Quel enfer que d’isoler dix shonen parmi la myriade de titres édités ! Mais puisqu’il faut choisir…Voici un top 10 de nos mangas shonen favoris. Bien sûr, il y aura des sacrifiés. Pour autant, ces dix-là, entre shonen cultes et shonen modernes, comptent assurément parmi ce qui se fait de mieux dans l’univers « adolescent » de l’édition manga.
Dragon Ball, Akira Toriyama (1993)
Né en 1984, le manga Dragon Ball reste un chef-d’œuvre incontournable du genre. Et près de 40 ans plus tard, en 2021, l’œuvre d’Akira Toriyama figurait encore dans le top 3 des shonen préférés des Japonais.
Ses atouts ? Des personnages truculents dans une aventure à l’humour omniprésent, parfois grivois, et aux nombreux combats menés tambour battant au son des « kaméhaméha ! » du jeune Son Goku, sympathique garçon à la force herculéenne et à la drôle de queue de singe. Au menu, sept boules de cristal à réunir, un dragon à invoquer et un vœu à exaucer.
8000 pages de BD pour une série devenue un véritable phénomène transgénérationnel.
One Piece, Eiichiro Oda (2000)
Dans un univers imaginaire dominé par les océans, le malicieux Luffy compte bien devenir le roi des pirates. Pour y parvenir, un seul moyen : mettre la main sur ce fabuleux trésor, le One Piece ! Mais voilà qu’en avalant par inadvertance un fruit du démon, Luffy se sent soudain… tout caoutchouc. Pratique ce corps élastique pour se faufiler partout !
Son équipage constitué, Luffy se lance dans une folle aventure, sur ces mers infestées de flibustiers, à la rencontre de peuples inconnus. Exploration, action, humour, magie et piraterie : tels sont les appétissants ingrédients de ce shonen des plus rocambolesques d’Eiichiro Oda, l’une des plus grandes séries mangas avec ses 102 volumes à ce jour !
GTO, Tôru Fujisawa (2001)
Ancien voyou, sans travail ni vie sociale, Eikichi Onizuka, 22 ans, est un loser. Désormais libre comme l’air, c’est pour mieux se rapprocher des étudiantes qu’il choisit de devenir professeur en lycée. Contre toute attente, ce raté sans morale se révèle un enseignant bien plus méritant qu’on ne l’aurait imaginé.
Confronté à ce qui se fait de pire en matière d’élèves, il parviendra à gagner leur confiance et, plus encore, à leur faire entrevoir la lumière, au-delà de leurs difficultés scolaires ou personnelles. Si GTO – pour Great Teacher Onizuka – ne fait pas dans la dentelle, Tôru Fujisawa y aborde des sujets sensibles – famille démissionnaire, adolescents livrés à eux-mêmes et sans avenir… – et prend un malin plaisir à casser les codes du manga à coup d’humour brute de décoffrage.
Naruto, Masashi Kishimoto (2002)
En voilà un autre rompu à squatter les premières places des meilleures ventes ! Aussi fougueux que facétieux, Naruto Uzumaki est un solitaire à la gouaille pas toujours très appréciée dans son village. Gardien de l’esprit du maléfique renard à neuf queues, il n’a qu’une obsession : devenir un maître Hokage, la plus haute distinction dans l’ordre des ninjas.
Né de l’imagination de Masashi Kishimoto, l’inénarrable farceur Naruto nous entraîne dans sa quête initiatique semée d’embûches, au gré de duels spectaculaires aux techniques de combat impressionnantes. Un récit d’apprentissage dans la pure tradition shonen. Culte !
Death Note, Tsugumi Ohba & Takeshi Obata (2007)
Pas facile de passer le temps lorsque l’on est immortel… C’est là tout le dilemme de Ryuk, dieu de la mort qui, pour rompre son ennui, décide, l’air de rien, de laisser traîner son Death Note chez les humains. Gare à celle ou celui qui trouverait alors son nom inscrit dans ce carnet. Il ou elle se verrait promis à une mort certaine. Tombé par hasard entre les mains du jeune Light Yagami, le carnet devient pour cet étudiant surdoué l’occasion unique de débarrasser le monde de ses plus dangereux et nuisibles individus. Et le jeune héros de devenir alors juge et bourreau avec droit de vie ou de mort sur quiconque ne correspondrait pas à son idéal.
Un formidable polar aux parfums nietzschéens, relecture géniale du mythe de Faust signée Tsugumi Ohba et Takeshi Obata.
Bakuman, Tsugumi Ohba & Takeshi Obata (2010)
On trouve encore le duo Tsugumi Ohba-Takeshi Obata à l’origine de ce Bakuman.
L’histoire de Moritaka Mashiro, prédisposé au dessin, de son ami Akito Takagi, plus enclin à l’écriture, et de la belle Miho Azuki, dont Mashiro est secrètement amoureux et qui ambitionne de devenir comédienne de doublage. Entre eux trois, une promesse et un rêve à réaliser… : écrire et dessiner le meilleur des mangas et le voir prépublié dans les pages de l’emblématique (et réelle) revue Shônen Jump…
Moins noir que Death Note mais tout aussi malin, Bakuman nous plonge au cœur de la vie des mangakas. Une merveilleuse mise en abyme du monde de l’édition manga au Japon, univers passionnant et redoutable à la fois.
My Hero Academia, Kohei Horikoshi (2016)
Imprégné de 80 ans de runs Marvel et DC, Kohei Horikoshi a planté le décor de sa Hero Academia dans un futur où près de 80 % de la population dispose de superpouvoirs. À chacun sa « bizarrerie ». Tout un monde peuplé de super-héros – et de super-vilains – avec, parmi eux, un super super-héros, l’invincible All Might.
Le jeune Izuku est son plus grand fan et rêve de suivre son exemple en entrant à la Hero Academia. Seulement voilà, Izuku fait partie des 20. % dépourvus du moindre pouvoir. Mais après une rencontre inespérée avec son idole, l’adolescent voit son destin à jamais bouleversé…
Une galerie de personnages colorés et attachants, des arcs narratifs entraînants, une réflexion morale bien plus profonde qu’il n’y paraît et un bel hommage aux comics US : My Hero Academia est à la hauteur de sa réputation !
Demon Slayer, Koyoharu Gotouge (2017)
C’est l’une des sources d’inspiration favorites des cosplayers, tatoueurs et de nombreux artistes : le shonen Demon Slayer de Koyoharu Gotouge était le manga le plus vendu au Japon de 2019 à 2020.
L’histoire du « pourfendeur de démons » Tanjiro, lancé dans une quête vengeresse après avoir retrouvé sa famille massacrée par une de ces créatures des temps anciens. Seule sa petite sœur Nezuko a survécu. Du moins, elle est vivante mais infectée par le sang du démon. Outre sa vindicte, Tanjiro devra donc également trouver un moyen de « ramener » sa sœur parmi les siens…
Un shonen traditionnel, sombre, horrifique parfois (mais pas trop). Un classique !
The Promised Neverland, Kaiu Shirai & Posuka Demizu (2018)
Emma, Norman et Rayun sont pensionnaires à Grace Field House, établissement perdu dans la campagne où les enfants vivent heureux sous l’œil bienveillant et vigilant de celle qu’ils appellent « mère ». Une règle néanmoins, ne jamais s’aventurer au-delà de la forêt qui cercle l’orphelinat. Une limite qu’Emma franchira pourtant, découvrant la terrible réalité du monde « extérieur »… Nos trois héros n’auront alors plus qu’une idée en tête : s’évader au plus vite…
Point de magie ou de superpouvoirs ici mais un univers fantastique et cruel dessiné par Posuka Demizu au service d’un scénario original signé Shirai et Demizu pour un manga des plus ambitieux. The Promised Neverland ou le futur du shonen moderne.
Chainsaw Man, Tatsuki Fujimoto (2020)
On termine avec Chainsaw Man, un shonen up, catégorie créée en 2009 par l’éditeur Kaze Manga pour répondre au récurrent dilemme : « shonen ou seinen ? ». On est donc ici à mi-chemin entre le manga pour ado et celui pour jeune adulte. Tête brulée endettée jusqu’au cou, Denji éponge sa note en « jouant » les chasseurs de démons. À ses côtés, pour l’aider, Pochita, un drôle de chien-démon à tête de tronçonneuse (oui, oui !). Jusqu’au jour où le chien et son maître sont amenés à fusionner… (eh oui, oui encore !).
Sombre et brutal mais drôlement absurde, Chainsaw Man est un OVNI de Tatsuki Fujimoto et une excellente passerelle pour s’immiscer dans l’univers tout aussi foisonnant du seinen.
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