Voilà maintenant 20 ans que Bugs Bunny et les Toons ont fait appel à Michael Jordan pour affronter de féroces extraterrestres au cours d’un match de basket. On ne présente plus Space Jam, ni sa bande originale et le célèbre I believe I can fly interprété par R.Kelly. À l’occasion du vingtième anniversaire de la sortie française du film, on revient sur les bandes originales des films de sport qui ont marqué les esprits.
Voilà maintenant 20 ans que Bugs Bunny et les Toons ont fait appel à Michael Jordan pour affronter de féroces extraterrestres au cours d’un match de basket. On ne présente plus Space Jam, ni sa bande originale composée par James Newton, et encore moins le célèbre I believe I can fly interprété par R.Kelly. À l’occasion du vingtième anniversaire de la sortie française du film, on revient sur les bandes originales des films de sport qui ont marqué les esprits.
Space Jam : quand basket rime avec Grammy Awards
Synopsis
Des extraterrestres (Nerdlucks) débarquent sur terre et tente d’enlever Bugs Bunny et ses amis les Toons. Ces derniers proposent de disputer un match de basket afin de décider de leur sort de manière équitable. Avant la rencontre, les Nerdlucks absorbent l’énergie et le talent d’anciennes stars de la NBA (Charles Barkley, Larry Bird et Patrick Ewing). La seule solution pour les Toons est alors de réussir à convaincre Michael Jordan, le meilleur joueur de l’histoire, de disputer cette rencontre décisive à leur côté…
R.Kelly au sommet de son art
En plus d’avoir l’originalité de réunir des acteurs réels et des personnages animés, le film réalisé par le cinéaste américain Joe Pytka s’est doté de nombreux talents pour une BO d’exception. Nul besoin d’introduire James Newton, à qui l’on doit entre autres la bande originale de la série TV Urgences, ainsi que les musiques de films telles que Pretty Woman, Sixième Sens, Interstellar ou encore Hunger Games. Seal, Coolio et Jay-Z sont quant à eux des artistes incontournables de l’industrie musicale depuis plus d’une décennie maintenant.
Parmi cette effervescence d’artistes, c’est le rappeur R.Kelly qui tire son épingle du jeu. C’est à ce dernier que l’on doit le célèbre titre I Believe I Can Fly, spécialement composé pour le film et ayant remporté 3 Grammy Awards en 1998 :
- Meilleure chanson R&B (en tant que compositeur)
- Meilleure bande originale
- Meilleure performance vocale masculine R&B.
Million Dollar Baby : double casquette pour Clint Eastwood
Synopsis
Autrefois considéré comme un entraîneur de boxe de prestige, Frankie Dunn (Clint Eastwood) dirige désormais une salle de boxe régionale avec son meilleur ami Scrap (Morgan Freeman). Victime d’un manque affectif chronique dû au rejet qu’il subit depuis longtemps par sa fille, ce dernier évite de tisser de nouveaux liens et se referme sur lui-même. Jusqu’au jour où Maggie Fitzgerald (Hilary Swank), une jeune boxeuse déterminée à la recherche d’un coach, débarque dans son antre et le convainc de reprendre du service…
Une collaboration père-fils
Spécialement composée pour le film par Clint Eastwood et son fils, cette bande originale a été nominée pour la meilleure musique aux Golden Globes en 2005, puis aux Grammy Awards l’année suivante. On retrouve cette collaboration père-fils sur plusieurs films réalisés par Clint Eastwood : Gran Torino, Invictus ou encore Lettre d’Iwo Jima. Principalement constituée de titres acoustiques aux nuances blues et jazz, la BO contribue parfaitement à l’atmosphère sombre et tragique du film. L’ensemble des compositions est interprété par l’orchestre Hollywood Studio Symphony. Le morceau phare est Blue Morgan, qui est à la fois le titre d’ouverture et de clôture du film.
Difficile de parler de boxe sans un petit clin d’œil à un autre film dont la BO vaut vraiment le détour… Vous l’aurez devinez, il s’agit du mythique Eye of The Tiger composé par le groupe de rock américain Survivor pour le film quasi éponyme Rocky 3 : L’œil du tigre.
Joue-la comme Beckham : nommé pour le Golden Globe du meilleur film musical
Synopsis
Jess Bhamra (Parminder Nagra), est une jeune fille d’origine indienne vivant en Angleterre avec sa famille. Elle ne vit qu’à travers le football et son idole n’est autre que le champion anglais David Beckham. Cependant, ses parents souhaitent qu’elle finisse ses études et qu’elle se marie dans le respect des traditions de leur pays d’origine. Alors qu’elle consacre une grande partie de son temps à sa passion, elle rencontre une jeune anglaise nommée Jules (Keira Knightley), qui l’intègre dans une équipe féminine de football. Tiraillé entre deux mondes mêlant amitié, compétition et aventure, Jess devra faire des choix déterminants pour son futur…
Curtis Mayfield en point d’orgue
Signe de la qualité de la bande originale du film, ce dernier s’est vu nommé pour le Golden Globe du meilleur film musical. Trois artistes se sont partagés la réalisation de la BO conçue spécialement pour les besoins du film. On y retrouve notamment Mélanie Chisholm, plus connue sous le nom de Mel C et membre du célèbre groupe de pop britannique, les Spice Girls.
De nombreuses musiques indiennes traditionnelles composent également ce disque. Mais c’est bien le titre Move On Up de Curtis Mayfield auquel on pense lorsque l’on se remémore le film. Composé en 1970, ce morceau a été l’hymne de Martin Luther King Jr et du Civil Rights Movement. Resté pas moins de 10 semaines dans le top 50 des UK Singles Chart, il a également été repris pour le single Touch the Sky de Kanye West en 2005.
Rasta Rocket : « balance man, cadence man ! »
Synopsis
Derice Bannock (Leon Robinson) est jamaïcain et rêve de participer aux Jeux Olympiques afin de faire comme son père, champion olympique du 200 m. Incapable de se qualifier pour les JO lors des sélections d’athlétisme, Derice va alors tout tenter pour accomplir son rêve. Il se rapproche d’un double champion Olympique de bobseigh (John Candy) ayant pris sa retraite en Jamaïque. Ce dernier accepte de former une équipe autour de Derice avec pour objectif les JO de Calgary (Canada)… Le film s’inspire de faits réels sur la participation d’une équipe Jamaïquaine aux JO d’hiver de 1988.
Hans Zimmer à la construction, Jimmy Cliff à la conclusion
Hans Zimmer est l’un des plus grands compositeurs de musique de film au monde et on retrouve ses productions sur près de 150 films ! Certaines BO sont passées à la postérité : Gladiator, Pearl Harbor, Pirates des Caraïbes, Inception ou encore Twelve Years a Slave. On le retrouve également sur des films d’animations comme Le Roi Lion ou Le Prince d’Egypte, et il participe même à la ludographie de jeux vidéo comme Call of Duty.
Bien que détenteur d’un Oscar, de 2 Golden Globes et de 4 Grammy Awards pour la meilleure musique de film, c’est bien Jimmy Cliff qui se distingue avec une reprise du titre I Can See Clearly Now de Johnny Nash. Jimmy cliff est un chanteur de reggae jamaïcain qui a atteint sa notoriété avec la sortie des titres Hakuna Matata puis Reggae Night. Preuve de la qualité de cette chanson, il a été reprise par plusieurs artistes de renom tels que Ray Charles ou Claude François.
La couleur de la victoire : Jesse Owens, icône de l’athlétisme
Synopsis
Ce drame biopic retrace la vie de Jesse Owens (Stephan James), athlète afro-américain souvent reconnu comme le premier sportif noir de réputation internationale en plus d’être l’un des plus grands sprinters de l’Histoire. Issu d’un milieu populaire et privé de droits civiques, Owens est confronté à la ségrégation raciale qui sévit aux Etats-Unis. Les Jeux Olympiques de 1936, organisés à Berlin en pleine Allemagne Nazie sont le théâtre de son couronnement et de son abnégation. Il y remporte 4 médailles d’or… une humiliation pour ceux convaincus de la supériorité de la race aryenne et partisans de la doctrine raciste qui empoisonne alors le pays.
Rachel Portman et Aloe Blacc, une brillante collaboration
Rachel Portman est une compositrice britannique ayant notamment contribué aux bandes originales de films comme Le Chocolat et L’Œuvre de Dieu, la part du Diable. Ces deux longs-métrages lui ont valu 2 nominations pour l’Oscar de la meilleure musique de film ainsi qu’une nomination aux Golden Globes. Cependant c’est grâce à son travail dans Emma, l’entremetteuse qu’elle décroche le graal en devenant la première femme à remporter l’Oscar de la meilleure musique de film (1997).
Aloe Blacc est l’autre artiste important de cette bande originale. C’est la première fois que le chanteur soul et R&B participe à la bande originale d’un film et on lui doit le titre phare : Let The Games Begin. Nominée pour le Brit Award du meilleur artiste soul masculin (2012), puis pour le Grammy Award du meilleur album R&B (2015), la coopération avec Rachel Portman pour les besoins du film ne peut vous laisser insensible.
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