Avec sa voix et ses intonations si particulières, Dalida a marqué la France des années 1960-1970, et connut un grand succès à l’étranger. Cette interprète d’origine italienne a connu bien des drames, en marge de tubes qui ont marqué à tout jamais l’Histoire de la chanson française. 35 ans après son décès, voici dix chansons de la diva !
Bambino
1956
Issue d’une famille italienne émigrée en Egypte, Dalida gagne d’abord un concours de beauté en 1954 alors quelle n’a que 21 ans. Le cinéma l’attire : elle se décide à partir pour Paris pour devenir actrice. En chemin, elle rencontre Lucien Morisse et Eddie Barclay, deux grands noms de la variété d’alors. La jeune femme enregistre son premier album, Son nom est Dalida, et trouve une chanson idéale pour se lancer, nommée Bambino. Avec ce titre, elle parvient à donner un caractère très « exotique » à son œuvre naissante. Représentatif de son caractère profondément méditerranéen, ce premier tube lui permet d’accéder à la notoriété, son beau timbre alto et son léger accent charmant de nombreux auditeurs de la radio.
Come Prima
1958
L’influence de la chanson italienne a toujours été importante dans l’œuvre de Dalida. Ainsi, Come Prima a d’abord été un titre de Tony Dallara, puis de Marino Marino, avant qu’elle ne l’adapte en français avec l’aide de Jacques Larue. Positive mais légèrement nostalgique, cette belle ballade extraite de son cinquième album Le disque d’or de Dalida ouvre le volet « grands sentiments » de sa carrière. Avec Dalida, les amours ne sont jamais de petits bonheurs simples, partagés et faciles. Une constante, dans une discographie et une vie privée où malheureusement l’amour et la mort se sont souvent côtoyées.
Les Enfants du Pirée
1960
Bande originale du film Jamais le dimanche, Les Enfants du Pirée connut un grand destin à travers de nombreuses reprises. Initialement interprétée en grec, cette chanson extrêmement visuelle a été revisitée par Dalida en français et en italien, à la clé deux succès de part et d’autre des Alpes. Cette chanson solaire reste ainsi comme un grand moment de sa première carrière, très méditerranéenne, de la chanteuse transalpine.
Itsy Bitsi petit bikini
1960
Vedette dès les années 1950, Dalida s’approprie le nouveau médium à la mode dans la décennie suivante : la télévision. Adaptant une chanson américaine, elle narre les aventures d’une jeune femme ne voulant pas porter un maillot deux pièces dans Itsy Bitsi petit bikini, un titre qu’elle réinterprétera pour l’ORTF. Extraite de l’album Elle, lui et l’autre… et qu’on retrouve dans la compilation Les chansons de l’année 1961, la chanson contribue à la diffusion de son image auprès du grand public, qui ne connaissait jusqu’à présent que sa voix.
Avec le temps
1972
Suicides de ses anciens compagnons, avortement qui la rend stérile, liaison sans lendemain avec un écrivain… Les années 1960 sont mouvementées pour Dalida. Son désespoir trouve un débouché musical inattendu, avec la sortie en 1972 d’une reprise bouleversante de Léo Ferré, Avec le temps, figurant sur l’album Il faut du temps et intégré dans l’album Les années Orlando. Reconnu par son auteur lui-même comme une des meilleures versions de la chanson, cette réinterprétation par Dalida contribue un peu plus à bâtir sa légende…
Paroles… Paroles…
1973
S’il y a bien un titre de Dalida qui représente la France à l’étranger, c’est Paroles… Paroles…. Interprétée en duo avec Alain Delon, alors au faîte de sa gloire, cette chanson qui invite à se méfier des beaux parleurs est même devenue une expression courante pour contrer les bonimenteurs !
Il venait d’avoir dix-huit ans
1973
Le thème de l’amour et de la différence d’âge n’a sans doute jamais été si bien traité que dans Il venait d’avoir dix-huit ans, dans lequel Dalida raconte succomber à la séduction d’un tout jeune amant. Autobiographique, cette face B de Gigi l’amoroso (et intégré à l’album Dalida L’original) fit scandale, dans le sillage de l’affaire Gabrielle Russier, qui avait ému la France quatre ans auparavant.
Salma ya salama
1977
Vrai hommage à son pays natal, Salma Ya Salama, extrait de l’album éponyme (et repris dans Arabian Songs) reprend un air très connu du patrimoine musical méditerranéen. Initialement créé par Sayed Darwich soixante-ans plus tôt, le morceau devient le symbole d’un retour aux sources de son interprète moderne, qui l’a d’ailleurs recréé en arabe, en français, en italien… Devenu le symbole d’une période de processus de paix entre nations arabes et Israël à l’époque, ce morceau culte a bâti la légende de Dalida à l’international.
Monday, Tuesday… Laissez-moi danser
1979
Dalida a su parfaitement sentir les tendances musicales de son époque. Preuve en est avec Monday, Tuesday… Laissez-moi danser, premier tube disco de Dalida extrait de l’album Dédié à toi et sujet d’un récent vinyle. Comme Sheila, Dalida réussit à se reconvertir dans cette musique dansante et immensément populaire à la fin des années 1970. Composé par Toto Cutugno, le morceau figure parmi les nombreuses preuves du lien réussi entre Dalida et l’Italie.
Mourir sur scène
1983
La santé mentale et la vie personnelle de Dalida rebasculent dans la difficulté à la suite de l’élection de François Mitterrand, qu’elle avait soutenu, et qui la coupe de ses fans davantage admirateurs du rival politique du président socialiste, Valéry Giscard d’Estaing. Minée par des problèmes de solitude, Dalida crée un nouveau tube, Mourir sur scène, mélodie bouleversante qui annonce, de manière prémonitoire, la fin proche de cette star incontournable de la chanson. Trente-cinq ans après son décès, les mélodies à retrouver sur 35 ans déjà montrent la folle carrière d’une véritable diva.