Drames intimistes ou historiques, romances contrariées ou impossibles, qu’il est bon de pleurer devant un film ! Voici une sélection de quelques-uns de ces chefs-d’oeuvre lacrymaux qui n’en finissent plus de nous bouleverser.
Love Story (1970)
Un homme, une femme, l’amour chabadabada-chabadabada, jusqu’à ce que la vie en décide autrement et que la maladie change la donne à jamais. Film à mouchoirs obligatoires, Love Story d’Arthur Hiller est une romance ultime entre Ryan O’Neal et Ali MacGraw, portée par la bande originale lancinante de Francis Lai.
Le Vieux Fusil (1975)
Après le Débarquement de 1944, un médecin de campagne voit sa femme et sa fille assassinées par des SS. Il décide de se venger de la manière la plus violente possible. Le Vieux Fusil de Robert Enrico est un revenge movie avec Romy Schneider en victime innocente et Philippe Noiret en assassin inattendu et désespéré.
Barry Lyndon (1975)
Au XVIIIe siècle, grandeur et décadence d’un officier britannique qui devient espion pour le compte de l’ennemi et paiera cher chacun de ses choix. Éclairé à la bougie dans un souci de réalisme constant, Barry Lyndon est une étape de plus dans la démesure du cinéma de Stanley Kubrick, magnifiant les amours déçues de Ryan O’Neal et Marisa Berenson.
Le Choix de Sophie (1982)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un camp de concentration, une femme ne peut sauver qu’un seul de ses enfants et choisit son fils au lieu de sa fille. Le Choix de Sophie d’Alan J. Pakula d’après le livre éponyme de William Styron, est un pur mélodrame sur le pire des dilemmes pour une mère. Cette dernière est brillamment campée par l’impériale Meryl Streep, qui recevra un Oscar pour sa prestation.
Le Tombeau des lucioles (1988)
Dans le Japon détruit de l’année 1945, deux enfants qui ont perdu leurs parents tentent de survivre sans être séparés ni subir la cruauté des autres. Le Tombeau des lucioles d’Isao Takahata est un film d’animation nippon dont le titre poétique reflète les images qu’il renferme. Une histoire d’amour fraternel à la beauté insoutenable qui donne envie de chérir sa famille tant qu’il est encore temps.
La Liste de Schindler (1993)
L’histoire vraie de l’industriel Oskar Schindler qui est parvenu à sauver d’une mort certaine, plus de 1 200 Juifs. La Liste de Schindler est le film le plus personnel de Steven Spielberg, porté avec intensité par Liam Neeson et Ralph Fiennes. Un long-métrage de plus de trois heures entièrement en noir et blanc, si ce n’est ce petit manteau rose d’une fillette au destin tragique, symbole de l’innocence sacrifiée sur l’autel de l’absurdité et de l’intolérance.
American History X (1998)
La rédemption d’un militant d’extrême droite lors de son séjour en prison après un double meurtre racial. American History X de Tony Kaye avec Edward Norton et Edward Furlong, fait partie des films anti-racistes les plus importants des États-Unis. Et s’il résonne encore et toujours à notre époque, c’est grâce à son réalisme extrême et ses scènes choc, aussi poignantes que dérangeantes.
La vie est belle (1998)
Dans un camp de concentration, un père fait croire à son fils que tout ceci n’est qu’un jeu pour lui éviter l’horreur de la guerre. Grand prix du Festival de Cannes, La vie est belle de et avec Roberto Benigni fait partie de ces films qu’il suffit d ne voir qu’une seule fois pour ne jamais les oublier. Les clowns tristes nous émouvront toujours, surtout avec un triangle jaune en guise de nez rouge.
La Ligne verte (1999)
Un gardien de prison à la retraite se souvient d’un condamné à mort dont il avait la charge, accusé à tort de meurtre et doté d’un pouvoir surnaturel. Adaptation d’un des livres les plus émouvants de Stephen King, La Ligne verte de Frank Darabont est une parabole du proverbe « Aux innocents les mains pleines ». Le cœur se serre face à l’humanité d’un Tom Hanks se prenant d’amitié pour ce drôle de prisonnier capable de faire ressusciter les morts, incarné par le colosse Michael Clarke Duncan.
American Beauty (1999)
Un homme en apparence vertueux s’éprend d’une amie de sa fille et fait voler sa famille en éclats. American Beauty a révélé le réalisateur Sam Mendes au grand public et offert à Kevin Spacey l’un de ses rôles les plus emblématiques. À ses côtés, Annette Bening et Wes Bentley, dommages collatéraux de la folie qui le gagne. On se souviendra longtemps de la vision fantasmée de Mena Suvary, nue sous une pluies de pétales de roses.
Virgin Suicides (1999)
Les cinq filles évanescentes d’une famille se suicident en même temps pour s’extraire du joug parental où elles se fanent. Pour son premier film en tant que réalisatrice, Virgin Suicides, Sofia Coppola s’engouffre dans l’une des thématiques qu’elle fera toujours sienne : l’ennui féminin. Sur la musique du groupe Air, Kirsten Dunst et ses sœurs jouent à qui mieux meurt…
Requiem for a Dream (2000)
La spirale infernale de quatre personnes en proie à une addiction à la drogue qui les brisera à vie. Le deuxième film de Darren Aronofsky, Requiem for a Dream, est devenu un film culte instantanément dès sa sortie. Un phénomène dû à la stylisation de la réalisation, sa radicalité et l’interprétation au diapason de Jared Leto, Jennifer Connelly, Ellen Burstyn et Marlon Wayans. Le dernier quart d’heure, retors et violent, risque de vous marquer à jamais si vous ne l’avez encore jamais vu.
Dancer in the Dark (2000)
Une jeune femme sur le point de tomber aveugle, accepte d’endosser un meurtre qu’elle n’a pas commis pour permettre à son fils de bénéficier d’une opération qui l’empêchera de perdre la vue à son tour. La tragédie musicale de Lars von Trier, Dancer in the Dark a obtenu la Palme d’or en 2000 et offert à la chanteuse Björk un prix d’interprétation mérité pour sa prestation habitée.
Le Pianiste (2003)
Dans le ghetto de Varsovie, un pianiste juif parvient à échapper à la déportation et se réfugie dans les décombres de la ville. Le Pianiste, récompensé d’une Palme d’or, de sept César et de trois Oscars est l’œuvre la plus intime de son réalisateur, Roman Polanski. Adrien Brody incarne un de ses doubles avec une sensibilité à fleur de peau.
Million Dollar Baby (2004)
Une boxeuse ambitieuse travaille avec un entraîneur exigeant à la retraite, jusqu’au match qui lui sera fatal et brisera sa course ascendante. Avec Million Dollar Baby, Clint Eastwood montre la corde sensible qui vibre en lui depuis Sur la route de Madison et donne à Hilary Swank un rôle coup de poing qui lui vaudra son deuxième Oscar de la meilleure actrice après Boys Don’t Cry.
Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004)
Un homme qui ne se remet pas de sa dernière rupture amoureuse, demande à ce qu’on éradique de sa mémoire toute trace de celle qu’il aimait. Avec Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le Français Michel Gondry gagne ses galons à l’international, en dirigeant Jim Carrey, Kate Winslet et Kirsten Dunst. L’amnésie n’aura jamais été aussi douloureusement belle.
Mysterious Skin (2004)
Le destin croisé entre un jeune prostitué et un étudiant qui a occulté les viols subis pendant son enfance. Chez Gregg Araki, sexe, jeunesse et bonheur ne font jamais bon ménage et il en est de même dans Mysterious Skin où le sordide le dispute à des envies d’un ailleurs inaccessible. Joseph Gordon-Levitt et Brady Corbet y brillent de mille feux en train de s’éteindre.
Le Secret de Brokeback Mountain (2005)
Deux cow-boys des années 1960 tombent amoureux l’un de l’autre, au milieu de la société puritaine du Wyoming et doivent se cacher pour s’étreindre. Lion d’or à Venise, Le Secret de Brokeback Mountain du réalisateur taïwanais Ang Lee, est une invitation à entrelacer ses chemises par amour. Ce que font avec une émotion contenue Heath Ledger et Jake Gyllenhaal.
Je vais bien, ne t’en fais pas (2006)
Une jeune femme au lien fusionnel avec son frère s’étonne de ne plus avoir de ses nouvelles et tente de savoir ce qui lui est arrivé. Roman d’Olivier Adam, Je vais bien, ne t’en fais pas a été adapté par Philippe Lioret. Kad Merad y interprète le père malheureux et résilient d’une Mélanie Laurent courageuse et battante. Les deux obtiendront un César pour leurs peines…
There Will Be Blood (2007)
Un magnat du pétrole insensible est prêt à tous les sacrifices pour s’enrichir, quitte à perdre le peu d’humanité qui lui reste. There Will Be Blood, drame âpre et historique de Paul Thomas Anderson est porté par la folle prestation de Daniel Day Lewis, aidé en cela par Paul Dano, dans un double rôle au diapason.
Into the Wild (2007)
L’histoire vraie du jeune Christopher McCandless qui préfère se retirer de la civilisation plutôt que de suivre la voie toute tracée qu’on attendait de lui. À ses risques et périls. Into the Wild de Sean Penn est une ode à la liberté et à la nature, même si la mort rôde constamment. Au cours de ses aventures, Emile Hirsch croise William Hurt, Kristen Stewart,Vince Vaughn et une plante venimeuse.
Amour (2012)
Un couple de retraités voit sa fin de vie bouleversée par l’attaque cérébrale qui frappe la femme, devenant une charge pour son mari. Huis clos oppressant et bouleversant, Amour de Michael Haneke a obtenu la Palme d’or. Il filme avec délicatesse et sincérité, les deux monstres sacrés du cinéma français que sont Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant.
Mommy (2014)
Une mère de famille supporte avec de plus en plus de difficultés le caractère violent et hyperactif de son fils et tente de le faire enfermer dans un établissement spécialisé. Xavier Dolan, trublion du cinéma canadien, passe avec Mommy de l’outrance à l’hypersensibilité, le tout en format carré. Anne Dorval, Antoine Olivier Pilon et Suzanne Clément y livrent des prestations déchirantes en écoutant du Céline Dion.
Her (2014)
En 2025, un homme tombe amoureux de la voix féminine du nouveau système d’exploitation de son ordinateur. Ce qui se comprend quand elle emprunte celle de Scarlett Johansson. Her de Spike Jonze confirme la vision désabusée de l’humanité de son réalisateur, partagée par un Joaquin Phoenix à la moustache dense et touffue.
Manchester by the Sea (2016)
Un homme ayant tout perdu doit s’occuper de son neveu encore mineur suite à la mort du père de ce dernier, ce qui ravive de douloureux souvenirs. Drame de l’indicible, Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan oppose Casey Affleck et Michelle Williams en ex-époux détruits par l’adversité. Casey Affleck y raflera l’Oscar du meilleur acteur au passage.
