Pour finir l’année 2025 en beauté, Netflix sort l’artillerie lourde côté nouveaux films. Entre films cultes, monuments oscarisés et créations originales ambitieuses, voici les immanquables de ce mois de décembre, idéal pour affronter l’hiver.
Oubliez la trêve des confiseurs : pour clore l’année 2025, Netflix transforme votre salon en festival de cinéma. Si la tradition est respectée avec l’incontournable dose de réconfort de The Holiday, la plateforme frappe surtout très fort côté spectaculaire.
Du retour tant attendu du détective Benoit Blanc dans A couteaux tirés 3, de George Clooney sur petit écran au film de Noël réalisé par Kate Winslet, en passant par l’arrivée au catalogue de chefs-d’oeuvres comme The Revenant ou Parasite, le programme est dense.
1er décembre : The Revenant
Il y a des films qu’on regarde, et il y a ceux qu’on endure physiquement. The Revenant appartient à la seconde catégorie. En choisissant de filmer l’odyssée d’Hugh Glass uniquement en lumière naturelle, Alejandro González Iñárritu ne se contente pas de raconter une vengeance : il nous plonge dans le froid mordant, la boue et le sang de l’Amérique sauvage du XIXe siècle. On sent chaque souffle de Leonardo DiCaprio, dans une performance totale qui lui a enfin valu l’Oscar.
Mais réduire le film à sa célèbre scène de l’ours serait une erreur. C’est avant tout une réflexion mystique sur la ténacité de l’esprit humain face à une nature indifférente et sublime, capturée par la caméra virtuose d’Emmanuel Lubezki. Une fresque viscérale d’une beauté terrifiante.
1er décembre : Parasite
C’est la Palme d’Or qui a fait tomber toutes les barrières. Bong Joon-ho orchestre avec Parasite une géométrie sociale implacable, où l’architecture de la maison devient le champ de bataille d’une guerre invisible. Ce qui commence comme une comédie d’arnaque jubilatoire, où une famille pauvre infiltre un foyer riche, glisse progressivement vers le thriller anxiogène, puis la tragédie absolue.
La force du réalisateur coréen est de ne jamais juger ses personnages, mais de révéler la violence d’un système où l’odeur de la pauvreté colle à la peau. Drôle, cruel, imprévisible et visuellement somptueux, c’est un chef-d’œuvre qui hante longtemps après le générique. Une leçon de cinéma total.
1er décembre : Troll 2
Après le succès surprise de 2022, le monstre de pierre est de retour. Cette suite directe, toujours pilotée par Roar Uthaug, promet d’élargir la mythologie scandinave tout en augmentant les enjeux destructeurs. Si le premier volet jouait sur la découverte, celui-ci assume pleinement son statut de film catastrophe fantaisiste, où le folklore millénaire se heurte brutalement à la modernité militaire.
Les premières images laissent deviner une ambition visuelle revue à la hausse. Netflix continue d’offrir une carte blanche aux auteurs majeurs pour produire des « creature features » efficaces qui n’ont rien à envier à Hollywood. Un blockbuster dépaysant et spectaculaire, parfait pour ouvrir la saison hivernale.
1er décembre : Jerry Maguire
« Show me the money! » Si la réplique est devenue culte, le film de Cameron Crowe est bien plus qu’une satire du monde du sport. C’est l’histoire d’une crise de conscience, celle d’un agent sportif (Tom Cruise, au sommet de son charisme) qui décide de privilégier l’humain sur le profit, quitte à tout perdre. Une fable sur l’intégrité qui résonne toujours aussi fort.
Au-delà de la romance touchante avec Renée Zellweger, Jerry Maguire brille par son énergie contagieuse et sa croyance sincère en la rédemption. C’est du grand cinéma américain des années 90 : efficace, émouvant et porté par une mise en scène qui sait rendre chaque échange aussi intense qu’un match de Super Bowl.
2 décembre : The Holiday
C’est le rituel inévitable de chaque mois de décembre. Nancy Meyers a signé avec The Holiday bien plus qu’une simple comédie romantique : elle a créé un cocon. L’échange de maisons entre la campagne anglaise enneigée et le luxe ensoleillé de Los Angeles fonctionne grâce à une écriture qui respecte ses personnages féminins, leur donnant des aspirations qui dépassent la simple quête amoureuse.
Mais c’est l’alchimie du quatuor (Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law, Jack Black) et la partition chaleureuse de Hans Zimmer qui transforment le film en classique. C’est une œuvre « doudou » par excellence, une bulle de confort et d’optimisme parfaitement calibrée pour les fêtes, dont le charme ne s’érode jamais.
4 décembre : Arrête-moi si tu peux
Quand Spielberg réunit Leonardo DiCaprio et Tom Hanks, il ne livre pas un simple biopic, mais une réflexion mélancolique sur l’identité et le mensonge. L’histoire vraie de Frank Abagnale Jr., génie de l’escroquerie avant ses 20 ans, devient sous sa caméra un jeu du chat et de la souris rythmé par le jazz et les années 60.
Derrière le style visuel éblouissant et l’humour, Arrête-moi si tu peux cache une profonde tristesse sur la solitude et la famille brisée. C’est l’un des films les plus fluides et les plus maîtrisés de Spielberg, une œuvre faussement légère qui capture la fuite en avant d’un enfant qui refuse une réalité trop terne.
5 décembre : Jay Kelly
C’est l’une des collaborations les plus intrigantes de l’année. Noah Baumbach (Marriage Story) réunit deux monstres sacrés aux registres opposés : l’élégance de George Clooney et la vulnérabilité brute d’Adam Sandler. Présenté à Venise, ce drame familial promet de disséquer les relations complexes et les non-dits avec l’acuité chirurgicale propre au réalisateur.
Netflix continue d’offrir une carte blanche aux auteurs majeurs. On attend ici une œuvre bavarde, intelligente et émotionnellement dense, où le duel d’acteurs devrait faire des étincelles. C’est la proposition « cinéma d’auteur » incontournable du mois pour ceux qui cherchent autre chose que des blockbusters.
12 décembre : Wake Up Dead Man : Une histoire à couteaux tirés
Après le Massachusetts automnal et la Grèce solaire, Rian Johnson change radicalement d’ambiance. Pour ce troisième volet, le détective Benoit Blanc (Daniel Craig) plonge dans une atmosphère gothique et beaucoup plus menaçante. Loin de la satire colorée de Glass Onion, ce nouveau chapitre semble vouloir renouer avec les racines inquiétantes du « whodunit » classique.
Le casting, comme toujours stellaire, est prêt à se faire suspecter dans ce qui s’annonce comme le film le plus dangereux de la trilogie. Rian Johnson a promis de bousculer encore une fois les codes du genre : on peut donc s’attendre à une mécanique scénaristique de haute volée qui jouera avec nos nerfs autant qu’avec nos méninges.
12 décembre : Joker
Oubliez les capes et les super-pouvoirs. Avec Joker, Todd Phillips a réalisé un hold-up culturel en livrant un drame psychologique intense, héritier direct du cinéma de Scorsese (Taxi Driver). Joaquin Phoenix ne joue pas le Joker, il le devient physiquement et mentalement, livrant une performance hallucinante d’un homme broyé par la société.
Le film est une descente aux enfers hypnotique, sublimée par la musique oppressante de Hildur Guðnadóttir. C’est une œuvre malaisante, politique et radicale, qui interroge la violence et la folie avec une ambiguïté morale rare pour une production de cette envergure.
18 décembre : Submersion
La science-fiction sud-coréenne n’a plus rien à prouver. Avec Submersion, Netflix propose un film catastrophe anxiogène sur fond de montée des eaux planétaire. L’action se resserre sur un groupe de survivants piégés dans un immeuble, transformant le désastre global en un thriller psychologique intime et étouffant.
Au-delà des effets spéciaux spectaculaires, le film semble vouloir explorer la nature humaine face à l’extinction. Tension, dilemmes moraux et critique sociale : une proposition intense qui confirme la vitalité du cinéma de genre asiatique sur la plateforme.
24 décembre : Goodbye June
Positionné stratégiquement la veille de Noël, Goodbye June est le pari émotionnel de Netflix pour les fêtes. Réalisé par l’actrice Kate Winslet, ce drame britannique est annoncé comme une œuvre poignante sur le deuil, la reconstruction et les liens familiaux. Cerise sur le pudding, le casting royal réunissant Helen Mirren, Kate Winslet et Toni Collette.
Loin des comédies trop sucrées, c’est le film à regarder en famille, mouchoirs à portée de main, pour se rappeler l’essentiel. Une touche d’humanité pour clore l’année.
