Quand l’Histoire inspire les planches de nos bédéistes, cela donne de très bonnes bandes dessinées historiques. Entre sérieux, humour, intelligence, passion : voici notre sélection de ces meilleures BD. Et vous, quelles sont les vôtres ?
300 – Frank Miller, Lynn Varley (Rackham)
300, nous en parlions déjà dans notre top des meilleurs comic books. Si vous aimez la période historique où le roi Léonidas et ses Spartiates s’opposaient aux Perses lors de la bataille de Thermopyles, vous apprécierez grandement cette BD… Malgré les libertés prises par Miller pour raconter ce symbole de la résistance grecque envers l’envahisseur.
Vinland Saga – Makoto Yukimura (Kurokawa)
Dans la bande dessinée japonaise Vinland Saga nous suivons Thorfin à la traque d’Askeladd, un chef de guerre de la pire espèce d’hommes, qui tua son père lorsqu’il était jeune enfant.
Le seul moyen de venger son géniteur : devenir un redoutable guerrier. Mais Thorfin sera-t-il assez fort pour vaincre son ennemi ?
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Maus – Art Spiegelman (Flammarion)
Maus n’est plus vraiment à présenter. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas en parler, loin de là ! Dans ce magnifique recueil où les Juifs sont des souris, les nazis des chats, les Polonais des porcs et les Américains des chiens, Art Spiegelman raconte la vie de son père, Vladek, un juif polonais. Ainsi, nous suivons sa vie de 1930 et 1944, alors qu’il se fait déporter.
Une magnifique BD.
Persépolis – Marjane Statrapi (L’association) 
Bande dessinée autobiographique de Marjane Satrapi, Persépolis nous plonge dans les souvenirs de son enfance en Iran au sein d’une famille d’érudits dans les années 1970. Mais si on sait de la jeune Marjane qu’elle rêvait d’être prophète, nous découvrons aussi l’histoire de l’Iran, l’islamisme qui croît puis cette fameuse année où devint obligatoire le port du foulard.
L’Arabe du futur – Riad Sattouf (Allary Editions)
Découpé en plusieurs tomes, L’Arabe du futur est un roman graphique… autobiographique. Par sa plume libre et son ton drôle, Riad Sattouf nous parle de son enfance en Libye puis en Syrie, de son adolescence au cap Fréhel. On y voit des pays marqués par l’idéologie du socialisme arabe, la pression des traditions familiales, l’éloignement de son père qui, devenant de plus en plus religieux, reste vivre en Arabie Saoudite, de l’enlèvement de son jeune frère par son géniteur.
Une BD très touchante.
Les passagers du vent – François Bourgeon (Delcourt)
Grande fresque historique, Les passagers du vent plaira à tous ceux qui aiment l’air marin ainsi que la période du XVIIIe siècle. Découpée en plusieurs aventures de la jeune noble à l’identité volée, Isa, cette BD fait par la suite un saut de 25 ans avec les aventures de Zabo, l’arrière-petite-fille d’Isa durant la guerre de Sécession.
Les Aigles de Rome – Enrico Marini (Dargaud)
Les péplums, on adore ! Dans Les Aigles de Rome, nous suivons l’évolution d’Ermanamer, fils d’un otage et Marcus, fils d’un ancien grand soldat qui a pour mission de les former à devenir de vrais hommes et par conséquent, de vrais citoyens romains.
Il était une fois en France – Fabien Nury, Sylvain Vallée (Glénat)
Dans Il était une fois en France, nous suivons la vie fictionnalisée de Joseph Joanovici, ferrailleur français d’origine juive russe, qui devient l’un des hommes les plus riches de France. Condamné à cinq ans de prison car il fit commerce avec l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, il fut également le principal donateur de fonds de la Résistance. Cette histoire, c’est celle d’un homme mystérieux qui pose la question : jusqu’où est-on prêt à aller pour survivre ?
Triangle rose – Vicanovic, Dufrane (Soleil)
Dans le Berlin des années 30, Andreas est un homosexuel discret, joyeux et romantique. Mais lorsque la peste brune surgit, envahissant progressivement la cité et les institutions, des lois sont promulguées et jettent Andreas dans un camp de concentration. Malheureusement pour lui, l’expérience de la violence continuera bien après la pandémie et l’après-guerre, lorsqu’il sera fait prisonnier de droit commun. Dans cette bande dessinée, il n’y a pas de fin joyeuse. Pour être réhabilité et blanchi, Andreas devra trahir son identité et travestir son histoire en se disant « triangle rouge » et en se mariant à une lesbienne avec qui il élèvera un enfant, fruit d’un viol avec un sous-officier nazi. Pendant de longues années, Andreas se tait, résigné, mais jamais il n’oubliera. Et c’est devant les questions de son petit-fils qu’il trouvera enfin la force de mettre des mots sur ses maux et son histoire…
Triangle rose de Milorad Vicanovic-Maza et Michel Dufranne est une bande dessinée éblouissante et bouleversante. On y apprend l’affreuse réalité de ces homosexuels qui au retour des camps, ne retrouvent pas la liberté car ils sont considérés comme des criminels de droits commun. Un ouvrage dont il faut s’imprégner de chaque mot et de chaque image : à remettre entre toutes les mains.
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Les 7 vies de l’épervier – André Juillard, Patrick Cothias (Glénat)
Sept tomes pour sept vies. Réunies en un seul volume ici, Les 7 vies de l’épervier décrit avec brio le règle d’Henri IV par le biais d’une famille de hobereaux d’Auvergne. L’intrigue ? L’existence d’un mystérieux justicier aux multiples visages qui protège et venge les paysans opprimés. De quoi vivre de palpitantes aventures !
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