Envie de faire découvrir à vos tout-petits les films de votre enfance ? Il existe tout un cinéma au-delà des classiques du studio d’animation aux grandes oreilles. De la féerie sombre de Ridley Scott à l’humour décapant de Robin Williams, découvrez notre sélection de pépites en prises de vues réelles (et un peu en pâte à modeler).
Si les studios Disney et Pixar règnent souvent en maîtres sur les après-midi canapé, ils ne détiennent pas pour autant le monopole de l’imaginaire. Les années 80 et 90 ont forgé une culture kids friendly audacieuse et toujours empreinte d’une nostalgie folle. Alors, pour changer des dessins animés, on vous a concocté une liste de 10 films cultes à faire découvrir à vos enfants. Aventure, émotion, rire et créatures fantastiques : préparez le pop-corn, c’est l’heure de la transmission cinéphile.
E.T., l’extra-terrestre, Steven Spielberg, 1982
Une soucoupe volante décolle précipitamment d’une forêt californienne, oubliant l’un de ses passagers sur Terre. Traqué par des militaires, l’alien trouve refuge auprès du jeune Elliott (Henry Thomas). Une connexion télépathique et émotionnelle unique se tisse alors entre le petit garçon solitaire et la créature perdue, qui ne rêve que d’une chose : « téléphone maison ».
E.T., l’extra-terrestre c’est la définition même du chef-d’œuvre familial. Steven Spielberg ne filme pas seulement une rencontre du troisième type, il capture l’essence de l’enfance : ce mélange de solitude, d’émerveillement et de loyauté absolue. C’est le film parfait pour apprendre l’empathie aux plus jeunes. Prévoyez les mouchoirs, la magie opère toujours, peu importe votre âge.
Les Goonies, Richard Donner, 1985
Astoria, automne 1985. Une bande de copains, les Goonies, vit ses derniers instants ensemble avant que leurs maisons ne soient saisies par des promoteurs immobiliers. En fouillant dans un grenier, Mickey (Sean Astin) découvre la carte au trésor du célèbre pirate Willy le Borgne. C’est le début d’une aventure souterraine folle, parsemée de pièges mortels…
C’est le plan fondateur du film de bande. Produit par Spielberg et écrit par Chris Columbus, Les Goonies est une ode à l’amitié indéfectible. Entre l’humour du personnage de Choco et le frisson de l’aventure, le film n’a pas pris une ride. Il donne aux enfants une envie irrésistible de partir explorer le monde avec leurs meilleurs amis.
Jumanji, Joe Johnston, 1995
En 1969, le jeune Alan Parrish découvre un jeu de société mystérieux et se fait aspirer dans une jungle impitoyable sous les yeux de son amie Sarah. 26 ans plus tard, deux orphelins, Judy (Kirsten Dunst) et Peter, relancent la partie et libèrent Alan (Robin Williams) désormais adulte et avec lui, son lot de péripéties.
Pour l’adrénaline et la performance survoltée de Robin Williams Jumanji reste un immanquable. Bien avant les remakes récents avec The Rock, cet opus original possède une texture particulière, un peu plus sombre et plus réelle. Les effets spéciaux ont ce charme vintage qui fonctionne encore, et le film nous tient en haleine grâce à son rythme effréné. Une leçon ludique sur l’importance de finir ce que l’on a commencé.
Maman, j’ai raté l’avion !, Chris Columbus, 1990
La famille McCallister s’apprête à passer les fêtes de Noël à Paris. Dans la panique du départ, ils embarquent en oubliant le benjamin, Kevin (Macaulay Culkin), puni au grenier. D’abord ravi de sa liberté, le garçon de 8 ans va devoir défendre sa grande maison contre deux cambrioleurs aussi tenaces que maladroits, Harry (Joe Pesci) et Marvin (Daniel Stern).
Maman, j’ai raté l’avion ! c’est la comédie ultime. Voir un enfant tenir tête à des adultes grâce à son ingéniosité et ses pièges farfelus est une source de jubilation intense pour les plus petits. Au-delà des gags cultes, le film porte un joli message sur l’importance de la famille, surtout quand elle nous manque. Un incontournable des fêtes de fin d’année.
L’Histoire sans fin, Wolfgang Petersen, 1984
Bastien (Barret Oliver), un garçon timide et harcelé à l’école, se réfugie dans une vieille librairie où il dérobe un livre mystérieux. Au fil de sa lecture, il plonge dans le monde de Fantasia, un univers menacé par le Néant. Le jeune garçon suit alors la quête du guerrier Atreyu (Noah Hathaway), qui tente de sauver l’Impératrice, sans se douter qu’il ne fait pas que lire l’histoire…
L’Histoire sans fin c’est la porte d’entrée royale vers la fantasy. Visuellement foisonnant, avec ses créatures marionnettes comme le dragon porte-bonheur Falkor ou le Mangeur de Pierres, le film est une métaphore puissante sur le pouvoir de l’imagination et de la lecture.
Madame Doubtfire, Chris Columbus, 1993
Privé de la garde de ses enfants après un divorce houleux, Daniel Hillard (Robin Williams), doubleur de dessins animés talentueux mais immature, élabore un plan fou. Avec l’aide de son frère maquilleur, il se métamorphose en Euphegenia Doubtfire, une gouvernante écossaise stricte mais aimante, pour se faire embaucher par son ex-femme (Sally Field) et rester près de ses enfants.
En génie comique absolu Robin Williams nous livre avec Madame Doubtfire l’une de ses performances les plus mémorables. Si les enfants riront aux éclats devant les quiproquos et les scènes de transformation, le film aborde avec une justesse et une tendresse rares le sujet difficile de la séparation. Une comédie familiale qui a du cœur et du sens.
La Gloire de mon père, Yves Robert, 1990
Adapté des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol, ce film nous transporte dans la Provence du début du XXe siècle. Le jeune Marcel (Julien Ciamaca) part en vacances dans les collines avec sa famille. C’est la découverte de la nature sauvage, des parties de chasse, de l’amitié et surtout de l’admiration sans borne pour son père instituteur.
Quelle bouffée d’air frais et de soleil. Loin des blockbusters américains, La Gloire de mon père célèbre la beauté de la langue française, l’innocence de l’enfance et les bonheurs simples. C’est un classique du patrimoine culturel français qui se regarde en famille comme on feuillette un vieil album photo : avec le sourire et nostalgie.
Legend, Ridley Scott, 1985
Dans un monde imaginaire où la paix est préservée par l’existence des licornes, le seigneur des Ténèbres (Tim Curry), une figure démoniaque impressionnante, cherche à plonger l’univers dans une nuit éternelle. Jack (Tom Cruise), un jeune homme de la forêt, va devoir affronter mille dangers pour sauver la princesse Lili (Mia Sara) et la dernière licorne, garantes de la lumière.
Avec Legend, Ridley Scott signe un conte de fées sombre, de la Dark Fantasy onirique. Si le diable incarné par Tim Curry peut impressionner, la beauté des décors et la poésie de l’histoire en font une expérience esthétique unique. Un film idéal pour les amateurs de magie.
Wallace & Gromit : Le Mystère du lapin-garou, Nick Park et Steve Box, 2005
Wallace, inventeur loufoque accro au fromage, et Gromit, son chien muet mais génial, dirigent une entreprise de protection de potagers. À l’approche du concours annuel de légumes géants, une bête mystérieuse ravage les jardins du voisinage. Nos deux héros en pâte à modeler se lancent à la poursuite de ce lapin-garou pour sauver la fête du village.
Dans Wallace & Gromit : Le Mystère du lapin-garou les personnages sont attachants et l’inventivité visuelle est totale. Bien que ce soit de l’animation, le style stop-motion des studios Aardman a une texture physique qui le rapproche du cinéma traditionnel. Un chef-d’œuvre artisanal indémodable.
Nanny McPhee, Kirk Jones, 2005
M. Brown (Colin Firth), veuf dépassé, ne sait plus comment gérer ses sept enfants turbulents qui ont fait fuir 17 nounous successives. C’est alors qu’arrive Nanny McPhee (Emma Thompson), une gouvernante à l’apparence disgracieuse et aux méthodes magiques. À chaque leçon apprise par les enfants, elle devient un peu plus jolie, jusqu’à ramener l’harmonie de la maison.
Si vous aimez l’esprit de Mary Poppins mais cherchez quelque chose de différent, Nanny McPhee est l’alternative idéale. Scénarisé par Emma Thompson, le film est un conte coloré, drôle et touchant qui mêle fantaisie et éducation avec beaucoup de finesse. Une fable moderne sur l’acceptation et le comportement qui saura séduire toute la fratrie.
