Babe, Beethoven, Poly… : ces animaux devenus stars de cinéma

Lassie, chienne intemporelle

Elle est sans doute la chienne la plus connue du petit et du grand écrans réunis. La petite colley Lassie était à l’origine l’héroïne d’un roman d’Eric Knight paru en 1940 et nommé Lassie, chien fidèle. Puis, de 1943 à 2020, Lassie va gambader sans s’arrêter, tantôt au cinéma, tantôt à la télévision. Vendue par sa famille de cœur, la chienne cherchera à la retrouver dans Fidèle Lassie sorti en 1943, avec une Elizabeth Taylor adolescente dans un de ses premiers rôles. On verra ensuite Lassie dans neuf autres films, voyageant dans l’espace et le temps, se retrouvant dans l’Écosse du XIX^e siècle (Le Maître de Lassie) ou celle du XXI^e (Lassie, de Charles Sturridge). Elle participera même à une comédie musicale avec James Stewart, La Magie de Lassie et refera parler d’elle en 2020 dans le film Lassie d’Hanno Olderdissen, revenant aux sources. Entre-temps, de 1954 à 1973, elle sera devenue la star d’une série qui porte son nom, transformée en dessin animé en 2014. Fidèle jusqu’au bout.

Benji, le chien aventurier

Autre spécimen canin à traverser les décennies sans prendre un seul poil gris, le chien errant Benji, que l’on a pu voir pour la première fois en 1974 dans le film de Joe Camp, justement intitulé Benji. Un succès public et critique qui mène même le long-métrage jusqu’aux Oscars, dans la catégorie Meilleure chanson. Un film rebooté en 2018 par Brandon Camp, fils de Joe et diffusé sur Netflix. En tout, le chien errant trouvera un foyer dans une dizaine de films et séries, dont le plus populaire demeure Benji la malice. Une ode à la nature signée Joe Camp et produite par les studios Disney, dans lequel on voit notre héros canin sauver quatre bébés cougars.

Beethoven, le chien non mélomane

Oubliez les symphonies de Ludwig Van Beethoven et profitez du concerto d’aboiements du saint-bernard le plus célèbre du cinéma, également prénommé Beethoven. Héros du film homonyme de Brian Levant sorti en 1992, ce chiot devenu géant a pour ennemi un vétérinaire bien décidé à l’utiliser pour des expériences scientifiques. Avec près de 150 millions de dollars de recettes au compteur, Beethoven est un succès monstre révélant des acteurs tels que Stanley Tucci et David Duchovny. Il va connaître sept suites entre 1993 et 2014, ainsi qu’une série animée en 1994. On sait désormais que dans le baril des saint-bernards, se cache de l’argent liquide…

Belle, la chienne la plus francophone

« Belle et Sébastien, c’est une histoire d’amour… », difficile de ne pas chanter l’entêtant générique de la série Belle et Sébastien créée par Cécile Aubry en 1965. Et difficile également de ne pas être ému devant cette histoire du petit Sébastien, orphelin de mère qui s’attache à Belle, une chienne des montagnes des Pyrénées au pelage immaculé, née le même jour que lui. Un manga animé verra le jour dans les années 1980, Meiken Jolie, avant un retour aux sources en 2013. Devant la caméra de Nicolas Vanier, Belle et Sébastien devient un film à succès (2,8 millions d’entrées) situé en pleine Seconde Guerre mondiale, suivi de deux suites, Belle et Sébastien : l’aventure continue et Belle et Sébastien 3 : Le Dernier Chapitre.

Willy, de l’orque en barre

En 1993, le monde entier s’émeut du destin cinématographique d’une orque appelée Willy, vendue dans un delphinarium où elle ne cesse de souffrir. Jusqu’à ce que Jesse, adolescent rebelle, décide de lui rendre sa liberté. Pour Sauvez Willy de Simon Wincer, les studios Warner auront pu s’offrir une chanson de Michael Jackson, Will You Be There, et créer une nouvelle franchise lucrative puisque le film bénéficiera de trois suites entre 1995 et 2010, ainsi que d’une série animée en 1994. Sauvez Willy est devenu depuis un des films de référence en matière d’amitié inconditionnelle entre un humain et un animal.

Flipper, le dauphin star

Au même titre que le chien Rintintin et le kangourou Skippy, stars du petit écran, le dauphin Flipper fait partie des animaux de fiction mondialement connus. Notamment pour la série Flipper le dauphin, déclinée en trois saisons entre 1964 et 1967 (et rebootée en 1995), même si l’on ignore souvent qu’elle est avant tout une adaptation de deux films : Flipper, de James B. Clark en 1963, suivi de Les Nouvelles Aventures de Flipper de Leon Benson, en 1964. Il faudra toutefois attendre 1996 pour que sorte une nouvelle adaptation, Flipper d’Alan Shapiro, dans lequel Elijah Wood, alors âgé de 15 ans, se lie d’amitié avec un dauphin orphelin. Attention, ne pas confondre avec L’Incroyable Histoire de Winter le dauphin, ou l’histoire (vraie) d’un jeune garçon qui devient ami avec un dauphin blessé.

Babe, le cochon mignon

Entre deux films de Mad Max, George Miller attendrit toute la famille avec le conte animalier Babe, le cochon devenu berger, Oscar des meilleurs effets visuels en 1996. Ici, les animaux d’une ferme parlent et chantent, et le petit cochon Babe affronte son destin dans une ode à la tolérance bienveillante qui détromperait George Orwell. Une suite voit le jour en 1998, Babe, le cochon dans la ville, dans lequel l’animal va sauver sa ferme de la ruine, en participant à un grand concours. Des films plus fondants que du jambon.

Sans oublier les films avec Uggie, Marguerite et Poly…

Si nombre de vaches se prénomment Marguerite, c’est en hommage à celle qui permit à Fernandel d’échapper à la guerre dans La Vache et le Prisonnier de Henri Verneuil.

Quant au jack russel Uggie, il est devenu le chien le plus reconnu des années 2000 : Palme dog en 2011 pour sa prestation sautillante dans The Artist, empreintes sur le célèbre Walk of Fame, prestations aux côtés de Robert Pattinson et Will Ferrell.

Enfin, Poly le poney de cirque retrouvant sa liberté, il fait ses débuts sur grand écran grâce à Nicolas Vanier dans le film du même nom. Une nouvelle adaptation d’une série de Cécile Aubry, diffusée en 1961. Souhaitons-lui le même succès que la chienne Belle !