Pionnier de la synth-pop et légende de la musique électronique, le duo des Pet Shop Boys fait danser la planète depuis plus de trente-cinq ans. Pour célébrer leur carrière pléthorique, le tandem britannique sort mi-juin SMASH, une compilation de tous ses singles. L’occasion de revenir sur dix titres emblématiques de leur parcours.
West End Girls – 1984
Au début des années 1980, l’Angleterre vit une nouvelle révolution musicale. Soft Cell, Depeche Mode, Orchestral Manœuvres in the Dark ou the Human League utilisent alors le synthétiseur pour créer une musique pop inspirée des dancefloors. On parle de New Wave, de synth-pop. Deux musiciens londoniens, Neil Tennant et Chris Lowe, décident eux aussi de puiser dans les claviers la texture de leur son. Leur nom de scène ? Les Pet Shop Boys. Leur premier single à succès ? West End Girls, qui voit le tandem recueillir un vrai assentiment populaire. Avec son texte inspiré de T.S. Eliot, ses emprunts au hip-hop (à travers la scansion du chant, notamment), ce coup d’essai se place d’emblée comme un classique des Pet Shop Boys.
Suburbia – 1986
Tiré du premier album du groupe, Please, Suburbia s’inspire d’un film éponyme sur la violence dans les banlieues américaines et sur les révoltes de la jeunesse en général. Malgré ce thème grave, la chanson est connue pour sa proximité mélodique avec le thème d’Alf, la série comique diffusée en même temps que le single. Une coïncidence qui n’ôte rien à ce single à l’efficacité jamais démentie.
Opportunities – 1986
Tube matérialiste ou ironie envers des losers ? Telle est la question que pose l’écoute Opportunities, hit des Pet Shop Boys sous-titré « Let’s Make Lot of Money ». Morceau pop irrésistible, ce titre, enregistré dans les tout premiers temps de l’histoire du duo britannique, montre l’application mélodique des deux musiciens, et leur goût des rythmes dansants. Une belle carte de visite qu’on se plaît à réécouter régulièrement !
It’s a Sin – 1987
Avec sa boucle de synthé et son rythme disco, It’s a Sin reste le tube le plus emblématique des Pet Shop Boys. Écrits comme une parodie de la morale chrétienne, façon pochade, la chanson et son air nostalgique évoquent les interdits et le péché, décrivant un narrateur obsédé par toutes les fautes qu’il a commises. Ce titre ironique, rehaussé de gimmicks instrumentaux parfaits, figure depuis sa sortie (à l’époque de l’album Actually), dans le répertoire live du tandem anglais.
What Have I Done to Deserve This ? – 1987
Si les rôles sont parfaitement définis au sein des Pet Shop Boys (Neil Tennant chante tandis que Chris Lowe se charge des parties instrumentales), cela n’empêche pas le duo de s’ouvrir à certains invités. En témoigne What Have I Done to Deserve This, enregistré avec la légende de la blue-eyed soul, Dusty Springfield. Le succès de cette chanson provoqua d’ailleurs le retour en grâce de la chanteuse, qui invitera par la suite les Pet Shop Boys à produire des titres de son album de 1990.
Always on My Mind – 1987
Connu comme succès de Brenda Lee, puis véritable tube par Elvis Presley, la chanson Always on My Mind a réalisé une belle trajectoire avant d’être reprise par les Pet Shop Boys en 1987, à l’occasion du dixième anniversaire de la mort du King. Version synth-pop d’un tube country, cette cover est venue s’ajouter à la poignée de singles du tandem qui a cartonné dans les eighties.
Go West – 1993
Régulièrement entendue dans les stades depuis la sortie du single, Go West n’est pas une chanson originale des Pet Shop Boys (elle fut d’abord interprétée par Village People), mais son aura a particulièrement grandi lorsque les deux Anglais l’ont reprise à l’occasion d’un concert caritatif, puis en enregistrant une version studio. Célèbre pour son utilisation de gimmicks mélodiques issus de l’hymne russe, l’arrangement du tandem symbolise leur valeur ajoutée en matière de synth-pop !
New York City Boy – 1999
Dans la discographie des Pet Shop Boys, les emprunts et références ne manquent pas. Sur le septième album, Nightlife, les deux amoureux de disco ont voulu rendre hommage à cette musique qui les avait tant marqués. Résultat, New York City Boy s’inspire d’au moins deux titres datant de l’âge d’or du genre, et raconte l’époque de l’essor de club comme le Studio 54, lieu d’avant-garde et de fête, qui servit d’ailleurs de décor au clip de la chanson.
Love Etc. – 2009
Après neuf albums, Pet Shop Boys orchestrait son retour avec un dixième opus en 2009, à l’occasion de la sortie de Love Etc., un titre encore plus electro qu’à l’accoutumée. Produit avec l’équipe de Xenomania (Girls Aloud, Sugababes), le single est célèbre pour son clip empruntant aux jeux vidéo cultes, Sonic et Pac-Man en tête !
Dreamland – 2019
Légende de la musique synth-pop depuis trente-cinq ans, les Pet Shop Boys ont collecté leurs plus grands succès sur la compilation Smash The Singles 1985-2020. Parmi ces titres figure un extrait récent : Dreamland. Pour ce titre, le duo installé a fait appel à la jeunesse, en invitant les fans et musiciens eux-mêmes du groupe Years & Years. Deux ans plus tard, cette même formation se distinguait en reprenant It’s a Sin avec Elton John, histoire de boucler la boucle et d’assumer définitivement la filiation avec les Pet Shop Boys !