Sélection

Les films de femmes à poigne

04 mars 2020
Par Lucie
Les films de femmes à poigne
©Metro-Goldwyn-Mayer

Erin Brockovich, Wonder Woman, Thelma et Louise… Ces femmes ont marqué le grand écran et nos esprits. À travers une sélection « musclée », on célèbre leur courage et leur ténacité, des qualités que le cinéma n’a eu cesse de vanter.

Des héroïnes en solo

Pour bon nombre de la génération Y, le premier souvenir d’une femme à poigne, c’est l’apparition de Lynda Carter à la télévision en 1975. Celle qui a incarnée l’héroïne de comics Wonder Woman a marqué des générations de spectateurs : sexy et combative, icône pop culturelle avant l’heure, elle inspire les femmes et fait (secrètement ?) fantasmer les hommes. Depuis les admirateurs ne cessent d’espérer une nouvelle incarnation du personnage au moins aussi fabuleuse. Ils verront leur vœu exaucé le 7 juin prochain dans le film de Patty Jenkins : au tour de Gal Gadot de porter la culotte bleue étoilée, en espérant que la belle saura se montrer à la hauteur du défi.

Dans une veine nettement plus réaliste, Julia Roberts a incarné l’un des personnages féminins les plus marquants du cinéma américain (non, pas dans Pretty Woman), j’ai nommé Erin Brockovich dont l’obstination et la combativité ont marqués les esprits (un Oscar à la clef tout de même !).

Toujours réaliste, mais plus fantaisiste, Florence Foster Jenkins, réalisé par Stephen Frears, retrace le parcours, au début du 20e siècle, de cette diva d’opéra auto-proclamée. Une femme dont la ténacité et l’éloquence avait en son temps forcé le respect de son auditoire… à défaut de ravir l’oreille tant la dame en était dépourvu… Et il n’est guère étonnant que ce soit la grande et charismatique Meryl Streep qui lui prête ses traits.

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LE duo mythique

Sorti en 1991, Thelma et Louise reste LE mètre-étalon en matière de buddy-movie féminin. Une histoire d’émancipation, d’amitié et de liberté signée Ridley Scott. En prenant la forme d’un road-movie, le scénario évite les poncifs d’une histoire trop démonstratrice et dresse le portrait de deux femmes assoiffées d’absolu. Geena Davis et Susan Surandon incarnent des personnages inoubliables, à la fois fragiles, insoumises, déterminées et jusqu’au-boutistes. Et accessoirement c’est le film qui a révélé au monde entier les abdos de Brad Pitt. Ce qui ne gâche rien.

METRO-GOLDWYN-MAYER thelma et louise

© Metro-Goldwyn-Mayer

En groupe on est plus fortes

Le combat des femmes pour l’égalité des droits est parsemé de soulèvements, de rassemblements et d’actions collectives. À l’image des Suffragettes incarnées par Carey Mulligan, Helena Bonham Carter et Meryl Streep (décidément de tous les fronts) dans le film de Sarah Gavron. Beau récit déroulé avec panache et authenticité de cette lutte historique menée dans la clandestinité et la violence par des femmes, au début du siècle dernier, en Angleterre, pour gagner leur droit d’accès à l’isoloir et au vote.

Actuellement en salle (sortie le 8 mars) adapté d’un roman, Les Figures de l’ombre narre les destins hors-du-commun de trois femmes scientifiques afro-américaines (ça faisait beaucoup pour la société phallocrate de l’époque !) qui, en prenant part au programme spatiale de la NASA, ont porté leur pays à la pointe de la conquête spatiale. Comme quoi c’est grâce à ces trois dames – Taraji Penda Henson vue dans Empire, Octavia Spencer et Janelle Monaé – que ces messieurs ont pu s’envoyer en l’air en toute tranquillité (en tout cas en toute sécurité). Le genre de récit qui permet de remettre à César… disons… à Cléopâtre ce qui revient à Cléopâtre. Une pierre de plus apportée à une lutte qui tarde (encore !) aujourd’hui à trouver une issue. Mais si la société tarde à reconnaitre ses héroïnes, au moins le cinéma se bat à sa manière pour rétablir l’équilibre entre les sexes !

les suffragettes affiche                    les figures de l'ombre affiche
Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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