Pour débuter cette année 2026, Netflix sort le grand jeu. Entre pépites du cinéma français récent, thrillers explosifs portés par des duos de légende et classiques indémodables, le mois de janvier s’annonce particulièrement riche pour les cinéphiles.
Si janvier est souvent synonyme de bonnes résolutions, la plateforme de streaming a surtout décidé de nous offrir de très bonnes raisons de rester au chaud. Arrivée très attendue de mastodontes du box-office français, créations originales aux castings 5 étoiles, émotion brute et tension : on vous révèle les films immanquables à streamer d’urgence ce mois-ci.
Stand by Me, Rob Reiner : 1 janvier
Dans l’Oregon de la fin des années 50, quatre adolescents partent à la recherche du corps d’un enfant disparu, espérant devenir des héros locaux. Ce qui commence comme une simple expédition le long d’une voie ferrée se transforme rapidement en un voyage initiatique. Au fil des kilomètres et des dangers, Gordie (Wil Wheaton), Chris (River Phoenix), Teddy (Corey Feldman) et Vern (Jerry O’Connell) vont se livrer, partager leurs peurs et sceller une amitié qui marquera la fin de leur insouciance.
Adapté d’une nouvelle de Stephen King, Stand by Me est bien plus qu’un film d’aventure juvénile. C’est une œuvre mélancolique et intemporelle sur le passage à l’âge adulte, portée par la performance déchirante du regretté River Phoenix. Rob Reiner capture avec une justesse inouïe ce moment précis où l’enfance s’évapore. Un classique absolu, bercé par le tube de Ben E. King, à revoir pour se rappeler que l’on n’a jamais d’amis comme ceux que l’on avait à douze ans.
Raging Bull, Martin Scorsese : 1 janvier
Ce biopic viscéral retrace l’ascension et la chute de Jake LaMotta (Robert De Niro), boxeur au style agressif surnommé le Taureau du Bronx. De ses combats mythiques sur le ring, où il encaisse les coups avec une détermination suicidaire, à sa vie privée chaotique minée par une jalousie maladive et une violence incontrôlable, le film dépeint l’autodestruction d’un homme incapable de trouver la paix hors des cordes.
Souvent cité comme l’un des plus grands films de tous les temps, Raging Bull est une leçon de cinéma total. La réalisation de Martin Scorsese, sublimée par un noir et blanc contrasté et un montage percutant, transforme chaque match en une expérience sensorielle brutale. Mais c’est la métamorphose physique et psychologique de Robert De Niro, oscarisé pour ce rôle, qui hante durablement. Une plongée vertigineuse dans la psyché d’un anti-héros, brutale et magnifique.
Rain Man, Barry Levinson : 1 janvier
Charlie Babbitt (Tom Cruise), un jeune concessionnaire automobile arrogant et endetté, découvre à la mort de son père qu’il a été déshérité au profit d’un bénéficiaire anonyme. Il apprend alors l’existence de son frère aîné, Raymond (Dustin Hoffman), un savant autiste placé en institution. Charlie décide d’enlever Raymond pour récupérer sa part d’héritage, entamant un road-trip à travers les États-Unis qui va bouleverser leurs existences respectives.
Au-delà de ses scènes cultes et de ses répliques devenues légendaires, Rain Man reste un drame poignant sur la différence et la fraternité. Si la performance de Dustin Hoffman est techniquement impressionnante, c’est l’évolution subtile du personnage de Tom Cruise qui donne au film son cœur émotionnel. Barry Levinson signe un road movie tendre et humain, qui évite le pathos pour se concentrer sur la naissance maladroite d’un lien indéfectible.
Le Robot sauvage, Chris Sanders : 9 janvier
L’unité ROZZUM 7134, alias Roz, fait naufrage sur une île déserte inhabitée par les hommes. Pour survivre dans cet environnement hostile, ce robot de haute technologie doit apprendre à s’adapter et à communiquer avec la faune locale. Contre toute attente, Roz finit par adopter un oison orphelin et tisse peu à peu des liens profonds avec les animaux de l’île, découvrant une part d’humanité insoupçonnée dans ses circuits.
Dernière pépite des studios DreamWorks, Le Robot sauvage est une fable écologique et philosophique d’une beauté visuelle stupéfiante. Chris Sanders (Dragons, Lilo & Stitch) utilise un style d’animation pictural pour raconter cette histoire touchante sur la parentalité et l’acceptation de l’autre. C’est une aventure qui parle autant aux enfants qu’aux adultes, un grand film d’animation, tout simplement.
La Trilogie Dragons, Chris Sanders et Dean DeBlois : 9 janvier
Sur l’île de Beurk, les Vikings luttent depuis des générations contre des dragons féroces. Jusqu’au jour où Harold, un jeune viking gringalet et inventif, se lie d’amitié avec Krokmou, un dragon Furie Nocturne blessé. Cette alliance improbable va changer à jamais le destin de son peuple. De la découverte de l’amitié à la protection de leur monde caché, la saga suit l’évolution d’Harold et de son fidèle compagnon à travers les années.
L’arrivée de l’intégrale de Dragons est l’occasion rêvée de se replonger dans l’une des meilleures trilogies d’animation de ces vingt dernières années. Alliant des séquences de vol vertigineuses à une écriture d’une grande maturité, la saga grandit avec son public, abordant sans fard les thèmes du handicap, de la perte et du leadership. C’est épique, drôle et incroyablement émouvant.
The Rip, Joe Carnahan : 16 janvier
Dans ce thriller sous haute tension, une équipe d’agents découvre une cache contenant des millions de dollars. Ce qui devait être une saisie standard vire au cauchemar lorsque la paranoïa s’installe au sein du groupe. Alors que la cupidité et la méfiance gangrènent leurs rangs, les alliances se brisent et chacun doit lutter pour sa survie, ne sachant plus à qui faire confiance dans un jeu mortel où la loyauté n’a plus cours.
Grand moment d’action et de suspense pour ce début d’année. Netflix frappe fort en réunissant à nouveau le duo iconique Matt Damon et Ben Affleck, cette fois sous la direction nerveuse de Joe Carnahan. The Rip promet d’être un polar sec et violent, explorant la corruption morale avec une efficacité redoutable.
Inglourious Basterds, Quentin Tarantino : 19 janvier
Dans la France occupée, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) forme un commando de soldats juifs américains, les Basterds, qui ont pour mission de traquer et massacrer les nazis. Parallèlement, Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent), une jeune juive dont la famille a été exécutée par le colonel Hans Landa (Christoph Waltz), prépare sa propre vengeance à l’occasion d’une première de cinéma réunissant les hauts dignitaires du IIIe Reich.
Avec cette réécriture jubilatoire de l’Histoire, Quentin Tarantino signe l’un de ses films les plus audacieux et maîtrisés. Inglourious Basterds est un festival de dialogues ciselés, de tensions insoutenables (la scène d’ouverture dans la ferme est un modèle du genre) et d’humour noir. C’est aussi le film qui a révélé au monde entier le génie de Christoph Waltz. Du grand spectacle.
La Ligne verte, Frank Darabont : 19 janvier
En 1935, Paul Edgecomb (Tom Hanks) est gardien-chef du couloir de la mort au pénitencier de Cold Mountain. Sa routine et ses certitudes sont bouleversées par l’arrivée de John Coffey (Michael Clarke Duncan), un géant condamné pour le meurtre de deux fillettes. Malgré son physique intimidant, Coffey se révèle être d’une douceur infantile et doté de dons mystérieux qui vont confronter les gardiens à leurs propres croyances et à l’injustice du système.
Adapté du roman-feuilleton de Stephen King, La Ligne verte est un drame fantastique qui prend aux tripes. Frank Darabont y installe une atmosphère pesante mais profondément humaine, où la cruauté côtoie la grâce et Michael Clarke Duncan nous livre, face à un Tom Hanks tout en sobriété, une prestation inoubliable et pleine d’innocence tragique. Préparez les mouchoirs, car ce film est une machine émotionnelle redoutable qui ne laisse personne indemne.
L’Amour ouf, Gilles Lellouche : 23 janvier
Nord de la France, années 80. Jackie et Clotaire grandissent dans le même quartier mais n’appartiennent pas au même monde. Elle est studieuse, il traîne. Leurs routes se croisent et c’est le coup de foudre immédiat, passionnel, absolu. Mais la vie, les mauvais choix et le destin vont s’acharner à les séparer. Pourtant, comme deux aimants, ils ne cesseront jamais de chercher à se retrouver, défiant le temps et les obstacles.
Gilles Lellouche signe ici une fresque romanesque ambitieuse et vibrante, portée par une énergie folle et une bande-son nostalgique. L’Amour ouf est une déclaration d’amour au cinéma, mêlant comédie romantique, drame social et film de gangsters. Le duo formé par Adèle Exarchopoulos et François Civil (et leurs versions jeunes, Mallory Wanecque et Malik Frikah) crève l’écran par son alchimie. Un film généreux, parfois excessif mais toujours sincère, qui emporte tout sur son passage.
Monsieur Aznavour, Mehdi Idir et Grand Corps Malade : 31 janvier
Fils de réfugiés arméniens, petit, sans voix, on disait de lui qu’il ne réussirait jamais. Ce biopic musical retrace le parcours exceptionnel de Charles Aznavour, de ses débuts difficiles dans le Paris bohème à son statut d’icône mondiale. À force de travail acharné, de résilience et d’une volonté de fer, il contredira les pronostics pour devenir l’un des plus grands auteurs-compositeurs-interprètes du XXe siècle.
Mehdi Idir et Grand Corps Malade livrent avec Monsieur Aznavour un hommage respectueux et rythmé à l’artiste montrant l’homme derrière la légende : un perfectionniste obsessionnel prêt à tout pour son art. La véritable prouesse du film réside dans la performance de Tahar Rahim, qui s’efface littéralement derrière la gestuelle et la voix du chanteur. Une réussite bluffante qui permet de redécouvrir la richesse du répertoire d’Aznavour et la ténacité d’un destin hors normes.
