Ce vendredi sort Rock Believer, nouvel album des célèbres hardrockeurs allemands de Scorpions. Un dix-neuvième disque qui vient pallier un silence de près de sept ans. En un demi-siècle de carrière, la formation a multiplié les tubes, en variant entre les slows et les titres musclés. On en a retenu dix pour vous !
In Search of the Peace of Mind
1972
C’est au milieu des années 1960 que l’idée de créer un groupe émerge dans la tête de Rudolf Schenker, guitariste, qui embauche son tout jeune frère, Michael. La formation débute plus officiellement en 1971, sous le nom de Scorpions, avec les frères Schenker, le chanteur Klaus Meine, le batteur Wolfgang Dziony, et le bassiste Lothar Heimberg. Un premier disque en anglais, Lonesome Crow, les voit s’inviter dans la scène hard/prog allemande, où naviguent déjà des groupes comme Eloy ou Lucifer’s Friend. In Search of the Peace of Mind, avec son riff complexe, ses harmonies vocales et ses différents mouvements, reste l’un des moments forts de ce disque très représentatif d’une première phase expérimentale et virtuose.
Fly To the Rainbow
1974
Embauché par les Anglais d’UFO, Michael Schenker cède la guitare solo à Uli Jon Roth, véritable guitar hero teuton, fasciné par Hendrix. Sur l’album Fly To the Rainbow, le morceau éponyme révèle toute la flamboyance de ce musicien d’exception qui contribue à faire connaître le hard rock alors très pur de Scorpions au public spécialisé en Europe. Là encore, la construction complexe du titre témoigne d’une époque d’enregistrement où le genre était affaire de virtuose !
Catch Your Train
1976
À partir de Virgin Killer, la musique de Scorpions commence à se démocratiser. L’évolution du groupe est particulièrement notable sur la très efficace Catch Your Train, morceau phare de l’album. Refrain catchy, riff imparable et rapidité d’exécution font entrer les rockeurs allemands dans la cour des grands, malgré une certaine tension entre Uli Jon Roth, porté sur la performance, et le duo Meine-Klaus Schenker, davantage tourné vers le succès public.
Always Somewhere
1979
Le départ d’Uli Jon Roth permet à Scorpions d’aborder une nouvelle phase de sa carrière, avec la présence de Matthias Jabs pour le remplacer, et le retour de Michael Schenker auprès de son frère. Cette évolution débute avec Lovedrive, sur lequel on trouve la première grande ballade à succès de Scorpions, Always Somewhere. Tous les éléments du slow hard rock y sont réunis : les doux arpèges traversés de sons de guitare plus heavy, l’interprétation lyrique de Klaus Meine, les refrains pompeux… Ce morceau emphatique va servir de prototype pour le groupe allemand, qui va devenir un spécialiste du genre.
Still Loving You
1984
L’été 1984, l’Europe tout entière s’enflamme pour un morceau de plus de six minutes, au tempo de slow, basé sur des entrelacs de guitare et une performance vocale exceptionnelle de théâtralité. Il s’agit de Still Loving You, le titre d’amour ultime, emblématique du rock dit « FM », à la fois mélodieux et emphatique. Extrait de Love At First Sting, cette chanson culte de Scorpions fait montre d’une dramaturgie remarquable, grâce à sa levée de batterie et son fade out final… Depuis lors, elle a rendu riches bien des vendeurs de briquets, tant le morceau se prête aux grands moments de communion entre le groupe allemand et son public, à l’occasion de concerts massifs qui sont aussi la marque de fabrique de la formation !
Rock You Like a Hurricane
1984
L’autre tube de Love At First Sting, le plus grand carton commercial de Scorpions, se nomme Rock You Like A Hurricane. Avec son riff suraigu, ses couplets hyper mélodieux, son refrain digne des stades, le morceau symbolise bien la deuxième période de la formation d’Hanovre, capable de délivrer des merveilles de hard rock efficace et particulièrement bien exécuté !
Wind of Change
1990
Avec Wind of Change (extrait de Crazy World), Scorpions quittait l’Histoire du hard rock pour appartenir en définitive à l’Histoire tout court. Cette réflexion sur les derniers moments de la Guerre froide, dont Klaus Meine a eu l’idée à l’occasion de concert en URSS, a marqué toute une génération. Entre la fin du Mur et la chute du régime soviétique, ce morceau nostalgique et plein d’espoir demeure la bande sonore d’une époque inoubliable pour l’Occident, qui valut au groupe d’être invité par Gorbatchev et fut joué lors des commémorations de Berlin en 1999, pour les dix ans de la réunification.
Maybe I Maybe You
2004
Devenu davantage un phénomène de tournée à la faveur des années 1990-2000, Scorpions publie encore régulièrement d’excellents albums, à l’exemple d’Unbreakable. Sur ce disque, le groupe cédait encore une fois à son penchant pour la ballade nostalgique, avec Maybe I Maybe You, dans laquelle la prédominance du piano était assez rare pour être soulignée !
We Built This House
2015
Avant-dernier disque de Scorpions en date, Return to Forever célèbre cinquante ans d’existence de la formation allemande. Malgré cet âge canonique, les rockeurs n’ont rien perdu de leur superbe, comme en atteste We Built This House, une chanson rock suffisamment carrée pour entrer directement parmi les morceaux hard les plus efficaces de leur discographie !
Peacemaker
2021
Tout de cuir vêtus, les membres de Scorpions affichent une forme olympique à 70 ans passés. Le rock’n’roll s’avère une excellente cure de jouvence : Peacemaker, premier extrait de Rock Believer, leur tout nouvel album, envoie du lourd, et contient tout ce qui a fait d’eux des légendes mondiales du hard !
