La littérature s’invite dans notre été, et ce sont nombre de bons auteurs et autrices qui vont nous émouvoir ces prochaines semaines. Amélie Nothomb, Mélissa Da Costa, Alain Mabanckou… Leurs parutions nous donnent un excellent avant-goût de la rentrée littéraire 2024 qui approche !
L’Impossible Retour – Amélie Nothomb (Albin Michel)
Après les liens familiaux (Le Livre des sœurs, Psychopompe), Amélie Nothomb revient à un autre de ses thèmes de cœur : le Japon. L’Impossible Retour relate un voyage entrepris avec une amie photographe il y a quelques mois vers le Pays du Soleil levant. L’autrice, en guide de voyage, raconte les souvenirs qui l’assaillent de sa précédente expérience nippone (Stupeur et tremblements), sa mémoire perdue, aussi, et le lien affectif qu’elle entretient toujours avec ce pays. De quoi nourrir un récit exotique, nostalgique et fantasmatique.
Tenir Debout – Mélissa Da Costa (Albin Michel)
Devenue incontournable depuis 2020, à l’époque de la sortie de Tout le bleu du ciel, Mélissa Da Costa marque la rentrée littéraire de son empreinte avec un nouveau pavé : Tenir debout. Pour la première fois de manière aussi frontale, l’autrice y aborde une relation de couple, perçue à travers les errements d’Éléonore et François, qui s’aiment, mais peut-être trop, trop mal, ou pas assez… On suit l’histoire d’une intimité, d’une résilience, d’une phase de doute, de l’intérieur, dans cette démonstration du talent de Mélissa Da Costa à créer des personnages à valeur universelle.
Les Guerriers de l’hiver – Olivier Norek (Michel Lafon)
En 1939, l’Armée rouge envahit la Finlande au plus fort de la saison froide. Jusqu’en mars 1940, la machine de guerre soviétique affronte un ennemi à l’effectif inférieur, mais qui s’avère d’une résistance à toute épreuve. C’est le courage de ses hommes qu’Olivier Norek dépeint dans Les Guerriers de l’hiver, un livre qui résonne avec l’actualité internationale tout en nous emmenant ailleurs. Suivant le parcours d’un sniper finlandais redouté par les soldats russes, dont la réputation précède les mortels projectiles, le récit aborde une guerre oubliée avec la même intensité qu’un roman comme Les Nus et les Morts, référence en matière de livre de patrouille.
Houris – Kamel Daoud (Gallimard)
Après Meursault, contre-enquête et Zabor, Kamel Daoud aborde l’Algérie sous un nouveau prisme. Houris met en récit la vie d’une jeune femme algérienne de 24 ans, devenue muette à la suite d’un égorgement perpétré par les islamistes, durant la décennie noire. Le tabou qui frappe cette guerre civile meurtrière l’empêche de se reconstruire. Tombée enceinte, elle décide de s’intéresser à un autre conflit, la guerre d’indépendance, et de se raconter à l’enfant à naître. Bouleversant voyage dans le temps, qui voit Kamel Daoud interroger la notion de famille, d’identité et de transmission.
Cette femme qui nous regarde – Alain Mabanckou (Robert Laffont)
Figure universelle de la lutte contre le racisme et la ségrégation, Angela Davis appartient au panthéon personnel de l’écrivain Alain Mabanckou. C’est donc à cette militante, qu’il a rencontrée, que l’auteur de Mémoires de Porc-Épic dédie Cette femme qui nous regarde, portrait croisé de l’homme de lettres originaire du Congo et de son inspiration politique majeure. De quoi brosser cinquante ans d’activisme d’un côté, trente ans d’écriture de l’autre, dans un livre entre essai et autobiographie.
Troublemaker, Tome 2 – Laura Swan (HLab)
Lue des millions de fois, à l’origine, sur la plateforme Wattpad, la saga Troublemaker bénéficie aujourd’hui d’une traduction et d’une édition françaises. Dans le deuxième tome, Laura Swan continue de distiller au compte-goutte les ingrédients d’une romance modèle : la relation entre June l’innocente et Shayn le beau gosse au passé opaque s’épaissit de chapitre en chapitre. Pour les fans du premier volume, voilà de quoi se griser encore un peu plus…
Le Jeu des menteurs – Anita Rigins (Hugo Roman)
Dans le petit monde de la New Romance à tendance dark, Anita Rigins figure parmi les étoiles montantes. Outre sa saga Bad For Me, elle déploie ses talents avec Le Jeu des…, initié par Le Jeu des tricheurs, et complété ce mois-ci avec Le Jeu des menteurs. Dans cet opus, place à l’improbable confrontation entre une magistrate américaine et un jeune mafieux. Du prétoire au boudoir, il n’y a qu’un pas, à découvrir dans ce second volet plein de suspense.
Le Dernier sur la piste – Raphaël Zaouï (Harpercollins)
Surnommé Zaouï dans son précédent emploi (chanteur-musicien-fondateur de Thérapie Taxi), Raphaël Zaouï se réapproprie son prénom sur la couverture de Le Dernier sur la piste. Accompagnant sa carrière solo, le livre raconte sa vie sous les projecteurs, en coulisses, mais surtout son malaise intime ; comme ses paroles, ce texte se nourrit d’une existence brève mais déjà remplie, où affleure une plume sensible et urgente.
Une mère trop parfaite – Danielle Steel (Presses De La Cite)
Un couple heureux, un enfant qui naît, mais de curieuses contrariétés qui s’installent petit à petit… Une mère trop parfaite, le nouveau Danielle Steel, narre le délitement d’une relation amoureuse à travers le curieux revirement d’une femme qui change de comportement après la naissance de son enfant. Entre thriller et roman psychologique, un épisode savoureux qui s’ajoute à la longue liste des best-sellers efficaces signés Danielle Steel.
Célèbre – Maud Ventura (Iconoclaste)
Après le dédale du couple et de la possessivité (Mon mari), Maud Ventura a choisi un autre miroir aux alouettes pour son roman de la rentrée 2024. Célèbre suit le destin de Cléo, une enfant prête à tout pour devenir la plus grande star du monde, dans le domaine de la chanson. À travers son parcours, c’est toute une époque médiatique que dépeint la romancière, avec l’acuité qu’on lui connaît !
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