Sortis ces dernières semaines (et donc déjà disponibles dans les bacs physiques comme virtuels) ou sur le point de paraître, ces artistes et ces groupes entretiennent brillamment la flamme d’un rock et d’une pop qui, après écoute, scotchent et squattent tout naturellement votre platine. Impeccables songwritters, penchants électriques et éclectiques assumés ou glissades funk/soul réussies. En musique comme en mathématique, c’est le résultat final qui compte.
Pour fêter le début de l’année 2023, un petit tour des nouveautés et du rock dans tous ses états !
Iggy Pop / Every Looser
Contrairement au débat du moment, Iggy Pop,du haut de ses 75 printemps,ne semble pas vouloir prendre sa retraite.A raison d’une moyenne de cinq albums par décennie, Iggy livre en ce début d’année Every Looser, un disque qui oscille entre fougue Stoogienne et des trucs plus conventionnels évoquant ce gros rock américain/californien dont les comparses invités ont fait les belles heures puisqu’ils furent membres à part entière de groupes tels que Red Hot Chili Peppers, Guns & Roses, Foo Fighters, Jane’s Addiction… On se délecte malgré tout de savoir notre Iggy en pleine forme et plus en phase avec les vibrations rock ‘n’roll que sur ces albums à contre-emploi (Après, Préliminaires) dans lequel il ‘tentait’ de jouer les crooners.
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Sleaford Mods / UK Grim
Le duo de Nottingham, probablement l’un des plus stupéfiant d’outre-manche, continue de vider son sac avec UK GRIM qui s’annonce encore une fois sans concessions. Comme ils nous y habituent depuis une dizaine d’année maintenant, Jason Williamson et Andrew Fearn annonce la couleur avec un 1er single mis en image par l’artiste Cold War Steve, roi du collage arty-revendicatif et digne héritier des Peter Blake, Warhol, Basquiat ou de ces loufoqueries vidéo signé Monty Python. Soit 3mn d’irrévérence toute britannique au service des laissés pour comptes par Bojo et ses ami(e)s. Côté musique, c’est toujours l’énergie punk et post-punk qui prime, simple et efficace. Doublé du flow “northener” et anti-establishment de rigueur, ce 12eme album des Sleaford Mods va réchauffer votre hiver et les prochaines manifs, sans aucun doute.
The Arcs / Electrophonic Chronic
Quand l’hyperactif Dan “Black Keys” Auerbach réactive son projet The Arcs avec la crème new yorkaise de la scène soul/funk, on se dit que ça valait le coup d’attendre ce 2eme album (Electronic Chronic) malgré l’absence de Richard Swift, tragiquement disparu en 2018. Grooves popoldschool, échappées funk et rock garage font donc bon ménage et confirme la bonne santé de cette moitié des Black Keys, qui définitivement sait s’entourer pour toujours finir dans les bons coups et faire de très bons disques. Chapeau bas.
dEUS/ How To Replace It
Pas grand-chose n’a filtré depuis l’annonce de ce nouvel album du groupe indie–rock belge dEUS. Mais le peu entendu laisse présager du meilleur. La voix et l’écriture de Tom Barman sont toujours aussi inspirés et le groupe, qui hormis des “concerts anniversaires” n’avait rien enregistré depuis 2012 démontre que plus de 20 ans après The Ideal Crash (leur album totem), sont toujours dans la course. How To Replace It est leur 8eme album studio, pourvu que ça dure.
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H Burns / Sunset Park
Depuis ses débuts en 2006, on ne se lasse pas de jeter une oreille et de garder un œil sur ce que traficote ce frenchy converti aux meilleurs des sonorités folk/rock et à ce que l’on nomme paresseusement l’Americana. On avait adoré son cynisme enjoué et électrique dans Midlife en 2019, ses reprises de Leonard Cohen l’année passée, donc pas de trop de doute sur Sunset Park enregistré entre le pays basque et … La Californie. Une invitation donnée à Dominique A., et ce nouveau tour de piste musical d’H-Burns qui comme la pochette, évoque les grands espaces et les horizons infinis.
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Altin Gun / Aşk
Après un pas de côté dans une direction electro-disco-pop qui leur allait pas mal aussi, la locomotive du revival rock psyché turc (si, si, ça existe) rebranche les guitares et la disto. Et hop, Altin Gun livre deux excellents titres à croquer en attendant le reste de l’album, Aşk début mars qui sera couplé à une tournée digne de ce nom et à ne surtout pas louper tant ce groupe fait vibrer le public. Groovy et rock à la fois, les riches enluminures vocales typique de l’Anatolie et des percées psychédéliques qui font vibrer même les plus scèptiques, promis juré.
