cap des 3200 ISO, voire 6400 ISO, sans lissage gênant.
Notons que la plage de sensibilité du RX100M4 s’étend de 100 à 12800 ISO.
L’autofocus
C’est assez étonnant, mais l’autofocus de l’appareil photo est moins bon que celui de la version précédente, qui s’est montré excellent et capable de shooter une ligne de gris à 2 % de contraste seulement. Ici, le boîtier rentre dans les clous et se montre seulement capable de shooter à 7 % de contraste, comme la grande majorité des appareils.
La rapidité
Vous trouviez le RX100 M3 lent à l’allumage ? Figurez-vous qu’il y a pire avec le RX100 M4 qui met la bagatelle de 3,17 secondes pour sortir de son profond sommeil. C’est par contre mieux pour le temps de mise au point, établi à 0,19 seconde, tout comme le temps inter-image que l’on mesure à 0,39 seconde contre 0,64 seconde sur le Mark III.
Le flash
Comme de coutume, le flash n’est pas le fort du RX100, particulièrement en matière d’uniformité, même si celui pourra toujours sauver quelques situations. Au grand-angle, ce flash surexpose fortement au centre (67 L) et peine à fournir assez de lumière sur les angles (31 L en bas à gauche, 39 L en haut à droite). C’est un peu plus équilibré en téléobjectif, mais manque tout de même de linéarité. On relève 62 L au centre et 47 L aux angles.
La précision en grand-angle laisse un peu à désirer puisqu’on note 67 L à un mètre, et 45 L à 6 mètres. En téléobjectif, le boîtier surexpose toujours, que ce soit à un (62 L) ou six mètres (65 L), mais au moins, il est équilibré.
La résolution
Le quatrième RX100 offre une belle résolution en courte focale (1670 LP/PH), du même ordre que sur le M3, mais il montre par contre une faiblesse en téléobjectif, se classant comme le moins doué de la gamme. On relève en effet seulement 1333 LP/PH lorsque le zoom est au maximum, alors que la version précédente pointait à 1457 LP/PH. Malgré tout, cela n’empêche pas le boîtier de tout de même se classer parmi les meilleurs compact dans ce domaine.
Conclusion
Si l’on devait conclure sur ce RX100 Mark 4 sans prendre en compte les antécédents de la gamme, il aurait eu droit à un concert de louanges. Mais quand on plonge dans l’arbre généalogique de la marque, on se sent davantage séduit par son plus proche cousin, le RX100 M3, qui fait mieux sur nos mesures de fidélité des couleurs, d’optique ou de résolution. En misant sur une innovation technique (la mémoire associée au capteur), le boîtier gagne en réactivité mais doit se contenter de notes un peu moins bonnes que celles de son illustre devancier. Notez tout de même que dans l’absolu, le RX100 IV reste un excellent produit.