En août sur Netflix, le compte à rebours est lancé pour bon nombre de destins d’exception, de thrillers haletants et autres blockbusters à l’énergie pop. Une sélection « Dernière chance » à rattraper d’urgence, avant qu’il ne soit trop tard.
Ce mois-ci, le grand ménage estival de Netflix nous privera bientôt de plusieurs œuvres incontournables. Au programme de ces séances de la « Dernière chance » : l’action déjantée d’un Bullet Train avec Brad Pitt, la puissance guerrière de Viola Davis dans The Woman King, l’obsession d’une enquête impossible dans La Nuit du 12, ou encore les trajectoires exceptionnelles d’un Stephen Hawking ou d’une Amy Winehouse.
Mon bébé, Lisa Azuelos (jusqu’au 6 août)
Ça sent le vécu… et pour cause. Dix ans après LOL, la réalisatrice Lisa Azuelos puise dans sa propre expérience pour signer, avec Mon bébé, une chronique douce-amère sur le départ des enfants. Sandrine Kiberlain, drôle comme jamais, y incarne Héloïse, une mère-poule qui voit sa petite dernière de 18 ans, Jade, s’apprêter à quitter le nid.
Entre crises de rires et de larmes, le film mêle souvenirs filmés au smartphone et flash-backs attendrissants. Une comédie juste et touchante sur le temps qui passe et l’art, parfois si difficile, de couper le cordon.
La Nuit du 12, Dominik Moll (jusqu’au 11 août)
Triomphe absolu des César 2023, La Nuit du 12 s’empare d’un fait divers bien réel – le meurtre non résolu, en 2013, de la jeune Maud Maréchal – pour signer un immense film sur notre époque. Au gré d’une mise en scène au cordeau, Dominik Moll filme l’obsession d’un groupe d’enquêteurs et ausculte, à travers leurs interrogatoires, la banalité du mal et d’une violence masculine ordinaire.
Porté par le duo exceptionnel Bastien Bouillon et Bouli Lanners, au cœur de paysages montagneux écrasants, ce thriller implacable prend les allures d’une fable funèbre et puissante qui hante le spectateur, bien au-delà du générique de fin.
Écrire pour exister, Richard LaGravenese (jusqu’au 11 août)
Dans la lignée d’un Esprits rebelles, ce film de Richard LaGravenese s’inspire de l’histoire vraie d’Erin Gruwell. Au milieu des années 1990, cette jeune prof fait ses débuts dans un lycée difficile de Long Beach, en Californie. Et alors que la guerre des gangs se prolonge jusque dans la salle de classe, le réalisateur filme la naissance d’un dialogue improbable.
Hilary Swank, intense et émouvante, incarne cette enseignante qui, grâce à l’écriture de journaux intimes et la lecture du Journal d’Anne Frank, va redonner espoir et dignité à ses « irrécupérables ». Écrire pour exister est un film puissant sur la force des mots et le pouvoir de la transmission.
Amy, Asif Kapadia (jusqu’au 13 août)
Attention, destin hors norme ! Celui d’une des plus grandes voix d’un XXIe siècle, qui aura malheureusement enchanté trop peu de temps : la comète soul Amy Winehouse. Un destin tragique, ici passé au crible de la caméra d’Asif Kapadia. Plongeant dans une quantité folle d’archives personnelles et de vidéos intimes, le réalisateur tisse le portrait d’Amy, laissant les textes de ses chansons raconter sa propre histoire… et sa propre descente aux enfers.
Un portrait déchirant d’une artiste dont le génie se nourrissait de ses propres failles, jusqu’à ce qu’elles l’emportent. Poignant.
The Woman King, Gina Prince-Bythewood (jusqu’au 14 août)
Viola Davis, impériale, mène la charge dans cette fresque historique et guerrière. Elle y incarne Nanisca, générale des Agojié, une armée 100 % féminine surnommée les « Amazones du Dahomey », chargée de protéger cet ancien royaume ouest-africain. À la charge de l’intrépide générale de former une nouvelle génération de recrues, et de les préparer à un combat sans merci.
Avec The Woman King, Gina Prince-Bythewood livre un récit spectaculaire sur la sororité et l’émancipation, où la beauté des costumes rivalise avec la brutalité de chorégraphies impressionnantes.
Bullet Train, David Leitch (jusqu’au 14 août)
Embarquement immédiat pour l’un des voyages en train les plus déjantés du cinéma. Aux commandes d’un shinkansen (TGV japonais), l’ex-cascadeur David Leitch (Deadpool 2, Fall Guy) nous entraîne dans un frénétique huis clos ferroviaire. On y suit Coccinelle, incarné par un Brad Pitt qui s’amuse visiblement comme un fou, au milieu d’une galerie de rivaux hauts en couleur : des « jumeaux » Citron et Mandarine aux redoutables Loup et Frelon, sans oublier la jeune Prince, fille de La Mort Blanche.
Adaptation déjantée d’un polar japonais, Bullet Train se place quelque part entre Snowpiercer et Kill Bill : un carnage pop et jubilatoire, qui assume son énergie de manga et ses influences tarantinesques. Un spectacle total !
Uncharted, Ruben Fleischer (jusqu’au 15 août)
Adaptation de la célèbre franchise vidéoludique, Uncharted lance le jeune voleur Nathan Drake (Tom Holland) sur la piste du trésor de Magellan, flanqué de son mentor Victor « Sully » Sullivan (Mark Wahlberg). S’ensuit une course-poursuite effrénée à travers le globe ; le long-métrage de Ruben Fleischer prenant soin de cocher avec application toutes les cases du grand film d’aventures.
Un blockbuster survitaminé, construit autour d’un duo d’acteurs en parfaite alchimie, au rythme de scènes d’action spectaculaires – les gamers sauront retrouver là tout ce qui a fait la gloire du jeu vidéo. Du pur divertissement.
Une merveilleuse histoire du temps, James Marsh (jusqu’au 15 août)
C’est le récit d’une trajectoire exceptionnelle. Celle de Stephen Hawking, brillant étudiant à Cambridge, dont la vie bascule à 21 ans : on lui diagnostique alors une dystrophie neuromusculaire, plus connue sous le nom de maladie de Charcot. Son espérance de vie selon les médecins : deux ans, tout au plus…
Le film de James Marsh retrace le combat de ce génie, ainsi que l’incroyable histoire d’amour qui l’unit à Jane Wilde (Felicity Jones). Ensemble, ils vont déjouer tous les pronostics et repousser l’inéluctable, de quoi lui donner la force de réinventer notre vision de l’univers. Une merveilleuse histoire du temps, c’est surtout la composition prodigieuse d’Eddie Redmayne (Oscar du meilleur acteur), qui incarne avec une justesse hallucinante la déchéance physique d’un des esprits les plus brillants resté, lui, totalement libre.
Senna, Asif Kapadia (jusqu’au 22 août)
D’une icône de la musique à une légende des circuits, Asif Kapadia poursuit ici son exploration des trajectoires tragiques. Il s’empare du mythe Ayrton Senna, nous plongeant au cœur de la rivalité acharnée qui l’oppose au Français Alain Prost. Le parti pris est, comme toujours, radical : une immersion totale au cœur des paddocks et de la course, grâce à d’incroyables archives d’époque et sans la moindre interview face caméra.
Ce duel fratricide devient le moteur d’un véritable thriller, transformant la vie du champion en un suspense poignant. Senna, c’est une épopée folle qui vous saisit jusqu’au drapeau à damier, que vous soyez fan de F1, ou amateur de récits plus grands que la vie.
Reminiscence, Lisa Joy (jusqu’au 24 août)
Dans un Miami futuriste submergé par les flots, l’enquêteur privé Nick Bannister (Hugh Jackman) navigue dans les souvenirs de ses clients. Grâce à une technologie immersive, il leur permet de revivre les moments les plus précieux de leur passé. Sa vie bascule avec l’arrivée de la mystérieuse Mae (Rebecca Ferguson). À sa disparition, sa quête vire à l’obsession, le poussant à utiliser sa propre technologie jusqu’à l’addiction. Il se perd alors dans les méandres du passé pour découvrir une vérité qui pourrait le détruire.
Avec Reminiscence, son premier film, Lisa Joy – cocréatrice de la série Westworld – signe un polar rétro-futuriste à l’atmosphère envoûtante, quelque part entre Le Faucon Maltais et Inception.
À lire aussi
