Sélection

Les meilleurs films Pixar

21 juin 2024
Par Milan Lebas
Les meilleurs films Pixar
©Pixar

Après le timide, bien que sympathique, Élémentaire, c’est avec Vice-Versa 2 que Pixar revient en ce mois de juin, bien déterminé à retrouver sa dynamique d’autrefois où chaque film était un immense succès. L’occasion de revisionner les autres films de la firme à la lampe qui sautille et de vous donner le classement (totalement subjectif) de nos préférés. Et vous, quels sont les vôtres ?

1. Toy Story

Toy Story

Que font les jouets en votre absence ? Ils vivent de grandes aventures, pardi ! C’est avec cette réjouissante idée que Pixar entre en fanfare dans le monde de l’animation 3D en 1995 et en changera la donne à jamais. Toy Story deviendra une saga en quatre épisodes, de plus en plus lucrative et aux thématiques toujours plus profondes (l’amitié, la séparation, le passage à l’âge adulte…). Quatre films pour replonger en enfance et avoir envie de retrouver ses vieux joujoux remisés à la cave ou au grenier pour leur offrir une ultime séance de jeu.

Pourquoi on a aimé ? Pour l’idée de génie de raconter l’histoire de nos jouets quand nous ne sommes pas là. Pour le renouveau des thèmes de l’animation que cette première pépite de Pixar a apporté. Pour la capacité de la série à se renouveler à chaque suite. Pour Woody et Buzz, les jouets qu’on a toujours rêvé de posséder avant même que la saga n’existe…

2. Ratatouille

Ratatouille

Rémi, un rat gourmet, se réfugie dans un prestigieux restaurant et vient en aide à un apprenti dénué d’assurance en cuisine. Ce dernier devient alors un prodige des fourneaux, guidé par les recommandations de Rémi, dissimulé sous sa toque. Ratatouille est une déclaration d’amour à Paris et à la gastronomie française, une version magnifiée de notre Hexagone, au parfum suranné mais délicatement saupoudré d’humour et d’émotion. Après ce film, vos enfants risquent de vouloir adopter un rat et l’entraîner à vous concocter de bons petits plats !

Pourquoi on a aimé ? Pour l’hommage kitsch mais très sincère fait à la culture française. Pour la capacité de Pixar à nous faire saliver grâce à des recherches très documentées et une animation quasi parfaite. Pour la scène de dégustation finale du critique Anton Ego, petit bijou de vulgarisation de la notion de réminiscence que Proust lui-même ne renierait pas !

3. Les Indestructibles

Les indestructibles

Il n’y a pas que Marvel et DC Comics dans la vie ! Pixar aussi a son propre film de super-héros. Les Indestructibles met en scène la famille Paar dont chaque membre est doté d’un super-pouvoir qu’il n’a pas le droit d’utiliser. À moins qu’il faille sauver le monde d’un super-vilain… Sur près de deux heures, le film de Brad Bird, pilier de Pixar, utilise tous les codes des comics pour en faire un film d’action et d’humour absolument réjouissant. Pour vivre heureux, ne vivez plus cachés ! La suite, plus centré sur Elastigirl et les relations maritales, est toute aussi savoureuse.

Pourquoi on a aimé ? Pour l’inventivité des scènes d’action, qui n’ont rien à envier à des sagas telles qu’Indiana Jones ou James Bond. Pour le profond respect transmis par Brad Bird à la mythologie des super-héros et ce qu’elle traduit de notre monde réel. Pour le doublage génial du personnage mythique d’Edna par Amanda Lear dans la version française.

4. Vice-Versa

Vice-Versa

Cinq émotions nous contrôlent au quotidien : Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur. Mais que se passerait-il si Joie et Tristesse venaient à disparaître, prisonnières d’un immense labyrinthe ? Avec Vice-Versa de Pete Docter, Pixar se fait plus introspectif et analyse la psyché humaine de manière colorée et spirituelle. Le studio met notamment au centre de son film les valeurs familiales mises à mal par les changements mus par l’adolescence. Le dessin animé de la maturité ?

Pourquoi on a aimé ? Pour la capacité de Pixar d’aller jusqu’au bout de ses représentations symboliques afin de toucher le plus grand nombre (difficile de trouver une meilleure idée que celle-ci pour simplifier la notion d’émotions…). Pour la scène finale de Bing Bong, l’ami imaginaire de Riley, d’une sensibilité magnifique.

La suite sort en salle actuellement et s’attaque à la transition vers l’adolescence. Près de 9 ans après le premier volet, Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût continuent d’accompagner la jeune Riley qui, entre temps, a bien grandi. Avec l’adolescence, Riley découvre de nouvelles émotions, et cela se traduit par l’arrivée de nouveaux personnages dans le quartier cérébrale. Ennui, Embarras, Envie et Anxiété débarquent pour nous offrir de nouvelles péripéties à la hauteur du volet précédent.

5. Le Monde de Némo

Nemo

À la mort de sa mère, le jeune Némo, un poisson-clown, veut découvrir le vaste monde. Il se fait capturer et finit dans l’aquarium d’un dentiste, pendant que son père Marin fait tout pour le retrouver. Avec Le Monde de Némo d’Andrew Stanton, les enfants des années 2000 ont leur Bambi 2.0. Ici, les requins blancs sont végétariens, les tortues sont fans de reggae et les poissons chirurgiens sont amnésiques et savent parler le langage des baleines. Avec plus de 860 millions de dollars de recettes, une suite était à prévoir. Le Monde de Dory en a même rapporté davantage, sur un scénario garanti sans arrêtes.

Pourquoi on a aimé ? Pour la relation père-fils entre Némo et Marin. Pour le personnage de Dory, l’un des plus attachants de l’univers Pixar. Pour le doublage brillant de Franck Dubosc dans la version française, on n’en parle pas assez !

6. Là-Haut !

Là-Haut

Alors que le projet était décrié, voire moqué, par les têtes pensantes de Pixar, convaincues que l’histoire d’une personne âgée n’attirerait pas les spectateurs, quelle ne fut pas leur surprise lorsque Là-haut dépassa le palier des 730 millions de dollars de recette mondiale ? Réalisé par Pete Docter, Là-haut raconte l’histoire de Carl Fredricksen, un petit garçon qui toute sa vie a rêvé de devenir un explorateur.

Des années plus tard, avec sa femme Ellie, ils se sont jurés d’aller jusqu’aux célèbres chutes du paradis. Mais les circonstances de la vie font que ce magnifique voyage n’aura jamais lieu. Acculé par l’âge et le peu de temps qui lui reste, il tente le tout pour le tout et transforme sa maison en véritable aéronef grâce à des milliers de ballons d’hélium, dans laquelle il voyagera jusqu’aux chutes accompagné d’un jeune garçon aussi seul que lui. Là-Haut est un film touchant, un vrai Pixar qui s’adresse à tous les publics et signe l’une des aventures les plus impérissables et originales du studio.

Pourquoi on a aimé ? Pour la longue scène d’introduction, la plus belle et émouvante que Pixar ait jamais écrite et réalisée. Oser débuter un film d’animation pour enfant de cette manière, c’est grandiose. Et que celui qui ne pleure pas en la regardant nous explique comment il a fait…

7. Cars

Cars

Nouvelle création de John Lasseter, Cars est une trilogie aussi originale qu’atypique. Prenant place dans un monde uniquement peuplé de voitures et autres véhicules motorisés, nous y suivons Flash McQueen, un champion de course nouveau venu qui enchaine les victoires. Avant la finale de la Piston Cup, il s’égare par accident au milieu de la route 66, dans le petit village de Radiator Springs. Avec une arrivée en trombe ayant causé d’importants dommages à la petite ville, Flash sera condamné à réparer les dégâts qu’il a causés. Au cours de sa captivité toue relative, il va oublier la vie de champion arrogant et découvrir ce qui est vraiment important.

Bien que le second volet de la franchise soit davantage orienté action, le troisième opus renoue avec un récit plus calme, posé et intimiste, à l’instar du premier. Cars est une trilogie rafraichissante et toujours juste, avant tout axé sur la découverte d’autrui, l’humilité et la modestie. Une nouvelle fois, Pixar montre qu’avec n’importe quel concept, pour peu qu’il soit bien exploité, il est possible de créer une histoire fascinante.

Pourquoi on a aimé ? Pour le très bel hommage empli de nostalgie au rêve américain et au mythe de l’Ouest, ainsi qu’à la célèbre route 66. Pour la précision dont ont fait preuve John Lasseter et son équipe au niveau des modèles de voitures qu’incarnent les personnages : le nombre de clins d’oeil aux bagnoles mythiques est savoureux.

8. Monstres et Cie

Monstre & Cie

Sans doute le film Pixar qui touche le plus les enfants et rappelle à leurs parents une part enfouie de leurs premières années, celles de la peur du monstre caché sous le lit. Sauf que dans Monstres et Cie, ces bestioles de notre imaginaire existent bel et bien et ont besoin de nos cris pour faire tourner leur propre monde. Et elles ont autant peur des tout petits que l’inverse… Sauf d’une certaine Boo à la mine craquante, qui en pince pour Bob et Sulli, experts en cris et au grand cœur. La suite, Monstres Academy, parodie les teenage movies américains qui se situent à l’université de façon brillante et très drôle.

Pourquoi on a aimé ? Pour l’idée de génie à l’origine du scénario en inversant les rôles : qui a peur de qui et pourquoi ? Pour la créativité que les génies de Pixar ont eu pour inventer des monstres tout droit sortis de nos esprits d’enfants. 

9. Coco

Coco

Premier héros hispanophone dans la galaxie Pixar, le mexicain Miguel est fan de musique alors que cette dernière est interdite dans sa famille. Le soir de la Fête des Morts, il se retrouve de l’autre côté, à la recherche de son grand-père musicien qu’il n’a jamais connu. La mort vous va si bien dans Coco, film ultra-coloré abordant le sujet tabou par excellence. Un film sur la résilience et la rédemption, à la beauté plus chatoyante que sépulcrale et aux mélodies imparables. Musique, maestro !

Pourquoi on a aimé ? Pour l’audace d’aborder le thème de la mort dans un film d’animation. Pour le très bel hommage à la culture mexicaine. Pour la qualité de la bande-originale.

10. 1001 Pattes

1001 Pattes

Deuxième long-métrage des studios Pixar après Toy Story, 1001 Pattes nous place cette fois à une échelle encore plus réduite en nous plongeant au coeur d’une colonie de fourmis. Tilt, l’inventeur tête en l’air de la bande, détruit par inadvertance la récolte de la saison. La fourmilière est dans tous ses états car cette bévue va rendre fou de rage le Borgne, méchante sauterelle qui fait main basse sur une partie de la récolte chaque année avec sa bande. Tilt se voit contraint de quitter l’île qui abrite la fourmillère pour recruter des mercenaires capables de chasser leur terrible ennemi.

Pourquoi on a aimé ? Pour l’incroyable bande de bras cassés inventée par Lasseter et Stanton pour entourer Tilt. Pour la scène finale épique de combat entre les sauterelles et un faux oiseau piloté par les fourmis.

11. Élémentaire

Elementaire

Après Le Voyage d’Arlo, Peter Sohn revient avec un nouveau long-métrage, Élémentaire. L’histoire prend place dans la ville d’Element City, où le feu, l’eau, la terre et l’air vivent dans la plus parfaite harmonie. Un jour, Flame, habitant du quartier du feu, va rencontrer Flack, un habitant du quartier de l’eau. L’amitié qui va naître entre eux, va remettre en question leurs croyances sur le monde dans lequel ils vivent. Derrière cette histoire ordinaire, qui ne manquera pas de rappeler un certain Zootopie aux fans de Disney, Pixar nous livre un nouveau récit chargé de subtilités et de nuances qui offre un véritable relief à cette amitié entre nos deux éléments. Après le semi-échec du film Buzz L’ÉclairÉlémentaire a su raviver la flamme du studio.

Pourquoi on a aimé ? Pour la qualité incroyable d’animation mise au service de chaque univers d’éléments, d’une précision remarquable. Pour la très belle histoire d’amour au coeur du film, qui prône, comme souvent chez Pixar, l’acceptation de la différence.

12. Wall-E

Wall-e

Pendant près d’une heure, on suit en silence la solitude de Wall-E, un robot nettoyeur fan de comédies musicales et seul être encore animé sur une Terre abandonnée et ultra-polluée. Doté d’une âme, il est prêt à tout pour retrouver Eve, la robot ultra perfectionnée qu’il vient de rencontrer, jusqu’à quitter son monde connu et partir à la découverte des humains, réfugiés dans une station spatiale. Film poétique et désabusé, Wall-Eégalement d’Andew Stanton, se double d’un message écologique sonnant désormais comme une prophétie.

Pourquoi on a aimé ? Pour la pédagogie écologique fixée au coeur de l’intrigue : cela manque parfois de finesse, mais ça a le mérite d’évoquer ce thème auprès des plus jeunes. Pour la poésie de l’histoire d’amour entre Wall-E et Eve.

13. Alerte Rouge

Alerte Rouge

Premier long-métrage de la réalisatrice Domee Shi, Alerte Rouge, sorti en 2022, est un film qui en aura surpris plus d’un dans les thématiques qu’il aborde. Nous y suivons Mei, une jeune fille sino-canadienne, vivant dans une famille très soucieuse du respect des traditions et du rôle de chacun dans la famille. Lorsqu’un jour, Mei découvre qu’elle se transforme en panda roux géant dès qu’elle ressent une vive émotion. Elle devra alors trouver un moyen de le cacher, pour ne pas effrayer ses proches.

Comme toujours avec Pixar, l’apparente simplicité de l’histoire recèle en réalité un propos sur la transition entre l’enfance et l’adolescence pour Mei, et ce, sous tous les aspects. Le titre du film lui-même n’est pas sans rappeler un fait marquant dans la jeunesse de toutes les jeunes filles. Sans omettre les rapports à la famille, aux amis, et à soi-même que le film dépeint également. Bien que son aspect intimiste l’empêche de réellement briller par son animation, Alerte Rouge demeure bien plus mature et pertinent que la plupart des films traitant même sujet.

Pourquoi on a aimé ? Pour l’audace (une fois de plus) d’évoquer le début de la puberté chez les jeunes filles et le brio avec lequel s’en sort Pixar pour rendre tout cela ludique et pédagogique. Pour le bel hommage à la culture chinoise de la réalisatrice Domee Shi.

14. Soul

Soul

Les studios Pixar n’hésitent jamais à aborder des questions délicates, comme celle de la mort. Après Coco se passant dans l’univers des défunts et Là-haut parlant frontalement du deuil dès le début, Soul s’inscrit entre les deux. Suite à un accident, un pianiste de jazz amateur se retrouve à l’état d’âme, suspendu entre le monde d’avant et celui d’après. Parviendra-t-il à réintégrer son corps et réaliser son rêve de jouer de manière professionnelle ? Porté par la voix de Jamie Foxx, Soul est parmi les films de Pixar les mieux notés et a été récompensé de deux Oscars cette année.

Pourquoi on a aimé ? Pour la très belle évocation des rêves brisés et de ce qu’ils impliquent. Pour l’idée de traiter la mort et ce que les gens pensent qu’il existe après à travers des schémas symboliques autour de la notion d’âme.

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15. Rebelle

Rebelle

Avec Rebelle, sorti en 2012, Pixar s’aventure pour la première fois dans un univers médiéval. Mérida, une jeune princesse qui refuse de se marier et d’obéir aux dogmes contraignants de sa condition, va se rebeller contre ces instances, notamment contre sa mère qui l’enferme dans ces contraintes. Par un mystérieux accident, Mérida transforme sa mère en ours. Afin de la sauver, Mérida va devoir apprendre à comprendre sa mère et les véritables responsabilités qui incombent à une princesse, sans pour autant renoncer à son idéal de vie.

Un récit aussi amusant que bouleversant, qui propose de sublimes messages sur la relation entre une mère et sa fille, ainsi que sur la notion d’émancipation et la compréhension de nos responsabilités. En somme, un film typique de Pixar qui, avec une histoire en apparence simple, parvient à aborder des thèmes autrement plus complexes et profonds.

Pourquoi on a aimé ? Pour la très belle évocation des relations mère-fille. Pour le bel hommage aux légendes nordiques. Pour la force de caractère du personnage principal féminin.

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Article rédigé par
Milan Lebas
Milan Lebas
Conseiller fnac.com high tech et jeux vidéo
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